Drapeau de la Bretagne

Drapeau de la Bretagne
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Drapeau de la Bretagne
Gwenn ha Du
Image illustrative de l'article Drapeau de la Bretagne
Version à onze mouchetures
Généralités
Créateur Morvan Marchal
Création 1923-1925
Caractéristiques
Utilisation FIAV 100100.svg FIAV defacto.svg
Proportions 2:3
Éléments Neuf bandes alternées noires et blanches avec des mouchetures d'hermines noires sur fond blanc au canton

Le drapeau de la Bretagne, plus connu sous le nom de Gwenn ha Du également orthographié Gwenn-ha-Du (littéralement « Blanc et Noir » en breton), est de facto le drapeau et le pavillon de la région Bretagne et de la province historique de Bretagne. Son nom en gallo est Blanc e Neirr. Il se compose de neuf bandes horizontales noires et blanches d’égales largeurs, disposées alternativement et d’un canton supérieur (côté mât) de couleur blanche parsemé d'une multitude de mouchetures d'hermine.

Le premier Gwenn ha Du est créé entre 1923 et 1925 par Morvan Marchal, architecte et militant nationaliste breton. Le nombre de mouchetures d'hermine et leur forme n'est pas fixé, la version la plus répandue comprend onze mouchetures arrangées selon trois rangées horizontales.

Le Gwenn ha Du est le drapeau moderne de la Bretagne, cependant l'histoire vexillologique de cette région ne se limite pas à ce drapeau ; d'autres drapeaux, bannières et pavillons ont existé pour représenter les ducs, leurs flottes et armées, les ports, les régiments bretons ainsi que les villes et pays historiques bretons. Quelques-uns sont parfois encore utilisés.

Sommaire

Description

Description du drapeau. Version stylisée à onze mouchetures d'hermine, pointe inférieure représentée avec cinq pointes

Le drapeau de la Bretagne, le Gwenn ha Du, se compose de neuf bandes horizontales (cinq noires et quatre blanches) d'égales largeurs, disposées alternativement. Le canton supérieur du drapeau (côté mât) de couleur blanche, est parsemé de mouchetures d'hermine noires sans nombre précis : le quartier d'hermine est dit plain.

Les proportions respectées sont[1] (se référer à la figure Description du drapeau) :

  • hauteur A = 1
  • longueur B = 1,5
  • hauteur du canton blanc C = 4/9 ≈ 0,44
  • longueur du canton blanc D ≈ 0,666
  • largeur de chaque bande noire ou blanche E = 1/9 ≈ 0,111

Ces proportions ainsi que la forme des mouchetures d'hermine, sont non fixées et peuvent subir des variations. La pointe inférieure des mouchetures est souvent représentée avec 3 pointes, comme c'est l'habitude depuis le XIXe siècle.

Les couleurs du drapeau utilisées sont :

Blanc - Gwenn Noir - Du
RAL 9010 Pure White 9005 Jet Black
Pantone Safe Black
Code Hexa #FFFFFF #000000
RVB 255,255,255 0,0,0
CMJN 0.0.0 0.0.0.100

Versions

Depuis les années 1930, les mouchetures sont habituellement au nombre de onze arrangées selon trois rangées horizontales contenant quatre et trois mouchetures en alternance (4, 3 et 4). Cette règle s'est systématisée à partir des années 1970[2]. Ainsi, on a pu trouver des Gwenn-ha-Du à 1, 3, 5, 8, 9 ou 12 mouchetures d'hermines. D'autres drapeaux, plus rares, en afficheraient 14 selon la séquence : 5, 4 et 5 ; ou 8, en séquence 3, 2, 3. En voici quelques exemples :

Origine et signification

Avant le Gwenn ha Du

Premiers drapeaux

Bannière des troupes gauloises de Brennus lors de la prise du Capitole, ill. Gdes Chroniques de Bretagne, Alain Bouchart, Paris 1514
proposition de reconstitution de bannière pour les rois bretons du IX°, D. Kervella 2008

Aucune source illustrée contemporaine ne permet de connaître les éventuels emblèmes utilisés par les rois et ducs bretons antérieurement à Pierre Mauclerc. La première référence littéraire connue à un emblème vexillaire breton évoque un « vert étendard aux sept saints de Bretagne » qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du XIe siècle[3].

Selon D. Kervella, les souverains bretons auraient utilisé un drapeau blanc traversé d'une bande rouge, ce dessin étant une simplification du dragon rouge sur fond blanc[1].

Cette proposition se base sur le dessin des anciennes barres ducales de Lanmeur et d'Acigné et sur la fréquence de la combinaison du rouge et du blanc sur les blasons des juveigneurs ducaux bretons comme des descendants de leurs officiers[1].

Le Kroaz Du

Article détaillé : Kroaz du.
Enseigne militaire bretonne du XVe siècle selon une miniature du XVIe siècle (Combat des Trente)

Le drapeau à croix noire, appelé Kroaz du en breton est attesté à partir du XVe siècle dans la documentation écrite comme dans l'iconographie[4]. La croix noire était cousue sur les vêtements des soldats bretons pour les distinguer au combat aux XVe et XVIe siècles [réf. nécessaire] de leurs ennemis à croix blanche (les Français) ou rouge (les Anglais). Le duc Jean IV, en exil chez son beau-père le roi Edouard III d'Angleterre, aurait transposé en Bretagne la pratique anglaise de l'usage à la guerre de la croix rouge, choisissant pour se distinguer l'association des couleurs de son écu d'hermine, le blanc et le noir. Ses successeurs Montfort l'utilisèrent également sur leurs étendards.

Le pavillon à croix noire herminée

Si les portes Mordelaises de Rennes portent encore dans la première moitié du XVe siècle les deux emblèmes accolés sur leur pierre prééminencière, l'iconographie des XVe et XVIe siècles montre assez tôt la fusion des deux emblèmes bretons: la bannière d'hermine, marque féodale commandant l'ost, et l'étendard à croix noire à destination des troupes appointées. On voit alors un drapeau blanc à une croix noire cantonnée de mouchetures d'hermines en nombre indéfini devenir la marque de la flotte et des troupes ducales. Ce pavillon fut bientôt adopté par les grands ports bretons (Brest, Guérande, Nantes, Saint-Malo), tel quel ou avec quelques variantes particulières.

Ils restèrent en usage du XVIe siècle au moins jusqu'au XVIIIe siècle à une modification près : L'insertion d'une croix blanche française à l'intérieur - ou par dessus - la croix noire bretonne.

L'échiqueté de Dreux

Pierre de Dreux, cadet de sa famille, se vit attribuer une brisure fréquente chez les princes voués à la cléricature : un franc-quartier d'hermine[5]. Ce prince fut imposé en 1212 par le roi de France Philippe Auguste comme époux à la duchesse Alix. Celle-ci ne disposant pas d'armoiries, Pierre Mauclerc usa de ses propres armes comme baillistre de Bretagne et ses successeurs firent de même.

Pendant un siècle (de 1213 à 1316), les écus et les bannières des princes bretons portent l'échiqueté de Dreux d'or et d'azur au franc-quartier d'hermine. Il est figuré avec ou sans bordure rouge, selon les représentations. Le duc de Bretagne étant aussi comte de Richmond, du moins quand le roi d'Angleterre lui reconnaissait la jouissance de cet Honneur of Richmond (« fief de Richemont »), les armoiries de ce comté furent identiques à celles du duché.

La bannière d'hermine

Le drapeau de la province de Bretagne en 1532[réf. nécessaire]
Sceau du duc François Ier. Le duc y est représenté paré d'Hermine

En 1316, quatre ans après son avènement, Jean III abandonna l'échiqueté de Dreux, pour le semé[6] de mouchetures d'hermine, dit en héraldique française « bannière d'hermine plain ». Elle sera utilisée jusqu'au XVIe siècle. Les raisons de cette modification tardive (les changements d'armoiries étaient rares au XIVe siècle chez les grands princes) et remarquable ont été analysées par Michel Pastoureau[7] :

  1. Jean III entretenait d'exécrables relations avec sa marâtre Yolande de Dreux (mère de son demi-frère Jean de Montfort) et était en procès avec elle au sujet de l'héritage de son père le défunt duc Arthur II. Yolande, issue de la même famille de Dreux que Jean III, portait les mêmes armes que lui. Or, l'héraldique médiévale était un élément du droit. Porter les armoiries ducales signifiait partager l'autorité et les propriétés ducales. Jean III ne pouvait l'accepter de sa marâtre et puisqu'il ne pouvait lui interdire le port des armes de Dreux, il aurait décidé d'en changer lui-même.
  2. Le fait que ces armoiries de Dreux étaient brisées (la bordure de gueules) et surbrisées (le franc-quartier d'hermine) signalait qu'elles étaient les armes d'un cadet, peu convenables pour une grande principauté. Elles faisaient aussi de la Bretagne une dépendance héraldique du petit comté de Dreux (dépendant originairement du duché de Normandie). Des armes simples qui lui soient propres étaient souhaitables pour la Bretagne de ce point de vue.
  3. Les couleurs de l'échiqueté d'azur et d'or indiquaient au XIIIe siècle le cousinage capétien avec les rois de France, élément alors valorisant. Mais au XIVe siècle, les fleurs de lys étant devenues l'élément central de l'héraldique royale française, l'échiqueté avait perdu son prestige initial.
  4. La fourrure d'hermine avait gagné en valeur du XIIIe siècle au XIVe siècle, et doublé celle du vair (fourrure de petit-gris), auparavant plus cotée. L'hermine était désormais perçue comme la fourrure des rois et des juges.
  5. Surtout l'hermine, sorte de « semé de mouchetures d'hermine » répondait, esthétiquement et symboliquement, au semé de fleurs de lys des rois de France.
Armes de Bretagne

À noter une différence courante de langage : en langage héraldique l'hermine désigne une fourrure mouchetée de noir, alors que sur ce drapeau le mot « hermine » désigne couramment la moucheture elle-même. À noter aussi une double évolution de sens : dans l'imaginaire actuel, la moucheture maintenant appelée « hermine » symbolise l'animal, alors qu'en héraldique elle représente simplement la queue noire de l'animal attachée par couture ou agrafe à la pelisse blanche. L'évolution de sens est liée au dessin qui présente une ressemblance morphologique avec l'animal entier.

Le nombre et la forme des mouchetures d'hermine, ou queues d'hermine, varie selon le temps, le lieu et l'artiste qui les représente, sans que cela ait aucune signification autre qu'esthétique. Elles ont à leur base de neuf à trois pointes, voire une seule. À leur tête, trois mèches ou trois points figurent les points de couture par lesquels on fixait les queues d'hermine à la fourrure. Au contraire des fleurs de lys, les queues d'hermine ne se coupent pas au bord du drapeau ou de l'écu, lorsqu'elles sont représentées selon la tradition bretonne.

Le drapeau d'hermine est encore utilisé par plusieurs bagadoù et quelques mairies bretonnes. Il est aussi arboré à l'occasion de manifestations et fêtes historiques, de fêtes religieuses, sur des bateaux de plaisance et flotte devant plusieurs châteaux et églises de Bretagne et d'ailleurs (Chartres, Amboise…). Cette représentation avec des mouchetures d'hermine de nombre et de forme variables est reprise dans les armes de plusieurs villes. Actuellement, les escadrons de la gendarmerie française en Bretagne portent un écusson d'hermine plain comme signe distinctif, presque semblable à l'écu ducal. En Limousin, la gendarmerie porte l'écusson des Penthièvre, cadets de Bretagne héritiers du Limousin : « d'hermine à la bordure de gueules » (avec un encadrement rouge). C'est également l'hermine plain qui représente la Bretagne sur le drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Autres étendards

Flamme de la garde ducale bretonne après Jean IV
Cordelière de la marine bretonne du début du XVIe siècle
Drapeau du Régiment de Bretagne
  • Lors de la guerre de succession (1341-1364), les deux prétendants utilisent des flammes différentes, reprenant les couleurs aujourd'hui utilisées par le drapeau breton. Il s'agit pour le cas de Jean de Montfort de flammes noires et pour celui de Charles de Blois et Jeanne de Penthièvre de flammes blanches. Ils utilisaient, par ailleurs, tous deux la bannière herminée, symbole ducal par excellence à l'époque[1]. C'est à partir de cette période que le blanc et le noir commencent à être utilisés par les Bretons et leurs souverains. Le Gwenn ha Du s'inspire de cette tradition.
  • Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine ; les bâtiments bretons arboraient également des flammes de guerre hachurées verticalement de blanc et de noir[2]. Ce pavillon est aussi celui de la ville ducale de Guérande et de ses navires rouliers.
  • Les régiments bretons des rois Bourbon marchent de 1721 à 1791 sous un drapeau colonel carré blanc portant un cartouche baroque à l'écu ovale d'hermine, couronné, supporté par deux rameaux croisés et surmonté d'une banderole à la devise Potius mori quam foedari. Le drapeau d'ordonnance était différent : une croix blanche semée de queues d'hermines, les quatre mots Potius, mori, quam, foedari étant répartis sur chacun des bras de la croix. La croix cantonne le drapeau en 4 quartiers aurore (1 et 4) et noirs (2 et 3).
  • Aux XIXe et XXe siècles, différentes versions du drapeau d'hermine sont employées avant d'être progressivement remplacées par le Gwenn ha Du.

Gwenn ha Du

Signification

Les mouchetures d'hermine représentent collectivement la Bretagne, qu'il s'agisse de la province historique, ancien duché indépendant, ou bien de la région moderne. Les neuf bandes représentent les neuf provinces historiques. Les cinq bandes noires représentent les cinq provinces de la Haute-Bretagne et les quatre bandes blanches représentent les quatre provinces de la Basse-Bretagne. On ne peut pas attribuer individuellement une bande particulière à une province.

Prémices d'un drapeau régional

Porteur de la Kevrenn Alre lors du Festival Interceltique de Lorient en 2009. L'avers est un Gwenn ha Du à 14 mouchetures (5-4-5). Le revers représente le drapeau du Bagad, le Gwenn ha Du est divisé par une diagonale qui forme un triangle inférieur rouge où figure un hibou

Avant que le Gwenn ha Du ne s'impose comme l'« emblème moderne de la Bretagne », le drapeau d'hermine, symbole du duché de Bretagne, en tenait lieu. Dès le XIXe siècle, le besoin d'identification se faisant sentir dans le mouvement breton, les drapeaux d'hermine, en différentes versions, ont ressurgi lors de nombreuses manifestations culturelles et religieuses (chrétiennes et druidiques).

Juste avant la Grande guerre, on redécouvre le drapeau herminé à croix noire qu'utilise la Fédération régionaliste de Bretagne, mais il reste cantonné à des mouvements catholiques, notamment le mouvement scout Bleimor.

Au début du XXe siècle, certains nationalistes désirent un nouveau drapeau pour représenter la Bretagne[2],[8] car ils reprochent plusieurs choses au drapeau d'hermine plain. Le drapeau est perçu comme une bannière héraldique et non un vrai drapeau. De plus, ils lui reprochent (à tort) d'être la bannière de Pierre Mauclerc, considéré comme un mauvais souverain de Bretagne. On lui reproche également de pouvoir être confondu avec un drapeau royaliste légitimiste par confusion du semé de mouchetures d'hermine avec le semé de fleurs de lys des rois de France. Enfin, de pouvoir être confondu de loin avec le drapeau blanc de la reddition : en effet sur les drapeaux de l'époque, peints ou cousus à la main, les hermines étaient beaucoup plus espacées qu'aujourd'hui sur le champ blanc du drapeau.

D'après Jakez Gaucher et Philippe Rault, Morvan Marchal, partisan de la gauche laïque anticléricale et franc-maçon[9], était opposé à titre personnel au Kroaz Du symbole fortement teinté de christianisme. Aucun écrit ne vient étayer cette affirmation, d'autant que le Kroaz Du, telle qu'on peut le voir aujourd'hui, n'est guère utilisé au moment de la création du Gwenn ha Du.

La paternité du drapeau

Version de 1923-1925. Notez les mouchetures coupées sur les bords.

Le Gwenn ha Du est créé en 1923-1925 par Morvan Marchal, artiste, poète et illustrateur, appartenant au mouvement artistique Seiz Breur ; il est aussi rédacteur de « Breiz Atao », organe d’information du Groupe Régionaliste Breton. À l'origine, il s’agit de donner un emblème au mouvement Unvaniez yaouankiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne). Une souscription est lancée, relayée par Breiz Atao qui s'affirme alors comme la « revue mensuelle du nationalisme breton et du fédéralisme international »[10]. En 1937, il en décrit la signification générale :

« J'ai donc pensé et continue à croire, qu'en conservant au maximum les hermines primitives, l'on pouvait composer un drapeau breton d'esprit moderne. En voici la signification :

  1. Au coin gauche du drapeau, un quartier d'hermines innombrables
  2. Neuf bandes égales alternativement noires et blanches, couleurs traditionnelles, lesquelles représentent : les blanches, les pays bretonnants (Basse-Bretagne): Léon, Trégor, Cornouaille, Vannetais; les noires les pays bretons gallos (Haute-Bretagne) : Rennais, Nantais, Dolois, Malouin, Penthièvre.

Ce drapeau, qui, je le répète, n'a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne, me paraît constituer une synthèse, parfaitement acceptable de la tradition du drapeau d'hermines pleines (sic), et d'une figuration de la diversité bretonne[11],[2]. »

Les neuf provinces historiques sont appelées pays et correspondent à peu près aux limites des évêchés de Bretagne ; schématiquement, la Cornouaille, le Léon, le Trégor et le Vannetais à l'ouest (dans ce qui est appelé communément la Basse-Bretagne) et les pays nantais, rennais, de Saint-Brieuc (Penthièvre), de Saint-Malo et de Dol à l'est (Haute-Bretagne).

Sources d'inspiration

Drapeau des États-Unis dans les années 1920
Drapeau de la ville de Rennes
Les drapeaux contemporains à Morvan Marchal 

Le Gwenn ha Du fait partie d’une famille de drapeaux jugés modernes, celle du drapeau des États-Unis[12] (repris par le drapeau de la Grèce[2] ou le drapeau du Libéria) : de larges bandes horizontales traversantes de couleur alternée, et un canton dans l'angle supérieur gauche.

Les armoiries de Rennes et de la famille irlandaise Marshall

Morvan Marchal reprend l’hermine et les bandes alternées blanches et noires du blason de la ville de Rennes. De même, sans que l'on ait pu établir un lien formel entre le drapeau créé par Morvan Marchal et les armoiries de la famille irlandaise des Marshall[13], le Gwenn ha Du rappelle la disposition et la couleur des armoiries de cette famille[14].

L’hermine en canton 

L’hermine rappelle les armoiries que les ducs de Bretagne utilisaient depuis le XIIIe siècle. Marchal le garde simplement en canton. Bien qu'il n'ait rien dit à ce sujet, on peut remarquer que le cantonnement de l'hermine rend l'organisation de son Gwenn ha Du proche de celle de la bannière de Mauclerc qui représente un quartier d'hermine dans l'angle supérieur, sur un champ rayé ou à damier.

Les emblèmes à croix noire 

Les couleurs des bandes du drapeau recouvrent celles du Kroaz du.

Critiques

En 1937-1938, le Gwenn ha Du donne lieu à une querelle par journaux interposés. Les tenants du drapeau d'hermine dit « traditionnel » défendent leur drapeau face aux tenants du Gwenn ha Du, drapeau dit « moderne ». Les « modernistes » utilisent surtout le Gwenn ha Du, alors que les pèlerins des pardons et autres fêtes religieuses utilisent le drapeau d'hermine.

À l'époque il est critiqué sur les points suivants[2] : il transpose en drapeau les armes de la ville de Rennes, au détriment de celles de la Bretagne; c'est une création de Rennais et non de Bretons de Basse-Bretagne; c'est un drapeau inventé récemment qui éradique la séculaire bannière d'hermine; c'est un plagiat du drapeau américain; enfin, il est employé par les communistes de l'Association des Bretons Émancipés. Cette position est résumée par Léon Le Berre[2] :

« Rien n'est plus lugubre et moins justifié que ce « caleçon » à la mode d'Amérique pour incarner notre Bretagne.
(...)
le drapeau inventé de toutes pièces, presque au lendemain de la guerre, par un groupe de Rennais
(...)
aucune raison ne milite pour le changement
(...)
tenons-nous en au traditionnel drapeau d'hermines : qu'on place, au milieu du champ, pour éviter la prétendue confusion avec la fleur de lys, « l'hermine passante et cravatée » dont les fanons du collier portent la devise « À ma vie » »

— Léon Le Berre, Le drapeau breton, il n'y en a qu'un !, Ouest-Éclair, 1937

Selon Olier Mordrel : « Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur de Breiz Atao, a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel »[15].

Avant, pendant et après-guerre, ce drapeau a fait ponctuellement l'objet d'interdictions par arrêté lors de manifestations ou de visites gouvernementales[1].

Histoire

Des premières années …

Entête du Breizh Atao daté du 12 février 1933. Le Gwenn ha Du (à droite) est associé au Hévoud (au milieu)

La première grande apparition du drapeau date de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925. Marcel Cachin, directeur du journal L'Humanité et l'un des fondateurs de l'Association des Bretons émancipés, organisation proche du PCF, ainsi que Eugène Reigner adoptent ce drapeau la même année comme emblème des cercles celtiques. Le Parti autonomiste breton (PAB) l'adopte à son tour lors du congrès de Rosporden le 10 septembre 1927. Le PAB regroupe nationalistes, autonomistes ou fédéralistes.

Le Parti national breton l'arbore également, par exemple dans le nouvel en-tête de « La vie du parti », dans Breiz Atao, dès le 29 janvier 1933 (il est alors associé au Hévoud, symbole qualifié de traditionnel breton). On le voit par exemple dans Breiz Atao n° 221, en Une, le 14 avril 1935, pour illustrer la manifestation du Parti National Breton à Saint-Aubin du Cormier. Il fut également choisi en 1936 pour flotter sur le pavillon de la Bretagne de l'Exposition universelle où exposaient les artistes modernistes bretons regroupés dans le mouvement Ar Seiz Breur. A la fin des années 1930, une organisation armée secrète bretonne est créée par Célestin Lainé et Guillaume Berthou sous le nom de Gwenn ha Du.

Le Gwenn ha Du est interdit à maintes reprises avant la Seconde Guerre mondiale. Il est considéré par les autorités comme un emblème séditieux. Le Gwenn ha Du, emblème du Parti national breton sous l'Occupation, reste arboré par des résistants qui ont rejeté le PNB[16]. Même si son utilisation est mentionnée durant la période de la Libération, son utilisation semble rare à la sortie de la guerre[1].

… à la popularité

Gwenn ha Du flottant

Au cours des décennies 1950 et 1960, il est de nouveau utilisé par les mouvements culturels bretons. Il devient même populaire au sein de classes sociales qui n'ont jamais utilisé le drapeau herminé. On le voit dans les défilés, les grèves ouvrières, les manifestations d'étudiants. Le 27 mai 1965, l'équipe de football de Rennes l'emporte sur Sedan lors d'un match comptant pour la coupe de France, et c'est un déferlement de Gwenn ha Du. Le Gwenn ha Du devient alors aux yeux des Bretons le drapeau de leur terre. Lors des évènements de mai 1968, un drapeau breton est installé sur la Sorbonne à Paris. En 1972, les ouvriers d'une usine de Saint-Brieuc, Le Joint Français, en font l'un des symboles de leur lutte revendicative et défilent dans les rues avec le drapeau. Cette même année, le 3 octobre 1972, lors d'une manifestation à Paris, un manifestant l'accroche sur la flèche de la cathédrale Notre-Dame.

Flottille de Gwenn ha Du lors des 30 ans de Diwan en 2008 à Carhaix

Aujourd'hui, la connotation politique du Gwenn ha Du est devenue accessoire : il représente la Bretagne et non plus un parti politique précis. Le drapeau flotte sur la plupart des mairies et sur de très nombreux bâtiments publics, symbole d'unité (c'est le même drapeau que l'on trouve dans toute la Bretagne) et de diversité (par le rappel des anciens découpages territoriaux). Il est de toutes les fêtes bretonnes ; dans les défilés, la tradition veut que le porte-drapeau le tienne à bout de bras ; il est couramment affiché dans les salles où se tiennent des festoù-noz. Il est mis en avant au cours de divers événements médiatiques : le spationaute français Jean-Loup Chrétien l'a emporté avec lui dans l'espace[17],[Note 1] ; le chanteur américain Ben Harper s'en couvre lors de sa prestation au Festival des Vieilles Charrues en 2005 ; en novembre 2006, sur les images retransmises en France du départ du marathon de New York, on a pu le voir porté par un coureur ; à Pékin, en 2008, la championne olympique Laëtitia Le Corguillé l'affiche avec sa médaille, alors que les autorités chinoises ont interdit l'usage de tout drapeau hors ceux des nations inscrites.

Au moment de son arrivée à la tête du Conseil général de la Loire-Atlantique en 2004, Patrick Mareschal partisan de la réunification, fait mettre devant le bâtiment un Gwenn ha du pour marquer l'appartenance du département à la Bretagne. En 2008, un groupe de jeunes Bretons originaires de Saint-Malo lance sur le réseau social Facebook l'idée de référencer les photos du Gwen Ha Du et autres drapeaux bretons prises dans le monde entier. Ce qui donna naissance à l'association Breizh Flag Trip Tour[18].

Lors de la finale de la Coupe de France 2009, opposant Rennes et Guingamp, le Conseil régional de Bretagne a distribué gratuitement 20 000 Gwenn ha Du sur les sièges de supporters. Fait unique pour ce type d'événement : on ne vit aucun drapeau français, mais des milliers de drapeaux bretons agités par le public. En octobre 2009, la confiscation par les services de sécurité du Stade du Roudourou de Guingamp de plusieurs Gwenn ha Du lors d'un match officiel de l'équipe de France de football contre les Îles Féroé, provoque l'émoi d'une partie de la classe politique bretonne[19].

La région Bretagne utilise le Gwenn ha Du à côté d'un drapeau chargé de son logo, dont la nouvelle version réalisée en 2005 comporte une moucheture d'hermine.

Usages officiels

Système d'Immatriculation des Véhicules

Identifiant territorial du Morbihan (56)

Dans le cadre du changement de système d'immatriculation, qui prévoit un espace pour l'apposition d'une référence locale, la Région Bretagne a choisi d'y faire figurer le Gwenn ha Du[20]. Suivant la nouvelle réglementation, l'automobiliste peut faire figurer le numéro du département de son choix et le logo de la région correspondante, même s'il n'y réside pas : « Ainsi, un Breton vivant à Paris pourra disposer d'une plaque « bretonne » et payer sa carte grise à la Région Bretagne »[21]. Toutefois, la mesure de la Région Bretagne ne concerne pas la Loire-Atlantique, le logo devant figurer avec le numéro de ce département étant officiellement le blason de la région Pays de Loire[20]. Une opération lancée par le Collectif Plaques bretonnes 44, réunissant des associations favorables à la réunification entend proposer aux habitants de Loire-Atlantique des solutions alternatives leur permettant de placer le Gwenn ha Du et le 44 en même temps.

Le choix du Gwenn ha Du comme marque distinctive régionale, voté à l'unanimité le 13 octobre 2006 par le conseil régional de Bretagne[22], a été confirmé dans un communiqué par la préfecture de Bretagne[23], après la parution de l'arrêté du 9 février 2009 fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules dans le Journal officiel du 11 février 2009[24], qui précise l'identifiant territorial adopté pour chaque région en annexe[25].

Philatélie et numismatique

Durant les années 1990, la poste française a utilisé, dans son bureau d'Erquy (Côtes-du-Nord), une oblitération dite « flamme illustrée permanente » qui portait le dessin d'un grand Gwenn ha Du flottant au dessus de la ville d'Erquy[26].

En mai 2008, la poste de l'île de Man émet un bloc de huit timbres-poste représentant chacun le drapeau d'un des huit pays celtiques, dont le Gwenn ha Du avec le slogan « Hep brezhoneg Breizh ebet » (Sans langue bretonne, pas de Bretagne)[27].

En septembre 2010, la Monnaie de Paris a émis des pièces de 10 euros dédiées aux régions de métropole et d'outre-mer: celle illustrant la région Bretagne faisait flotter comme drapeau une bannière d'hermine[28].

Autres usages du drapeau, évocations et détournements

Communication d'entreprise

Les boutiques d'articles de tourisme déclinent volontiers le Gwenn ha Du sous forme d'autocollant, de cartes postales ou de logo associés aux articles typiquement « bretons ». De nombreuses entreprises proposent des produits où figure le Gwenn ha Du ou des variantes. Cela est souvent le cas pour les vêtements, certains accessoires et les produits gastronomiques.

A la fin des années 2000, certaines banques françaises ont commencé à mettre à disposition de leurs adhérents des cartes bancaires personnalisées où apparaît le drapeau breton[29]. L'usage du Gwenn ha Du par les entreprises constitue une des pierres angulaires du programme d'image de marque de la Bretagne.

Dans le domaine du sport

Le Gwenn ha Du est fréquemment déployé dans le cadre de manifestations sportives, notamment dans le football où il existe de nombreux détournements ou variantes du drapeau breton. Des Gwenn ha Du colorés existent pour représenter des groupes de supporters ; les couleurs des clubs remplaçant les couleurs originales du drapeau :

  • Les supporters du Football Club de Nantes utilisent le Melen ha Gwer, un drapeau jaune et vert qui fit son apparition au début des années 2000.
  • Les supporters du Stade brestois utilisent un drapeau blanc et rouge (Gwenn ha Ruz).
  • Les supporters du Stade rennais et de l'EAG font usage d'un drapeau rouge et noir (Ruz ha Du).

Certains clubs bretons font référence au Gwenn ha Du dans leur logo, blason ou drapeau officiel :

  • Les couleurs du Vannes OC étant le blanc et le noir, le drapeau utilisé à partir de la finale de la coupe de la Ligue 2009, ainsi que le logotype officiel (2010) du club s'inspirent grandement du Gwenn ha Du.
  • Un Gwenn ha Du flottant apparait sur le logotype officiel (2010) du FC Lorient.

En basket-ball, le club de l'Étendard de Brest utilise également la bannière bretonne, attachée à un ballon.

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Dans le domaine de la politique

Bien que la connotation politique du Gwenn ha Du soit devenue accessoire, son utilisation reste répandue parmi les partis et mouvements politiques bretons. Le Gwenn ha Du est largement utilisé lors des manifestations syndicalistes, il a gardé un aspect revendicatif. Quelques partis et mouvements utilisent ou ont utilisé leurs propres variantes du Gwenn ha Du. Parmi ceux-ci on peut citer :

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Dans le domaine de la culture

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Dans le domaine militaire

Un hélicoptère Super-Frelon de la flottille 32F de la marine française possède un gwenn ha du peint sur sa queue.

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Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Un deuxième drapeau breton, celui de Saint-Malo fut déployé dans l'espace par Jean-Pierre Haigneré lors d'un séjour dans la station spatiale Mir en 1993

Références

  1. a, b, c, d, e et f Divi Kervella & Mikael Bodlore-Penlaez, « Guide des drapeaux bretons et celtes », 2008, Yoran Embanner
  2. a, b, c, d, e, f et g Philippe Rault, Les drapeaux bretons des origines à nos jours, Coop Breizh
  3. Divi Kervella, Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes, Coop Breizh, 1998, p. 42
  4. . Il apparaît sur une enluminure d'un manuscrit du XVe Compillations de Cronicques et Ystores des Bretons illustrant le combat des Trente (1351), cf. (collectif), La Bretagne au temps des ducs, 1991, page 10
  5. Michel Pastoureau, « L'hermine : de l'héraldique ducale à la symbolique de l'État » dans J. Kerhervé et T. Daniel, dir., 1491. La Bretagne terre d'Europe, Brest, 1992, p. 253-264.
  6. Semé, dans le glossaire du site Au Blason des Armoiries
  7. Michel Pastoureau, 1491, la Bretagne, terre d'Europe, actes du colloque de Brest, éd. CRBC-SAF 1992
  8. Dalc'homp Soñj, n° 17, 1986, p. 22, Morvan Marchal, 1900-1963, créateur du Gwenn ha Du, Jakez Gaucher
  9. 1918-1945' Bretagne, modernité et régionalisme, Pierre Mardaga éditeur, 1986 (ouvrage publié dans le cadre de l'exposition de même nom), voir biographie de Marchal p. 195 « proudhonien et franc-maçon, sa réflexion le conduisait au fédéralisme ».
  10. Kristian Hamon, Les Nationalistes bretons sous l'Occupation, pages 19-20, Yoran embanner, Fouesnant, 2005, (ISBN 2-914855-19-2).
  11. Cité par O.L. Aubert, Pour le drapeau !, dans la revue Bretagne numéro 152, octobre 1937, p. 292
  12. Pascal Ory, L’histoire culturelle face à l’image : le drapeau, un enjeu oublié ?, Diffusion des savoirs ENS Paris [audio] en histoire
  13. Famille installée en Grande-Bretagne après la conquête normande. La plus ancienne mention du nom est Maledoni Marescal en 1136, des norrois poétique mar "cheval" & skálkr "espiègle", saxon skalk "domestique".
  14. Les armoiries de la famille Marshall : www.heraldry.ws
  15. « La Voie Bretonne », Olier Mordrel, p. 14
  16. Ouest-France, L'hermine (bretonne) contre la croix gammée, 23 novembre 2007
  17. (en)FOTW, « Flags of the World » Web Site
  18. Ouest France, Avec le Breizh Flag Trip Tour, les Bretons sont partout, 7 mai 2010. (br)Hebdomadaire Ya !, numéro 272 du 20 août 2010, War hentoù ar bed ("sur les routes du monde")
  19. Communiqué de presse de l'UDB sur udb-bzh.net
  20. a et b « C'est confirmé, la plaque bretonne présentée par le ministère de l'Intérieur sera bien celle avec le Gwenn ha Du »
  21. Ce que sera votre plaque d'immatriculation ouestfrance-auto
  22. Pobl Vreizh #154, novembre 2006
  23. « La Bretagne sur les plaques : c’est le Gwen ha du », Ouest France, 14 février 2009.
  24. « Arrêté du 9 février 2009 fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules », JORF, 11 février 2009.
  25. Visuels des plaques
  26. Flamme d´oblitération d´Erquy, « Cap sur Erquy en toutes saisons » sur phil-ouest.com
  27. (en) Voir Isle of Man Post Office Website.
  28. http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=19849
  29. Le Télégrammme, Société Générale : Une carte bancaire à l'effigie de la Bretagne, édition du 12 juin 2009.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Drapeau de la Bretagne de Wikipédia en français (auteurs)

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