Gilbert Olivier

Gilbert Olivier
Gilbert Olivier
Maître Gilbert Olivier, directeur de l'ESSEC et président de la FSF de 1956 à 1965

Naissance 19 mai 1914
Paris
Décès 7 janvier 1992
Paris
Nationalité Française
Profession Avocat
Activité principale Directeur de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales
Autres activités Président de la Fédération sportive de France
Distinctions [Quand ?] : croix de guerre 1939-1945
1969 : Grand Prix du dirigeant sportif

Gilbert Olivier, né le 19 mai 1914 à Paris et mort le 7 janvier 1992, est le quatrième président de la Fédération sportive de France (de 1955 à 1965). Il est également connu pour son rôle précurseur dans le développement de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), qu’il amène à connaître une renommée internationale.

Sommaire

Biographie

Gilbert Olivier est le fils d’Eugène Olivier, membre de l’équipe championne d’escrime (épée) qui, en 1908, aux Jeux olympiques de Londres, reçoit en outre une médaille de bronze individuel[1].

De 1924 à 1931, Gilbert Olivier effectue ses études secondaires au collège Stanislas ; il poursuit son cursus à la Faculté de droit de Paris.

En 1934, il obtient sa licence de droit.

En 1936, il reçoit le diplôme de l’École libre des sciences politiques.

La guerre vient interrompre ses études ; durant cette période, il gagne les galons de capitaine et la croix de guerre.

En 1946, il passe son doctorat.

En 1953, il est diplômé du Centre de perfectionnement dans l’administration des affaires de la Chambre de commerce de Paris.

Dès 1937, il est avocat à la cour d’appel de Paris.

En 1942, alors qu’il est membre du comité directeur de l’Association et de l’Union française des avocats de France, il est également nommé secrétaire de la conférence du stage.

À la Libération, il enseigne le droit commercial à la faculté de droit de l’Institut catholique de Paris (ICP), puis à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales[2] (ESSEC).

Gilbert Olivier et l’ESSEC

À la fin des années 1960, les 600 étudiants de l’ESSEC, sont à l’étroit dans les locaux parisiens de la rue d’Assas et son nouveau directeur, Gilbert Olivier, envisage une délocalisation en banlieue. Divers sites sont envisagés, dont Gentilly en Val-de-Marne. Cergy est finalement retenu.

Le pari consiste à quitter le quartier Latin — où la prestigieuse école de commerce est installée, depuis soixante ans — pour une ville encore en friche, à 30 km de Paris, sans RER, ni autoroute. Le conseil général sait se montrer persuasif[3].

En 1973, l’ESSEC devient le premier établissement d'enseignement supérieur à s’installer dans cette région et aujourd'hui son campus est une véritable ville dans la ville[3]. En hommage à son action éminente, l'école à donné le nom de Gilbert Olivier à sa bibliothèque universitaire.

Gilbert Olivier et la Fédération sportive de France (FSF)

De 1929 à 1939, les études et débuts professionnels de Gilbert Olivier ne l’empêchent pas de participer activement à la vie d’un patronage parisien : la Saint François d’Assise du plateau de Vanves[1].

Sur les conseils de Charles Mansion, président de l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV), François Hébrard, doyen de la faculté de droit de l’ICP, sollicite Gilbert Olivier pour lui succéder à la tête de la Fédération sportive de France ; celui-ci accepte cette charge[4].

Dès les premières années de sa présidence, il craint cependant que l’avenir de l’ESSEC ne l’oblige à de fréquents déplacements à l’étranger, incompatibles avec l’idée qu’il se fait de la présidence d’une fédération sportive.

Dès 1958, il suscite la candidature au comité central d’un collègue du Palais de Justice, Maître Guy Fournet qui, après avoir assuré la vice-présidence dès 1960, lui succède en 1965[5].

Si ses contraintes universitaires l’obligent parfois à déléguer des tâches à ses vice-présidents et à Robert Pringarbe, son jeune directeur administratif qui prend ses fonctions en même temps que lui, Gilbert Olivier reste cependant toujours très vigilant — voire intransigeant — sur les questions d’éthique et d’orientation générale. Ainsi, considérant l’engagement politique public de Marie-Thérèse Eyquem incompatible avec la neutralité associative, il en exigera la démission.

Deux crises majeures ponctuent son mandat. La première crise concerne la prise de distance de l’Église de France à l’égard des patronages paroissiaux[6] — distance qui s’accentuera après son départ en 1965 — et la mise en œuvre du concile Vatican II. En 1964, le titre d’un éditorial de sa main dans la revue fédérale « Les Jeunes », où il met l’épiscopat français en garde contre le risque d’une euthanasie des chrétiens ordinaires, résume sa pensée : « Plaidoyer pour les chrétiens frileux[7] ».

La seconde crise concerne les rapports de l’État au monde sportif, avec les arrêtés de Maurice Herzog du 27 novembre 1962, puis du 4 avril 1963[1]. Les éditoriaux de la revue fédérale s’enflamment pour la liberté associative et la défense du bénévolat ; ils seront bientôt suivis des premiers recours administratifs du mouvement sportif à l’égard de son administration de tutelle[8].

Son mandat est également marqué par la défense des diplômes de moniteurs et monitrices décernés par la fédération et leur reconnaissance officielle dans le cadre de la loi promulguée le 6 août 1963 ; ladite loi, pour la première fois, réglemente l’enseignement à titre onéreux de l’éducation physique et du sport.

Bien secondé par Robert Pringarbe, il obtient, peu avant son départ, leur inscription sur les tableaux de l’arrêté définissant les titres reconnus par l’État[9].

Distinctions

Croix de guerre 1939-1945[Quand ?], il reçoit également, en 1969, le Grand Prix du dirigeant sportif[10].

Notes et références

  1. a, b et c Laurence Munoz 2009, p. 13
  2. Laurence Munoz 2009, p. 14
  3. a et b Éric Bureau, « L’Essec fête trente ans de réussite à Cergy » sur leparisien.fr, 16 octobre 2003
  4. J-M. Jouaret et 1999 tome 2, p. 346
  5. J-M. Jouaret et 1999 tome 2, p. 349
  6. Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), « Des visages et des hommes », dans Les Jeunes, no 2526, mai 2011, p. 32 
  7. P.A. Lebecq 2004, p. 242
  8. J-M. Jouaret et 1999 tome 2, p. 348
  9. J-M. Jouaret et 1999 tome 1, p. 219-220
  10. J-M. Jouaret et 1999 tome 1, p. 92

Bibliographie

  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF, 1999 
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF, 1999 
  • Laurence Munoz, Des patronages aux associations, Paris, L’Harmattan, 2009 
  • Pierre-Alban Lebecq, Sports, éducation physique et mouvements affinitaires au XXe siècle, t. 2, Paris, L’Harmattan, 2004 



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