Tata sénégalais de Chasselay

Tata sénégalais de Chasselay
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Tata sénégalais de Chasselay
Nécropole nationale de Chasselay
Tata01.JPG
Pays France
Département Rhône
Ville Chasselay
Nombre de personnes 188
Mise en service 1942
Coordonnées 45° 52′ 56″ N 4° 45′ 17″ E / 45.882319, 4.75472245° 52′ 56″ Nord
       4° 45′ 17″ Est
/ 45.882319, 4.754722
  

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Tata sénégalais de Chasselay

Le tata de Chasselay, de son nom officiel Nécropole nationale de Chasselay, est une nécropole militaire situé à Chasselay dans le Rhône où sont enterrés 188 tirailleurs sénégalais massacrés par la division de SS allemande Totenkopf (« tête de mort ») en juin 1940. Cette nécropole a été construite dans une architecture de l’Afrique de l’ouest. En Afrique de l'Ouest, tata signifie « enceinte de terre sacrée », où l’on enterre les guerriers morts au combat.

Sommaire

Histoire

Du 19 au 20 juin 1940, à Chasselay, les troupes coloniales sénégalaises de l’armée française, à 1 contre 100, ont retardé l'entrée des troupes allemandes dans Lyon, déclarée « ville ouverte », le 18 juin 1940.

Non prévenue par l'armée, la défense s'organise, le 17 juin à Chasselay, situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Des barricades sont dressées, grâce aux soldats du 405e RADCA de Sathonay, du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, de Légionnaires (2 d'entre eux reposent dans le Tata) et aussi à l'aide de civils.

N'ayant rencontré que très peu de résistance depuis Dijon, les Allemands arrivent le 19 juin 1940, à Montluzin. De durs et violents combats entre troupes allemandes et françaises se soldent par 51 morts dont une civile du côté français, et plus de 40 blessés pour les Allemands.

Le 20 juin 1940, à l'issue d'une deuxième bataille, au château du Plantin, les prisonniers (environ 70), sont divisés en deux groupes, d'un côté les soldats français blancs et de l'autre les Sénégalais noirs.

Après avoir parcouru deux kilomètres à pied, les soldats français couchés dans l'herbe, le long d'un pré, assistèrent au massacre des soldats sénégalais par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d'assaut de la division SS Totenkopf[1]. Les Français blancs furent emprisonnés à Lyon. Les habitants de Chasselay, horrifiés par le massacre, enterrèrent les corps des Sénégalais dans un cimetière, inauguré le 8 novembre 1942[2].

Tous les ans, se tient à Chasselay, une cérémonie officielle, où sont présents des représentants sénégalais et français.

Films

  • Le cimetière Tata, mémoires des tirailleurs sénégalais, documentaire de Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007). Le cimetière Tata est le point de départ d'un film qui questionne l’histoire de la France colonialiste comme celle des héros oubliés ou instrumentalisés. Une histoire encore problématique aujourd’hui. Il a été produit par la société C Productions Chromatiques, de Lyon.
  • Le Tata, documentaire de 60 min de Patrice Robin et Evelyne Berruezo (1992). Ce film retrace tous les événements en interviewant divers témoins.

Galerie

Notes et références

  1. Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. pp.56-57. Scheck pense également que ces chars ne sont pas forcément ceux de la Totenkopf, mais penvent être les chars régimentaires de la Grossdeutschland, ou encore de la 10e Panzerdivision, envoyés en renfort du fait de la résistance inattendue des Français. (Ibid., pp.245-246.)
  2. Scheck, op. cit., p.181-182.

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Tata sénégalais de Chasselay de Wikipédia en français (auteurs)

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