Maria de Mangoup

Maria de Mangoup

Maria de Mangoup (morte le 19 décembre 1477) princesse issue de la Principauté de Théodoros en Crimée, troisième épouse de Étienne III de Moldavie.

Origine familiale

L’origine familiale précise de la princesse Marie de Mangoup demeure incertaine. Pourtant deux mentions nous révèlent son identité: Une inscription en grecque sur le revêtement en argent d’une icône donnée par elle au monastère de Gregoriu au Mont Athos la nomme « Maria Assanina Paleologhina » ; ses deux mêmes patronymes sont brodés en monogramme sur la couverture de son tombeau représentant la scéne de la Crucifixtion conservée monastère de Putna

Bien que ces deux sources contemporaines ne donnent pas d’indication sur l’identité de ses parents elle permettent d’envisager l’hypothèse qu’elle soit la fille de deux personnages bien connus : Le prince « Jean de Khazarie », fils du prince Alexis de Théodoros (1403-1444), et de son épouse Maria issue des familles impériales des Paléologues des Asen et des Tzamplokonès.

Les parents putatifs de la princesse Marie sont évoqués dans un poème écrit par Eugénios de Trébizonde après la mort dans cette ville de leur fils Alexis en 1447.

Ce prince « Jean de Khazarie » serait le frère ou le même personnage que le prince connu sous le nom turc d’ « Olubei » (i.e Olubeg) par les rapports des chroniqueurs génois et qui règne sur la Principauté de Théodoros de 1447 à 1458 [1]

Princesse de Moldavie

Le prince Moldave Étienne III le Grand ennemi déclaré des ottomans cherchait à la même époque à consolider la situation de sa principauté sur les rives la mer Noire et à capter une partie de la légitimité de l’Empire byzantin.

Lorsque Marie de Mangoup entre dans l’histoire le trône de la petite principauté post-byzantine de Théodoros était occupé par son parent (frère ou cousin?) le prince Isaac (1458-1474) qui en 1471 avait proposé sa propre fille comme épouse au fils du grand duc Ivan III de Russie[2]. C’est dans ce contexte qu’Étienne III de Moldavie veuf de ses deux première femmes, épouse à Scueva le 14 septembre 1472 la princesse Marie de Mangoup.

Toutefois le prince Isaac pressé par le Sultan Mehmed II qui avait mis fin aux Empires byzantin et de Trébizonde respectivement en 1453 et 1461 et par son allié local le khan de Crimée est dans l’obligation de se reconnaître le vassal de l’Empire ottoman

Étienne le Grand mécontent de ce changement d’alliance à l’idée de fournir au prince Alexandre , le frère de son épouse Marie un contingent de 300 mercenaires valaques et une petite flotte avec laquelle il rejoint Mangoup détrône et tue son frère (ou son cousin ?) le prince Isaac[2].

Le règne du nouveau souverain de la Principauté de Théodoros sera bref les ottomans sous la conduite du Grand Vizir Gedik Ahmed Pacha (1474-1477) prennent le 6 juin 1475 le comptoir génois de Caffa grâce à la trahison des mercenaires tatars musulmans et toujours par trahison, après 6 mois de siège en décembre, ils capturent le ville de Mangoup. Le prince Alexandre est exécuté et sa femme et ses filles sont envoyées au harem du sultan.

Marie de Mangoup donne plusieurs enfants à Étienne III de Moldavie[3]

Lorsque la princesse meurt le 19 décembre 1477[4], elle est inhumée dans la nécropole des princes de Moldavie le monastère de Putna où se trouve encore son tombeau.

Notes et références

  1. Gorovei, Ștefan Maria Asanina Paleologhina, Princess Of Moldavia Studies and Materials of Medium History (XXII/2004)
  2. a et b Mémoire de l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg 1867 p. 93
  3. (de) Europaïsche Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh, Francfort-sur-le-Main, 2004 (ISBN 3465032926) , Mușati, Voievoden der Moldau I & II Volume III Tafel 189-190.
  4. Grigore Ureche Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du XIVe siècle jusqu'à l'an 1594 Traduite et annoté par Émile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints (ISBN 978116778846) p. 157



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maria de Mangoup de Wikipédia en français (auteurs)

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