- Aigu (musique)
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Dans la dimension mélodique de la musique, le mot aigu désigne la zone des hautes fréquences et s'oppose au concept de grave.
- Le mot, qui vient du latin « acutus » (= pointu, tranchant), peut être un adjectif — par exemple, « un son aigu », « le registre aigu de tel instrument », etc. — mais également, un nom — par exemple, « une musique utilisant l'aigu de la voix ».
- Au féminin, le mot s'écrit traditionnellement « aiguë / aiguës ». Mais, conformément aux nouvelles règles orthographiques de 1990, celui-ci peut s'écrire également « aigüe / aigües ».
L'aigu est une notion très relative, qui s'apprécie nécessairement en référence à un ambitus particulier : il n'existe pas d'absolu dans ce domaine, et aucune frontière précise vient séparer l'aigu du médium, ni ce dernier du grave. Dans ce premier sens, le mot « aigu » désigne avant tout une direction vers laquelle on va, ou de laquelle on s'éloigne.
- L'ambitus pris comme référence peut être la totalité des fréquences perceptibles par l'oreille humaine.
- Par exemple, on dira que « telle personne devient sourde et perçoit mal les aigus ».
- Le plus souvent, cependant, l'ambitus en question est l'étendue particulière d'un instrument de musique, d'une voix, d'une partie musicale ou d'une portée.
- Par exemple, on dira que les aigus d'un soprano et les aigus d'une basse ne correspondent absolument pas aux mêmes notes.
- L'habitude d'associer la hauteur relative d'un son à un axe vertical paraît très ancienne, et, par opposition aux graves, situés en bas, les aigus sont représentés dans la partie supérieure d'une échelle. Au Moyen Âge, la notation musicale occidentale a tout naturellement choisi d'inscrire les sons aigus dans le haut de la portée. C'est ainsi que « aigu », « élevé » et « haut » sont devenus synonymes, et que « monter » signifie désormais « aller vers l'aigu », soit « produire des sons plus aigus ».
- Concernant certains instruments à vent — cuivres (trompette, trombone, cor d'harmonie, etc.) ou bois (flûte, clarinette, saxophone, etc.) — l'aigu peut désigner plus précisément un registre particulier (par opposition aux registres « grave », « médium », et parfois, suraigu), c'est-à-dire, un certain nombre de hauteurs consécutives possédant les mêmes caractéristiques de sonorité et exigeant la même technique.
- En musique classique, et concernant les voix aiguës — sopranos ou ténors —, le contre-ut [ou contre-ut aigu] désigne habituellement un do, plus aigu d'une octave, que le do le plus aigu du registre habituel. Par exemple, pour une voix de ténor, le do grave est l'ut 2, le do aigu est l'ut 3 (celui du médium), et le contre-ut aigu, l'ut 4 (523 Hz), à l'octave supérieure. Pour une voix de soprano, le contre-ut aigu, l'ut 5 correspond à 1046 Hz.
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