Château la Canière

Le château la Canière, demeure de la fin du XIX^e siècle se trouve sur la commune de Thuret, Puy-de-Dôme.

L’actuel château la Canière fut construit en 1889 par la famille Bérard de Chazelles pour abriter les collections du chimiste français Antoine Lavoisier. Membre de l’Académie des sciences, Antoine Laurent Lavoisier (1743–1794) est considéré comme le père de la chimie moderne. Guillotiné à Paris lors de la Terreur le 8 mai 1794, tous ses biens ont été récupérés et conservés par son épouse Marie-Anne Pierrette Paulze.

Avant l’édification du présent château par l’architecte Émile Camut, auteur entre autres de l'Établissement hydrothermal du Mont-Dore), se dressait une demeure de trois niveaux, de forme rectangulaire avec deux avant-corps de logis surmontés de frontons. Ce bâtiment datant de 1808 a été imaginé par l’architecte Pierre Rousseau, qui a réalisé nombre d’édifices à Clermont-Ferrand, (notamment l’aile droite de l’Hôtel-Dieu, la Halle aux blés, la chapelle des Ursulines… Des traces d’autres constructions remontant au XV^e siècle montrent également la présence d’un château plus ancien. Les propriétaires se sont succédé, comme le banquier John Law, inventeur du billet de banque, qui y séjourna dix mois en 1720. La famille de Chazelles, originaire d’Aigueperse, est restée propriétaire des terres pendant deux siècles. En 1925, les œuvres du chimiste conservées au château ont été dispersées dans différents musées, dont le Musée Lecoq à Clermont-Ferrand, le Conservatoire national des arts et métiers à Paris) dont le célèbre tableau des époux Lavoisier de David, aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum of Art à New York. Ainsi, le tableau que vous pouvez voir dans le salon Madame Paulze est une reproduction. La dernière du nom, Magdeleine Bérard de Chazelles (1884–1944) a été infirmière au front lors de la Première Guerre mondiale. Elle fit partie d’un réseau de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle abrita des aviateurs anglais. Dénoncée, elle fut arrêtée par la Gestapo en 1943 et fut déportée au camp de Ravensbrück où elle mourut en 1944.

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