Collonges la rouge

Collonges la rouge

Collonges-la-Rouge

Collonges-la-Rouge

COLLONGE LA ROUGE.jpg

Armoiries
Administration
Pays France
Région Limousin
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Canton Meyssac
Code Insee abr. 19057
Code postal 19500
Maire
Mandat en cours
Paulette Fender
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Villages du Midi Corrézien
Démographie
Population 450 hab. (2006)
Densité 31 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 40″ Nord
       1° 39′ 18″ Est
/ 45.061, 1.655
Altitudes mini. 144 m — maxi. 493 m
Superficie 14,31 km²

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Collonges-la-Rouge (Colonjas en occitan) est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin.

Les habitants de Collonges-la-Rouge sont des Collongeois.

Vue générale de Collonges-la-Rouge

Sommaire

Héraldique

Armes de la commune : d'azur à la bande d'argent, à l'écu en cœur coticé d'or et de gueules de douze pièces (armes des Vassinhac et de Turenne). Blason voté le 4 mars 1978.

Géographie

Économie

Histoire

Collonge la rouge.png

Collonges tire son nom du latin Colonica : « maison du colon »[réf. nécessaire]. Les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent un prieuré au VIIIe siècle. Il attire sous sa protection une population de paysans, d’artisans et de commerçants. Autour de ses bâtiments protégés par une enceinte, la communauté prospère. L’accueil des pèlerins en route pour Compostelle via Rocamadour est une source durable de profits. En 1308, le vicomte de Turenne accorde à la ville une charte de franchise. Le droit de juridiction haute, moyenne et basse lui est accordé. Il préside à la naissance de lignées de procureurs, avocats, notaires. L’enclos ne suffit plus à contenir sa population. Naissent alors les barris : le faubourg de la Veyrie à l’est, celui de Hautefort, du Faure, la Guitardie. Après les guerres de religion, la reconstruction du patrimoine de la petite noblesse coïncide avec la montée en puissance de la vicomté. C’est à cette époque que s’élèvent les nobles logis des officiers de la vicomté.

Après la vente de la vicomté en 1738, puis la Révolution, qui détruit les bâtiments du prieuré, le bourg ne retrouve qu’une prospérité éphémère au début du XIXe siècle. Collonges perd peu à peu ses habitants, le village se transformant en carrière de pierres.

Au début du XXe siècle, quelques Collongeois créèrent l’association des Amis de Collonges permettant le classement du site tout entier en 1942.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1977 1998 Charles Ceyrac
1998 mars 2001 Simone Laurent
mars 2001 octobre 2008 Henri Bassaler PS[1] mort en fonctions[2]
octobre 2008 Paulette Fender[3]

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
401 375 360 379 381 413 450
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Le village de Collonges est construit tout en grès rouge ; il est connu dès le VIIIe siècle par un don du comte de Limoges de l'église de la paroisse au monastère de Charroux.

Le village fait partie de l'association des plus beaux villages de France (c'est ici qu'est née l'idée de créer l'association en 1982), c'est un des sites les plus visités du Limousin.

Architecture civile

Les halles datent des XVIe et XVIIe siècles. Le passage couvert est inscrit aux monuments historiques[4].

Bâtiments d’habitation

  • la maison de la Sirène (siège des Amis de Collonges) : elle possède un porche voûté et date du XVIe siècle. Elle fut la propriété de Henry de Jouvenel, un des époux de l'écrivain Colette ; elle est classée monument historique[5] ;
Un timbre postal, d'une valeur de 3,00 francs, représentant la Maison de la Sirène a été émis le 3 juillet 1982. [6]
  • le prieuré, construit au XVIe siècle, est inscrit aux monuments historiques depuis le 4 janvier 1951 pour sa façade avec balcon sur consoles et ses toitures[7] ;
  • l’ancienne maison des sœurs, construite au XVIe siècle, est inscrite aux monuments historiques le 4 janvier 1951 (façade avec balcons sur demi-berceaux et toiture[8]) ;

Rue de la Barrière :

  • la maison Bonyt date du XVIe siècle, et est inscrite aux monuments historiques, notamment pour sa façade, sa toiture, et l’escalier à vis[9]
  • la maison Boutang du Peyrat, avec des parties des XVe, XVIe et XVIIe siècles, est inscrites aux monuments historiques. Les éléments protégés sont une fenêtre qui a conservé sa menuiserie d’époque Louis XIII, la porte d’entrée du XVIIe, une cheminée en bois avec une frise peinte, ainsi que la façade et les toitures[10] ;
  • la maison Julliot, datant du XVIe siècle (une pierre est datée 1803), est inscrite aux monuments historiques, pour sa façade, sa toiture, et le perron[11] ;
  • la maison Dey, située place de la Fontaine, est inscrite aux monuments historiques (notamment pour son escalier dont les paliers sont en pierre rouge)[12] ;
  • une maison située place de la Halle, date du XVIe et du XVIIIe siècle. Sa façade, sa loggia et ses toitures sont inscrites aux monuments historiques[13].

La maison Poignet possède une fenêtre du XVIIe siècle, classée monument historique[14].

La maison Salvant et Vallat est également inscrite aux monuments historiques[15].

Bâtiments officiels

  • l’ancien tribunal de la Châtellerie (XVIe siècle), est classé monument historique depuis le 13 décembre 1978[16] ;
  • l’ancienne mairie (parties des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles), est inscrite aux monuments historiques depuis le 4 janvier 1951, pour la façade, la toiture, et la cheminée en pierre de taille[17] ;

Les châteaux, hôtels et maisons nobles

  • le manoir de Vassinhac XIVe siècle[réf. nécessaire] et XVIe siècle, dont les propriétaires furent gouverneurs et capitaines du château de Turenne : il possède quelques éléments de fortification, et est classé monument historique[18] ;
  • le château ou hôtel du Friac ou de Beaurival (hôtel de Beaurival) : du XVe siècle, classé monument historique le 17 décembre 1926[19][20] ;
  • le château de Benge, parties du XVIe et du XVIIIe siècle, classé monument historique par les arrêtés du 23 septembre 1953 et du 18 mars 1954[21] ;
  • le castel Maussac, des XVe et XVIe siècles, est inscrit comme monument historique depuis le 17 décembre 1926[22] ;
  • le château du Breuil [23] ;
  • le château du Martret, parties des XVIe et XIXe siècles, classé monument historique [24] ;
  • le manoir de Beauvirie, qui date du XVIe siècle et est inscrit aux monuments historiques[25] ;
  • le château de Beauregard, du XVe siècle, est inscrit monument historique depuis le 17 décembre 1926[26].

Architecture militaire

L’enceinte fortifiée date du XIVe siècle : les portes de l’ancien prieuré et de l’église sont respectivement inscrites et classées monuments historiques[27].

Art religieux

L’église Saint-Pierre, datant des XIe, XIIe et XVe siècles, avec son clocher roman à galbes (l'un des plus anciens du Limousin), fut fortifiée lors des guerres de religion au XVIe siècle. Elle possède un remarquable portail orné d'un tympan en pierre blanche (alors que toute la ville est rouge). Il représente l'ascension du Christ. Celui-ci domine sa mère et les 11 apôtres ; il a été sculpté au XIIe siècle. Il fut caché pendant les guerres de religion, et remis en place seulement en 1923.

L’autel principal, peint en bleu et doré, est constitué d’un autel du XIXe, d’un gradin en partie du XVIIe siècle, d’un tabernacle du siècle suivant, et d’un retable reconstitué au XIXe siècle avec des éléments des deux siècles précédents., Il est classé en 1978 et restauré en 1984-1985[28].

L’autel de la chapelle sud, son gradin, son tabernacle et le retable, en bois sculpté et doré, représentant la Passion, date du XVIIe siècle ; il est inscrit comme monument historique[29].

Une clôture de chapelle en bois sculpté et ajourée, avec portillon central, datant de la fin du XVIIe siècle ou des années 1700, et ornée de coquilles, rinceaux, volutes, feuilles d’acanthe et atlantes ; elle est inscrite[30].

La statue de bois du Christ gisant date du XVIe siècle : elle a été retrouvée dans une haie en 1971. Elle est inscrite aux monuments historiques[31], en même temps que la Vierge de Pitié en bois doré et peint, datant du XVIIe ou du XVIIIe siècle[32], la Vierge à l’Enfant (Notre-Dame-de-Collonges ou des Victoires, XVIIIe siècle)[33].

Un Christ en croix, en bois sculpté, sur une croix rapportée, date du XVIIe siècle ; il est inscrit[34].

L’église est classée monument historique depuis le 4 avril 1905[35].

Personnalités liées à la commune

L'acteur Maurice Biraud est enterré à Collonges-la-Rouge.

Philatélie

Un timbre postal, d'une valeur de 3,00 francs, représentant la Maison de la Sirène datant du XVIème siècle à Collonges-la-Rouge a été émis le 3 juillet 1982. [6]

Articles de Wikipédia

Liens externes

Lecture

Charles-François Ricome. Les églises de campagne. La Vie à la campagne, 1932, vol. 29, n°349, 1er juillet 1932, p. 271, fig.

Sources et références

  1. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
  2. Paulette Fender, Bulletin muncipal no 8, [1], consulté le 13 mai 2009
  3. Bulletin de l’association des maires de Corrèze, no 200, novembre 2008-janvier 2009, [2], consulté le 13 mai 2009
  4. Arrêté du 20 octobre 1987Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  5. Arrêté du 21 septembre 1949, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  6. a  et b Le timbre
  7. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  8. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  9. Arrêté du 4 janvier 1951, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  10. Arrêté du 4 janvier 1951, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  11. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  12. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  13. Arrêté du 5 janvier 1951, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  14. Arrêté du 22 avril 1954, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  15. Arrêté du 4 janvier 1951, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  16. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  17. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  18. Arrêté du 25 mars 1932, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  19. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  20. [ Notice sur la Base Mérimée], consultée le 22 août 2008
  21. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  22. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  23. [ Notice sur la Base Mérimée], consultée le 22 août 2008
  24. Arrêté du 28 mai 1951Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  25. Arrêté du 3 octobre 1929, Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  26. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  27. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  28. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  29. Le 16 janvier 1991Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  30. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  31. Le 25 octobre 1988Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  32. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  33. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  34. Arrêté du 20 octobre 1989Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008
  35. Notice sur la Base Mérimée, consultée le 22 août 2008

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