Karol Józef Wojtyła

Karol Józef Wojtyła

Jean-Paul II

Jean-Paul II
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Jean-Paul II
Totus tuus ego sum, Maria
Armoiries pontificales de Jean-Paul II
Nom de naissance Karol Józef Wojtyła
Naissance 18 mai 1920
à Wadowice, Pologne Pologne
Élection
au pontificat
16 octobre 1978 (58 ans)
Intronisation: 22 octobre 1978
Fin du
pontificat :
2 avril 2005 (84 ans)
Cité du Vatican
Prédécesseur : Jean-Paul Ier
Successeur : Benoît XVI
Antipape :
Listes des papes : chronologie · alphabétique
Projets Catholicisme et Histoire · Modèle

Karol Józef Wojtyła Prononciation du titre dans sa version originale [ˈkaɾɔl ˈjuzεf vɔi̯ˈtɨwa] (Wadowice, près de Cracovie, en Pologne, 18 mai 1920 - Vatican, 2 avril 2005) a été pape sous le nom de Jean-Paul II (en latin Ioannes Paulus II, en italien Giovanni Paolo II) du 16 octobre 1978 à sa mort, soit durant 26 ans et 173 jours.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Karol Wojtyła à 12 ans.

Karol Józef Wojtyła naît à Wadowice, petite ville de Galicie, deuxième fils d’Emilia, née Kaczorowska (1884 - 1929), et de Karol Wojtyła (1879 - 1941), officier en retraite. Le couple aura également une fille, Olga, morte en 1914 dès la naissance. Très tôt, il perd sa mère (1929) puis son frère aîné, Edmund (1906-1932), médecin. Il suit des études de lettres à l’université Jagellonne de Cracovie, où il se spécialise en philologie polonaise. L’occupation allemande entraîne la fermeture de l’université. Le futur pape doit travailler comme ouvrier, d’abord dans une carrière de pierre, puis dans une usine chimique (Solvay). Parallèlement, il maintient ses activités littéraires, participant à la création d’une troupe de théâtre clandestine, le « Théâtre rhapsodique ».

En 1941, à la mort de son père qui était le dernier membre de sa famille, Karol Wojtyła décide de devenir prêtre et en octobre 1942, il est accepté au séminaire clandestin que l’archevêque a organisé malgré l’interdiction allemande de former de nouveaux prêtres. En octobre 1944, menacé par l’insurrection de Varsovie, il trouve refuge au Palais épiscopal où le cardinal Adam Sapieha cache les séminaristes. Il ne retrouve sa liberté de mouvement que le 17 janvier 1945, suite à la libération de Cracovie par l'armée Soviétique.

Il est ordonné prêtre le 1er octobre 1946. Le cardinal Sapieha l’envoie aussitôt compléter sa formation à l’Angelicum de Rome, université alors dirigée par les dominicains. Il y restera deux ans, pour préparer sa thèse de doctorat en théologie sur « La foi dans la pensée de saint Jean de la Croix ». Il fait également des séjours en France et en Belgique. Il rencontre le théologien Henri de Lubac, l’abbé Joseph Cardjin, fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne, et observe l’expérience des prêtres-ouvriers.

Prêtre, évêque et archevêque

L'abbé Wojtyla, vicaire à Niegowic (1948)
Karol Wojtyla, jeune prêtre avec ses étudiants à Cracovie (1950)

Il revient ensuite en Pologne où il travaille à la paroisse Saint-Florian de Cracovie. Il obtient également un doctorat de philosophie. Sa thèse porte sur le philosophe Max Scheler. En 1953, il assume la chaire de théologie morale et d’éthique sociale de la Faculté de théologie de Cracovie. À sa suppression, en 1954, il est nommé professeur d’éthique à l’Université catholique de Lublin. Il fonde dans cette ville un Institut de morale dont il conserve la direction jusqu’en 1978.

Le 28 septembre 1958, le pape Pie XII le nomme évêque auxiliaire de Cracovie. À 38 ans, Karol Wojtyła est le plus jeune évêque de Pologne. C’est à cette époque qu’il choisit sa devise « Totus tuus » (« tout à toi »), inspirée[1] de la spiritualité de Louis-Marie Grignion de Montfort et illustration de sa dévotion à la Vierge Marie. Il continue à se consacrer à la littérature, donnant même en 1960 une pièce de théâtre, La Boutique de l’orfèvre, dont le sous-titre est : « méditation sur le sacrement de mariage qui, de temps en temps, se transforme en drame. »[2]. Il collabore aux revues Znak et Tygodnik Powszechny, signant ses poèmes du pseudonyme « Andrzej Jawień ».

Il participe aux travaux préparatoires de Vatican II, notamment sur les schémas des futures constitutions dogmatiques Gaudium et spes et Lumen gentium. Il devient ainsi, au côté du Cardinal Wyszynski, primat de Pologne, une figure de proue de l’épiscopat polonais. Paul VI le nomme archevêque de Cracovie le 13 janvier 1964, puis cardinal de San Cesareo in Palatio en 1967. Il joue un rôle important dans le groupe qui conseille Paul VI au sujet de la contraception juste avant l'encyclique "Humanae Vitae", publiée en 1968. Une de ses initiatives originales, en tant qu’Archevêque de Cracovie, est l'ouverture, en 1972, d’un Synode pastoral, visant à partager la collégialité de Vatican II avec les prêtres et fidèles de l’archidiocèse. Plus de 500 groupes d’études, composés de fidèles de toutes conditions, vont approfondir régulièrement les textes de Vatican II. Ce Synode de Cracovie durera jusqu’en 1979 et contribuera à mettre en pratique les principes du Concile dans l’archidiocèse[3]. En 1976 il prêche des Exercices spirituels au pape Paul VI et à la curie romaine[4].

Élection

Timbre commémoratif pour ses 70 ans édité en RDA

Selon certains journalistes, le conclave aurait été divisé entre deux favoris : Giuseppe Siri, archevêque de Gênes, et Giovanni Benelli, archevêque de Florence proche de Jean-Paul Ier. Karol Wojtyla est élu le 16 octobre 1978 pape de l’Église catholique romaine, au huitième tour de scrutin. On sait que Mgr König, archevêque de Vienne, était très proche de lui, et paraît avoir été un de ses grands électeurs. Fait atypique : il était vêtu en curé au plus fort de l'élection.

D’après George Weigel, plusieurs facteurs peuvent expliquer son élection. Cardinal depuis onze années, Karol Wojtyla était bien connu des autres électeurs. Ses interventions lors du Concile Vatican II et sa prédication pendant la retraite papale en 1976 avaient été remarquées[5]. Il avait une longue expérience de la résistance culturelle au communisme qui pouvait contribuer à renouveler l’Ostpolitik du Saint Siège. Mais avant tout, selon Weigel, il avait marqué les esprits dans sa mission d’évêque diocésain, montrant qu’une direction ferme pouvait être possible au milieu des tensions post-conciliaires[6].

La surprise n'en est pas moins très grande : il est le premier pape slave de l'histoire et le premier non-italien depuis Adrien VI en 1522. Le cardinal protodiacre peine d'ailleurs à prononcer son nom lors de l'habemus papam et en oublie même de donner le nom choisi par le nouveau pape ; la foule croit d'abord avoir affaire à un cardinal africain et nombre de commentateurs sont pris de court lors de l'annonce, ignorant tout du nouveau pape, le service de presse du Vatican n'ayant lui-même pas prévu de fiche biographique. Jean-Paul II se démarque dans la succession des papes par sa nationalité, son âge et sa condition d’ancien athlète. Surtout, il vient d’un pays communiste, d’au-delà du rideau de fer. Dans sa première déclaration, ce détenteur de l'infaillibilité suggère avec humour à la foule de le corriger s'il fait des erreurs... en Italien. Le pape est polyglotte.

Après avoir, semble-t-il renoncé à prendre le même nom que le saint patron de la Pologne, il choisit Jean-Paul II, en continuité avec ses trois prédécesseurs immédiats. Il inaugure son pontificat le 22 du même mois.

Son pontificat sera le troisième plus long (9 664 jours) de l’histoire bi-millénaire de la papauté. Sur ses 263 prédécesseurs, seul Pie IX (1846-1878) a régné plus longtemps que lui (31 ans 7 mois et 17 jours), mais saint Pierre, le premier des évêques de Rome, aurait régné encore plus longtemps (34 ans ou 37 ans dont 25 à Rome). Durant son règne, il aura connu trois présidents français, cinq présidents des États-Unis d'Amérique, et sept chefs d’état d’Union soviétique puis de Russie[7].

Pontificat

Pastorale

Jean-Paul II et les époux Reagan en 1982
Jean-Paul II place Saint-Pierre en 1985
Jean-Paul II à Poznan en 1987
Jean-Paul II au Brésil en 1997

Durant son pontificat, Jean-Paul II effectue 104 voyages représentant 576 jours en dehors du Vatican, 143 voyages en Italie, 740 visites à Rome ainsi qu'à Castel Gandolfo. Il a rendu visite à 317 des 333 paroisses de Rome. La distance parcourue lors de ses voyages apostoliques est de 1 163 835 km soit 28 fois le tour de la terre ou presque trois fois la distance terre - lune.

Il a visité 129 nations (la plupart d'entre elles accueillaient un Pape pour la première fois) et 614 villes. Le pays le plus visité est sa Pologne natale (8 fois), la France (8 fois), suivi par les États-unis (7 fois), le Mexique et l'Espagne (5 fois), le Brésil, le Portugal et la Suisse (4 fois), l'Autriche, l'Allemagne, la république Tchèque, le Guatemala, la République Dominicaine, le Canada, la Côte d'Ivoire, le Kenya (3 fois).

Durant son plus long voyage, le 32e, qui a eu lieu en novembre-décembre 1986, Jean-Paul II, qui avait déjà visité les Indes du 1er au 10 février de la même année, parcourt le Bangladesh, les Seychelles, Singapour, les iles Fidji, la Nouvelle-Zélande, l'Australie.

Alors que certains de ses voyages (comme aux États-Unis ou à Jérusalem) le mènent sur les traces de Paul VI, beaucoup d’autres pays n’avaient jamais été visités par un pape. Il devient le premier pape à se rendre au Royaume-Uni où il rencontre Élisabeth II, chef de l’Église anglicane. Lui et l’archevêque anglican de Cantorbéry s’embrassent devant les médias dans la cathédrale de Cantorbéry. Durant ses voyages, il montre une dévotion particulière envers la Vierge Marie, visitant de nombreux lieux lui étant consacrés, dont Lourdes (France) par deux fois, Fátima (Portugal), Guadalupe (Mexique). Ses visites ont la particularité d’accueillir de gigantesques foules, et d'autres manifestations, comme les Journées mondiales de la jeunesse, ont souvent dépassé le nombre du million.

Jean-Paul II s'est également opposé à des idéologies et politique tels que le communisme, marxisme, socialisme, féminisme, impérialisme, relativisme, matérialisme, fascisme (y compris le nazisme), racisme, ultra-libéralisme et le capitalisme. De plusieurs façons, il a combattu l'oppression, le laïcisme et la pauvreté. Il s'est fermement opposé aux mouvements de la théologie de la libération.

Jean-Paul II confirma les traditions catholiques en s'opposant à l'avortement, la contraception, le clonage humain, l'euthanasie, et la fécondation in vitro. Il a également confirmé les traditions catholiques sur le mariage en s'opposant au divorce, au mariage homosexuel et l'ordination des femmes

Il a redonné une impulsion au culte des saints, en célébrant 1 345 béatifications et 483 canonisations dont 402 martyrs.

En octobre 1986, il décide de constituer une commission de cardinaux et d’évêques pour préparer un projet de catéchisme universel romain et en confie la présidence au cardinal Ratzinger. Le cardinal autrichien Christoph Schönborn en sera l’un des principaux rédacteurs. Le Catéchisme de l'Église catholique[8] est approuvé officiellement[9], le 11 octobre 1992, par le pape qui le considère comme un acte majeur de son pontificat[10].

Il a présidé 1 160 audiences générales hebdomadaires en présence de plus de 18 512 300 pèlerins provenant du monde entier et plus de 1 500 audiences privées.

Plus de 160 millions de personnes sont venues à Rome pour le voir.

Administration et diplomatie

Représentations diplomatiques du Saint Siège
Pays visités par Jean-Paul II
Le troisième voyage apostolique en Pologne (1987)

Il a plus que doublé le nombre des nonciatures (ambassades du Saint Siège) de 85 en 1978 (à son élection) à 174.

Il a convoqué 9 consistoires ordinaires pour créer 232 cardinaux. Il a également convoqué 6 réunions plénières du collège des cardinaux. Il a nommé plus de 3 500 des 4 200 évêques actuels, Il a réuni 15 synodes des évêques : 6 assemblées générales ordinaires (sur la famille en 1980, la réconciliation en 1983, les laïcs en 1987, la formation des prêtres en 1990, la vie consacrée en 1994 et en 2001 sur le ministère épiscopal), 1 assemblée générale extraordinaire (sur le concile Vatican II en 1985), 7 assemblées spéciales (sur l'Europe en 1991 et en 1999, l'Afrique en 1994, le Liban en 1995, l'Amérique en 1997, l'Asie et l'Océanie en 1998) et un synode particulier (pour les Pays-Bas en 1980).

Il a consacré environ 10 000 audiences aux évêques venus à Rome en visite ad limina apostolorum, c’est-à-dire « aux seuils apostoliques ».

Au 16 octobre 2004, il a participé à plus de 1 475 entretiens avec des personnalités politiques, comprenant les 38 visites officielles : 738 audiences avec des chefs d'État et 246 avec des chefs de gouvernement, 190 ministres des affaires étrangères, 642 ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège. Ces chiffres ne comprennent pas les diverses rencontres qui ont lieu en clôture de cérémonies liturgiques, tant au Vatican que de par le monde.

En février 1984, il fonda : l’institut Jean-Paul II pour le Sahel et en février 1992 : la Fondation Populorum Progressio pour les pauvres d’Amérique latine. Il a également fondé les Académies Pontificales pour la Vie et les Sciences Sociales.

De plus, il a institué la journée du malade (célébrée chaque année le 11 février) et les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), la journée mondiale pour la Paix, la journée mondiale pour les migrants et les réfugiés, la journée mondiale pour les communications ainsi que six autres journées mondiales.

Il a été le premier Pape à tenir des conférences de presse dans des avions et une dans la salle de presse du Saint-Siège (24 janvier 1994), à descendre dans un hôtel et non à la nonciature du pays visité (Hôtel Irshad à Bakou, Azerbaïdjan en mai 2000), à dire la messe dans un avion ainsi que dans un hangar d’aviation (décembre 2002 à l’aéroport Léonard de Vinci à Rome), à appeler pour un jour du pardon (jubilée de l'an 2000), à dire la messe pour la communauté catholique située la plus au Nord (à 350 km du pôle Nord à Tromsø en Norvège en 1989).

Il a fait construire deux immenses basiliques près de Cracovie : la basilique de Nowa-Huta (en tant qu’évêque de Cracovie) et celle dédiée à la Miséricorde Divine.

Il a été reçu onze fois « docteur honoris causa ».

Action spirituelle

Il a ajouté 5 nouveaux mystères au rosaire en octobre 2002 : les mystères lumineux : le baptême au Jourdain, les noces de Cana, l’annonce du Royaume de Dieu, la Transfiguration, l’institution de l’Eucharistie.

Dialogue interreligieux

Le pontificat de Jean-Paul II s’est caractérisé par une intensification des échanges avec les autres religions. Au cours de ses voyages, il a rencontré bon nombre de leurs dignitaires et a prié dans plusieurs de leurs lieux saints. À deux reprises, il a invité les responsables de toutes les religions à une prière commune pour la paix à Assise : 27 octobre 1986 et 22 janvier 2002.

Judaïsme

Jean-Paul II écrit et donne un grand nombre de textes et de discours sur le sujet des relations entre l’Église et les Juifs, rendant hommage aux victimes de la Shoah. Son premier voyage, qui est aussi le premier d’un pape en ce lieu, est à Auschwitz. Il a grandi dans un contexte de culture juive florissante, son intérêt pour elle datant de son enfance. Il est le premier pape à visiter une synagogue, à la Grande synagogue de Rome en avril 1986. Il déclare ainsi que les juifs sont " nos frères bien-aimés et, d'une certaine manière, (...) nos frères aînés".

En 1993, Jean-Paul II décide de reconnaître l'Etat d'Israël, établissant pour la première fois des liens diplomatiques avec l'Etat hébreu. Lors d'un colloque en 1997, Jean-Paul II affirme qu'un "examen lucide du passé (...) peut démontrer clairement que l'antisémitisme est sans justification aucune et est absolument répréhensible."[11]

En mars 2000, Jean-Paul II se rend au Mémorial de Yad Vashem, où il retrouve une rescapée qu'il avait secourue, et demande pardon à Dieu pour les actes antisémites commis par les chrétiens, dans un billet glissé dans une fente du Mur des lamentations.

Islam

Jean Paul II devint le deuxième pape à avoir visité la Turquie en se rendant dans ce pays en novembre 1979.

Le pape effectue une visite en 1985 à Casablanca au Maroc. Il effectua un discours devant 80 000 musulmans. Plusieurs réactions négatives dans les pays arabes suivirent cette rencontre ; l'Iran et l'ayatollah Khomeini ne reconnurent plus le titre de Commandeur des croyants au roi Hassan II. Le pape a effectué une visite d’une journée à Tunis le 14 avril 1996.

En mai 2001, Jean-Paul II est le premier pape à se rendre dans une mosquée. Désireux de se recueillir sur le lieu où se convertit saint Paul, il entre et prie auprès des reliques de Saint Jean Baptiste à la mosquée des Omeyyades à Damas (Syrie).

Bouddhisme

Jean-Paul II a rencontré le 14e Dalaï Lama, Tenzin Gyatso au Vatican en 1980, 1982, 1986, 1988 et 1990. Plus récemment, le 27 janvier 2003, après une audience avec le pape, ce dernier a déclaré lors de sa rencontre avec le président du Sénat italien Marcello Pera : « J'ai dit au pape mon admiration pour ce qu'il a fait pour la paix et l'harmonie religieuse dans le monde ».

En 1989, Taï Sitou Rinpoché, un des 4 régents de l’Ordre Karma – Kagyupa et abbé du monastère de Palpung au Tibet oriental, le Kham, faisait en Italie un pèlerinage pour une paix active. À la tête d’une dizaine de lamas, il fut reçu plusieurs jours à Camaldoli, visita Assise et fut accueilli à Rome par Jean-Paul II[12].

Sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 29 septembre 2004.
Dialogue œcuménique

Sur le sujet de la primauté du pape, il a proposé aux Chrétiens des autres confessions de « chercher, évidemment ensemble, les formes dans lesquelles ce ministère pourra réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres » lors de l’encyclique Ut unum sint (1995).

En 1999, Jean-Paul II visite la Roumanie avec les personnalités locales de l’Église orthodoxe. Il est d’ailleurs le premier pape à visiter un pays à majorité orthodoxe depuis le schisme de 1054.

Politique

Réception de la médaille de la Liberté en 2004

Son soutien aux dissidents de l’ex-bloc soviétique, en particulier au syndicat Solidarność de Lech Wałęsa ainsi que le symbole de son élection, ont joué un rôle important dans l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est à la fin des années 1980.

À l’occasion de son voyage au Chili, Augusto Pinochet demanda au pape : « Pourquoi l’Église parle-t-elle sans cesse de démocratie ? Toutes les méthodes de gouvernement se valent.» Jean Paul II répondit : « Non, le peuple a le droit de jouir de ses libertés fondamentales, même s’il commet des erreurs dans l’exercice de celles-ci.» (Entrevue du cardinal Angelo Sodano, 13 décembre 1996 cité dans Weigel, Georges, Jean Paul II, témoin de l’espérance, éd. J.-C. Lattès, 1999 p. 652.).

Questions scientifiques

Jean-Paul II et une fillette handicapée

Morale

Jean-Paul II priant lors de son voyage en Colombie

À plusieurs reprises, il a rappelé l’enseignement de l’Église concernant l’exigence de fidélité conjugale et la recommandation d’éviter les méthodes artificielles de contraception. Il a par ailleurs maintenu l’interdiction de la communion sacramentelle pour les divorcés remariés en raison de leur absence de communion spirituelle préalable avec l'enseignement Église.

En avril 2002, il a convoqué onze cardinaux, tous venus des États-Unis. À cette occasion, il a déclaré : « les gens ont besoin de savoir qu’il n’y a pas de place dans la prêtrise et dans la vie religieuse pour ceux qui feraient du mal aux jeunes.» Il a ajouté être « profondément peiné » et a tenu à exprimer sa « solidarité aux victimes des violences sexuelles et à leurs familles, où qu’elles soient.» Voir article connexe Prêtre pédophile.

Il n'a jamais prononcé une seule fois le mot ni parlé de préservatif, mais a par contre insisté de nombreuses fois sur l'efficacité absolue de l'abstinence et de la fidélité contre les maladies sexuellement transmissibles[réf. nécessaire].

Il s’est fait le défenseur inlassable du droit à la vie, rappelant l’opposition de l’Église à l’avortement, l’euthanasie et à toute forme d’eugénisme. Il a également appelé à une plus ferme condamnation de la peine de mort.

Organisation de l’Église

Il a œuvré pour l’ordination d'hommes mariés dans certains cas très précis (par ex. pasteurs protestants mariés qui se convertissent au catholicisme), ainsi qu'à la promotion du diaconat.

Il a également voulu associer les femmes au fonctionnement de l’Église « à tous les niveaux, y compris dans les processus d’élaboration des décisions » (exhortation apostolique Vita consecrata, 1996). Il écrit une lettre aux femmes du 29 juin 1995. Il nomme le 9 mars 2004 Mme Mary Ann Glendon (professeur de droit à Harvard, et ancienne tête de la délégation pontificale à la conférence de Pékin sur la Femme en 1995) présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales. Auparavant, il avait déjà nommé : Sœur Sara Butler, M.S.B.T., professeur de théologie à l’Université «St. Mary of the Lake» de Mundelein (Chicago), et Madame Barbara Hallensleben, de l’université de Fribourg, en Suisse à la Commission théologique internationale (Source Zenit N°ZF040307).

L’attentat de mai 1981

Le mercredi 13 mai 1981, jour de l'audience générale hebdomadaire tenue place St Pierre, Jean-Paul II est victime d’un attentat. Dix-sept mois après que Mehmet Ali Ağca a tiré sur lui sur la place Saint-Pierre à Rome, devant une foule de 20 000 fidèles, le pape s’est rendu dans sa cellule pour lui accorder son pardon. Le jour de l'attentat étant exactement le même que le jour de l'apparition de la Vierge de Fatima, qui devait être mentionnée dans son discours de l'audience, Jean-Paul II attribue sa miraculeuse survie à l’intervention de la Vierge de Fátima et ne renonce pas aux déplacements et à l’action diplomatique. Il circule désormais parmi la foule dans une voiture blindée surnommée « papamobile ». Il est le premier Pape à visiter la cellule d'un prisonnier, celle d'Ali Ağca.

Plusieurs thèses ont été formulées sur un possible commanditaire. Selon certaines sources, cet attentat pourrait être l’œuvre du GRU, les services de renseignements de l’armée soviétique. Mehmet aurait donné au pape pendant sa rencontre dans la cellule l'identité de celui ou ceux qui voulaient sa mort mais Jean-Paul II emporta le secret dans sa tombe. D'autres sources laisseraient entendre qu'il s'agirait d'une action menée par la mafia turque commanditée par la mafia italienne.

Attaque à Fatima en 1982

Dans le film Testimony, portant sur la vie de Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz (cardinal-archevêque de Cracovie, autrefois secrétaire particulier du pape Jean-Paul II) affirme que le souverain pontife a été blessé par un coup de poignard lors d'une visite au sanctuaire marial de Fatima au Portugal en 1982.

Le pape, qui venait alors remercier la Vierge pour avoir échappé aux coups de feu tirés contre lui par Mehmet Ali Ağca, a été attaqué par Juan María Fernández y Krohn, un prêtre intégriste espagnol opposé à la libéralisation de l'Église. Celui-ci s'était précipité sur le Pape avec un poignard à la main, mais il fut rapidement maîtrisé. À l'époque l'information n'avait pas été diffusée et le pape avait terminé son voyage sans révéler ses blessures. "Je peux aujourd'hui révéler que le Saint-Père avait été blessé. Quand nous sommes entrés dans la salle, nous avons vu qu'il saignait", déclare Mgr Dziwisz dans le documentaire.

Problèmes de santé et décès

Corps du Pape exposé dans la basilique Saint-Pierre de Rome
Tombeau de Jean-Paul II dans la crypte du Vatican

Jean-Paul II avait réclamé dès l'ouverture de son pontificat que "les malades soient placés au premier rang"[13]. Il a subi en tout six interventions chirurgicales. Il a été victime d'une tumeur de l'intestin, suivi d'une opération en 1992. Après avoir perdu la quasi totalité de son sang lors de l'opération de 5 heures qui a suivi l'attentat de 1981, il a été transfusé avec du sang contaminé par un cytomégalovirus, ce qui l’affaiblira énormément par la suite. Il a souffert de la maladie de Parkinson depuis le milieu des années 1990, et jusqu'à sa mort, chuta de fait de nombreuses fois en se fracturant le col du fémur et en se luxant l'épaule. En 2005, il attrapa la grippe qui se transforma en laryngotrachéite aiguë avec des crises de spasmes du larynx qui l'obligea à être hospitalisé le 9 février 2005. Le 23 février, il fut de nouveau hospitalisé suite à une crise d'étouffement puis on pratiqua une trachéotomie. Il s'était entraîné à prononcer la bénédiction Urbi et Orbi le jour de Pâques mais resta bloqué sans parler à sa fenêtre. Le 31 mars, il fut victime d'un choc septique, d'un collapsus cardio-vasculaire et d'une infection urinaire en même temps et Jean-Paul II refusa l'hospitalisation à la clinique. Dans la journée du 2 avril 2005, il dit adieu à ses collaborateurs, un par un, puis écouta l'Evangile de Jean prononcée par une Soeur qui l'avait servi pendant 25 ans. Il entre dans le coma en soirée puis s’est éteint au Vatican à 21 h 37, heure locale, à l’âge de 84 ans et après un pontificat de 9 673 jours, le 3e plus long de l’histoire de l’Église. D’après le certificat du décès publié le 3 avril par le Vatican, sa mort est due à un choc septique et une insuffisance cardiaque. Il fut enterré au Vatican le 8 avril. Le cardinal Ratzinger lui succéda le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI.

Funérailles

Les Polonais se recueillent à l'annonce de la mort du pape dans tout le pays
Obsèques de Jean-Paul II célébrées par le Cardinal Ratzinger qui lui succédera sous le nom de Benoit XVI

Trois aéroports - Fiumicino, Ciampino, et l’aéroport militaire de Pratica di Mare - ont accueilli quelque 110 avions d’États et une soixantaine d’avions civils pour l’arrivée de ces délégations qui comprenaient jusqu’à une cinquantaine de membres ; étaient notamment présents lors des funérailles George W. Bush, président des États-Unis, Jacques Chirac, président de la République française, le roi d'Espagne Juan Carlos et le roi des Belges Albert II. Parmi les dignitaires religieux, entre autres, Mgr Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry et président du Conseil mondial des évêques anglicans, et Bartholomée Ier, patriarche orthodoxe de Constantinople, s'étaient rendus à Rome.

Plus de 3 millions de personnes sont arrivées à Rome du 2 au 8 avril 2005. Celles qui sont allées, en la basilique vaticane, saluer la dépouille du pape, défilaient au rythme de 21 000 à l'heure, soit 350 personnes à la minute. L'attente allait de 13 à 24 h, avec une queue maximale de cinq kilomètres.

Le jour des funérailles, 500 000 fidèles se trouvaient Place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, 600 000 dans les sites urbains dotés d'écrans géants installés par la municipalité. La salle de presse du Saint-Siège et le Conseil pontifical pour les Communications sociales ont délivré plus de 6 000 accréditations (journalistes, photographes, reporters de radio-télévision) pour la couverture de l'événement. 137 chaînes TV de 81 pays ont signalé au Conseil pontifical avoir diffusé la Messe de funérailles.

La Messe de funérailles a été concélébrée par 157 cardinaux, en présence de 700 archevêques et évêques, 3 000 prélats et prêtres. La communion a été distribuée par 300 prêtres.

De nombreux pays ont décrété une ou plusieurs journées de deuil à la suite du décès de Jean-Paul II : certains à majorité catholique comme le Brésil, l'Italie, les Philippines, la Pologne, d'autres où les chrétiens eux-mêmes sont minoritaires, comme l'Inde, le Tchad, l'Albanie, etc. Dans d'autres pays, dont la France, la Suisse et la Turquie, les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments publics.

Biographie filmographique

Parmi quelques autres, le film Karol, l'homme qui devint Pape, de Giacomo Battiato, racontant la vie de Karol Wojtyla à partir de ses 18 ans dans la Pologne en guerre et jusqu'à sa mort. La prestation de Piotr Adamczyk dans le rôle de Jean-Paul II est assez étonnante, notamment par les transformations physiques majeures de l'acteur pendant le déroulement chronologique du film (vieillissement du visage et du corps).

Après sa première présentation et projection au Vatican avec le réalisateur et les acteurs, le pape Benoît XVI a qualifié le film de « véritable encyclique » et a déclaré « Le film montre des scènes et des épisodes dont le réalisme suscite chez le spectateur un frisson d'horreur instinctif et le poussent à réfléchir sur les abîmes de cruauté qui peuvent se cacher dans l'âme de l'homme. Dans le même temps, la révocation de telles aberrations ne peut manquer de raviver en chaque personne ayant des sentiments justes l'engagement à faire tout ce qui est en son pouvoir afin que ne se répètent jamais plus des épisodes de barbarie si inhumaine » en parlant de l'Europe et de la Pologne en guerre[14].

Béatification

Lors de ses funérailles présidées par le cardinal, doyen du collège cardinalice, Joseph Ratzinger, le 8 avril 2005, la foule avait scandé en italien « Santo subito » « saint tout de suite », appuyant la demande par des calicots écrits en grandes lettres rouges.

Le 13 mai 2005, seulement 41 jours après sa mort, le jour du 24e anniversaire de l’attentat accompli contre lui place Saint-Pierre (le 13 mai 1981) le pape Benoît XVI, élu le 19 avril, lui accorde la dispense des cinq ans d’attente avant l’ouverture de cette phase, à la suite de l’instance présentée par le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini.

Jean-Paul II avait lui-même ramené de trente ans (code de droit canonique de 1917) à cinq ans après la mort du candidat le délai requis pour l’ouverture d’une cause. Mais il avait lui-même transgressé cette règle en autorisant en 1999 le procès diocésain deux ans seulement après la mort de Mère Teresa. Antoine de Padoue a été canonisé un an après sa mort, mais depuis que le pape Sixte Quint a instauré, en 1588, la procédure moderne de canonisation, jamais aucune cause n’a été ouverte aussi vite.

Le postulateur de la cause en béatification de Jean-Paul II est Monseigneur Slawomir Oder. Les documents rassemblés, s’élèvent actuellement à plus de 600[15]. Un premier miracle, en cours d'investigation à l'évêché d'Aix-en-Provence, aurait été attribué à son intercession (guérison d'une religieuse, Sœur Marie Simon-Pierre,[16] atteinte de la maladie de Parkinson).

Différents théologiens sont opposés à ce processus de canonisation. En octobre 2007, onze théologiens parmi lesquels le jésuite espagnol Jose Maria Castillo et l'italien Giovanni Franzoni, ont relevé sept points d'opposition qui incluent les dernières considérations de Jean-Paul II sur la contraception et le rôle des femmes au sein de l'Église catholique[17]. On relève également la couverture des Affaires de pédophilie de prêtres catholiques, ses négociations financières opaques avec la banque Ambrosiano et la répression et les sanctions à l'encontre d'une centaine de théologiens catholiques[18].

Divers

  • Le père Stanisław Dziwisz fut le secrétaire personnel de Jean-Paul II pendant tout son pontificat. Le pape le nomma en 1998 évêque et préfet adjoint de la maison pontificale, puis en septembre 2003 archevêque titulaire de San Leone en Calabre (diocèse qui n’existe plus). Après la mort du pape, Mgr Dziwisz est nommé archevêque de Cracovie par Benoît XVI, puis créé cardinal.
  • Selon un article de février 2002 du New York Post, Jean-Paul II a procédé personnellement à trois exorcismes pendant son pontificat. Le premier exorcisme qu’il a conduit a eu lieu en 1982 sur une femme qui se convulsait sur le sol. Le deuxième a eu lieu en septembre 2000 quand il a pratiqué le rite sur une femme de 19 ans qui était devenue furieuse sur la place Saint-Pierre. Un an plus tard, en septembre 2001, il a exorcisé une femme de 20 ans.
  • Jean-Paul II avait été créé cardinal par le Pape Paul VI en 1967. À sa mort, il était donc le prélat le plus ancien ayant reçu la dignité cardinalice, aucun autre cardinal n’ayant alors autant d’ancienneté.
  • L'orfèvre français Goudji créé et réalise son rational et le marteau pour l'ouverture de la porte Sainte le 31 décembre 1999. A l'occasion de la béatification de Padre Pio, Goudji créé et réalise, à la demande de Jean-Paul II, le reliquaire de Padre Pio qui restera dans les appartements du Saint Père jusqu'à sa mort.
  • Avant son enterrement la crypte du Vatican recevait 1 000 visites par jour. Depuis, le chiffre approche des 2 000.
  • La maison où il se rendait d'habitude en été pour ses vacances, aux Combes d'Introd, en Vallée d'Aoste, est devenue aujourd'hui un musée, qui témoigne son amour pour les montagnes, qu'il considérait comme l'endroit idéal pour la réflexion et la prière.

Œuvres

Jean-Paul II a prononcé 20 351 discours pendant son seul pontificat dont 3 438 hors d'Italie. Ses écrits et textes de discours représentent, par écrit, plus de 80 000 pages (soit environ 40 fois le volume de la Bible catholique).

Les seuls écrits officiels de Jean-Paul II représentent 55 volumes d'actes du Saint-Siège auxquels il faut ajouter ses écrits personnels publiés et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.

Encycliques

Jean-Paul II a écrit 14 encycliques :

Autres écrits

Jean-Paul II a écrit :

  • 14 exhortations apostoliques,
  • 11 constitutions apostoliques,
  • 28 motu proprio,
  • 42 lettres apostoliques,

dont : Novo millennio ineunte, au début du nouveau millénaire. Présentation par Mgr Jacques Perrier. Bayard éditions/Centurion/Cerf/MAME. 2001. ISBN 2-227-91151-4.

Livres

Sous le nom de Karol Wojtyla

  • Frère de notre Dieu et Écrits sur le théâtre, éditions Cana/Jean Offredo et éditions du Cerf, 1983, 157 p, (ISBN 2-204-01967-4) (Cerf) (ISBN 2-86335-037-4) (Cana)
  • La Boutique de l’orfèvre, éditions Cana/éditions du Cerf, 1983, 157 p, (ISBN 2-204-01455-9)
  • Personne et acte, éditions Bayard, 1983, (ISBN 9782227310544)
  • Amour et responsabilité, éditions Stock, 1985 et 1998, (ISBN 2234018773)

Sous le nom de Jean-Paul II

  • À l’image de Dieu Homme et Femme : une lecture de Genèse 1-3, les éditions du Cerf, 1981, (ISBN 2-204-01577-6)
  • Jeunes mes amis : le pape Jean-Paul II parle à la jeunesse du monde, éditions Lito, 1982, (ISBN 0-340-27966-4)
  • Mémoire et identité : Conversations au passage entre deux millénaires, François Donzy (traduction), Flammarion, 2005, coll. « Divers sciences », 217 pages, (ISBN 2082105024).
  • Message pour demain, Presses du Châtelet, 2005, 60 pages, (ISBN 2845921209).
  • Entrez dans l’Espérance, avec Vittorio Messori, Pocket, 2003, 331 pages, (ISBN 2-266-14091-4).
  • Homme et femme il les créa : une spiritualité du corps, Cerf, 2004, Documents d’Église, 694 pages, (ISBN 2204075892).
  • Jean-Paul II parle aux enfants, illustrations de Giulia Orecchia, Flammarion, 2004, Albums jeunesse, 84 pages, (ISBN 208162639X).
  • À vous les jeunes. Paroles d’un père spirituel, en coll. avec sœur Joëlle-Marie Micaud (commentaires), Saint-Augustin, 2004, 108 pages, (ISBN 2880113431).
  • Le rosaire de la Vierge Marie, Salvator, 2002, 52 pages, (ISBN 2706703342).
  • Triptyque romain. Méditations, 2003, la version italienne de Grazyna Miller publiés par l’Edition de Vatican, 49 pages, (ISBN 8820974517).
  • Levez-vous ! Allons !, François Donzy (traduction), Pierre-Marie Varennes (Traduction), Pocket, 2005, 182 pages, (ISBN 2266149245).
  • Testament spirituel, Salvator, 2005, (ISBN 2706704047).
  • Ma vocation : don et mystère (à l’occasion du 50e anniversaire de mon ordination sacerdotale), Bayard éditions/Cerf/Fleurus-Mame/Tequi, 1996, (ISBN 2-7403-0425-0)
  • Mes prières pour chaque jour de l’année, Plon/Mame, édition 1996 : 604 p, (ISBN 2-259-01412-7)
  • Les gémissements de la Création - Vingt textes sur l'écologie, Parole et silence, 126 pages, 2006, (ISBN 2845734131)

Œuvres sur Jean-Paul II

Bibliographie

  • Robert Serrou, Jean-Paul II au service du monde, Hachette-Gamma, 1980 ;
  • Raphaël Aubert, La Tentation de l'Est. Religion, pouvoir et nationalismes, Labor et Fides, 1990.
  • André Frossard, « N’ayez pas peur » : Dialogue avec Jean-Paul II, Robert Laffont, 1982.
  • Jan Grootaers, De Vatican II à Jean-Paul II. Le grand tournant de l’Église catholique, Centurion, 1981.
  • Yves-Marie Hilaire (s.dir), Histoire de la papauté. 2 000 ans de missions et de tribulations, Tallandier, 1993.
  • George Weigel : Jean-Paul II, témoin de l'espérance, JC Lattès, 1999.
  • Bernard Lecomte, La Vérité l'emportera toujours sur le mensonge, JC Lattès, 1991.
  • Bernard Lecomte, Le Pape qui fit chuter Lénine, CLD, 2007.
  • Bernard Lecomte, Jean-Paul II, coll. Biographies, Gallimard, 2003.
  • Bernard Lecomte, Jean-Paul II, Folio, 2006.
  • Philippe Levillain, article « Jean-Paul II », Dictionnaire de la papauté, Fayard, 1994.
  • Mgr Yves Marchasson, Les Papes du XXe siècle, Desclée, 1990.
  • Jean Offredo, Jean-Paul II, la vie d'un pape, éditions Cana, années 1990 (1ère collection) et années 2000 (2ème collection)
  • Marco Politi et Carl Bernstein, Sa Sainteté : Jean-Paul II et l'histoire cachée de notre époque, Plon, 1996.
  • Xavier Lecoeur, Jean Paul II : sa vie, ses combats, ses paroles, Editions Bayard Jeunesse, collection Libre de croire, 2005.
  • Yves Semen, "La sexualité selon Jean-Paul II", Ed. Presses de la Renaissance, 2004
  • Henri Tincq, Jean Paul II : L’homme, Le Saint-Père, le stratège, J’ai Lu, 2005.

Films

Documentaires

  • Jean-Paul II - Sa vie, son pontificat produit par le Centre de Télévision du Vatican [distr. HDH Communications]; 2006.

Théâtre

  • N’ayez pas peur de Robert Hossein et Alain Decaux au Palais des Sports de Paris du 21 septembre 2007 au 2 décembre 2007.

Notes et références

  1. Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium virginis mariae, 2002, par.15
  2. Cette pièce a été adaptée pour le cinéma par Michel Anderson sous le titre original La Bottega dell'orefice, La boutique de l'orfèvre au Québec et The Jeweller's Shop aux États-unis IMDB
  3. George Weigel, Jean-Paul II, témoin de l’espérance, Ed JC Lattès , 1999, p.260
  4. Mais à notre époque, l'Église demeure un "signe de contradiction" (Lc 2, 34). Ce n'est pas sans raison que le pape Jean-Paul II, alors qu'il était encore cardinal, avait donné ce titre aux Exercices spirituels prêchés en 1976 au pape Paul VI et à la curie romaine., http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article.php?id=1452
  5. Mais à notre époque, l'Église demeure un "signe de contradiction" (Lc 2, 34) Exercices spirituels prêchés en 1976 au pape Paul VI et à la curie romaine
  6. George Weigel, Jean Paul II, témoin de l’espérance, Ed. JC Lattès, 1999, p.318-319
  7. Voir le journal télévisé du 16 octobre 1978 (archive INA) 1/2h à peine après la nomination de Jean-Paul II
  8. "Catechisme de l'Eglise catholique", Version définitive avec modifications le 15 août 1997, Edition française Pocket, N°3315, août 1999. Isbn 2-266-09563-3. Publication en ligne : [1]
  9. (fr)Fidei Depositum, 11 oct 1992. Consulté le 14 sept 2009
  10. Simon M, "Le catechisme de Jean-Paul II, genèse et évaluation de son commentaire du symbole des apôtres", Ed. Peeters Publishers, 2000, P.648. Isbn 978-90-429-0910-6
  11. Le 31 octobre 1997, colloque sur les racines de l'antijudaisme en milieu chrétien.
  12. MOINES CHRÉTIENS ET MOINES BOUDDHISTES SE RENCONTRENT EN INDE
  13. Une vie avec Karol, Stanislas Dziwisz
  14. Vatican
  15. Source : Agence d'information Zenit
  16. (Associated Press 28.03.2007 22:19): La religieuse française, dont la guérison inexpliquée de la maladie de Parkinson constitue un élément crucial du processus de béatification de Jean Paul II, s'appelle sœur Marie-Simon-Pierre et œuvre à la maternité parisienne Sainte-Félicité, a-t-on appris mercredi soir auprès d'une responsable de cet établissement privé.
  17. Ben Dowell, 'Trippy' video in push to canonise Pope, in guardian.co.uk, 27/10/2008, article en ligne
  18. Ted Schmidt, Papal saint-making ?, in Catholic New Times, 19/03/2006, http://findarticles.com/p/articles/mi_m0MKY/is_5_30/ai_n26804901 article en ligne]
  19. Le Square Jean-Paul II sur le site cathedrale-evry.net
  20. http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2005/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20050519_film-wojtyla_fr.html

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