Jean-marie-claude-alexandre goujon

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Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon

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Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon (né à Bourg-en-Bresse le 13 avril 1766 - mort à Paris le 17 juin 1795) est un personnage de la Révolution française.

Biographie

Goujon est le fils d'un directeur des droits réunis de Bourg-en-Bresse et de la fille d'un secrétaire de l'Intendance de Bourgogne). Suite à un revers de fortune de son père, il entre dans la marine et s'embarquer à douze ans, avant de trouver un emploi aux bureaux de Brest. À dix-sept ans, il part pour l'Île de France. De retour en France l'année suivante, il devient clerc de procureur à Paris.

Révolution Française

Engagé avec enthousiasme dans les premiers événements de la Révolution, il acquiert un début de notoriété académique avec un discours présenté au concours de l'académie de Dijon et intitulé De l'influence de la morale des Gouvernements sur celle des peuples, qui est influencé par la pensée de Rousseau et de Mably. Un peu plus tard, sa réponse à la lettre de Raynal (où l'Encyclopédiste a attaqué violemment les travaux de l'Assemblée constituante) le révèle au grand public, et il est élu procureur-syndic de Seine-et-Oise après le 10 août.

Engagé dans la lutte contre la vie chère à l’automne 1792, il présente à la Convention une adresse de son département en faveur de la taxation du prix des grains, dans laquelle il montre que la politique économique libérale de l’Assemblée a des conséquences sociales importantes : « La liberté du commerce des grains est incompatible avec l’existence de notre République. Et en effet, de quoi est composée une République ? D’un petit nombre de capitalistes et d’un grand nombre de pauvres (...) Cette classe de capitalistes et de propriétaires, que la liberté illimitée rend maîtresse du prix des grains, est aussi maîtresse de la fixation de la journée de travail. » Il conclut en demandant l'établissement du maximum des grains et la création d'un organisme central de gestion des subsistance, dont les membres seraient élus par le peuple.

La Convention, alors dominée par les Girondins, rejette cette demande. C'est le gouvernement révolutionnaire établi par les Montagnards qui crée, en octobre 1793, la Commission des subsistances et approvisionnements. Goujon devient l'un des trois commissaires et joue, à ce poste, un rôle majeur dans l'établissement des tableaux nationaux du maximum.

Député

À partir de février 1794, Goujon se tourne vers les questions de diplomatie, puis remplace Hérault de Séchelles comme député à la Convention en avril. Il est un éphémère ministre des affaires étrangères par intérim du 5 avril au 8 1794. Nommé en mission auprès de l'armée du Rhin, il quitte Paris quelques jours avant le 9 thermidor.

À son retour, il tente de s'opposer à la réaction thermidorienne, en défendant les membres des Comités attaqués par Lecointre, en dénonçant l'arrestation de Gracchus Babeuf et la fermeture des clubs populaires. Le 8 mars 1795, il est le seul député assez courageux pour voter contre le retour des Girondins. Mais son engagement parmi les Crêtois insupporte de plus en plus la majorité modérée et libérale, et, le 1er prairial, elle profite de ce qu'il a réclamé l'élection d'une commission pour faire exécuter les décrets votés sous la pression des insurgés, pour l'éliminer. Arrêté en même temps que onze autres Crêtois, il est emprisonné à Morlaix et bientôt jugé par une commission militaire pour atteinte à la sûreté de l'État. Condamné à mort, il se poignarde avec ses co-accusés à l'annonce du verdict. Avant son suicide, il a déclaré : « J'avais juré de la défendre (la Constitution de l'an I) et de périr pour elle ; je meurs content de n'avoir point trahi mon serment », formule qu'il a complété par un avis lucide sur l'avenir : « Je mourrais plus content si j'étais certain qu'après moi elle ne sera pas détruite et remplacée par une autre constitution (c'est-à-dire la constitution de l'an III), où l'égalité sera méconnue, les droits de l'homme violés, et par laquelle la masse du peuple se verra totalement asservie à une caste plus riche, seule maîtresse du gouvernement et de l'État. »

Précédé par Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon Suivi par
François Louis Deforgues
Ministre français des affaires étrangères
1794-1794
Martial Joseph Armand Herman
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