Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an iv

Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an iv

Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV

« Attaque de la Convention nationale. Journée mémorable du 13 vendémaire. An 4e de la République française. »
Eau-forte de Pierre Gabriel Berthault d'après Abraham Girardet (1795).

L'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV est une tentative de coup de force menée par les royalistes à Paris le 5 octobre 1795.

Sommaire

Causes

Devant le vote des décrets des « deux tiers », qui vise à maintenir une majorité républicaine au sein des Conseils, ceux des royalistes qui, comme Vincent-Marie Viénot de Vaublanc ou Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, espéraient rétablir la monarchie par les voies légales, après l'échec du débarquement des émigrés à Quiberon, voient leurs espoirs s'envoler. Tenant plusieurs sections parisiennes, en particulier la section Lepeletier, ils appellent à l'insurrection afin de forcer la Convention thermidorienne à révoquer les décrets avant les élections, prévues le 20 vendémiaire[1],[2].

Préparatifs

Le 10 vendémiaire, la section Lepeletier appelle à l'insurrection et convoque ses électeurs pour le 11. Quatre-vingts électeurs de 15 sections s'y rendent. Le soir du 11 vendémiaire, sept sections se déclarent en insurrection : les sections Lepeletier, Butte des Moulins, Contrat-Social, Théâtre-Français, Brutus, Temple et Poissonnière. Le 4 octobre 1795, la Convention, avertie des préparatifs des royalistes, rapporte ses décrets sur le désarmement des « terroristes ». Le lendemain (13 vendémiaire an IV), elle charge Paul Barras du commandement des troupes de Paris et lui adjoint cinq généraux jacobins, dont Napoléon Bonaparte et Guillaume Marie-Anne Brune. En fait, c'est Napoléon qui dirige les opérations. Il charge Joachim Murat, alors chef d'escadron, de s'emparer des quarante canons des sections rassemblées au camp des Sablons. Ces canons sont placés aux extrémités de toutes les rues qui conduisent à la Convention.

L'insurrection et la répression

Le général Louis Michel Auguste Thévenet, dit « général Danican », se met à la tête d'une partie des gardes nationaux venus renforcer les sections royalistes. Celles-ci tentent de marcher sur les Tuileries, siège de la Convention, mais sont repoussées. À 15 heures, la Convention est cernée. Les sectionnaires insurgés, soit environ 25 000 hommes, s'efforcent de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention. Paul Barras donne l'ordre d'ouvrir le feu et Napoléon Bonaparte commande aux canonniers de tirer. Il laisse la mitraille tirer pendant trois-quarts d'heure. Il y a environ 300 morts parmi les insurgés sur les marches de l'église Saint-Roch.

Le comité militaire prononce 64 condamnations à mort, dont deux seront effectives : celle de Lafond, chef de la section Lepeletier, et celle de Lebois, chef de la section du Théâtre-Français.

C'est une victoire de la Convention et de la République, mais acquise grâce à l'intervention de l'armée, et notamment du général de brigade Bonaparte, que cette opération rend célèbre. Il sera surnommé le « général Vendémiaire ».

L'église Saint-Roch à Paris conserve les traces du mitraillage du 5 octobre 1795.

Filmographie

Source

Notes et références

  1. Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, Paris, Firmin-Didot, 1834, tome huit, chapitre premier, p. 18-31.
  2. Achille de Vaulabelle, Chute de l'Empire. Histoire des deux Restaurations jusqu'à la chute de Charles X, Paris, Perrotin, tome premier, 1850, p. 8.
  • Portail de la Révolution française Portail de la Révolution française
Ce document provient de « Insurrection royaliste du 13 vend%C3%A9miaire an IV ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an iv de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Insurrection Royaliste Du 13 Vendémiaire An IV — « Attaque de la Convention nationale. Journée mémorable du 13 vendémaire. An 4e de la République française. » Eau forte de Pierre Gabriel Berthault d après Abraham Girardet (1795). L insurrecti …   Wikipédia en Français

  • Insurrection royaliste du 13 vendemiaire an IV — Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV « Attaque de la Convention nationale. Journée mémorable du 13 vendémaire. An 4e de la République française. » Eau forte de Pierre Gabriel Berthault d après Abraham Girardet (1795). L… …   Wikipédia en Français

  • Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV — 48° 51′ 24″ N 2° 21′ 04″ E / 48.85666, 2.35098 …   Wikipédia en Français

  • Insurrection des royalistes du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) — Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV « Attaque de la Convention nationale. Journée mémorable du 13 vendémaire. An 4e de la République française. » Eau forte de Pierre Gabriel Berthault d après Abraham Girardet (1795). L… …   Wikipédia en Français

  • VENDÉMIAIRE AN IV (JOURNÉE DU 13) — VENDÉMIAIRE AN IV JOURNÉE DU 13 (1795) Après avoir rédigé la Constitution dite de l’an III, la Convention aurait dû se séparer et laisser la place aux nouveaux députés. Inquiète de la poussée royaliste qui risque de se traduire par des élections… …   Encyclopédie Universelle

  • Bataillon des Filles-Saint-Thomas — Le bataillon des Filles Saint Thomas fait partie de la Garde nationale de Paris, créée le 13 juillet 1789. Il est surtout connu pour sa participation à la défense du Palais des Tuileries, lors de la Journée du 10 août 1792, mais avant la chute de …   Wikipédia en Français

  • Réaction thermidorienne — Terreur blanche (France) Pour les articles homonymes, voir Terreur blanche. L expression de terreur blanche[1], employée en référence à la Terreur de la Convention montagnarde, désigne les périodes de répression exercées généralement par des… …   Wikipédia en Français

  • Terreur blanche (France) — Pour les articles homonymes, voir Terreur blanche. Compagnies du Soleil lors de la Terreur blanche de 1795. L expression de terreur blanche …   Wikipédia en Français

  • Convention nationale — C est dans la salle du Manège des Tuileries que se réunit la Convention Nationale jusqu’au 9 mai 1793. Elle s installe ensuite dans l ancienne salle des Machines du palais des Tuileries, vaste local au rez de chaussée utilisé pour des spectacles… …   Wikipédia en Français

  • Comités et Commissions de la Convention nationale — Convention nationale En France, la Convention nationale est le nom donné à l’assemblée, par référence à l exemple américain[1], qui succède officiellement à l’Assemblée législative et qui dura du 21 septembre 1792[2] au… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”