Joseph Jacob

Joseph Jacob

Joseph Jacob est un militant communiste et syndicaliste français. Il naît, à Troyes dans l'Aube, en 1896. En 1922, il est élu à la Commission exécutive de la CGTU et au Comité directeur du Parti communiste français (PCF). Il meurt en 1976. En 1932, il avait été exclu du PC.

Biographie

  • 1911 : il crée le premier cercle celtique du nom à Paris.
  • 1918 : il est blessé, mutilé à 65 % et pensionné.
  • 1919 : dans La Défense des Travailleurs, organe de la Fédération socialiste de l'Aube, il appelle les jeunes à reconstruire leur organisation. Le 1er mai, au nom des Jeunesses socialistes (JS), il prend la parole lors d'un meeting. Le mois précédent, à l'issue du premier congrès d'après-guerre de la Fédération socialiste, il avait assuré le secrétariat adjoint. En septembre, il devient secrétaire adjoint.
  • 1920 : il est chargé de la propagande socialiste et devient secrétaire du syndicat du Textile de Troyes, qui le délègue au congrès national de la CGT, à Orléans.
  • 1921 : il participe au congrès fédéral communiste et entre à la commission exécutive du Parti communiste (PC) de l'Aube. En mai, il est élu secrétaire adjoint de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), sur le plan départemental. En février, il avait eu un rôle dirigeant dans la grève du textile. En août, au congrès de l'Union des syndicats ouvriers de l'Aube, il critique le secrétaire. À ce moment, il est aussi trésorier du comité troyen d'assistance au peuple russe. En septembre, il présente une motion appelant à une grève générale du Textile de Troyes. En décembre, il est inculpé de séquestration et de violation de domicile. Au même moment, il est délégué au congrès de la CGT à la Grange-aux-Belles.
  • 1922 : il est désigné secrétaire de la Fédération nationale CGTU du Textile. En mai, il est élu membre de la Commission exécutive du Comité confédéral de la CGTU. En décembre, il représente la confédération lors de la fondation du Comité d'action contre l'impérialisme et la guerre. Deux mois plus tôt, au congrès national du PC il était intervenu sur la question syndicale pour considérer que le Parti ne devait pas « gêner l'action des syndicats ». À ce congrès, il avait été élu au Comité directeur du parti.
  • 1923 : il est arrêté en gare de Saint-Quentin et écroué à la Santé. En novembre, il prend part au IIe congrès de la CGTU, à Bourges. Il est réélu à la Commission exécutive. En décembre, il participe au IIe congrès de la Fédération du Textile qui voit la fusion de celle-ci avec la Fédération du Vêtement.
  • 1924 : il est candidat du PC à des élections municipales complémentaires au Pré-Saint-Gervais, puis aux élections cantonales dans le 2e secteur de Pantin. Il est réélu au Comité directeur du PC.
  • 1925 : il assiste au congrès du PC autrichien.
  • 1926 : au IIIe congrès de la Fédération du Textile, à Paris, il présente d'importants rapports sur l'unité syndicale et le front unique. Cette même année, il est candidat à des législatives complémentaires dans les Vosges. Cette année-là, il prend encore la parole dans un meeting à Troyes, au titre de "secrétaire du Comité exécutif de la IIIe Internationale", dont il a été promu membre du Présidium. De retour de Moscou, il présente ses thèses devant le Bureau politique. En septembre, lors d'un Comité central (CC) du PC, il s'oppose à une résolution qui condamne l'opposition russe, notamment. En novembre, le CC prend acte de ses propos, selon lesquels, la politique de la majorité du CC du PC de l'URSS est fausse.
  • 1927 : en janvier, le secrétaire du Parti, Semard l'attaque dans un article des Cahiers du bolchevisme, lui reprochant d'avoir soutenu l'opposition russe l'année précédente.
  • 1928 : à présent un des responsables de la région du Nord du PC, il fait partie de la délégation française qui se rend à Berlin pour y rencontrer des représentants de l'Internationale. Cette même année, il parvient à entraîner derrière lui la quasi-totalité des délégués au congrès régional.
  • 1929 : son éviction du Comité central, lors du congrès communiste de Saint-Denis, provoque la réprobation d'une partie des délégués. Le mois suivant, il se trouve forcé de démissionner de ses fonctions de secrétaire régional du Nord.
  • 1930 : il est placé à la direction du Territoire de Belfort et chargé de reconstituer la 5e Union régionale CGTU, en qualité de secrétaire.
  • 1932 : au cours de la préparation des élections législatives, les désaccords ressurgissent. Le Bureau politique rejette sa candidature. Bientôt, il est exclu du PC. Avec un autre exclu du PC, Schmitt, Jacob constitue un Parti communiste indépendant, dont il est le secrétaire adjoint. Il est également le directeur politique du Travailleur . En septembre, lors de la réunion du congrès de la 5e Union régionale CGTU, Jacob est mis en minorité.
  • 1933 : il anime un comité de chômeurs et gagne un procès aux prud'hommes contre ses anciens « employeurs » communistes.
  • 1936 : Jacob réapparaît à Troyes, auprès de Plard, député depuis 1932 et maire de la ville depuis 1935. Pressenti pour se présenter aux élections législatives, il récuse l'offre afin de ne pas laisser supposer qu'il est de retour dans la ville pour obtenir un poste de député.
  • 1937 : il obtient un poste administratif à la mairie de Troyes et est candidat « plardiste » lors des élections cantonales.
  • 1938 : il devient secrétaire du comité de Front populaire de Troyes.
  • 1941 : il adhère au Rassemblement national populaire (RNP), puis au Parti populaire français (PPF), dont il devient le secrétaire adjoint fédéral.
  • 1943 : il est journaliste, à Paris, au Cri du peuple, où il tient la rubrique « Le travail et les hommes ».
  • 1945 : il est condamné par la Cour de justice aux travaux forcés et à la dégradation nationale.
  • 1953 : il devient secrétaire administratif du syndicat français du cinéma, de la radio et de la télévision.
  • 1957 : il devient vice-président de ce même syndicat.

Source

  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Éditions de l'Atelier, 1997.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Joseph Jacob de Wikipédia en français (auteurs)

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