Boris Drahusak

Boris Drahusak
Boris Drahusak
Mandats
Directeur des Ressources Humaines de la Ville de Genève
28 août 201130 novembre 2011
ex co‐directeur du Département de la culture de la Ville de Genève
ex-président des Verts section Ville de Genève
Biographie
Date de naissance 28.11.1960
Lieu de naissance Paris
Nationalité franco-suisse
Parti politique les Verts
Profession historien, éducateur sportif
Résidence Genève

Boris Drahusak est un homme politique, historien et maître d'armes suisse, d'origine franco-ukrainienne, membre du parti des Verts, jusqu'à récemment surtout connu pour ses fonctions de co-directeur du Département de la culture de la Ville de Genève et ses activités au sein de l'ancienne association Mondial Contact. En 2011, il s'est trouvé au centre de l'attention médiatique pour une affaire de copinage allégué impliquant la socialiste Sandrine Salerno.

Sommaire

Première phase de vie

Boris Drahusak, d'origine franco-ukrainienne et de langue maternelle française, naît le 28.11.1960 à Paris. Il grandit dans une banlieue ouvrière française et arrive à Genève à l'aube de ses 30 ans. Il est alors marié à Sarah Khalfallah, père de deux enfants et titulaire d'un DEA en Histoire[1],[2].

Association

Mû par le désir de promouvoir la rencontre entre personnes de différentes origines, il fonde avec son épouse l'association Mondial Contact, le 28.11.1990, jour de son anniversaire. À l'origine, l'association a pour but social "créer, organiser, coordonner, suivre des actions, des espaces, des projets destinés à promouvoir la participation active du citoyen d'origine étrangère et du résident à l'espace public et à la vie de la Cité, et à développer, susciter les relations interculturelles". Tout en enseignant l'Histoire à Genève à partir de 1991, Boris Drahusak s'investit énergiquement dans l'association. Celle-ci développe de nombreuses activités, crée des espaces de rencontre et fait même des émules inattendus, à l'image d'"Alain, ancien xénophobe d’extrême droite" qui, inspiré par un débat organisé par Mondial Contact en 1999, décide de lancer un projet de médiation entre la police et les communautés étrangères. Aux activités associatives viennent petit à petit s'ajouter des activités politiques (il s'oppose notamment à l'initiative des 18%), avec pour couronnement l'adoption par le Grand Conseil de la loi genevoise sur l’intégration des étrangers. L'association est dissoute au bout de treize ans d'existence, après avoir réussi à sensibiliser durablement les milieux politiques et les autorités à l'importance de l'intégration des étrangers[3],[4],[5],[6],[7].

Politique

En 2000, Boris Drahusak adhère au parti écologiste les Verts (Suisse). De 2001 à 2003, il préside la section Ville de Genève, tout en étant actif au niveau cantonal, un engagement qui perdure aujourd'hui. Il gère par ailleurs plusieurs campagnes électorales. De 2004 à début 2011, il occupe le poste de co-directeur du Département de la culture. Son style de gestion alors est controversé. Certains le considèrent comme très travailleur, exigeant, avec une vision claire, un bon orateur qui "gagne à être connu" et aurait l'étoffe d'un "excellent magistrat"[8]. D'autres au contraire le qualifient d'homme à deux visages: cordial avec ses amis mais froid, arrogant et hautain, voire méprisant, avec ses subordonnés. Il encaisse trois échecs électoraux, notamment celui de l'élection à la Constituante en 2008, bien qu'il ait fait campagne avec son thème familier de l'intégration. Son parti appuie néanmoins sa candidature à l'élection au Conseil administratif 2011, à laquelle participe également son amie Sandrine Salerno. Il dans ce contexte critiqué pour ne pas avoir démissionné de son poste à la Culture suite à l'annonce de sa candidature, certains suggérant qu'il ne croirait pas lui-même à ses chances d'être élu. Finalement, il se démet de ses fonctions de co-directeur mais reste au sein du service de la culture en tant que conseiller. Les partis du centre-droit genevois fustigent alors le flou entourant le nouveau cahier des charges du désormais candidat, ainsi que la rémunération qui lui est octroyée. On lui reproche de mener sa campagne aux frais du contribuable. Au printemps 2011, nouvel échec. Boris Drahusak se retrouve alors sans emploi ni mandat politique[9],[10],[11],[12].

Affaire Salerno

Le 15.6.2011, les médias annoncent à la surprise générale la décision du Conseil administratif de nommer Boris Drahusak au poste de directeur des Ressources humaines de la Ville de Genève. Cette nomination aurait, selon la presse, eu lieu sur proposition de Sandrine Salerno. Bien que l'entrée en fonction soit prévue au 22.8.2011, le nouveau DRH rejoindra son service dès le 20 juin, en qualité de directeur adjoint. L'une de ses premières tâches sera d'élaborer un nouveau Statut du personnel (qui règle les conditions d'engagement des employés de la Ville). Le 7.9.2011, de manière tout aussi inattendue, le public est informé de la démission de Boris Drahusak, qui doit prendre effet au 30.11.2011[13],[14].

Le 5.10.2011, la Commission des finances de la Ville de Genève décide, à l'initiative de l'UDC Eric Bertinat, d'interpeller la Cour des comptes au sujet de la gestion du département de Mme Salerno. Dans ce cadre, la presse laisse entendre que Mme Salerno aurait proposé la nomination de M. Drahusak uniquement en raison des liens d'amitié liant ces deux personnes. En effet, dans son rapport annuel 2011, la Cour des comptes a relevé que "l’expérience et la formation professionnelle [de Boris Drahusak] ne correspondaient pas aux exigences du poste"[15]. Le Conseil administratif conteste les conclusions du rapport, alléguant que M. Drahusak aurait "amplement démontré qu’il possédait à la fois les compétences requises et une expérience solide pour assumer la Direction des ressources humaines". Outre le choix du candidat, les conditions d'engagement sont également pointées du doigt. Ainsi, selon la Cour des Comptes, "des conditions de «sortie» particulièrement avantageuses ont été prévues contractuellement au cas où ledit collaborateur ne donnerait pas satisfaction ou souhaiterait quitter le poste durant la période d’essai"[16]. Le quotidien le Matin précise en quoi consisteraient ces conditions: il s'agirait d'indemnités de départ correspondant à 10 mois de salaire, soit à un montant estimatif de CHF 150'000. Mme Salerno affirme à la presse que M. Drahusak aurait renoncé volontairement à l'indemnité de départ peu avant que la Cour des comptes ne publie son rapport, au motif qu'il aurait retrouvé un emploi (un poste au sein de la direction de l'Institut Florimont, établissement dans lequel l'écologiste donne des cours d'escrime). Or, d'après l'enquête du Matin, tout porte à croire cette renonciation, si elle a eu lieu, était le résultat de pressions exercées par Mme Salerno ou son entourage, afin d'atténuer les répercussions médiatiques[13],[17],[18],[19],[20].

Le Mouvement citoyens genevois aurait déposé une plainte contre le Conseil administratif de la Ville de Genève auprès du Conseil d’Etat en lien avec cette affaire[21].

Divers

Sur le plan sportif, Boris Drahusak pratique et enseigne l'escrime. Il porte le titre de Maître d'armes diplômé[4].

Références

  1. http://fr.netlog.com/borisdrahusak
  2. http://www.geneve.verts.org/?page_id=1420
  3. http://ge.ch/hrcintapp/externalCompanyReport.action?companyOfrcId13=CH-660-1010999-4&ofrcLanguage=2
  4. a et b http://www.florimont.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=59&Itemid=75
  5. http://www.flicdequartier.ch/regards-cinematographiques/pas-les-flics-pas-les-noirs-pas-les-blancs/
  6. http://www.ge.ch/legislation/rsg/f/s/rsg_a2_55.html
  7. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/bb872c2c-b03e-11dd-b87c-1c3fffea55dc%7C1
  8. http://www.ghipreprod.ch/ghi/node/362
  9. http://www.geneveactive.com/blog/blog/a-la-constituante-boris-drahusak-plaidera-pour-une-politique-d%E2%80%99accueil-et-d%E2%80%99integration-plus-ouverte/
  10. http://www.tdg.ch/geneve/actu/candidat-boris-drahusak-accroche-poste-ville-2010-09-20
  11. http://www.tdg.ch/geneve/actu/kanaan-prevoit-depart-drahusak-tait-2010-09-15
  12. http://www.tdg.ch/geneve/actu/course-executif-drahusak-prend-conge-2010-09-29
  13. a et b http://www.lematin.ch/actu/suisse/sandrine-salerno-favorise-un-proche
  14. http://www.tdg.ch/geneve/actu/boris-drahusak-prochain-drh-ville-geneve-2011-06-15
  15. http://www.ge.ch/cdc/doc/Rapport_annuel_tome1_annexes.pdf page 10, premier paragraphe de la colonne de droite.
  16. http://www.geneve.ch/cdc/doc/Rapport_annuel_tome1_annexes.pdf page 10
  17. http://www.tdg.ch/geneve/actu/affaire-drahusak-prend-tour-politique-2011-10-05
  18. http://www.lematin.ch/actu/suisse/affaire-salerno-des-conseillers-municipaux-vont-saisir-la-cour-des-comptes
  19. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/e74a3844-ef52-11e0-94e8-0c03b7c7bb80/Sandrine_Salerno_sur_la_sellette
  20. http://www.lematin.ch/actu/suisse/tous-convoques-par-maudet
  21. réf. cit.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Boris Drahusak de Wikipédia en français (auteurs)

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