Sa’a

Sa’a

Le sa’a est une des langues des Salomon du Sud-Est, parlée dans les îles Three Sisters, au sud de Malaita et à Ulawa, par 11 500 locuteurs (selon la répartition suivante : 7 298 Sa'a, 3 304 Ulawa et 917 Uki Ni Masi). Elle s'appelle aussi Apae’aa, Saa ou South Malaita. Son code ISO est apb. L'ulawa est un dialecte de même que l'uki ni masi (Ugi). La langue est presque moribonde à Uki Ni Masi.

Sa'a, arrondissement et ville

Sa'a désigne aussi l'un des sept arrondissements du département de la Lékié, unité administrative de la région du Centre au Cameroun. Le chef-lieu de l'arrondissement de Sa'a porte le même nom. Sa'a est une ville coloniale datant de la période allemande (1884-1916). L'arrondissement de Sa'a regroupe essentiellement les Éton, un peuple bantou de la forêt, les Manguissa qui en faisaient partie étant désormais du ressort de l'arrondissement d'Ebebda. Les peuplades de Sa'a et ses environs n'ont pas développé de dynastie ou de monarchie séculaire. La langue parlée ici est l'Éton, une langue à ton dont le rythme est binaire.

Politique Sur le plan politique, la région de Sa'a était constituée de chefferies de faible importance. La succession ici se faisait de père en fils. Les chefs étaient et sont encore entourés de notables qui les assistent en cas de palabres. Aujourd'hui sous l'autorité d'un sous-préfet nommé par le président de la République et d'un maire élu par le peuple, l'arrondissement est divisé en plusieurs groupements tels Nkolmvak, Nkolbogo, etc.

Religion et culture Sur le plan culturel, les populations pratiquaient le culte des ancêtres, croyaient aux esprits des morts avec lesquels ils pouvaient communiquer directement. Les différentes formes de croyance s'exprimaient ici par le biais des rites que l'on retrouve chez la plupart des peuples fang-beti, à savoir le tchogo (rite se faisant pour conjurer les mauvais esprits à la suite du décès accidentel d'un proche), le mbón et le mevounga (rites d'initiation respectivement pour hommes et femmes), l'essani (rite pratiqué lors du décès d'un adulte de sexe masculin), etc. Ses différents rites côtoyaient la croyance en un Dieu éternel et tout puissant appelé Zama Ylopogo. L'avènement du christianisme qui accompagna la colonisation contribua efficacement à régression de ces pratiques voire à disparition pure et simple.

L'arrondissement de Sa'a compterait approximativement 100 000 âmes aujourd'hui. À côté des cultures maraîchères, ces populations vivent essentiellement de la culture du cacao introduite dans la région par le colonisateur. Sa'a est l'arrondissement d'origine de l'homme d'affaires Jean-Bernard Ndongo Essomba par ailleurs député et président du groupe parlementaire RDPC (Rasseblement Démocratique du Peuple Camerounais) à l'Assemblée Nationale du Cameroun. C'est ici que naquit aussi feu le Gouverneur Bernard Bineli Elomo. Les élèves et étudiants originaires de l'arrondissement de Sa'a sont regroupés au sein d'une association dénommée ASEESA (Association des Élèves et Étudiants de Sa'a).

Education Jusqu'au début des années 1990, l'arrondissement de Sa'a n'avait qu'un Collège de l'Enseignement Secondaire (CES) comme établissement secondaire public. La scolarisation des jeunes de l'arrondissement n'eût jamais été possible sans l'apport d'établissements secondaires privés tels le Collège Bullier de Nklomebanga ou le CETIF de Nkolvé qui assurait une formation technique aux jeunes filles. Le CES de Sa'a fut érigé en Lycée et plus tard, d'autres tels que CES puis Lycée de Nkolvé verront le jour. Depuis les années 2000, Sa'a a un lycée technique.


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Sa’a de Wikipédia en français (auteurs)

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