Souha Tawil

Souha Tawil

Souha Arafat

Souha Tawil (سهى طويل), connue en Occident sous le nom de Souha Arafat (سهى عرفات), est la veuve de Yasser Arafat, ancien président de l'Autorité palestinienne.

Elle est née le 17 juillet 1963 à Naplouse (Cisjordanie), dans une famille palestinienne de confession chrétienne. Sa mère, Raymonda Hawa-Tawil, est une journaliste connue dans les Territoires occupés.

Souha Tawil devient secrétaire de Yasser Arafat alors que celui-ci est en exil à Tunis.

En 1991, elle se convertit à l'Islam et, le 17 juillet 1990[1], épouse le vieux dirigeant palestinien, de 34 ans son aîné. Une petite fille, Zahwa, naît de cette union en 1995.

Relativement impopulaire en Palestine, Souha Arafat vit à Paris avec sa fille quand éclate la seconde Intifada en 2000. Son mari est confiné dans son QG de Ramallah. Elle le revoit en octobre 2004, lorsqu'est connue la détérioration de l'état de santé du raïs. Elle voyage avec lui dans l'hélicoptère qui les mène en Jordanie, où un avion médical officiel français les emmène à Paris. Yasser Arafat est accueilli à l'hôpital Percy de Clamart (France). Juste avant la mort de son mari le 11 novembre 2004, Souha Arafat accuse les dirigeants palestiniens de vouloir l'« enterrer vivant », tandis que ceux-ci lui reprochent d'avoir « confisqué » le chef historique des Palestiniens, ainsi que son héritage.

La délégation palestinienne reçue le 9 novembre 2004 à l'Élysée par Jacques Chirac, président de la République française, inclut Ahmed Qoreï, Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, numéro deux de l'OLP, Nabil Shaath, ministre des Affaires étrangères et Rawhi Fattouh, président du Conseil législatif palestinien (Parlement). La délégation aurait reçu l'assurance de pouvoir accéder au chevet du dirigeant hospitalisé, quel que soit son état de santé. Certains commentateurs ont remarqué que la délégation avait été accueillie par Jacques Chirac lui-même sur le perron de l'Élysée ce qui, en temps ordinaire, ne se produit que pour des personnes ayant rang de chef d'État.

Certains commentateurs, tels que Hani Masri, ont un temps prétendu que Souha Arafat, en accord avec les opposants aux accords d'Oslo, préparait un putsch destiné à s'emparer du pouvoir politique après la mort du vieux dirigeant. D'autres rapportent simplement qu'elle serait « sur la même longueur d'ondes » que Farouk Kaddoumi, responsable des Affaires étrangères au sein de l'OLP et opposant notoire aux accords d'Oslo. D'autres enfin estiment que le barrage imposé par Souha Arafat autour de son mari serait destiné à obtenir des garanties sur le maintien de son « luxueux train de vie » après la disparition du raïs, et rappellent que la justice française a ouvert une enquête sur le transfert présumé illégal de dollars sur ses comptes bancaires.

Après la mort de son mari, Souha Arafat habite Tunis avec sa mère Raymonda Tawil, protégée par le pouvoir tunisien. Retirée de la vie politique, elle garde cependant de nombreux contacts au plus haut niveau à travers le monde. Le président Ben Ali lui octroie la nationalité tunisienne le 26 septembre 2006.

En août 2007, à la surprise générale, le président Ben Ali expulse la famille du territoire, mère et fille comprises, puis retire la nationalité tunisienne à Souha. "La nationalité tunisienne est retirée à Madame Souha Bint Daoud Bin Jabrane Al-Tawil, née à Al-Qods (Jérusalem) le 17 juillet 1963, qu'elle a obtenue par naturalisation ", lit-on dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT), qui fait état d'un décret pris à cet effet sous le numéro 1976, en date du 2 août 2007. Le décret ne fait aucune mention des raisons ayant motivé cette décision. Il ne cite pas non plus le nom de la fille âgée de 12 ans, qui avait obtenu la nationalité tunisienne en même temps que sa mère. L'expulsion est d’autant plus étonnante que Souha Arafat était connue pour ses liens étroits avec Leïla Ben Ali, femme du président tunisien. Contactées par l'Associated Press, les autorités tunisiennes ont déclaré n'avoir pas de précisions à fournir pour l'instant. De même, l'ambassadeur de l'Autorité palestinienne à Tunis, Salmane Al-Herfi, s'est refusé à tout commentaire. Aucune explication officielle n’a été apportée jusqu'à présent.

La dernière apparition publique de Souha Arafat date du 19 mai 2007, à la tribune de la conférence de presse donnée au club d’Alyssa à Sidi Bou Saïd (Tunisie). Cette conférence annonçait l’ouverture de la nouvelle Ecole internationale privée de Carthage. La simultanéité du lancement de la nouvelle école et des menaces contre le lycée Louis Pasteur (ancienne institution française en Tunisie oeuvrant dans le même domaine) a été soulevée par les médias français. La directrice de la Fondation Boubdelli, qui gère le lycée Louis Pasteur, a été explicite dans ses accusations : "Mme Souha Arafat, veuve de Yasser, et Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président, vont ouvrir en septembre prochain un établissement de même nature que notre lycée dans la banlieue nord de Tunis. Ce sera l'Ecole internationale de Carthage. Il fallait donc supprimer toute concurrence à cette nouvelle école, particulièrement celle de notre lycée de renommée, et récupérer élèves et corps enseignant qui, par bonheur, résistent jusqu'à ce jour." Il semblerait qu'un désaccord entre Leïla Ben Ali et Souha Arafat à propos de l'Ecole internationale de Carthage soit à l'origine de l'expulsion de la famille.

Souha Arafat a également fait parler d’elle à propos de transferts de fonds vers l’opérateur privé de télécommunications « Tunisiana ».

Une rumeur, probablement fausse, a fait état de son mariage secret avec l’homme d’affaires tunisien Belhassen Trabelsi, frère de Leïla Ben Ali.

Elle réside aujourd’hui à La Valette (Malte) où son frère Gabi Tawil occupe le poste de représentant de l'Autorité palestinienne. Interrogée par la correspondante du journal Al Hayet, elle s’est refusée jusque-là à tout commentaire.

AFP : Souha Arafat perd la citoyenneté tunisienne, quitte la Tunisie

TUNISIE - Mme Souha Tawil, veuve de l'ancien président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, a été déchue de sa citoyenneté tunisienne sur ordre du président Zine El Abidine Ben Ali et a quitté la Tunisie, a-t-on appris mardi de sources concordantes. "La nationalité tunisienne acquise par voie de naturalisation par Madame Souha Bent Daoud Ben Jabrane Ettaawil, née le 17 juillet 1963 à Jérusalem, lui est retirée", selon le texte en français d'un décret en date du 2 août 2007.

Ce décret a été publié sans autre précision au Journal officiel de la République tunisienne et aucune explication n'a pu être obtenue mardi de source officielle à Tunis sur les raisons du retrait de la nationalité accordée à Soha Arafat en septembre 2006. L'ambassadeur palestinien, Suleimane Al-Hirfi a refusé de commenter ce retrait, et un assistant de Mme Arafat, joint par l'AFP au téléphone à Amman (Jordanie) a affirmé être "sans information" sur son nouveau lieu de résidence. Selon une source anonyme palestinienne, Souha Arafat se serait exilée à Malte, pays où son frère occupe les fonctions de représentant de l'Autorité palestinienne.

Souha Arafat, 44 ans, privée des droits de citoyenne tunisienne, a quitté la Tunisie avec sa fille Zahwa, 12 ans, scolarisée à l'école américaine de Tunis. Citoyenne française, Soha a longtemps vécu entre Paris et Tunis, avant de s'établir de façon permanente en Tunisie, où elle comptait ouvrir une école internationale à Carthage (banlieue nord de Tunis).

La création de cette école annoncée par Mme Arafat au printemps dernier à la presse, a créé des remous à Tunis, où ses promoteurs ont été accusés de provoquer la fermeture de l'établissement rival Louis Pasteur-Bouebdeli. Une pétition contestant la fermeture de cet établissement réputé, propriété d'un couple franco-tunisien, a été publiée sur internet, avec la signature de parents d'élèves et personnalités tunisiennes.

En Tunisie, Souha vivait dans la discrétion totale, apparaissant rarement en public et ne répondant jamais aux sollicitations de la presse internationale. En août 2006, elle a dû démentir à l'AFP des rumeurs publiées par la presse arabe selon lesquelles elle se serait remariée avec M. Belhassen Trablesi, homme d'affaires et gendre du chef de l'Etat tunisien.

Ancienne assistante d'Arafat pour les affaires économiques et redoutable femme d'affaires, Souha avait épousé le leader palestinien le 17 juillet 1990, durant la période d'exil de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en Tunisie (1981-1993). L'union du chef historique de l'OLP avec sa jeune assistante issue de la bourgeoisie chrétienne palestinienne, avait été mal perçue par certains Palestiniens.

En 2000, Souha avait quitté Gaza pour vivre à Paris. Elle s'est rendue en Palestine en novembre 2004 au chevet de son époux malade et confiné dans son QG assiégé par l'armée israélienne. Peu avant le décès de son époux le 11 novembre 2004 à l'hôpital Percy de Clamart, elle avait critiqué les dirigeants palestiniens, parmi lesquels le président Mahmoud Abbas.

Le parquet français a ouvert une enquête préliminaire en 2003 sur l'origine de fonds transférés sur les comptes parisiens de Souha Arafat.

RFI : La veuve d'Arafat déchue de sa nationalité

Souha Arafat, l'ancienne Première dame de Palestine, et sa fille Zahwa, ont été déchues de la nationalité tunisienne, qu'elles avaient obtenu en 2006. C'est par un décret publié au Journal officiel de la république tunisienne que cette décision a été connue. Aucune explication n'a été apportée, que ce soit du côté tunisien ou palestinien. Souha Arafat a quitté la Tunisie avec sa fille Zahwa, âgée de 12 ans.

Que s'est-il passé entre Souha Arafat et le couple Ben Ali ? La veuve de Yasser Arafat était très proche de Zine El Abidine et de Leïla Ben Ali, surtout depuis son installation en Tunisie, en 2004, après le décès du leader palestinien. Tellement proche que Souha Arafat et Leïla Ben Ali s'étaient lancées dans les affaires ensemble : dans la téléphonie mobile avec des participations dans le réseau Tunisiana, filiale du groupe égyptien Orascom, et plus récemment dans la création d'un Collège international à Carthage qui devrait ouvrir ses portes à la prochaine rentrée scolaire.

L'ex-Première dame de Palestine jouissait des faveurs des hôtes du palais de Carthage, au point qu'en septembre 2006, le président tunisien lui accorda, par décret, la nationalité tunisienne ainsi qu'à sa fille Zahwa. C'est également par décret présidentiel qu'elle vient d'être déchue de la citoyenneté tunisienne. Souha Arafat, sa fille et sa mère Raymonda Tawil ont quitté la Tunisie pour s'installer à Malte, où son frère, Gabi Tawil, est ambassadeur de l'Autorité palestinienne.

Notes

  1. Source : Quid
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