Saint-Hippolyte (Doubs)

Saint-Hippolyte (Doubs)
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47° 19′ 09″ N 6° 48′ 47″ E / 47.3191666667, 6.81305555556

Saint-Hippolyte
Image illustrative de l'article Saint-Hippolyte (Doubs)
Armoiries
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Canton Saint-Hippolyte
Code commune 25519
Code postal 25190
Maire
Mandat en cours
Serge Cagnon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Saint-Hippolyte
Site web ville-saint-hippolyte.fr
Démographie
Population 918 hab. (2007)
Densité 83 hab./km²
Gentilé Saint-Hippolytains
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 09″ Nord
       6° 48′ 47″ Est
/ 47.3191666667, 6.81305555556
Altitudes mini. 360 m — maxi. 760 m
Superficie 11,01 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Hippolyte est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Saint-Hippolytains.

Sommaire

Géographie

Saint-Hippolyte est traversé par le Doubs et le Dessoubre (le confluent de ces deux rivières s'appelle "le Revirot"). Ses communes limitrophes sont : Soulce-Cernay, Bief, Fleurey, Les Bréseux.

Histoire

Cité très ancienne, les premiers habitants se sont établis au pied de la grotte de la Roche.

La Franche-Montagne

A l'origine cette région, particulière par son exemption de servitude et de mainmorte, désigne les premières chaînes du Jura. Dans le comté de Bourgogne la région comprise entre les vallées du Doubs et du Dessoubre prirent plus spécialement ce nom, ces terres s'étendaient depuis Morteau jusqu'au confins de l'ancien évêché de Bâle renfermant les seigneuries de Maîche, Trévillers, Franquemont, Saint-Julien, Réaumont, Châtelneuf-en-Vennes, Vennes et Châtillon-sous-Maîche. À partir du début du XIVe siècle cette région est réduite aux communes du canton de Maîche incluant quelques-unes de celui de Saint-Hippolyte et du Russey. Saint-Hippolyte en est la ville principale et la capitale de trois seigneuries : celle du comté de la Roche, celle de la ville de Saint-Hippolyte et celle de Maîche. La maison de la Roche tiendra seule ces territoires, l'aîné recevant le comté alors que les cadets se partageaient Maîche et Châtillon-sous-Maîche[1].

La grotte du château de la Roche

Située sur le territoire de la commune c'est une vaste caverne où les comtes de la Roche élevèrent un château détruit au XVIe siècle[2]. A l'origine c'est une petite communauté composée de quelques fermes réparties sur le flanc de la montagne ainsi qu'une partie des villages de Soulce-Cernay et de Chamesol mais bientôt il sortira de ce lieu une puissante famille [1].

Villa Sancti Hyppolyti

Nommé tout d'abord "Villa Sancti Hyppolyti" dans des titres du XIe siècle et XIIe siècle c'était la capitale du comté de La Roche et de la Franche-Montagne qui comprenait les seigneuries de Saint-Hyppolite, Maîche et Saint-Julien toutes dépendantes du fief du comté de Montbéliard[2]. Le territoire de la seigneurie comprend la ville et ses terres ainsi que le "vieux Moulin", la saline de Soulce-Cernay (la ville possède des salines situées à Soulce-Cernay dés le XIIe siècle, celles-ci sont rappelées dans des chartes de 1180, 1264 et 1270[2]), Chamesol, Montandon et Mouillevillers[1].

Relevant de la suzeraineté d'Amédée III de Montfaucon au début du XIIIe siècle, par héritage de son père Richard III, la seigneurie appartient au comtes de la Roche qui sont issus d'une branche cadette de celle de Montbéliard. Les comtes de la Roche élisent domicile non pas au château mais dans une vaste demeure à Saint-Hippolyte qui, après sa destruction deviendra plus tard le couvent des Ursulines, il en est de même pour leurs vassaux qui sont les familles de Laviron, de Perceval et de Frotey qui tous demeurent dans la ville. C'est aussi à Saint-Hippolyte qu'est gardé la "grande bannière du comté de la Roche" qui marchait en tête devant celle de la "Franche-Montagne"[1].

Le comte Jean II de la Roche construit au début du XIVe siècle une collégiale. Celle-ci abrita au cours du XVe siècle le Suaire de Turin, avant qu'il ne soit transféré à Chambéry puis dans la capitale du Piémont, où il est conservé actuellement.

Dans le courant du XIVe siècle la ville possédait un gouvernement municipal et avait les mêmes franchises que Montbéliard[3]. Au fil du temps la prospérité de Saint-Hippolyte en faisait un lieu incontournable, des foires et des marchés s'y déroulaient régulièrement, le sel tiré de Soulce-Cernay apportait la richesse, la plupart des produits et de l'artisanat pour toute la région y étaient disponible et la présence du Suaire de Turin étaient le point d'orgue de fêtes religieuses d'importances[1].

Durant les guerres de Charles-le-Hardi la ville est prise par les Bernois. Elle sera restituée en 1478 à la maison de La Palu, qui possédait le comté de La Roche[2].

Après les évènements de la Guerre de Dix Ans dans le courant du XVIIe siècle les terres de la Franche-Montagne ne sont plus que ruines et désolation, les comtes de la Roche se trouvent ruinés. Plus de la moitié des terres autrefois cultivées sont tombées en friche. Les Suisses saisirent l'occasion pour venir s'y installer.

En 1637 la ville est le siège du marquis Jacques Rouxel de Grancey alors gouverneur de Montbéliard. A cette époque la ville est sous la protection de Marc de Saint-Mauris-en-Montagne, fils aîné d'Hugues et de Claudine de Mugnans. Depuis deux siècles cette famille avait la charge de capitaine-gouverneur de la Franche-Montagne. Par son père il reçoit ce titre et celui des comté, villes et châteaux de la Roche, Saint-Hippolyte et Maîche, Seigneur de Saint-Mauris, Cour-Saint-Maurice, Fleurey, Ébey, Belleherbe, Vaucluse, Charmoille, Le Friolais, La Grange et Chassey en co-seigneurie avec ses frères[4]. Mais en 1639 la ville est incendiée par un corps d'Allemand du duc de Weimar pendant la Guerre de Dix Ans[2]. Saint-Hippolyte est rattaché à la France lors de la paix de Nimègue en 1678.

Après la Révolution française, Saint-Hippolyte prendra les noms de Doubs-Marat puis Hippolyte. De 1790 à 1795, elle fut chef-lieu de district et de 1800 à 1816, elle fut sous-préfecture du département du Doubs, avant le rattachement à ce département de Montbéliard qui s'y substitue dans ce rôle.

la famille de Saint-Mauris-en-Montagne

La cinquième branche de la maison de Saint-Mauris-en-Montagne, qui a conservé le surnom de en Montagne, est véritablement la ligne aînée et directe. Cette cinquième branche s'intitulait quelquefois de Saint-Mauris-Saint-Hippolyte parce que cette ville dût son salut à Marc de Saint-Mauris, chef de ce rameau, qui, comme gouverneur de la Franche Montagne et de cette ville, la défendit en 1656.

Marc De Saint-Mauris, second fils de Jean V de Saint-Mauris lui même fils aîné d'Hugues de Saint-Mauris. Chevalier de Saint-Georges, capitaine de cent cuirassiers au service de S. M. catholique, capitaine, gouverneur de la Franche-Montagne, châteaux, comtés et places en dépendants, notamment de la ville de Saint-Hippolyte qu'il sauva par son courage et ses dispositions, lors du siège de cette ville en 1636, par le général de Grancey, ayant blessé dangereusement ce général lui-même, et repoussé si vigoureusement plusieurs assauts, qu'il le força d'en lever le siège. Il fut seigneur de Friolais, Fleurey, Saint-Mauris, Court, etc. Il épouse en 1602 Reine-Guillemette de Pardessus, dite de Poligny, fille de Renobert de Pardessus (branche de la maison de Poligny), chevalier, seigneur de Nénon, Marcilly, et de Jeanne de Beaujeu. Il a :

  • Jean-Antoine,
  • Charles qui suit,
  • Alix, mariée vers 1630 à M. de Neuvelin, écuyer, capitaine au service de S. M. impériale,
  • Denise,
  • Jacqueline, dame de Migette,
  • Claudine.


Charles De Saint-Mauris, chevalier, d'abord capitaine, lieutenant-colonel du corps des cuirassiers de l'empereur, puis colonel, lieutenant, sous le général de Gallas, des troupes de sa majesté impériale, capitaine et gouverneur de la Franche-Montagne, châteaux et places en dépendants, ainsi que ses ancêtres. Il épouse vers 1650 Martine de Quevert de Montjoux, dame dudit lieu, dont on ne connaît pas la postérité. Il est enterré à Saint-Hippolyte le 14 février 1659 dans un "tombeau en marbre noir, chargé de ses armoiries, sculptées et entourées d'un cartouche de lauriers, ayant des nègres pour tenants, l'écu fascé de cinq pièces, timbré d'un casque en fasce, à sept grilles, couronné d'un cercle en perles, orné de lambrequins, ayant pour cimier un nègre naissant, et entouré de ses huit quartiers: Saint-Mauris, fascé de cinq pièces ; Mugnans, bandé de sept pièces ; Aroz, une bande chargée de trois molettes d'éperons ; Jouffroy, fascé de six pièces, la seconde chargée de deux croisettes ; Pardessus-Poligny, un chevron accompagné de trois coquilles (comme brisures) ; Vaivre, un sautoir chargé de cinq losanges ; Beaujeu, burelé de dix pièces ; Poligny, un chevron".

Lors du XIXe siècle, de nombreuses industries s'établissent: tanneries, moulins, forges, filatures.

site panorama : http://esiblote.club.fr/index135.htm

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2008 Michel Loichot    
2008 en cours Serge Cagnon[5]    

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[6])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
1 244 1 277 1 216 1 179 1 128 1 045 918[7]
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • la longue descente qui relie le plateau de Maîche à la vallée du Doubs
  • le Couvent des ursulines, qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 7 août 1987[8]
  • la Collégiale, qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 6 mars 1979[9]
  • la chapelle du Mont
  • les grottes de la Roche

Galerie

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Sources

Bibliographie

  • Annuaire Statistique et Historique du Département du Doubs pour 1832 et 1833, Volume 1, Anatole Laurens, 1832, p. 159, 384, 385. Google livres
  • Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne, Eugène Rougebief, édition C. Stèvenard, 1851, p. 274. Google livres
  • Monographie du bourg et de la terre de Maiche ; suivie de notices historiques sur les anciennes seigneuries de la Franche-Montagne, Jean François Nicolas Richard, Jean-François-Nicolas Richard (Abbé), édition J. Jacquin, 1862, p. 8 à 15, 46 à 47 Google livres
  • Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Volume 6, Nicolas Viton de Saint-Allais, édition au bureau du Nobiliaire universel de France, 1815 p. 192 à 194. Google livres

Notes et références

  1. a, b, c, d et e Monographie du bourg et de la terre de Maiche
  2. a, b, c, d et e Annuaire Statistique et Historique du Département du Doubs
  3. Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne
  4. Nobiliaire universel de France, Volume 6
  5. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
  6. Saint-Hippolyte sur le site de l'Insee
  7. Résultats du recensement de la population - 2007
  8. Couvent des ursulines de Saint-Hippolyte, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  9. Église de Saint-Hippolyte, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Liens externes



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