Expérience de mort imminente

Expérience de mort imminente
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir EMI.
Vue d'artiste d'une expérience de mort imminente. On y retrouve l'image du tunnel avec une lumière à son extrémité

L'expérience de mort imminente (EMI) désigne un ensemble de « sensations » vécues par certains individus pendant un coma avancé ou une mort clinique avant qu'ils soient réanimés et dont ils témoignent souvent comme d'une possibilité que la conscience survive à la mort.

D'autres expressions sont parfois utilisées, comme « expérience aux frontières de la mort », « expérience de mort approchée » (EMA), « expérience de mort-retour », « near-death experience » (NDE)[1].

Sommaire

Origines du terme

Les premières expériences répertoriées et décrites, l'ont été par le psychiatre Raymond Moody en 1975 sous le nom de Near Death Experience (NDE)[2], reprenant une expression déjà proposée par Victor Egger en 1895[3]. Le phénomène de décorporation n'est cependant pas exclusif à l'EMI, il est déjà présent dans diverses spiritualités au cours du temps, avec des témoignages de personnes rapportant être « sorties de leur corps » lors de méditation ou au moment de s'endormir. C'est ce qui est appelé le « voyage astral » ou « voyage hors du corps ».

Expérience de mort imminente et expérience de mort partagée

Représentation du Paradis de Dante Alighieri par Gustave Doré

Les premiers témoignages contemporains

Après avoir repris conscience, certains patients font au Dr Moody un récit qui lui semble présenter des similitudes : décorporation, conviction d'être mort et cependant conscient mais dans un corps immatériel (ou corps astral), déplacement le long d'un tunnel, vision d'une lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des « êtres de lumière », remémoration en accéléré de sa propre existence, prises de conscience, etc.

Dans la majorité des cas, l'expérience est jugée agréable et qualifiée de « lumineuse », avec une connotation mystique, au point que la personne éprouverait ensuite des difficultés pour revenir à la réalité matérielle du monde[4]. 4 % des personnes décrivent cependant cette expérience comme effrayante ou désespérante[5]. Certaines études menées dans des contextes différents contestent ce constat et montrent une grande variation du sentiment agréable/désagréable en fonction du milieu culturel et religieux[6].

L'expérience type selon Moody

L'expérience « modèle » de mort imminente, selon Raymond Moody, se présente ainsi :

« Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu’il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement, et dans le même temps il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat ; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet (...) Bientôt, d’autres évènements se produisent : d’autres êtres s’avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide ; il entrevoit les esprits de parents et d’amis décédés avant lui (...) Mais il constate alors qu’il lui faut revenir en arrière, que le temps de mourir n’est pas encore venu pour lui. A cet instant, il résiste, car il est désormais subjugué par le flux des évènements de l’après vie et ne souhaite pas ce retour (...) Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre (...) Pourtant cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse notamment toutes les idées qu’il s’était faites jusque là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie. »

— Raymond Moody, La vie après la vie, 1977, trad., Editions Robert Laffont, pp. 35 à 37.

Le psychiatre Stanislas Grof, connu pour ses travaux sur les expériences sous LSD, comme l'un des fondateurs de la « psychologie transpersonnelle » et promoteur de la « respiration holotropique » déclare :

« Un exemple intéressant d'expérience de sortie du corps véridique, en situation de mort imminente, est celui de Ted, un enseignant afro-américain de 26 ans, souffrant d'un cancer inopérable... L'équipe médicale s'était décidée à l'opérer... Nous apprîmes qu'au cours de l'opération, Ted avait eu deux arrêts cardiaques entraînant une mort clinique et qu'il avait dû être réanimé à deux reprises... Nous interrogeâmes Ted sur ce qu'il avait vécu... [1] Sa conscience se trouvait en haut du plafond et il n'arrivait pas à revenir dans son corps... [2] Il se mit à décrire avec précision ce que nous portions [comme vêtements] lors de notre précédente visite. Il ne faisait aucun doute qu'il avait perçu avec justesse les personnes présentes dans la pièce, alors que ses yeux étaient restés fermés. Il avait même remarqué à un moment des larmes couler sur les joues de Joan [Halifax]... [3] [Il vit] une lumière brillante, [accompagnée] d'un sentiment de sacré et d'une profonde paix intérieure. [4] Il voyait simultanément un film au plafond retraçant de façon très intense tout le mal qu'il avait fait dans sa vie. Devant ses yeux défilaient les visages de toutes les personnes qu'il avait tuées pendant la guerre, il ressentit la douleur et les souffrances de toutes les personnes auxquelles il avait fait du mal, tout au long de sa vie. »

— Stanislav Grof, Quand l'impossible arrive, 2007, Guy Trédaniel éditeur, pp. 205-207.

Le concept de « mort partagée »

Il existe aussi ce que Raymond Moody appelle les « expériences de mort partagée » dans son dernier ouvrage intitulé Témoins de la vie après la vie[7].

Les expériences de mort partagée ressemblent aux expériences de mort imminente (décorporation, vision autoscopique, lumière mystique, sentiment exacerbé de bien-être, d’amour et de paix, etc.) à un détail près : elles sont vécues par des gens en bonne santé, physique et psychologique mais qui se manifestent au moment du décès d’un proche. Ils se tiennent près du corps et se sentent transportés ailleurs, comme échappés de leur propre corps, immergés dans une intense lumière et « participent » dans la paix et l’amour au départ du proche (ou du patient) après avoir généralement visualisé à ses côtés le film de sa vie.

Voici comment est exposé dans Témoins de la vie après la vie le récit modèle d’une telle expérience :

« Une femme appelée Jane est assise auprès de son mari, en phase terminale d’un cancer, après trente ans de vie commune. Il a perdu conscience et, d’après le médecin qui le soigne, sa mort est imminente. (…) Tandis qu’elle le regarde, une brume blanche s’élève et se dissipe dans l’air au-dessus de lui. (…) Soudain, la chambre s’éclaire et s’emplit d’une lumière blanche dans laquelle dansent des particules. Jane, qui se sent un peu étourdie, comprend tout à coup qu’elle a quitté son corps et qu’elle flotte non loin du plafond de la chambre. Elle se voit en bas, assise auprès du cadavre de son mari, ce qui lui parait bizarre car elle le sent en même temps non loin d’elle. Elle tourne la tête et le voit qui lui sourit (…). Le couple continue à planer tandis que des scènes de leur vie surgissent autour d’eux. Ils voyagent dans leur passé en voyant défiler ces fragments dont certains se présentent de façon panoramique ; (…). Parmi ses scènes, se trouvent des séquences dont Jane ne fait partie, des scènes de la vie de son mari. (…) Ensemble, ils se déplacent vers un coin de la chambre qui n’est plus à angle droit. Toute la pièce a changé de forme et semble continuer à se transformer (…). C’est peut-être dû à cette ouverture, à ce tube qui semble se dilater près du plafond, comme une porte vers un ailleurs. Jane et son mari y pénètrent (…) [et] débouchent dans un paysage édénique. Autour d’eux, tout n’est que beauté. (…) Jane et son mari marchent sur un sentier qui descend vers un cours d’eau. Comme ils s’en approchent, Jane se rend compte qu’elle ne peut pas aller plus loin. (…) Elle est heureuse pour son mari qui ne souffre plus et n’a plus de corps mortel. Elle prend congé de lui et, en un éclair, se retrouve dans son corps de chair et d’os, assise auprès de celui, inerte, de son mari [8](…) ».

Sept caractéristiques selon Moody

Plus succinctement, Raymond Moody analyse sept éléments constitutifs de ce phénomène :

1) « Le changement de géométrie » : la pièce semble « se muer » en quelque chose d’autre, elle « s’étire et s’effondre en même temps, [dessinant comme] une géométrie alternative" dit un expérienceur mathématicien [9].

2) « Une immersion dans une lumière mystique » : source de pureté, d’amour, de paix.

3) « Une musique et des sons musicaux » accompagnent l’expérience.

4) « Décorporation » de l’expérienceur et de la personne décédée.

5) Ils revivent ensemble « le film du passé » du défunt : « Je me tenais devant ce qui ressemblait à un vaste écran avec mon mari qui venait de mourir et nous regardions sa vie se dérouler sous nos yeux. Certaines des choses que j’ai vues, je les ignorais complètement jusqu'alors [10] »

6) « Découverte d’un paysage irréel ou édénique »

7) « La brume au moment de la mort » : celle-ci correspond à une espèce de fumée blanche qui s’échappe du corps défunt et prend parfois une forme humaine.

Néanmoins, comme l’indique à la fin de son ouvrage Raymond Moody, les expériences de mort partagée restent un mystère inexpliqué à explorer et il annonce de son propre chef « les thèses qui deviendront sans doute dominantes pour expliquer ce surprenant phénomène [11]» :

- Le système empathique

- « Une activation du circuit imprimé du mysticisme » situé dans le lobe temporal droit

- L’hystérie collective.

L'étude de Pim van Lommel

D'après un article de Pim van Lommel publié dans la revue The Lancet du 15 décembre 2001, sur 344 patients réanimés d'un coma secondaire à un arrêt cardio-circulatoire, 18 % (62 patients) décrivaient une EMI.

Les expériences de ce type sont en général très marquantes pour les sujets qui les vivent. Le retour à la conscience peut s'accompagner d'une certaine confusion entre l'EMI et la réalité et à une peur d'être considéré comme victime de maladie mentale.

À plus long terme, on note fréquemment un développement de l'empathie, la remise en cause des priorités et la modification du mode de vie. Quelques répercussions ([2] Répercussions sur la conduite de la vie, p. 102-106.) :

  • « Leur vie avait gagné en profondeur »,
  • « Réfléchir sur des problèmes philosophiques »,
  • « J'avais brusquement mûri »,
  • « [avant] j'agissais sous le coup d'impulsions ; maintenant je réfléchis ... tout passe par ma conscience »,
  • « J'ai été plus consciente de posséder un esprit qu'avant de posséder un corps »,
  • « Depuis lors, on m'a souvent fait remarquer que je produisais un effet calmant sur les gens »,
  • « Presque tous les témoignages mettent l'accent sur l'amour du prochain, unique et profond »,
  • « En outre ... importance de la recherche de la connaissance »,
  • « En aucun cas elle ne leur a inspiré l'idée d'un salut instantané ou d'une infaillibilité morale ».

Les conclusions de l'étude de Pim van Lommel, en faveur de l'hypothèse survivaliste (c'est-à-dire que la conscience peut fonctionner totalement indépendamment du cerveau et, par conséquent, survivre à la mort de celui-ci), ont été critiquées par des mouvements sceptiques[12]. Bertrand Russell, dans Science et religion, estime qu'une survie de la conscience quelques instants après la mort ne garantit pas que celle-ci survive éternellement.

Point de vue spirituel et des patients

Pamela Reynolds

Un cas exemplaire d'EMI est celui de Pamela Reynolds. Cette américaine a vécu une EMI pendant une opération d'un anévrisme au cerveau. Les chirurgiens ont dû tenter une opération à hauts risques consistant à abaisser sa température corporelle à 15,5°C et à mettre en place une circulation sanguine extracorporelle. De ce fait, elle a été maintenue 45 minutes avec un électroencéphalogramme (EEG) plat, c'est-à-dire sans aucune activité électrique détectable dans son cerveau.

Selon son récit, elle est sortie de son corps au moment de l'arrêt de l'EEG et elle a pu raconter en détail, après coup, toute l'opération à laquelle elle aurait assistée de l'extérieur : les anecdotes entre infirmières, les instruments chirurgicaux utilisés, puis une phase transcendante, le tunnel, la lumière. Elle est morte le 29 mai 2010, à l’âge de 53 ans, 19 ans après son opération[13],[14].

Son cas est décrit en détail dans Light and Death[15] du cardiologue américain Michaël Sabom[16] (initialement sceptique sur ces expériences) et repris par Daniel Maurer dans Les Expériences de mort imminente (voir bibliographie). Le témoignage de Pamela Reynolds et de ses médecins, ainsi que les données scientifiques relatives à la mort temporaire de Pamela ont donné lieu à un reportage diffusé mondialement[17].

Études conduites en ce sens

Certains considèrent les EMI comme le précurseur d'un au-delà, affirmant que les EMI ne peuvent pas être entièrement expliquées par des causes physiologiques ou psychologiques, et que la conscience peut fonctionner indépendamment de l'activité cérébrale[18]. Beaucoup de témoignages d'EMI semblent inclure des éléments qui, selon plusieurs théoriciens, ne peuvent s'expliquer que par une conscience désincarnée. Par exemple, dans un témoignage, une femme décrit avec précision un instrument chirurgical qu'elle n'avait pas vu auparavant et elle rapporte une conversation qui a eu lieu alors qu'elle était sous anesthésie générale[19]. Dans un autre récit, issu d'une étude prospective néerlandaise sur les EMI, une infirmière a enlevé le dentier d'un patient inconscient atteint d'une crise cardiaque, et lorsqu'il recouvra ses esprits demanda à cette infirmière de le lui rendre. Il est difficile d'expliquer en des termes habituels comment un patient inconscient pourrait par la suite avoir reconnu l'infirmière[20].

Le docteur Michael Sabom rapporte le cas d'une femme qui a subi une opération chirurgicale pour un anévrisme. La femme a signalé une expérience out-of-body (hors du corps) qui continua alors qu'il y avait une absence totale d'activité EEG pendant une brève période[19].

Greyson affirme qu'« aucun modèle physiologique ou psychologique n'arrive à expliquer à lui seul toutes les caractéristiques communes des EMI. Le paradoxe d'une lucidité et d'une conscience accrues de son environnement et de soi ainsi que le processus de pensée logique qui apparaît dans une telle période d'altération et de confusion cérébrale soulève de singulières et troublantes questions à propos de notre compréhension actuelle de la conscience et de sa relation avec la fonction cérébrale. Cette capacité de sensations claires et ces processus complexes de perception pendant une période de mort clinique apparente contredisent l'idée que la conscience est localisée exclusivement dans le cerveau. »[21]

Certaines recherches ont suggéré que les patients inconscients peuvent continuer à entendre des conversations, même si les appareils médicaux n'enregistrent aucune activité cérébrale. Les recherches menées à l'université de Sheffield conduisent à la conclusion que la libération d'adrénaline provoquée par des lésions tissulaires au cours de la chirurgie peuvent provoquer cela[22]. Des résultats récents ont également montré que les personnes diagnostiquées dans un « état végétatif définitif » peuvent communiquer par l'intermédiaire de leurs pensées, ce qui fut détecté par IRMf[23],[24].

La compréhension religieuse du phénomène

De nombreux aspects des récits d'expériences de mort imminente font état de phénomènes qu'on retrouve dans des textes sacrés, dans le mouvement spirite, le thème hindouiste du karma, de la réincarnation ou des phénomènes paranormaux.

Même si certains prétendent que ce sont des expériences de type EMI qui ont influencé la rédaction de textes religieux, il est plus communément admis que le scénario des EMI est une création du cerveau pour construire, à partir d'un ensemble de sensations, un récit cohérent avec les références culturelles du sujet. Ainsi dans l'aire d'influence chrétienne latine avec les récits dits de Voyages de l'âme du VIIe au XIIIe siècle.[réf. nécessaire]

De plus, il a été constaté que les expériences de mort imminente chez des enfants (qui n'ont en général pas eu le temps de développer une croyance particulière) n'ont eu que des EMI très limitées (exemple : un garçon qui n'a fait que parler avec son frère, ou une fillette ayant eu une conversation avec sa mère)[25],[26].

Pour autant, il n'y a pas plus d'EMI chez les croyants que chez les athées.

Selon certains kabbalistes modernes, les états rencontrés lors d'une EMI seraient décrits par les sephiroth de la kabbale. Sous cette optique mystique, on pourrait mourir une dizaine de fois, à chaque fois intégrant un nouveau monde (ou sephirah, singulier de sephiroth)[réf. nécessaire].

Certains témoignages rejoignent une certaine thématique du mouvement New Age. On retrouve dans les témoignages le vocabulaire que ce mouvement utilise pour décrire les EMI.

Dans son ouvrage Le Livre tibétain de la vie et de la mort, Sogyal Rinpoché écrit que certains Occidentaux assimilent la NDE aux descriptions du Bardo Thödol. Sogyal Rinpoché note que la question méritera une étude dépassant le cadre de son livre. Il aborde cependant la question en termes de similitudes et différences. Il note que l’expérience de sortie hors du corps de la NDE correspond à la description du Livre des Morts Tibétain. Il mentionne qu’au Tibet, les Tibétains sont familiers avec le phénomène de délok (dé lok, qui est revenu de la mort), une notion décrite par Françoise Pommaret dans son ouvrage Les Revenants de l'au-delà dans le monde tibétain[27]. L’expérience des déloks correspond au Bardo Thödol et à la NDE[28].

Dans l'ouvrage Dormir, rêver, mourir : explorer la conscience avec le Dalaï-Lama, un débat est ouvert entre des scientifiques et le dalaï-lama, où ce dernier donne des arguments en faveur d'un état de rêve, et non d'une sortie hors du corps de l'esprit.

Pour Ajahn Brahm[29], les EMI montrent qu'il y a une certaine indépendance entre la conscience et le corps (indépendance confirmée par l'expérience méditative de jhana), sans qu'on puisse affirmer pour autant que la conscience soit une entité transcendante ou immortelle (conformément à la doctrine d'anatman).

Point de vue scientifique

Du point de vue scientifique, une EMI est le souvenir d’impressions éprouvées lors d’un arrêt cardiaque et qui induit un état modifié de conscience. Cet état peut être expliqué par des théories physiologiques et psychologique. Sur un plan physiologique, l'EMI ne peut pas être apparentée aux états modifiés de conscience, au rêve, aux hallucinations, et à certains cas d'épilepsie. Ces derniers sont mieux connus scientifiquement et peuvent par exemple être dus à l'anoxie qui provoquerait un dysfonctionnement de l’hippocampe. [réf. nécessaire]

On considère que les circonstances cliniques qui peuvent amener à une EMI incluent les conditions suivantes : arrêt cardiaque, choc post traumatique après une perte importante de sang ou des complications périopératoires, choc anaphylactique, électrocution, coma, hémorragie intracérébrale ou infarctus cérébral, tentative de suicide, quasi-noyade ou asphyxie, apnée, et dépression grave.

Explication physiologique

Les facteurs physiologiques qui peuvent être important dans le déclenchement des EMI sont l'anoxie, l'hypercapnie, l'hyperkaliémie, la présence d'endorphines, de kératine et de sérotonine, ou une activité anormale du lobe temporal ou du système limbique. La privation d'oxygène, ou anoxie, est connue pour provoquer de nombreux symptômes de l'EMI[30]. En 2002, Olaf Blanke, Stephanie Ortigue, Theodor Landis et Margitta Seeck, du département de neurologie de l'hôpital universitaire de Genève ont publié dans la revue Nature un article décrivant une expérience autoscopique provoquée par la stimulation électrique d'une région spécifique du cerveau chez une patiente épileptique. Certains ont fait un rapprochement avec les irruptions de sommeil paradoxal dans l'état de veille constatées dans certaines pathologies[31]. Il s'agit d'une activation du cortex occipital, régulée par plusieurs structures du tronc cérébral comme le noyau pedonculopontin, le tegmentum latéral, le raphé dorsal, le locus cœruleus (mécanisme cholinergique qui contrebalancerait la réaction d'alerte noradrénergique impliquant le locus cœruleus). [réf. nécessaire]

Explication psychologique

Les EMI peuvent également être expliquée en termes de dissociation, de dépersonnalisation, de réactivation des mémoires de la naissance et de régression. Dans une nouvelle théorie élaborée par Kinseher en 2006, les connaissances actuelles du système nerveux autonome sont appliquées dans la recherche du phénomène EMI. Sa théorie explique que l'expérience d'une mort imminente est un paradoxe d'une extrême étrangeté pour un organisme vivant, ce qui déclenche en retour une EMI : pendant celle-ci, l'individu devient capable de « voir » le cerveau en pleine analyse de toute la mémoire épisodique (y compris les expériences prénatales) afin de trouver une expérience similaire à la situation imminente de mort. Tous ces morceaux d'informations analysés et récupérés sont en permanence évalués par le cerveau, comme s'il cherchait un mécanisme pour copier un moyen d'éviter cette situation potentiellement fatale. Kinseher pense que c'est la raison pour laquelle une expérience de mort imminente est si inhabituelle. Suivant cette théorie, les expériences extracorporelles qui « accompagneraient » les EMI seraient une tentative du cerveau pour recréer une représentation mentale de la situation et de la scène. Le cerveau puiserait alors dans les informations des capteurs sensoriels et des expériences emmagasinées (connaissance), produisant ainsi une sorte de « rêve » à propos de soi et de l'environnement (l'entourage).

L'echelle Rasch

Généralement, les cas avérés d'EMI sont considérés lorsqu'un patient a subi une mort clinique et a été ranimé avec succès. Leurs témoignages peuvent ensuite être comparés à une échelle EMI construite selon le modèle de Rasch pour les normaliser.

Kenneth Ring a notamment construit l'indice WCEI (Weighted Core Experience Index) pour mesurer la « qualité » de l'EMI[32] et Bruce Greyson une échelle de qualification des témoignages[33].

Des expériences similaires auraient été rapportées par des personnes suite à un accouchement, à un malaise ou pendant une anesthésie à la kétamine, alors que leur pronostic vital n'était pas en jeu. La prise d'hallucinogènes (DMT) ou même certaines techniques de méditation pourraient également provoquer des sensations que certains rapprochent de l'EMI sans toutefois les reproduire dans leur ensemble.[réf. nécessaire]


Beaucoup d'EMI apparaissent après un épisode crucial (exemple : lorsque le patient entend qu'il est déclaré mort par le médecin ou l'infirmière), ou lorsque la personne ressent l'impression d'être dans une situation fatale (exemple : juste avant un accident de voiture). Contrairement à la croyance populaire, les tentatives de suicide ne conduisent pas plus souvent à de désagréables EMI que lors de situations non intentionnelles.

Selon des études épidémiologiques, les témoignages d'EMI seraient plus fréquents chez les sujets âgés de moins de 60 ans [34]

Que ces expériences de mort imminente soient ou non hallucinatoires, elles ont toujours un impact profond sur l'individu. Beaucoup de psychologues ont reconnu cet impact, sans préjuger de la nature objective de l'expérience décrite. Sans chercher nécessairement à discréditer les interprétations radicales, voire religieuses, des EMI les scientifiques se sont prudemment bornés à comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents. La psychologue britannique Susan Blackmore s'est distinguée par un examen[35] détaillé et non partisan des récits d'EMI, et par une critique exigeante des "théories" les plus populaires. Elle met en avant les défauts rédhibitoires de ces dernières et elle propose l'esquisse d'une interprétation qui fait des traits typiques de l'EMI des manifestations mentales d'un cerveau placé dans des conditions critiques (défaut d'oxygénation cérébrale, etc.).

Témoignages historiques

Des écrivains ont relaté des expériences qui reprennent, avec leur vocabulaire propre, tout ou partie des différentes caractéristiques des expériences de mort imminente[réf. nécessaire] :

Platon, philosophe grec du IV° siècle avant Jésus-Christ: En fin du livre X de « La république », Platon rapporte ce qu’aurait raconté Socrate à propos d’un guerrier nommé Er le Pamphilien, le plus ancien cas connu de NDE. Er était un soldat laissé pour mort sur un champ de bataille et qui se serait réveillé sur le bucher funéraire. Il raconta alors ce qu’il avait vu et entendu dans l’au-delà : les punitions ou les récompenses des âmes selon ce qu’elles ont fait durant leur vie terrestre. Puis il aurait été renvoyé sur terre, avec mission de témoigner de ce qu’il avait vu et entendu, pour l’édification des hommes.

Proclus, philosophe grec du V° siècle après Jésus-Christ:

"Cléonyme d'Athènes,... navré de douleur à la mort d'un de ses amis, perdit coeur, s'évanouit. Ayant été cru mort, il fut, le troisième jour, exposé selon la coutume. Or, comme sa mère l'embrassait..., elle perçut un léger souffle. Cléonyme reprend peu à peu ses sens, se réveille et raconte tout ce qu'il avait vu et entendu après qu'il avait été hors du corps. Il lui avait paru que son âme, au moment de la mort, s'était dégagée, comme de certains liens, du corps gisant à côté d'elle, s'était élevée vers les hauteurs et, ainsi élevée au-dessus du sol, avait vu sur la terre des lieux infiniment variés quant à l'aspect et aux couleurs, et des courants fluviaux invisibles aux humains. Elle était parvenue enfin à un certain espace consacré à Hestia [Vesta des Romains : divinité gardienne du foyer], que fréquentaient des Puissances démoniques sous la forme de femmes d'une beauté indescriptible..." (Proclus, Commentaire sur La République de Platon, XVI° dissertation, 114, trad. A.-J. Festugière, Vrin, Vrin, 1970, t. III, p. 58-59).

Grégoire de Tours, historien franc du VI° siècle après Jésus-Christ (citation abrégée - le texte original fourmille de détails très précis et constitue après 1500 ans une description exemplaire de l'expérience de mort imminente):

"Un jour cependant, épuisé par une fièvre excessive, (Salvi) était couché à bout de souffle sur un lit, et voici que soudain sa cellule, éclairée par une grande lumière se mit à trembler. Or lui, les mains étendues vers le ciel, rendit l'âme dans une action de grâces. Puis les moines, mêlant leur cri de douleur à ceux de sa mère, emporte le corps du défunt ... Cependant le matin venu, tandis que se préparait l'office funèbre, le corps se mit à se mouvoir sur le brancard. Et voici que les joues rougissantes, l'homme se secoue comme s'il se réveillait d'un sommeil profond, puis ayant ouvert les yeux et levé les mains, il s'écria: "O seigneur miséricordieux, qu'as tu fait de moi pour me permettre de revenir dans ce lieu ténébreux qui sert d'habitation au monde alors que ta miséricorde dans le ciel était pour moi préférable à la vie détestable de ce monde ?". Or tandis que tous les siens étaient stupéfaits et l'interrogeaient pour savoir ce que signifiait un tel prodige, il ne répondit rien à ceux qui l'interrogeaient...Comme il se taisait, il fut entraîné par les prières de ses frères à exposer ce qu'il avait vu et s'écria "Lorsqu'il y a quatre jours vous m'avez vu inanimé dans la cellule qui tremblait, j'étais appréhendé par deux anges et transporté dans les hauteurs des cieux en sorte que je m'imaginais avoir sous les pieds non seulement ce monde du siècle hideux, mais encore le ciel, la lune, les nuages et les étoiles. Ensuite par une porte plus brillante que cette lumière je fus introduit dans une demeure dont le pavé était brillant comme l'or et l'argent, la lumière ineffable, l'ampleur indescriptible. Une multitude des deux sexes la couvrait en sorte qu'on ne pouvait absolument pas se rendre compte de la profondeur ni du front de cette foule...Et j'entendis une voix qui disait "Que cet homme retourne dans le siècle parce qu'il est nécessaire à nos églises" On entendait seulement la voix car celui qui parlait, il était absolument impossible de le discerner. ... Après avoir prononcé ces paroles à la stupeur de ceux qui étaient présents, le saint de Dieu recommença à parler avec des larmes dans les yeux: "Malheur à moi parce que j'ai osé révélé un tel mystère... " (Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Livre VII, Chapitre I)

Notes et références

  1. Pierre A. Riffard, Nouveau dictionnaire de l'ésotérisme, Payot, 2008, p. 123.
  2. a et b La Vie après la vie (1975), J'ai Lu
  3. Egger Victor, « Le moi des mourants », Revue Philosophique, 1896, XLI : 26-38.
  4. Les différentes phases telles qu'elles sont relatées par les patients
  5. Greyson B: Posttraumatic stress symptoms following near-death experiences. American Journal of Orthopsychiatry 71:368–373, 2001
  6. Hubert KNOBLAUCH, "Les expériences du seuil de la mort en Allemagne : La fin d’un déni ?", in : La mort : perceptions et pratiques d’aujourd’hui. Recherches sociologiques 32/2 (2001) 49-61
  7. Témoins de la vie après la vie, Dr Raymond Moody, Robert Laffont, Paris, 2010.
  8. Ibid., P. 96-98.
  9. Ibid, P. 100.
  10. Ibid, P. 114-115.
  11. Ibid, P.201.
  12. Braithwaite, J. J. (2008). Towards a cognitive neuroscience of the dying brain. The [UK] Skeptic, 21(2), 8-16.
  13. (fr) Récit de son expérience sur le site de l'INREES
  14. (en)Compte-rendu de son expérience en anglais
  15. (en)Sabom Michaël, Light and Death: One Doctor's Fascinating Account of Near-Death Experiences, Grand Rapids, MI: Zondervan, 1998
  16. Michaël Sabom (en)Biographie du docteur Sabom
  17. Lien vers le reportage
  18. Rivas, 2003
  19. a et b Sabom, Michael. Light & Death: One Doctor's Fascinating Account of Near-Death Experiences. 1998. Grand Rapids, Michigan: Zondervan Publishing House
  20. van Lommel P, van Wees R, Meyers V, Elfferich I. (2001) Near-Death Experience in Survivors of Cardiac Arrest: A prospective Study in the Netherlands. Lancet, December 15; 358(9298): 2039-45.
  21. Greyson, B. (2001). Posttraumatic stress symptoms following near-death experiences. American Journal of Orthopsychiatry, 71, 368-373.
  22. (en) Patients could suffer from careless whispers
  23. (en) Woman In Vegetative State Communicated Through Her Thoughts
  24. Owen, A. M., and Coleman, M. R. (2008). "Detecting awareness in the vegetative state", Annals of the New York Academy of Sciences, 1129: 130-8. PMID 18591475.
  25. (en) The Natural Death Handbook - Varieties of NDE
  26. (en) Eleven Thai Near-Death Experiences
  27. Les Revenants de l'au-delà dans le monde tibétain, Françoise Pommaret, publié aux éditions du CNRS en 1989.
  28. Sogyal Rinpoché, Le Livre tibétain de la vie et de la mort, 1993, pp. 420-432
  29. Mindfulness, Bliss, and Beyond: A Meditator's Handbook, Ajahn Brahm, Jack Kornfield, Wisdom Publications, 2006
  30. Rodin EA. The reality of death experiences. J Nerv Ment Dis. 1980;168:259–263.
  31. Nelson KR et coll. : Does the arousal system contribute to near death experience? Neurology 2006 ; 66 : 1003 1009.
  32. Life at death. A scientific investigation of the near-death experience, 1980
  33. The NDE Scale. Construction, Reliability and Validity 1983
  34. Pim Van Lommel, Near-death experience in survivors of cardiac arrest: a prospective study in the Netherlands, The Lancet 2001; 358: 2039-45>
  35. Dying to Live: Near-Death Experiences, Prometheus Books, 1993, ISBN 0-87975-870-8

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages scientifiques

  • Sylvie Déthiollaz (docteur en biologie moléculaire) et Claude Charles Fourrier (psychotérapeute), "Etats modifiés de conscience. NDE, OBE et autres expériences aux frontières de l'esprit", Ed. Favre, sortie mars 2011. (ISBN 978-2-8289-1123-2).
  • Arnaud Join-Lambert, Les expériences de mort imminente. Namur, Editions Fidélité, 2010 (collection Que penser de… ? 76) 120 p. (ISBN 978-2-87356-455-1). (Fiche de l'ouvrage)
  • Hubert Knoblauch, "Les expériences du seuil de la mort en Allemagne : La fin d’un déni ?", in La mort : perceptions et pratiques d’aujourd’hui, Recherches sociologiques 32/2 (2001) 49-61.
  • Pascal Le Maléfan, Dire et représenter sa mort pour protéger sa vie. A propos d’expériences de mort imminente et de mort subjective, dans La prévention des dépressions, sous la direction de Claude de Tichey, Paris, L’Harmattan, 2004 : 253-260.
  • Pascal Le Maléfan, "La « sortie hors du corps » est-elle pensable par nos modèles cliniques et psychopathologiques ? Essai de clinique d’une marge. A propos d’un cas", L’Evolution psychiatrique, vol. 70, n° 3, 2005 : 513-534.
  • Pascal Le Maléfan, Sortie du corps » et clinique de la situation traumatique, Revue francophone du Stress et du Trauma, 2010, 10, 2 : 71-77.
  • Nelson KR et coll., (en) Does the arousal system contribute to near death experience?, Neurology 2006 ; 66 : 1003 1009.
  • D'une vie à l'autre. Des scientifiques explorent le phénomène des expériences de mort imminente., Evelyn Elsaesser-Valarino. Editions Dervy. 1999.

Essais

  • Norbert Vogel , Quand l'homme s'éveillera Par Norbert Vogel , Manuela Dumay 2004 : Norbert Vogel, philosophe et thérapeute raconte à quoi peut servir la vie pour l'après à Manuela Dumay, une femme de lettres. Et nous fait partager sa propre EMI.
  • Philippe Labro, La Traversée : livre où Philippe Labro raconte son EMI.
  • Docteur Raymond Moody, La Vie après la Vie (1975), J'ai lu ;
  • Patrice Van Eersel, La source noire, [Grasset et Le livre de Poche] et Réapprivoiser la mort, [Albin Michel]
  • Les actes du colloque de Martigues , 17 juin 2006 sur les expériences de mort imminente, éditions S17
  • François Brune, Les morts nous parlent, France Loisirs, 1994 et 2007 ; Livre de Poche
  • Elisabeth Kübler-Ross, Mémoires de vie, Mémoires d'Eternité, Pocket ;
  • Docteur Melvin Morse, La Divine Connexion, Le jardin des livres.
  • Docteur Melvin Morse, Des enfants dans la lumière de l'au-delà ,Deux scientifiques recueillent des témoignages d'enfants qui ont frôlé la mort : Robert Laffont (6 Fév 1992)
  • Joel Schumacher, L'expérience interdite, 1991 ; Film comprenant de nombreuses incohérences médicales, où les héros provoquent ces sensations en se mettant artificiellement en situation d'arrêt cardiaque.
  • Pierre Jovanovic, Enquête sur l'existence des anges gardiens, 1993 ; Aidé par les principaux « acteurs » du phénomène NDE (Elisabeth Kübler-Ross, Kenneth Ring, Michael Sabom, Georges Gallup, Maurice Rawlings, etc.), l'auteur explique les débuts de la recherche sur le sujet.
  • Docteur Jean-Pierre Jourdan, Deadline, dernière limite (préface du Docteur Raymond Moody, postface de Evelyne Sarah Mercier), aux Éditions Les 3 orangers, 2007
  • Daniel Maurer Les Expériences de mort imminente, éditions du Rocher 2005, "L'autre réalité, au-delà du perceptible", éditions Oxus 2007, "La vie à corps perdu", éditions Les 3 Monts 2001.
  • Danielle Vermeulen - NDE et expériences mystiques d'hier et d'aujourd'hui : Présentation du parcours de Danielle Vermeulen qui a consacré sa thèse d'Anthropologie Sociale et de Sociologie comparée, ainsi que plus de 20 années de recherches (conférences, témoignages, rencontres...) à l'étude des expériences de mort imminente et de leur application sociale.
  • Braithwaite, J. J. (2008). (en) Towards a cognitive neuroscience of the dying brain. The [UK] Skeptic, 21(2), 8-16.
  • Docteur Jean-Jacques Charbonier, "La médecine face à l'au-delà" éditions Guy Trédaniel 2010.
  • Docteur Jean-Jacques Charbonier (médecin anesthésiste réanimateur), "Les preuves scientifiques d'une vie après la vie" éditions Exergue 2008.

Romans

  • Peter James, Mort Imminente, 1991 : roman fictif où un anésthésiste provoque la mort imminente à ses patients grace à des comprimés GW 2937 qui provoque un status épilepticus.
  • Bernard Werber, Les Thanatonautes, 1994 : roman où des scientifiques tentent de découvrir ce qui se cache au-delà de la mort, par le biais de nombreux EMI provoqués artificiellement.
  • Connie Willis, Passage, 2001 ; Roman où les personnages sont des scientifiques étudiant les EMI dans un hôpital américain.
  • Marie-Aude Murail, Les expérienceurs, 2003 : roman policier/d'amour pour jeunesse, où un médecin teste les EMI sur ses patients, tandis que le célibataire cherche le corps de sa femme morte dix mois auparavant, avant de finalement aller la chercher et la faire sortie de l'EMI où elle a été pendant dix mois.
  • Jean-Christophe Grangé, Le Serment des limbes, 2007 : roman policier sur le sujet des EMI négatives, où le vécu satanique remplacerait le vécu divin dans les limbes, et où certains adeptes du satanisme utiliseraient l'iboga pour recréer une EMI négative.
  • Arnaldur Indridason, roman policier Hypothermie, 2007 : l'intrigue raconte deux expériences de mort imminente basées sur la mise en hypothermie du sujet avant de la réanimer une minute plus tard
  • Jean-Jacques Charbonier, La Mort décodée, 2007 : roman fictif où se mélangent mort imminente et médiumnité.
  • Giacommetti et Ravenne (2010) Lux tenebrae : dernier opus des enquêtes du commissaire Marcas, qui éprouve une EMI qu'il rapproche de son initiation maçonnique.

Mangas

  • Fullmetal Alchemist, manga de Hiromu Arakawa en 27 tomes (2001-2010). L'histoire traite de personnes qui ont vécu une EMI, et qui parviennent a comprendre et manipuler les éléments ensuite via "l'alchimie". Toute l'intrigue, sous forme de thriller, cache un complot visant a faire connaitre l'EMI a l'ensemble de la population du pays d'Amestris.

Films

Articles connexes

Liens externes



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