Jean Darriule

Jean Darriule
Jean-Lucq d'Arriule
Surnom
Jean Darriule
Naissance 16 novembre 1774
Arudy
Décès 5 septembre 1850 (à 75 ans)
Bernes-sur-Oise
Origine Drapeau de France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Arme Infanterie
Garde impériale
Garde nationale
Grade Lieutenant général
Années de service 1793 - 1848
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (9e colonne)
Autres fonctions Pair de France

Jean-Lucq d'Arriule, lieutenant-général français, né à Arudy (Basses-Pyrénées), le 16 novembre 1774.

Sommaire

Biographie

Guerres révolutionnaires et napoléoniennes

Darriule entra au service lors de de la réquisition, le 17 brumaire an II (novembre 1793), et fut incorporé au 5e bataillon des volontaires des Basses-Pyrénées (devenu 7e régiment d'infanterie légère) comme sergent-major. Il reçut ses grades jusqu'à celui de capitaine. Sous-lieutenant, à l'armée des Pyrénées-Occidentales, il y fit les campagnes de l'an II à l'an III.

À l'armée d'Italie, de l'an IV à l'an V, il fut blessé à Legnano (17 décembre 1796) et se distingua à l'affaire Bellune, où, avec 25 carabiniers, il fait prisonniers 200 Autrichiens (12 janvier 1797).

Il prit part à la campagne d'Égypte des ans VI à VIII, et y gagna à Aboukir (1799) le grade de Lieutenant. Revenu en Europe, il repartit faire campagne en Italie comme aide de camp du général Darnaudat (26 fructidor an XII (13 septembre 1804)).

En Espagne de 1808 à 1810, il y devint capitaine (26 février 1807) puis devint le 5 janvier 1808 aide de camp du maréchal Augereau, qu’il suivit au 7e corps de l’armée d’Espagne. Darriule se trouva à la bataille de Tudela, au siège de Saragosse (1809). Il fut attaché à l'état-major du maréchal Augereau et passa en qualité de chef de bataillon au 25e de Ligne (14 mars 1811).

Attaché à la Grande Armée d'Allemagne de 1811, Darriule parti pour la Russie (1812) comme lieutenant-colonel au 1er régiment de grenadiers-à-pied de la Garde impériale, et eut le commandement du Kremlin pendant le séjour de Napoléon Ier à Moscou. Il est alors commandant d'armes de la Maison militaire de l'Empereur.

Colonel du 1er tirailleurs de la Garde (août 1813), il se battit courageusement à Bautzen, à Lützen et à Dresde : il reçut en récompense le titre de baron de l'Empire (décret du 14 septembre 1813, lettres patentes du 24 janvier 1814), la croix de commandant de la Légion d'honneur et le grade de général de brigade (21 décembre 1813)

Fin mars 1814, il était employé à la 4e division de la Jeune Garde (armée du Nord) et prit part aux derniers combats en Belgique.

Restauration et Monarchie de Juillet

Le général Darriule adhéra aux actes du Sénat conservateur, en 1814, et fut nommé par le roi chevalier de Saint-Louis et commandant du département des Hautes-Pyrénées, mais fut mis en disponibilité le 2 janvier 1815.

Pendant les Cent-Jours, il remplit les fonctions d'inspecteur général de l'instruction de la garde nationale de Paris (16 avril).

Au second retour des Bourbons, il fut d'abord porté sur le cadre de disponibilité ; mais il fut, en diverses circonstances, employé en qualité d'inspecteur général d'infanterie (1818).

Darriule épousa, le 23 mai 1819, Luce Marie Lavinie Barbier-Walbonne ( ✝ 20 mars 1884), dont il eut une fille, Pauline Lavinie, mariée en 1844 au comte Hallez-Claparède.

Le général-baron fut maire de Bernes-sur-Oise de 1826 à 1830.

À la révolution de Juillet 1830, le général Darriule fut un des premiers à offrir son épée à l'« élu » du Palais-Bourbon. Il fut remis sur le cadre d'activité et fut nommé, en le nommant chef d'état-major de la 1re division militaire (4 août 1830), commandant du département de la Seine et de la place de Paris (4 janvier 1831), en remplacement du général Fabvier, puis fit partie de la première promotion des grands officiers de la Légion d'honneur (21 mars 1831), par laquelle M. Périer fêta son entrée au ministère.

Le 29 juillet 1832, le général Darriule fut promu au grade de lieutenant-général et maintenu dans l'exercice de ses fonctions de commandant du département de la Seine. Il y joua constamment un rôle de passif dévouement, et le pouvoir pu compter, en toutes circonstances, sur son obéissance absolue.

Mis sur les rangs pour la députation à diverses reprises, comme candidat ministériel, M. Darriule échoua constamment ; néanmoins, il fut élevé à la pairie le 3 octobre 1837. Le général-baron vota avec les ministériels dévoués et défendit, à la Chambre haute, la monarchie de Juillet.

Passé au cadre de réserve depuis 1842, Darriule rentra dans la vie privée suite à la révolution de Février, et fut mis à la retraite d'office, comme général de division, le 30 mai 1848.

Le nom du général Jean Luc d'Arriule est inscrit sur la 9e colonne de l'arc de Triomphe de l'Étoile, pilier Nord.

Annexes

Bibliographie

  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 5, Librairie historique, 1822 [lire en ligne]  ;
  • Germain Sarrut et Edme-Théodore Bourg, Biographie des hommes du jour, vol. 2-3, Krabbe, 1837, 400 p. [lire en ligne]  ;
  • « Jean Darriule », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
  • « Jean Darriule » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]  ;

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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