Wenge Musica

Wenge Musica

Wenge Musica est le groupe musical kino-congolais phare entre la fin des années 1980 et la fin des années 1990. Dix ans durant, il a fait danser l’Afrique entière et sa diaspora sur ce qui est appelé aujourd'hui le ndombolo.

Wenge Musica
Wenge musica 1987 Kin.jpg
Werrason et JB Mpiana à leurs débuts 1987/1988

Surnom BCBG kolo esthétique, 4x4 Tout Terrain, les Anges adorables
Pays d’origine Drapeau : République démocratique du Congo Kinshasa, RD Congo
Genre musical Ndombolo
Rumba
Années d'activité 1981-1997

Anciens membres Didier Masela, JB Mpiana, Blaise Bula, Alain Makaba, Adolphe Dominguez, Werrason Ngiama, Alain Mpelasi, Tutu Caludji, Titina Mbwinga, Manda Chante, Ferre Gola, Aimélia Lias, Marie-Paul Kambulu , ricoco bulambemba
Entourage Papa Wemba, Kester Emeneya, Zacharie Bababaswe

Sommaire

Histoire

Naissance

Le 11 juillet 1981 à Kinshasa (RD Congo), dans la commune de Bandalungwa (communément appelée Bandal), un groupe d’amis encore collégiens, réunis autour de Didier Masela Ndudi, monte un orchestre d’abord sans nom puis baptisé Wenge Musica. Ce nom, outre la référence au bois noir produit en Afrique centrale, est choisi par analogie avec une équipe de foot locale "Wenge" dont le talent réjouissait son quartier d'implantation, bien que les victoires ne fussent pas régulières. L’épithète "Musica" est tout simplement un hommage à leurs idoles musicales, Papa Wemba et Kester Emeneya du mythique Viva la Musica. Didier Masela Ndudi, bassiste, en est le fondateur aux côtés de Werrason Ngiama, Aimé Bwanga et Alain Mwanga. L'une des caractéristiques de l'orchestre est qu'il ne recrute que des jeunes gens scolarisés[1]. Il comprend dans les premières années, les chanteurs JB Mpiana, Blaise Bula "Cielebu", Deno Star, Anibo Panzu, Wes Koka, Adolphe Dominguez et Werrason Ngiama (qui au départ joue de la batterie, se converti au chant et notamment à l'animation des parties dansantes). La partie instrumentale est assurée par Aimé Bwanga (bassiste), Alain Mwanga "Zing-Zong" (guitariste solo), Alain Makaba (guitariste et claviériste), Christian Zitu (guitare rythmique), Maradona Lontomba (drummer) ou encore Evo Nsiona, joueur de tambour. Leur premier lieu de répétition et prestations live est le bar Moto na Moto.

Jusqu'aux années 1985-1986, le groupe n'est qu'un passe-temps vacancier pour des musiciens tous étudiants alors. Les va-et-vient sont donc légions, et très peu de membres espèrent faire de la musique un véritable gagne-pain. À partir de 1986, la montée grandissante de la réputation de Wenge Musica lui permet de jouer en lever de rideaux d'artistes et orchestres Zaïrois renommés à l'époque tels que Choc Stars (dont l'une de vedettes Defao sera d'une grande aide matérielle) ou Langa-Langa Stars. Les jeunes musiciens entrent pour la première fois en studio pour enregistrer certaines de leurs créations dont Kin é Bougé (version 1) de JB Mpiana, Bébé aké na yé de Zing-Zong ou encore Laura[2] de Blaise Bula, sans que cela ne débouche sur un album.

Logiquement, l'ossature de l'orchestre évolue avec le départ de certains des membres originels comme Anibo Panzu, Deno Star, Christian Zitu, Wes Koka, Alain Mwanga "Zing-Zong" ou Aimé Bwanga, pour poursuivre leurs études en France et en Belgique. Les nouvelles arrivées sont soumises à des tests et de nouveaux visages sont apparus à partir de 1985, le guitariste Djolina Mandudila, l'animateur Fula Full King puis, fin 1986, les chanteurs Ricoco Bulambemba (de l'orchestre rival "Il fallait kaka" -Il fallait juste que-) et Alain Mpélasi. Pour anecdote, le recrutement de ce dernier s'est fait, en novembre 1986, au hasard d'une rencontre avec Werrason, à Kinshasa[3]. Le jeune homme de quinze ans à l'époque et résidant à Matete, passait ses vacances à Bandal. Un après-midi, pendant qu'il fredonnait une chanson de Victoria Eleison de Kester Emeneya, dans la rue bordant la maison de sa tante, Werrason en visite à proximité, le croise et intéressé par ce qu'il entend, l'aborde. Il le convainc ensuite de le suivre au siège de Wenge Musica et le présente au staff qui accepte aussitôt sa jeune voix. Il faut savoir que Victoria Eleison constitue une référence dans la rythmique et le son de Wenge Musica qui s'en est largement inspiré.

En 1987, Wenge Musica joue pour la première fois dans un concert télévisé, au Studio Maman Angebi de Kinshasa[4]. Après cette production, seront pris les clichés photographiques qui serviront à illustrer la pochette du premier album, Bouger-Bouger. Les jeunes musiciens augmentent leur popularité auprès des jeunes et fans de nouvelles sonorités. Grâce à l’abnégation d'Alain Makaba, JB Mpiana et Werrason, le groupe prend de l'ampleur. Le soliste a en effet plusieurs entrées chez les producteurs grâce à ses collaborations avec Zaïko Langa-Langa pour qui il a joué du synthétiseur dans plusieurs albums entre 1987 et 1990 (notamment Longindo ya Kassapard de JP Buse[5] et Sentiment Bimi de Bimi Ombalé[6] ). JB Mpiana et Werrason façonnent le chant et les animations donnant un cachet musical à l'orchestre. Par ailleurs, en cette année 1987 un nouveau chanteur talentueux s'ajoute à l'attaque de Wenge, Marie-Paul Kambulu ainsi que le mi-soliste Blaise Kombo (étudiant à l'ISC Gombe[7]) et un deuxième drummer, Pipo la Musica. Fin 1987, le jeune ténor Manda Chante fait également son apparition.

C'est dans cette popularité croissante qu'ils enregistrent Bouger-Bouger, leur premier album.

Début du succès

En 1988, paraît sous le label Next Music, Bouger-Bouger dont Mulolo[8] qui signifie « clameur », « nouvelle », est la chanson vedette. C'est une première réussite pour le groupe. Il constitue également l'un des grands mystères, en raison de la paternité innconue de la chanson sus-citée, JB Mpiana et Werrason se la disputant. Au Congo, Mulolo est élue chanson de l’année et Wenge Musica révélation musicale. Par ailleurs, l'album comprend Nicky D de Werrason, La Fille de Roi et Bakolo Budget de JB Mpiana, Dodo la Rose de Blaise Bula et Fisol, la chanson fétiche d’Alain Makaba

Hors du giron clan langa-langa d’où proviennent les Zaïko de Nyoka Longo, Viva La Musica de Papa Wemba et Victoria Eleison de King Kester Emeneya, Wenge Musica récolte un succès prometteur. S’inspirant du rythme du King Kester Emeneya, avec l’utilisation de sonorités électroniques et de musique assistée par ordinateur, le groupe devient le modèle d’une nouvelle génération cultivant le BCBG et la sape[9].

À cette époque l'« équipe type »[10], en phase concert, est la suivante : JB Mpiana, Werrason, Blaise Bula et Ricoco (pour l'attaque chant, Ricoco ayant remplacé Adolphe Dominguez alors résidant en Europe), Alain Makaba, Djolina, Blaise Kombo (aux guitares), Didier Masela à la basse, Maradona aux drums et Don Pierrot au tambour. À noter que Werrason a abandonné l'animation aux Atalaku (animateurs) Full King et Roberto Wunda Ekokota, nouveau venu. De nouveaux guitaristes, le bassiste Delo Bass, le mi-soliste, Collégien, et le soliste, Alain Mwepu, sont incorporés à la même période.

Leurs titres comme Djino ou Dady Bitodi[11] animent les salles de spectacles et les boîtes de nuit de Kinshasa, offrant des perspectives musicales très encourageantes.

Les premières défections

Le premier voyage en Europe

1989, avec la reconnaissance croissante des mellowmen, leur premier voyage vers l'Europe est programmé par les producteurs messieurs Kibonge et Kokar. C'est notamment à Bruxelles via Paris que les musiciens de Wenge Musica doivent atterrir. Disposant de faux papiers, ils sont séparés afin de réussir à franchir les contrôles douaniers. Une partie est composée de Ricoco Bulabemba, du drummer Pipo, considérés comme « subalternes » du groupe, ils doivent jouer les « éclaireurs » avec les visas falsifiés. Chance, cela passe parfaitement pour eux. Quand arrive alors le tour des leaders, JB Mpiana, Masela, Werrason, Makaba, Blaise Bula...la supercherie est détectée et les jeunes hommes sont bloqués à Kinshasa.

Ricoco pense néanmoins que le groupe va pouvoir effectuer ses premiers concerts européens lorsque les soucis administratifs seront reglés. Dans l'attente, il est rejoint par Zing-Zong et Aimé Bwanga (déjà installés à Paris) pour continuer à répéter et jouer de la musique. Ils trouvent ensuite d'autres jeunes tels que Ya Yuyu, Jus d'été Molopwe, Boss Matuta, ancien bassiste de Viva la Musica et autres César, jeune chanteur. Adolphe Dominguez (qui avait quitté Kinshasa fin 1988 pour s'installer en Europe) se joint à eux, pour les premières répétitions, sans que l'on pense alors, qu'il s'agisse d'un nouveau groupe.

À Kinshasa, Wenge Musica s'organise. Mais un nouveau drame secoue l'orchestre, la mort du guitariste Blaise Kombo. Fin 1989, un concert est donné à la cité Nsele, au soir de cette prestation, le mi-soliste meurt dans un accident de la circulation. Un épais mystère entretien ce tragique accident, notamment sur la volonté de têtes d'affiches de l'orchestre de sacrifier un des leurs afin d'asseoir leur succès en devenir. Les pratiques occultes de ce type, le kindoki, seraient courantes dans le milieu musical congolais[12]. Le jeune Patient Kusangila prend place à la guitare rythmique tandis que Ficarré Mwamba (ancien de l'orchestre de la Voix du Zaïre et de Lipua-Lipua) comble le vide laissé par Djolina dans les mois suivants. Quelque temps après cet évènement dramatique, Maradona (devenu méfiant envers JB Mpiana et Werrason) et Delo Bass quittent à leur tour le groupe et s'envolent pour Paris, où ils retrouvent les anciens collègues, Ricoco, Zing-Zong et Aimé Bwanga. C'est Titina Mbwinga dit « Al Capone » qui, désormais, jouera des baguettes, en remplacement de Maradona.

La naissance de Wenge Musica Aile Paris

Finalement durant l'année 1990, JB Mpiana, Werrason, Alain Makaba, Didier Masela, Blaise Bula, Ekokota Roberto, Marie-Paul (qui a pris la place de Ricoco) et Titina, le nouveau drummer, atterrissent à Bruxelles. Full King, Manda Chante et Alain Mpelasi (qui passait alors son diplôme d'État) ne sont pas du voyage. Le groupe est renforcé par Adolphe Dominguez mais Ricoco est écarté et n'est plus admis à prester avec ses anciens collègues, le groupe de répétition monté à Paris l'année auparavant, va alors prendre l'allure d'un véritable orchestre. A Bruxelles, Wenge Musica enregistre l'album Kin é Bougé en livrant quelques concerts. Seulement au moment de rentrer à Kinshasa, si Adolphe Dominguez est de la délégation, Marie-Paul, pourtant brillant dans les chœurs de Kin é Bougé, se sent à l’étroit et mal à l'aise. Il s'enfuit et retrouve ses amis restés dans la capitale française.

C'est à partir du départ de ce dernier que Wenge Musica aile Paris va réellement se mettre en place et naître une véritable haine entre ceux restés à Paris et les autres retournés à Kin la Belle.

À Paris, Marie-Paul constate que Ricoco, Zing-Zong et Aimé Bwanga ont déjà procédé à un recrutement avec César, Ya Yuyu, Jus d'été, Boss Matuta et Rento Vena, son ami d’enfance . D'autres jeunes garçons viendront quelque temps après il s'agit de Savanet Depitshou, José Kike, 3615 code Niawu et Kennedy Mbala. Ce mouvement s'effectue sous le patronage de Francis Kalombo, faisant office de manager. Beaucoup de vedettes zaïroises de l'époque telles que Lidjo Kwempa, Papa Wemba ou encore Kester Emeneya, ont donné un coup de pouce à Aile Paris en leur donnant quelques chansons. Joly Mubiala (le jeune frère de Kester Emeneya) et Djudju Ché (ancien drummer de Victoria Eleison) prenant même part aux premiers enregistrements du groupe.

Parmi les premières chansons à être destinées à un album, il y a Molangi ya Malasi. Une chanson de Ricoco, écrite alors qu'il prestait dans dans l'orchestre "Il Fallait Kaka". Lors de son intégration à Wenge Musica, il en partage les vocaux avec Werrason, JB et Blaise Bula . Wenge Musica Aile Paris sort coup sur coup deux très bons albums Molangi ya Malasi (en 1991) et Nganga Nzambe (en 1992), dont la chanson Fidélité sens unique, est une attaque non masquée contre la bande à JB Mpiana « la fidélité que je leur ai donnée était à sens unique, ils ont profité de la bienfaisance de mon cœur [...] les gens du monde sont mauvais »[13]. Ce dernier ne manque pas de répondre en sortant un nouveau remix de Kin é Bougé appelé Le monde est méchant où il fustige l'attitude de Marie Paul << ceux que nous avons montrés aux yeux du monde, se sont exilés [...] prenez le nom de notre enfant Wenge pour être reconnus dans la vie >>[14]. C'est la première grande rivalité de cette nouvelle génération. Alain Mpelasi ne manquant pas de rappeler que Marie-Paul ne doit sa participation au voyage de Bruxelles, qu'en raison de son absence pour cause d'examens universitaires. Par ailleurs, il serait l'auteur d'une chanson que Marie-Paul lui aurait subtilisée, Gainsi Alino[3].

1991, meilleur orchestre du Zaïre

Dans le même temps à Kinshasa, Wenge Musica "aile Kinshasa" a fait paraître son nouvel opus, aujourd'hui un classique du groupe, Kin é Bougé. Enregistré à Bruxelles avant la défection de Marie Paul, il bénéficie d'une qualité de son largement supérieure à l'album précédent avec des modifications majeures : un tempo plus rapide et saccadé ainsi qu'une caisse claire acoustique en préférence à la batterie électronique. Cet album fait de Wenge Musica, le meilleur orchestre du Zaïre, en 1991. Il est composé de 5 titres Kin é Bougé (JB Mpiana), Ngoma Maguy (Robert Wunda), Princesse Pathy (Alain Makaba), Kaskin (Werrason) et Eve Sukali (Blaise Bula). Ce nouvel opus comporte une grande originalité, le proto-générique Ngoma Maguy, œuvre de l'atalaku Roberto Wunda Ekokota. Cela augure d'une nouvelle pratique initiée par Pépé Kallé puis Zaïko Langa-Langa au milieu des années 1980 (avec notamment l'album Nippon Banzai[15]), une réduction de la partie chantée pour se concentrer sur le sebene et les animations, la partie dansante.

En 1992, Wenge Musica profite d'un nouveau voyage à Bruxelles, pour poser sur disque ses chansons déjà jouées à la fin des années 1980. Il s'agit de Djino (Werrason/Alain Mpelasi), Dady Bitodi (JB Mpiana), Fisol (2è version, Alain Makaba) et des inédits Tchatcho Mbala de Werrason, Avé Maria de Blaise Bula et Nazareth de JB Mpiana. Cet album est différent du précédent où la patte de Makaba (dont le surnom, "Ordinateur 48 mémoires", acquis dès les années 1980, est évocateur) se fait toujours ressentir dans le choix des nouvelles sonorités, les instruments électroniques ont encore la part belle, spécifiquement, le synthétiseur (avec le nouveau claviériste Désiré Kalala) et la batterie. Cet opus révèle le jeune Manda Chante grâce aux compositions de JB Mpiana et de Werrason[16]lui offrant l'occasion de briller. Toutefois, les Pleins Feux ne verront le jour qu'en 1996 notamment en raison d'une brouille avec le producteur. Lors de ce voyage Belge, Wenge Musica livre un concert dans la salle bruxelloise, la Madeleine, qui constitue un de leurs meilleurs lives[17],[18] .

Kala Yi Boeing

Désormais habitué des prestations en Europe, le groupe se frotte lors d'un concert, à Paris en 1993, au mythique Zaïko Langa-Langa[19]. Au cours de cette production, Wenge Musica collabore pour la première fois avec des artistes non-congolais, les talentueux musiciens de Kassav, qui sont eux, déjà habitués des expériences interculturelles Afro-Caribéennes (Kassav à Kinshasa[20], Choc Stars[21]). L’album Kala Yi Boeing (voici ce que nous sommes devenus dixit Didier Masela), est enregistré, toujours à Bruxelles, en 1993. Rythmé par la danse Boma Liwanza, il confirme les espoirs placés en ces jeunes artistes, avec des succès comme Cresois (la première chanson du fondateur Didier Masela), Danico, Chouchou de Londres, Voyage, C’est trop tard Djenga… La composition de Werrason Kalayi Boeing[22] récolte un certain succès grâce à sa dimension folklorique forte et une brillante orchestration dont le guitariste Ficarré Mwamba est un grand artisan.

Malgré un solo vocal remarquable cette chanson, Kalayi Boeing, Manda Chante quitte à son tour le groupe pour rejoindre Wenge Aile Paris. L'ombre de JB Mpiana plane sur ce départ, les deux hommes ne s'appréciant pas spécialement. Manda Chante reproche de surcroît à ses anciens collègues de ne pas l'avoir soutenu lors de sa grave maladie au cours de l'année 1993, il reste toutefois évasif dans des interviews retraçant son parcours[2]

Pour remplacer sa voix aiguë aimée du public, Wenge Musica engage Aimélia Lias, dont l'attitude sera moins encline à gêner JB Mpiana. Il s'impose avec aisance notamment lors du premier concert de Wenge Musica au Bataclan de Paris, en 1994[23]. Un autre jeune chanteur, Yombo Lumbu dit Tutu Calugi ayant postulé afin de remplacer Manda, sera conservé mais en tant qu’animateur. En soutenant Ekokota, il fera figure d'élément important, dans la réussite des albums à venir, grâce à un style d'animation beaucoup plus chantant que ses congénères. Dans le même temps, Burkina Faso Mbokaliya, le génial guitariste ancien de Choc Stars et Big Stars, est incorporé à l’équipe. À cette période, paraît le double album les Anges Adorables, ponctué par des chansons comme Hi Ho Ha, Tuna Tina Jack, Sourires des vendeurs, Tempête du désert, la Vie[24] ou Surprise Kapangala, assez réussi, dans la lignée de Kalayi Boeing, sans toutefois être révolutionnaire sur le plan artistique. Néanmoins, en cette année 1994, un fait divers mobilise Wenge Musica, l'agression de Blaise Bula, tabassé par un militaire Zaïrois, nouveau mari de Monique Kalala, son ex -compagne. Il perd quelques dents au cours de cet événement et manque un excellent concert au Grand Hotel de Kinshasa. Au cours de celui-ci, JB Mpiana et Alain Mpelasi dénoncent cet acte dans la chanson Tempête du Désert (Dédiée à Kongolo Mobutu, fils du maréchal et...militaire) en lançant notamment lélo Blaise Bula na mbeto ya lopitalo, mpo basi ya mokili bozali mabé (Aujourd'hui Blaise Bula est hospitalisée, parce que les femmes de ce monde sont mauvaises)[25].

Un évènement nouveau, plus léger mais marquant pour la suite de l'orchestre se produit en 1995, avec la sortie de Pile ou Face l'album solo d'Alain Makaba. Ce dernier va faire naître des volontés nouvelles d’émancipation des têtes d'affiches JB Mpiana et Werrason, souhaitant également réaliser des opus solos. La situation d'Alain Makaba est toutefois particulière, car le soliste est un membre hybride du groupe. Il poursuit, durant les années fastes de Wenge Musica, des études de jazz et de musicologie qui l'amènent à de nombreux voyages et séjours européens, laissant ses collègues travailler sans lui. En 1992, après une coupure de quelques mois, il réintègre l’équipe avant l'enregistrement de Kalayi Boeing, ce qui donne la possibilité à Ficarré de s'exprimer avec brio. Cela se reproduira par la suite en 1995, lorsqu'il compose son album solo, Burkina Faso Mbokaliya devenant le soliste titulaire. À son retour, en 1996, pour finaliser Pentagone puis les Feux de l'Amour, le transfuge de Station Japon[26], Japonais Maladji occupe la scène avec une certaine réussite et sera prépondérant dans le succès du générique Ndombolo.

Ces années 1995-1997 coïncident avec l'apogée du groupe.

Apogée et décadence

Le modèle musical d'une génération

Wenge Musica est désormais un orchestre phare du panorama musical Zaïrois, s'offrant, en 1995, une première production aux Etats Unis[27] grâce à Papy Kimbi, un homme d'affaires expatrié. Ce voyage à Boston augure le futur album, Pentagone. Un signe révélateur de la popularité de Wenge Musica est la multiplication des orchestres calqués sur lui. Certains, sont peu connus comme SVP la Gamme[28] dont deux chanteurs font actuellement une honorable carrière solo, il s'agit de Didier Lacoste (qui a joué dans Wenge Musica Maison Mère aux côtés de Werrason et Adolphe Dominguez) et Sheila Mputu (qui lui a presté consécutivement avec Adolphe Dominguez et Koffi Olomidé). Un autre va, en revanche, surfer sur la vague Wenge et devenir un véritable phénomène musical, Extra Musica[29] de Brazzaville. Fondé seulement en 1993, autour de Rogatien Ibambi, Quentin Moyascko, Espe Bass et Guyguy Fall, il s'impose en moins de 3 ans, comme le rival principal à l'orchestre fondé par Didier Masela. Au départ, il lui est reproché d'être un ersatz et ses musiciens des copies de Wenge Musica. Mais très vite, son style dynamique et percutant, avec l'atalaku Maziku Killa Mbongo, l'en démarque, obligeant Wenge Musica à hausser son niveau de création. Dans le même temps, Koffi Olomidé est un challenger de plus apportant à son style tchatcho, certaines des recettes du succès des Anges Adorables(rajeunissement de son effectif notamment avec Willy Bula, le frère de Blaise Bula puis Geco Bouro Mpela, le frère d'Alain Mpela, des animateurs habiles et des danses de haute facture). Au cœur de cette polémique, Koffi Olomidé recrute un animateur, Beevans Rappason, dont le timbre de voix est identique à celui d'Ekokota[30]. L'un des slogans de Wenge Musica est to kendeki liboso mpé to komi (nous sommes partis et arrivés les premiers), auquel Koffi Olomidé rétorque ko kende liboso eza ko koma tsé (partir en premier n'est pas synonyme de victoire). En réponse à l'album Magie de Koffi Olomidé et son orchestre, dont les clips sont tournés à Washington, Wenge Musica entreprend son excursion Américaine.

L'album Pentagone

C'est dans cette atmosphère concurrentielle que l'album Pentagone et son générique[31] du même nom œuvre de Roberto Ekokota paraît. Les talents de chanteurs, de musiciens et de compositeurs ne sont plus à présenter. JB Mpiana "maréchal mukulumpa", Werrason "roi de la forêt", Didier Masela "le fondé", Alain Makaba "prince", Adolphe Dominguez "tata mobitch", Blaise Bula "ingénieur", Alain Mpela "attaquant de pointe", Aimélia "la voix qui cloche", Ficarré "maître", Kusangila, Titina, Ali Mbonda "la main de fer", Al Nzimbi, Théo Bidens et Tutu Calugi "number one" sont rejoints par les guitaristes Christian Mwepu puis Japonais Maladji. Ils présentent lors de leur tournée européenne les superbes chansons qui composent Pentagone, Dadet, Coco madimba, Heritier Itele, Etepe buengo, Dizoizo, No comment Shengen (qui reprend le refrain de la première version de Kin é Bougé), Djojo Ngonda, La vérité, Filandu, Comète de l’an 2000 et les danses Situtala, Likofi ya ngombe… L'élément marquant de cet opus est le générique (une chanson où la partie chantée est totalement couverte par la partie dansante, permettant aux animateurs de briller) qui ouvre l'album. Si Wenge Musica n'est pas l'instigateur de cette pratique, c'est lui qui la popularise grâce, entre autres, à des tenues militaires que les musiciens revêtiront durant la promotion de ce nouveau support[32]. En cette année 1996, une nouvelle flèche à l'arc chant arrive d'un petit orchestre Kinois "Rumba des Jeunes", il s'agit d'un jeune homme de 20 ans à la voix frêle et à l'excellent potentiel, Hervé Gola Batarigue dit « Ferré, le dernier fils du mouvement »[33]. Sous la protection de Werrason, il fait ses premières armes en tant qu'animateur lors de la présentation de Pentagone, en raison de la suspension du titulaire Tutu Caludji, pour cause d'indiscipline. Ferré Gola et le jeune cousin d'Alain Mpela, le drummer Seguin Maniata, sont les dernières recrues officielles de l'histoire de Wenge Musica.

Il faut considérer Pentagone comme l'ultime album au crédit du groupe. En effet, le suivant, celui qui consacre Wenge Musica en tant que leader de la musique africaine, Feux de l’amour est issue de la plume de JB Mpiana Mukulumpa, bien que bénéficiant de la participation de tous les musiciens de l'orchestre, sauf Hervé Gola.

Feux de l'amour

Ce nouvel album est enregistré au cours de la tournée Européenne de 1996-97 où Wenge Musica fait un clin d’œil au PSG, en jouant à l'Aquaboulevard de Paris, avec les maillots des champions d'Europe de football (victoire en 1996 en Coupes des Coupes)[34]

Avec Papa Wemba en guest-star, JB Mpiana obtient un disque d’or. La danse Ndombolo endiable les salles d’Afrique et d’Europe et donne son nom à la musique Zaïroise devenue congolaise avec la chute de Mobutu en 1997. Outre l'excellent générique Ndombolo[35], qui permet à Tutu Caludji d’accroître l'importance de l'atalaku, cet album offre à JB Mpiana, l'occasion de briller et montrer son savoir faire. La chanson phare, la rumba des Feux de l'amour est accompagnée de superbes mélodies dont le duo avec Wemba, Cavalier Solitaire[36], Tabou Top Model, Masuwa, Papito, Bana Lunda, I Love You, Conseil Patcho, Recto verso

L'album met en réellement avant JB Mpiana, ce qu'Alain Makaba n'avait pas pu faire à la sortie de Pile Ou Face, et crée une grave crise au sein de l'orchestre.

La dislocation

À l'instar du pays, Wenge Musica se disloque en décembre 1997. Cela est le fruit de rancœurs nées quelques mois auparavant entre Werrason et JB Mpiana. La médiatisation de se dernier suscitant de nombreuses disputes en coulisses et une crise de leadership s'en suit. Au cours de la tournée 1997, le malaise est palpable et une interview de JB Mpiana qui se veut rassurante, ne masque pas les tensions[37]. Les derniers concerts particulièrement à Abidjan bien que de très grande qualité, reflètent la situation du groupe. Une première prestation est livrée sans JB Mpiana, Blaise Bula ni Alain Makaba mais avec le jeune Ferré[38], tandis que Werrason, Adolphe Dominguez et Didier Masela ne prennent pas part à la suivante[39]. Au retour de Côte d'Ivoire, les langues se délient et au cours du concert de présentation des Feux de l'Amour, au Grand Hotel de Kinshasa[40], les anciens amis règlent leurs comptes sur scène, Blaise Bula s'en prenant à Werrason avec sarcasme lui disant: << mon ami, tu rêves, et dans tes rêves, tu aimerais être Blaise Bula, JB Mpiana, Alain Makaba...il est permis de rêver, mon frère>>, tandis que Werrason rétorque << qu'il n'a jamais souhaité de mal à ses collègues, et que l'orchestre appartient au fondateur, Didier Masela>>[41]. Cette confrontation se passe sous les yeux ébahis des spectateurs et de Papa Wemba. Ce dernier cristallise la séparation et est accusé d'en être l'instigateur, ce dont il se défend fort invoquant avoir aucun intérêt à mettre fin à Wenge Musica[42]. Cette séparation rappelle ce qu'il a pu se passer pour Zaïko Langa-Langa, 20 ans auparavant mais surtout le clash entre Papa Wemba et Kester Emeneya en 1982, lorsque ce dernier claqua la porte de Viva la Musica. Il faut savoir que ces deux artistes sont les idoles d'enfance respectives de Mpiana et Werrason. Malgré une tentative de conciliation d'artistes influents dont Tabu Ley et du ministre de la Culture de l'époque, la dislocation est entérinée.

Wenge BCBG vs Wenge Maison Mère

L’ossature JB Mpiana, Alain Makaba, Blaise Bula, Alain Mpela, Aimélia, Ficarré, Kusangila, Titina, Al Nzimbi, Théo Bidens, Burkina Mboka Liya, Ekokota, Tutu Calugi devient Wenge BCBG[43] et reprend ses répétitions à Bandal. En janvier 1998, Wenge BCBG s'envole pour Bruxelles puis Paris pour livrer des concerts notamment au Bataclan et enregistrer le nouvel album Titanic. JB Mpiana justifie cette dislocation sur le point artistique, Werrason n'aurait pas les mêmes ambitions en termes de création, de cachet, de sonorité. Il affirme toutefois être en bonne relation avec ses ex-collègues. Avec cette séparation, Wenge BCBG offre une chorale des très haut niveau recentrée autour de JB Mpiana se faisant désormais appeler « le seigneur de la terre »[43].

A Kinshasa, c'est une autre histoire, Werrason est moralement très abattu et se pose de nombreuses questions quant à son avenir. Il réfléchit même à s'installer au Canada et abandonner la musique. Didier Masela, lui, pense que le groupe va se reformer alors qu'il n'en est rien. Finalement, Werrason, Adolphe Dominguez et Masela vont être encouragés par les enfants de la rue à reprendre leurs activités. L'un sera prépondérant à la mise en place de Wenge Musica Maison Mère (qui s'appelle encore Wenge Musica BCBG à ce moment), Sankara de Kunta[44]. Il prend partie de Werrason en raison de l'affaiblissement de celui-ci et un certain sentiment d'injustice après cette dislocation. En décembre 1997, il provoque une marche de centaines de jeunes, en compagnie de Werra, ayant pour but d'impressionner JB Mpiana sur le lieu même des répétitions de Wenge BCBG[44]. Revigorés, Werrason et ses accolytes procèdent au recrutement de nouveaux musiciens. Au préalable, ils remobilisent les anciens de Wenge Musica qui n'évoluent pas aux côtés de JB Mpiana, il s'agit d'Ali Mbonda, le percussionniste, et de Christian Mwepu, bassiste. Puis arrivent JDT Mulopwé de Wenge Aile Paris alors résidant à Bruxelles, Baby Ndombé chanteur et fils de Ndombe Opetum de l'OK Jazz, qui au départ venait pour jouer de la basse, Serge Mabiala, Adjani Sesele (qui prendra la place d'Aimelia), Didier Lacoste (ancien de SVP la Gamme, recruté par Adolphe Dominguez).Ferré Gola pense, dans un premier temps, rejoindre JB Mpiana et Wenge BCBG mais sa demande n'est pas acceptée notamment par Blaise Bula et surtout Aimélia qui le voit comme un rival potentiel. Il frappe finalement à la porte de Werrason qui, après hésitation, le réintègre, sa présence au sein du groupe original ayant joué en sa faveur. Il est donc présent lors du recrutement de ses nouveaux collègues, et sera l'élément clé de l'attaque chant du groupe. L'ancien drummer Maradona compte lui aussi évoluer dans ce futur orchestre, il ne bénéficiera pas du même traitement de faveur que Ferré et ne sera pas retenu. Papy Kakol, transfuge de Kibinda Koyi, sera chargé des fûts et de la caisse claire. Pour remplacer Alain Makaba, un jeune et prometteur guitariste est recruté, Flam Kapaya. C'est alors que le créateur du rythme Ndombolo, Japonais Maladji, atterri à Kinshasa en provenance de Paris, où il résidait depuis peu, et compte prêter son talent à Werrason[45]. Il est logiquement accepté parmi les musiciens. La partie folklorique et animation, si chère à Werrason, sera confiée à un énergique adolescent , Didier Kalonji baptisé "Bill Clinton", car c'est un avec T-shirt à l'effigie de l'ancien président américain, qu'il vint passer les tests. Pour l'accompagner, le jeune et calme, animateur Serge Mazami dit "Céléo Jean Schramme" est engagé. Deux autres chanteurs n'auront pas la chance de rester dans le groupe, Shu Lay, fils d'Evoloko Lay (ancienne vedette de Zaïko Langa-Langa), mais à la voix extrêmement chaotique[46] et Bob Lorenzo qui s’établira finalement dans le Wenge El Paris de Marie-Paul . Tout ce beau monde prend le chemin du maquis pour répéter et consolider les bases de l'orchestre.

C'est le début d'une guerre qui dépasse bêtement le cadre musical, au rythme des albums des deux camps. Les titres sont souvent des attaques de l'un envers l'autre. Titanic (BCBG) et Intervention Rapide (Maison Mère) sortent en 1998. L'affrontement est alors relativement deséquilibré, l'album de Wenge BCBG bénéficiant de musiciens d'une expérience affirmée avec une excellente qualité de son et de mixage. Toutefois quand, en octobre 1999, paraît Solola Bien (parle bien en lingala), le talent indéniable de la bande à Werra est révélé. D'autant plus que JB Mpiana perd au cours de cette année, Blaise Bula, Alain Makaba pour d’évidents problèmes de leadership et Patient Kusangila, qui préfère monnayer son talent chez Werrason. Au fur et à mesure le clash ne concerne plus les deux groupes mais leurs leaders, qui personnalisent leurs orchestres respectifs. Ainsi, Werrason se sépare tour à tour de Didier Masela et d'Adolphe Dominguez durant l'année 2000, avant d'enregistrer son premier album solo, Kibuisa Mpimpa. En juin 2000 l’album TH de JB Mpiana est mit sur le marché, un véritable défi pour tous les musiciens au Congo, JB Mpiana est Rébaptisé sur plusieurs noms « souverain 1er, Binadam ou encore L'unité de mesure» A cet effet il récolte un succès fou avec son album qui dans l'avis des plusieurs personnes est le meilleur album des années 2000 à 2010.

Il s'agit dès lors, pour JB Mpiana et Werrason, de prouver qui est le meilleur artiste Congolais en confrontant les albums et les prestations dans les plus grands stades du Congo tels que le Stade des Martyrs, ou les prestigieuses salles européennes. Paris devient un fief majeur des affrontements entre les deux groupes, dans des lieux mythiques comme l'Olympia, le Palais des Sports, Bercy[47], le Zenith[48] ou encore le Bataclan.

Au cours de la décennie 2000, de trois le nombre de Wenge est passé à une dizaine, en effet toutes les anciennes têtes d’affiche sont aux commandes d’un groupe, Wenge BCBG de JB Mpiana, Wenge Musica Maison Mère de Werrason, Wenge Tonya Tonya de Adolphe Dominguez, Wenge Musica 4x4 de Didier Masela, Wenge El Paris de Marie Paul, Wenge Kumbela d’Aimé Bwanga, Wenge Référence de Manda Chante, Pondération 8 de Blaise Bula, Génération A de Alain Mpela. Aussi, Les Marquis de Maison Mère sont nés du départ de JDT, Ferré, Kalonji, Japonais Maladji et Serge Mabiala de Wenge Maison Mère, en juin 2004. Après sa défection de BCBG et un album solo, en 2000, Aimélia a rejoint Werrason avant de se relancer, seul, en 2007. Tutu Calugi, longtemps élément majeur de l'orchestre de JB Mpiana vient également de s'en émanciper en sortant son premier album Paris Match en 2010.

Avec plus ou moins de succès chacun mène son navire, aujourd’hui le clan Wenge est au cœur de plusieurs polémiques faisant de la musique congolaise un cimetière d’éléphants. Elle subit notamment la très forte concurrence du Coupé-Decalé largement inspiré du Ndombolo. De plus, JB Mpiana et Werrason subissent les effets de la nouvelle génération de la musique congolaise dont leur ancien talentueux poulain Ferre Gola et surtout Fally Ipupa, duquel Wenge Musica fut un modèle dans son adolescence.

Fin 2010, grâce à un sponsor, le fournisseur téléphonique Airtel, une soirée privée a vu pour la première fois depuis 13 ans, la réunion des anciens de Wenge pour un unique concert[49]. Sur scène, étaient présents Werrason, Blaise Bula, Alain Makaba, Adolphe Tata Dominguez, Alain Mpelasi, Didier Masela et Titina Mbwinga le drummer, accompagnés de quelques musiciens locaux. JB Mpiana n'a pas pris part à cet événement, il se déplaçait alors à Paris pour des raisons professionnelles, et finaliser son nouvel opus, Soyons Sérieux. D'autres glorieux anciens manquaient à l'appel, ainsi on souligna l'absence de Tutu Caludji, Marie-Paul, Burkina Faso Mboka Liya, désormais résidant en Amérique du Nord, ou encore Manda Chante.

Anciens musiciens de Wenge Musica

Chanteurs :

  • JB Mpiana , 1981-1997 ; → Président
  • Werrason Ngiama Makanda , 1981-1997 ; → Directeur-Financier
  • Anibo Panzu 1981-1986 ;
  • Deno Star 1981-1986 ;
  • Blaise Bula Monga 1981-1997 ; → Chef d'Orchestre N°1
  • Bienvenue Wes Koka 1982-1985 ;
  • Adolphe Dominguez Ebodja, 1981-1997 ; → Chef d'Orchestre N°2
  • Ricoco Bulambemba "le fils de Mbulamatari", 1986-1989;
  • Alain Mpela Tshwakulenda, 1986-1997 ;
  • Marie Paul Kambulu "Atshisa Bélési", 1987-1991 ;
  • Manda Chante, 1987-1993 ;
  • Aimélia Lias Demingongo, 1993-1997 ;
  • Nana Sukali, (chanteuse/danseuse) 1993-1997 ;
  • Ferre Gola, 1995-1997.

Guitaristes et claviéristes :

  • Alain Makaba (solo, mi solo, basse, synthétiseur) 1981-1997 → Directeur-Artistique
  • Didier Masela (basse) 1981-1997 ; → Fondateur
  • Aimé Bwanga (basse), 1981-1986 ;
  • Alain Mwanga "Zing-Zong" (solo, mi solo), 1981-1986 ;
  • Christian Zitu (mi solo),1982-1985 ;
  • Djolina Mandudila (mi solo, accompagnement), 1985-1989 ;
  • Eddy Kandimbo (basse), 1986-1987 ;
  • Blaise Kombo (dcd en 1989 ) (mi-solo), 1987-1989 ;
  • Alain Mwepu (solo, mi solo), 1988-1993 ;
  • Delo Bass (basse), 1988-1990 ;
  • Patient Kusangila Lutu (accompagnement, basse), 1989-1997 ;
  • Maître Ficarré Mwamba (solo, mi solo), 1990-1997 ;
  • Désiré Kalala (Synthétiseur), 1991-1993 ;
  • Burkina Faso Mbokaliya (solo, mi solo), 1993-1997 ;
  • Christian Mwepu (basse, mi solo), 1994-1997 ;
  • Japonais Maladji (solo, mi solo, basse), 1996-1997.
  • Théo Kiavuanga Bidens (Synthétiseur), 1996-1997

Percussionnistes :

  • Evo Nsiona Adiataki, (tambour) 1982-1988
  • Maradona Lontomba, (drums) 1982-1989 ;
  • Pipo la Musica, (drums) 1987-1989 ;
  • Titina Mbwinga, (drums) 1989-1997 ;
  • Don Pierrot Mbonda, (tambour/drums) 1988-1993 ;
  • Ali Mbonda, (tambour) 1993-1997
  • Seguin Mignon Bongongo, (tambour/drums) 1996-1997.

Animateurs :

  • Full King, 1986-1993 ;
  • Ekokota Roberto Wunda, 1988-1997 ;
  • Tutu Caludji, 1993-1997.

Groupes issus de Wenge Musica

Discographie

Notes et références

  1. Wenge Live à Bandal, Kinshasa reportage BBC Under African Skies, 1988
  2. Laura Laura chanson de Blaise Bula Monga, 1986
  3. a et b Comment Alain Mpela est entré dans Wenge ? Interview de Gary Iwele, 2009
  4. Kin é Bougé live Wenge Musica au Studio Maman Angebi de Kinshasa,1987
  5. Longindo ya Kassapard JP Buse et Zaïko Lang-Langa, 1987
  6. Sentiment Bimi Bimi Ombalé et Zaïko Langa-Langa, 1988
  7. ISC Gombe Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa
  8. Mulolo Mulolo, Album Bouger-Bouger, 1988
  9. Wenge Live à Bandal, Kinshasa reportage BBC "Under African Skies", 1988
  10. Wenge Musica, Djino Kota Live Wenge Musica en live, Kinshasa, 1989
  11. Dady Bitodi Manda Chante, Alain Mpelasi et Marie-Paul, Kinshasa, 1989
  12. Bob W. White, « La quête du  : rumeurs, réussite et malheur en République démocratique du Congo » in Sociologie et sociétés, vol. 39, n° 2, 2007, p. 61-77
  13. Fidélité sens unique, Marie-Paul "Atshisha Belesi" Album Nganga Nzambe, 1992
  14. Le monde est méchant Le monde est méchant, JB Mpiana, Blaise Bula, Werrason et Manda Chante, 1992
  15. Nippon Banzai Zaïko Langa-Langa in Nippon Banzai, medley, 1986
  16. Tchatcho Mbala Tchatcho Mbala, "Jugement par défaut", Werrason, JB Mpiana et Manda Chante, 1992
  17. Wenge Musica à Bruxelles, 1992 Avé Maria live, Bruxelles, 1992
  18. Wenge Musica à Bruxelles, 1992 Eve Sukali live, Bruxelles, 1992
  19. clash entre les atalaku Nono Monzuluku et Roberto Wunda Zaïko vs Wenge Musica, Paris, 1993
  20. Syé Bwa Syé Bwa, Kinshasa, 1988
  21. Choc Stars Riana, Remix Mwen Malad'aw' Kinshasa, 1987
  22. Kalayi BoiengKalayi Boeing, 1993
  23. Wenge au Bataclan Wenge Musica, Bataclan de Paris, 1994
  24. La Vie, Adolphe DominguezLa Vie, 1994
  25. Tempête du DésertTempête du désert live, Kinshasa, 1994
  26. Station Japon à Kinshasa Station Japon, Kinshasa, 1995
  27. Wenge à Boston Wenge Musica à Boston, E-U, 1995
  28. SVP la Gamme Kinshasa, 1995 SVP la Gamme, 1995
  29. les débuts d'Extra-Musica Extra-Musica à Kinshasa, novembre 1995
  30. Magie, Koffi Olomidé et Quartier Latin Koffi Olomidé et Quartier Latin, Washington, 1994
  31. Wenge Musica, Pentagone, 1996 Wenge Musica, Pentagone, 1996
  32. Wenge Musica, Pentagone, 1996 Wenge Musica, Pentagone,Kinshasa, Studio Mama Angebi 1996
  33. Qui est Hervé Gola Batarigue? Ferré Gola, interview, 2009
  34. Wenge Musica et Papa Wemba, Paris, 1997 Wenge Musica et Papa Wemba, Aquaboulevard, Paris, 1997
  35. Wenge Musica et JB Mpiana dans Ndombolo, 1997 Wenge Musica et JB Mpiana, Feux de l'Amour, 1997
  36. Wenge Musica et JB Mpiana feat. Papa Wemba dans Cavalier Solitaire, 1997 Wenge Musica et JB Mpiana, Feux de l'Amour, 1997
  37. JB Mpiana avant la sortie des Feux de l'Amour, 1997 JB Mpiana, Saint-Denis, France, 1997
  38. Wenge Musica à Abidjan, 1997 Wenge Musica dans Djodjo Ngonda, Abidjan, 1997
  39. Wenge Musica à Abidjan, 1997 Wenge Musica dans Eve Sukali, Abidjan, 1997
  40. Wenge Musica, Grand Hotel de Kinshasa, 1997 Wenge Musica dans Mon Ami Coboss, Kinshasa, 1997
  41. Wenge Musica, Grand Hotel de Kinshasa, 1997 Wenge Musica dans Mon Ami Coboss, Kinshasa, 1997
  42. Papa Wemba a-t-il fait exploser Wenge? Papa Wemba, interview, Kinshasa, 1999
  43. a et b Wenge BCBG, Bataclan de Paris, 1998 Wenge BCBG, Paris, 1998
  44. a et b Comment est né Wenge Musica Maison Mère? Sankara de Kunta, interview, 2009
  45. L'arrivée de Japonais dans Wenge Maison Mère Kinshasa, la Zamba Playa, 1998
  46. Les débuts de Wenge Maison Mère Kinshasa, la Zamba Playa, 1998
  47. Wenge Musica Maison Mère à Bercy, 2000 Palais pmnisports de Paris Bercy, 2000
  48. Wenge BCBG au Zenith de Paris, 1999 Zenith de Paris, 1998
  49. les anciens de Wenge Musica rénuis à Kinshasa, 2010 Grand Hotel de Kinshasa, 2010
  50. [1] Pondération 8 recrute, Article Afrique Actu, août 2010

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Wenge Musica de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Wengé musica — Wenge Musica Wenge Musica est le groupe musical congo kinois phare entre la fin des années 1980 et la fin des années 1990. Dix ans durant, il a fait danser l’Afrique entière et sa diaspora sur ce qui est appelé aujourd’hui ndombolo. Sommaire 1 La …   Wikipédia en Français

  • Wenge Musica Maison Mère — Wenge Maison Mère Wenge Musica Maison Mère, autrement dit Wenge Maison Mère, est un groupe de musique congolais fondé par Werrason. Les Musiciens du Groupe Heritier Watanabe (Chanteur) Depuis 1999 vice president Olivier Polmareve (Chanteur)… …   Wikipédia en Français

  • Wenge BCBG — Wenge Musica BCBG «les Anges Adorables» souvent appelé en abregé « Wenge BCBG» pour le distinguer de l ancien groupe original du clan Wenge est un groupe de musique congolais fondé par JB Mpiana.Cette Orchestre né en Décembre 1997 à la suite …   Wikipédia en Français

  • Wenge Maison Mère — Wenge Musica Maison Mère est un groupe de musique congolais fondé par Werrason Ngiama Makanda. Cet orchestre nait en décembre 1997. Sommaire 1 Les musiciens du groupe 2 Les danseuses du Groupe 3 Les A …   Wikipédia en Français

  • Wenge Maison Mere — Wenge Maison Mère Wenge Musica Maison Mère, autrement dit Wenge Maison Mère, est un groupe de musique congolais fondé par Werrason. Les Musiciens du Groupe Heritier Watanabe (Chanteur) Depuis 1999 vice president Olivier Polmareve (Chanteur)… …   Wikipédia en Français

  • Wenge El-Paris — Wenge Musica aile Paris autrement dit Wenge El Paris est un groupe de musique congolais fondé en 1991 par Marie Paul, Ricoco Bulambemba, Aimé Bwanga et Alain Mwanga « Zing Zong », après leur départ de Wenge Musica. Sommaire 1 Les… …   Wikipédia en Français

  • Wenge Kumbela — est un groupe de musique congolais dirigé et fondé en 1994 par un des pionniers de Wenge Musica BCBG et ancien de Wenge el Paris Aimé Bwanga. Les Musuciens du Groupe Portail des musiques du monde …   Wikipédia en Français

  • Wenge Tonya Tonya — Wenge Musica Tonya Tonya autrement dit Wenge Tonya Tonya est un groupe de musique congolais fondé par Tata Adolphe Dominguez.Nait en Février 2001. Les Musuciens du Groupe Les Anciens Musuciens Didier Lacoste (Chanteur) depuis 2001 2002 Shella… …   Wikipédia en Français

  • Didier Masela — Wenge Musica Wenge Musica est le groupe musical congo kinois phare entre la fin des années 1980 et la fin des années 1990. Dix ans durant, il a fait danser l’Afrique entière et sa diaspora sur ce qui est appelé aujourd’hui ndombolo. Sommaire 1 La …   Wikipédia en Français

  • Pondération 8 — Wenge Musica Pondération 8 autrement dit Pondération 8 est un groupe de musique congolais dirigé et fondé par Blaise Bula. Cet orchestre naît en 1999. Les musiciens du groupe Rasta Bob (direction artistique) Jamesy Pembele (chanteur), depuis 1999 …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”