Véronique Halloin

Véronique Lucienne Léonie Ghislain Halloin (le 24 juin 1963 à Gosselies dans la province de Hainaut en Belgique^[1]) est Secrétaire générale du Fonds national de la recherche scientifique et des fonds associés depuis octobre 2008.

Biographie

Véronique Halloin a fait des études d’ingénieur civil chimiste à l’Université libre de Bruxelles (ULB). En 1992, elle obtient le titre de docteur en Sciences appliquées à l’issue d’un mandat d’aspirant du Fonds national de la recherche scientifique.

Après un post-doctorat au Von Karman Institute for Fluid Dynamics^[2] situé à Rhode-Saint-Genèse, elle rejoint l’Université libre de Bruxelles où elle assurera successivement les postes d’assistant enseignant, de chargé de cours, de professeur ordinaire et enfin de professeur extraordinaire. En plus de ses charges d’enseignement, elle dirige le département de génie chimique où ses thématiques de recherche portaient de manière générale sur la conception et l’optimisation de procédés industriels de transformation de la matière et de l'énergie, et plus spécifiquement sur le développement de méthodes permettant de comprendre le comportement de systèmes multiphasiques.

Vice-présidente et Présidente de l’École Interfacultaire de Bioingénieurs de 2002 à 2006, elle est nommée en 2006 au poste de vice-recteur de l’Université libre de Bruxelles, chargée de la recherche et du développement. Elle assure le secrétariat du Conseil des recteurs des universités francophones de Belgique (CRef)^[3].

Elle a été membre du conseil d'administration^[4] et occupé le poste de Scientific Advisor^[5] au sein de Wagram Invest - société anonyme dont elle détient 2,00 % des parts sociales^[6] - active dans le conseil, le financement et la gestion de projets issus de la recherche et dans le développement de spin-offs. Le 13 septembre 2010^[7], l'assemblée générale ordinaire des actionnaires de Wagram Invest décide de ne pas procéder au renouvellement de son mandat d'administrateur.

En avril 2006, elle est nommée^[8] au Conseil d'administration de GreenFacts^[9], une association de droit belge qui a pour but de réaliser ou de faire réaliser des recherches et des études neutres sur les faits objectif reconnus par la science ayant trait aux questions d'environnement et de santé^[10]. En mai 2009, son mandat au Conseil d'administration de GreenFacts est reconduit pour une durée de trois ans^[11]. Certaines associations - dont le Center for Media and Democracy via deux sites Internet^[12],[13] - accusent GreenFacts, financé à son origine par le groupe chimique et pharmaceutique international Solvay^[14], d'être un "front group"^[15]. Le 30 septembre 2009, l'assemblée générale de GreenFacts vote à l'unanimité la dissolution de l'association^[16] et désigne un liquidateur afin de procéder aux opérations de liquidation^[17].

Le 1^er octobre 2008, elle succède à Marie-José Simoen et devient la quatrième secrétaire générale en 80 ans d'existence du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS (F.R.S-FNRS). Ce poste concrétise son vœu de s’occuper à la fois de gestion et de politique de la recherche ainsi que de défendre sur une longue période la recherche fondamentale au sein de la Communauté française de Belgique. Elle accorde une importance toute particulière à l’excellence comme seul critère de sélection^[18]. A cette même date, son mandat de professeur ordinaire s'arrête^[19] pour se transformer, avec l'accord de la direction du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS^[20], en un mandat de professeur extraordinaire équivalent à 5 % d'un temps plein afin de répondre au souhait, formulé par Véronique Halloin^[21], de conserver une charge académique minimale à l’ULB.

Le 1^er octobre 2009, soit un an après son entrée en fonction au Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS, elle obtient - suite à une décision du conseil d'administration de l'Université libre de Bruxelles datée du 21 septembre 2009^[22] - une extension de sa charge de professeur extraordinaire, passant de 5 % à 40 % d'un équivalent temps plein^[23] mais cette fois-ci sans l'accord et sans en avertir la direction du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS^[24]. Dans le cadre de son extension de charge à l'ULB, elle est chargée à la Faculté des Sciences Appliquées du cours de génie des réacteurs chimiques monophasiques, de l’encadrement des thèses et de l’aide aux formations doctorales et exerce, en outre, un mandat à la Solvay Brussels School of Economics and Management (SBS-EM), hébergée par le centre de recherches ECARES, où elle étudie les processus d’évaluation de la recherche.

Le cumul de ces deux mandats à l'Université libre de Bruxelles et au Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS a conduit, le 7 février 2011^[25], la députée Florence Reuter à interroger Jean-Marc Nollet, Vice-Président et Ministre de l'Enfance, de la Recherche et de la Fonction publique au Parlement de la Communauté française de Belgique, sur la situation de conflit d'intérêt à la fois éthique, financier et de gestion dans le chef de Véronique Halloin. La députée Florence Reuter portait à la connaissance du Ministre le fait que Véronique Halloin percevait, en dehors de toutes règles et tout contrôle, une rémunération équivalent à 140% du plus haut barème salarial appliqué en Communauté française et cela au sein de deux institutions qui en dépendent. De plus, selon Florence Reuter, Véronique Halloin devait dans le même temps faire le difficile exercice de prendre en considération l’intérêt général de l’ensemble des universités en tant que secrétaire générale du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS et l’intérêt particulier de l’Université libre de Bruxelles lorsqu’elle s’emploie à optimiser les indicateurs de recherche pour cette seule institution dans le cadre de sa charge auprès du centre Ecares de la Solvay Brussels School of Economics and Management.

Face aux critiques du monde universitaire^[26],[27], de la direction du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS^[28] et du Ministre Jean-Marc Nollet qui juge la situation de cumul "insupportable"^[23], Véronique Halloin déclare dans un courrier électronique adressé, le 7 février 2011, au Ministre qu'"étant donné les suspicions et afin qu’aucune équivoque ne subsiste sur l’indépendance totale attendue de la personne exerçant le mandat de secrétaire général du FNRS, je demande [...] au recteur de l’ULB un congé pour convenance personnelle (durée légale de cinq ans). Je n’aurai donc plus aucune charge à l’ULB"^[29]. Dans la foulée de l'abandon de ses charges à l'Université libre de Bruxelles, Véronique Halloin, questionnée sur la destination des salaires perçus au sein de l'université bruxelloise, déclare : "j’ai décidé de reverser, peut-être à une œuvre, l’ensemble des rémunérations liées à mes charges à l’ULB depuis que je suis secrétaire générale du FNRS"^[30].

Le 12 février 2011, le conseil d'administration du Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS, à l'issue d'une réunion extraordinaire, maintient - par un vote de confiance^[31] non unanime^[32] - Véronique Halloin dans ses fonctions de secrétaire général, pour autant qu'elle abandonne les charges qu'elle exerce auprès de l'Université libre de Bruxelles et décide que dorénavant "l'exercice du mandat de secrétaire général ne peut être cumulé avec d'autres fonctions au sein d'une institution universitaire de la Communauté française de Belgique"^[33].

Distinctions, prix, honneurs

• Prix Frerich (1986)
• Prix Solvay (1992)

Sociétés savantes, associations, organisations

• Association royale des Ingénieurs sortis de l'Université libre de Bruxelles^[34] - A.Ir.Br. (fin de mandat : 18 février 2000)^[35]
• Centre belge d'Etude de la Corrosion - Cebelcor (fin de mandat : 14 juin 2007)^[36]
• Cercle de Lorraine - The Brussels Business Club^[37]
• La maison d'Erasme
• SCIBB - Société de Chimie Industrielle^[38]

Mandats en tant que Secrétaire générale du Fonds national de la recherche scientifique et des fonds associés

• Academia Belgica
• Centre européen de calcul atomique et moléculaire (CECAM)
• Comité de gestion du Prix InBev-Baillet Latour
• Conseil du CERN
• European Union Research Organisations Heads of Research Councils (EUROHORCs)
• Fondation Européenne pour la Science - European Science Foundation (ESF)
• Fondation Médicale Reine Elisabeth (FMRE)
• Fondation pour favoriser les recherches scientifiques en Afrique (FFRSA)
• Fondation Simone et Pierre Clerdent
• Fonds international ISDT Wernaers
• Fulbright Belgium
• Instituts internationaux de physique et de chimie
• Institut wallon virtuel de recherche d'excellence dans les domaines des sciences de la vie - Walloon Excellence in Life sciences and BIOtechnology^[39] (WELBIO)^[40]

Secrétariat général du Fonds de la Recherche Scientifique

Notes et références

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