Rorqual bleu

Rorqual bleu

Baleine bleue

Comment lire une taxobox
Baleine bleue
 Baleine bleue dans l'océan Pacifique
Baleine bleue dans l'océan Pacifique
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Cetacea
Sous-ordre Mysticeti
Famille Balaenoptiidae
Genre Balaenoptera
Nom binominal
Balaenoptera musculus
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
Cetacea range map Blue Whale.PNG
 Comparaison des tailles d'une baleine bleue etd'un humain moyen.

Comparaison des tailles d'une baleine bleue et
d'un humain moyen.

Statut de conservation IUCN :

EN A1abd : En danger
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites I.svg Annexe I ,
Révision du 01-07-75
Commons-logo.svg D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la zoologie sur Wikipédia :
AlphaHelixSection (blue).svg
Symbole-faune.png
Salmobandeau.jpg
PCN-icone.png
Icone botanique01.png
P agriculture.png
Patates.jpg
Extracted pink rose.png

La baleine bleue (Balaenoptera musculus), appelée aussi rorqual bleu est un mammifère marin appartenant au sous-ordre des baleines à fanons (Mysticeti). Pouvant dépasser 30 mètres de longueur et 170 tonnes, c'est le plus gros animal vivant à notre époque et, dans l'état actuel des connaissances, le plus gros ayant jamais vécu sur Terre.

Long et mince, le corps de la baleine bleue peut prendre diverses teintes de gris-bleuté sur le dos et un peu plus clair en dessous. On dénombre au moins trois sous-espèces distinctes : B. m. musculus dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord, B. m. intermedia de l’océan Antarctique et B. m. brevicauda découverte dans l’océan Indien et dans le sud de l’océan Pacifique. B. m. indica, découverte dans l’océan Indien, pourrait être une autre sous-espèce. Comme les autres baleines, la baleine bleue se nourrit essentiellement d’un petit crustacé, le krill, mais également de petits poissons et parfois de calmars.

Les baleines bleues furent abondantes dans presque tous les océans avant le début du XXe siècle. Pendant près de quarante ans elles furent chassées par les baleiniers avant d’être protégées par la communauté internationale en 1966. Un rapport de 2002 estimait qu’il y avait entre 5 000 et 12 000 baleines bleues à travers le monde localisées dans au moins cinq groupes. Des études plus récentes sur la sous-espèce B. m. brevicauda suggère qu’il pourrait s’agir d’une sous-estimation. Avant la chasse industrielle à la baleine la plus forte population se trouvait dans l’Atlantique qui en comptait approximativement 240 000 (entre 202 000 et 311 000). L'espèce est considérée comme menacée.

Sommaire

Description

Baleine bleue adulte.

La baleine bleue a un long corps effilé qui peut paraître étiré en comparaison du corps trapu des autres baleines[1]. Sa tête est plate et a la forme d’un U. Une crête médiane se dessine entre les évents et l’extrémité de la mâchoire supérieure[1]. La bouche est densément remplie de fanons ; environ 300 fanons (chacun d’environ un mètre de long) de couleur noire pendent de la mâchoire supérieure, et reviennent d’environ 0,5 mètre à l’intérieur de la gueule de l’animal[1]. Entre 60 et 90 sillons (appelées plis ventraux) longent la gorge parallèlement au corps. Ces plis facilitent l’évacuation d’eau de la bouche après la prise de nourriture. La nageoire dorsale est petite[1] et visible seulement brièvement lors de la séquence de plongée. Localisée environ aux trois-quarts du corps de l’animal, sa forme varie d’un individu à l’autre ; chez certains individus elle se présente comme une bosse presque imperceptible, mais d’autres ont une nageoire dorsale proéminente et falciforme. Quand elle fait surface pour respirer, la baleine bleue élève son évent hors de l’eau avec une plus grande ampleur que d’autres grandes baleines telles que le rorqual commun et le rorqual boréal. Cette caractéristique peut être utilisée pour la différencier des autres espèces en mer. Certaines baleines bleues de l’Atlantique Nord élèvent leur nageoire caudale quand elles plongent. Quand elle respire, la baleine émet un jet d’eau vertical spectaculaire, de 9 mètres en général mais pouvant aller jusqu’à 12 mètres, et pouvant être vu de loin par temps calme. Les baleines bleues ont des évents jumeaux, protégés par un repli de fibres graisseuses[1]. De puissants muscles en actionnent l’ouverture.

Les nageoires mesurent trois à quatre mètres. Les faces supérieures sont grises avec une mince bordure blanche. Les faces inférieures sont blanches. La tête et la queue sont généralement uniformément grises. La partie supérieure de la baleine, et parfois les nageoires, sont généralement tachetées. L’importance de ces taches varie significativement d’un individu à l’autre. Certains peuvent être de couleur uniformément gris-ardoise quand d’autres montrent des variations importantes de bleus foncés, gris et noirs dans un motif tacheté[2].

Les baleines bleues peuvent atteindre une vitesse de 50 km/h lors de courtes accélérations, notamment lors d’ébats avec d’autres baleines, mais leur vitesse de croisière est de 20 km/h[2]. Quand elles se nourrissent elles ralentissent à 5 km/h.

Ambox notice.png Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Taille

Comparaison de taille entre une baleine bleue, un dauphin de Hector et un homme.

Les baleines bleues sont difficiles à peser du fait de leur taille. La plupart des baleines bleues tuées par les baleiniers n’ont pas été pesées entières mais après avoir été coupées en morceaux plus faciles à gérer. Cela cause une sous-estimation du poids total de la baleine due à la perte de sang et autres fluides. Néanmoins, des poids variant entre 150 et 170 tonnes furent enregistrés sur des animaux atteignant 27 mètres de longueur. Le poids d’un individu de 30 mètres est estimé à plus de 180 tonnes par le National Marine Mammal Laboratory (NMML). La plus grosse baleine bleue pesée avec précision par les scientifiques du NMML à ce jour est une femelle de 177 tonnes[3]. La baleine peut atteindre de tels poids car il s'agit d'un animal marin. En effet, l'eau l'aide à soutenir son poids, sans quoi ses os ne seraient pas assez résistants et elle s'effondrerait sur elle-même[4].

La baleine bleue est considérée comme le plus gros animal ayant jamais vécu sur Terre[1]. Le plus grand dinosaure connu de l’ère Mésozoïque était l’Argentinosaurus[5], dont on estime le poids à environ 90 tonnes, bien qu’une vertèbre controversée d'Amphicoelias fragillimus pourrait révéler l’existence d’un animal avoisinant 122 tonnes et 40 à 60 mètres[6]. De plus le dinosaure Bruhathkayosaurus aurait pu atteindre 175 ou 220 tonnes, mais cette estimation n'est pas certaine, les fossiles retrouvés étant trop parcellaires. Le poisson éteint Leedsichthys pourrait avoir approché cette taille[7]. Cependant, il est difficile de se procurer des fossiles complets, ce qui rend les comparaisons de taille difficiles. Tous ces animaux restent considérés comme moins lourds que la baleine bleue.

Cependant en termes de longueur, elle ne détient pas le record. En Ecosse, on a déjà découvert un ver marin de plus de 50 mètres de long et des méduses avoisinent cette taille également. Sur terre, des fossiles de sauropodes tels que amphicoelias ou bruathkayosaurus laissent suggérer des tailles approchant les 50 mètres.

Il y a un certain nombre d’incertitudes à propos de la plus grande baleine bleue jamais rencontrée, étant donné que la plupart des données proviennent des baleines bleues tuées dans les eaux de l’Antarctique durant la première moitié du vingtième siècle et qu'elles furent collectées par des baleiniers peu initiés aux normes de mesures techniques en zoologie. Les plus longues femelles jamais mesurées furent deux femelles mesurant respectivement 33,6 et 33,3 m[8]. La plus longue baleine mesurée par les scientifiques au NMML était de 29,9 m[3].

Anatomie et physiologie

Reconstitution grandeur nature d'une baleine bleue dans un hall de l'American Museum of Natural History.

La tête de la baleine bleue est particulièrement large par rapport à celle d'autres espèces de baleines. Par ailleurs sa tête représente presque un quart de la longueur totale de la baleine[9]. La baleine bleue possède entre 63 et 65 vertèbres, réparties de la manière suivante : 7 cervicales, 15 à 16 dorsales, 14 à 16 lombaires et 26 à 28 sacrées. Elle a 15 paires de côtes dont une seule s'articule sur le sternum[10].

La taille gigantesque de la baleine bleue se retrouve au travers de ses organes. Ainsi, une langue de baleine bleue pèse environ 2,7 tonnes[11] et quand sa gueule est complètement ouverte, elle est assez grande pour contenir 90 tonnes d’eau et de nourriture[12]. En dépit de la taille de sa gueule, les dimensions de sa gorge sont telles que la baleine bleue ne peut avaler un objet d’une taille supérieure à celle d’un ballon de plage[13]. Son cœur pèse 600 kg et il est plus gros que celui de n’importe quel animal[11]. Il met en circulation 10 000 litres de sang[14]. Son rythme est de 8 pulsations par minute lorsque la baleine est en surface, mais il peut s'abaisser à 4 pulsations par minute en plongée. Une aorte de baleine bleue a un diamètre d’environ 23 cm[15]. Sa capacité pulmonaire est de 5 000 litres. Son foie pèse environ une tonne[16].

Après 6 à 20 respirations à la surface au cours d'une période de 1 à 5 minutes, les baleines bleues plongent généralement pour 5 à 15 minutes, voire parfois plus[8]. Ainsi, la plus longue plongée enregistrée est de 36 minutes. La plongée la plus profonde a été enregistrée à 204 m[17]. À l'instar d'autres mammifères marins plongeurs, la baleine bleue peut prolonger la durée de ses plongées aérobies en profitant de la flottabilité négative caractéristique des grandes profondeurs[8].

Le corps de la baleine bleue est recouvert d'une couche de graisse d'une épaisseur de 5 à 30 cm, suivant la période de l'année, qui joue un rôle dans la régulation de sa température corporelle[18]. Cette graisse constitue également une réserve d'énergie mobilisable durant la migration des baleines, période où elle se nourrissent peu. Au total, la graisse d'une baleine bleue peut atteindre un poids de 50 tonnes[19].

Alimentation

Le krill, base de l'alimentation de la baleine bleue.

Les baleines bleues se nourrissent presque exclusivement de krill, bien qu’elles consomment également des copépodes, mais dans des proportions moindres[20]. Les espèces d'euphausiacés consommées par les baleines bleues varient d’un océan à l’autre. Dans l’Atlantique nord Meganyctiphanes norvegica, Thysanoessa raschii, Thysanoessa inermis et Thysanoessa longicaudata sont usuellement consommées[21],[22],[23]. Dans le Pacifique nord il s’agit principalement d’Euphausia pacifica, Thysanoessa inermis, Thysanoessa longipes, Thysanoessa spinifera, Nyctiphanes simplex et Nematoscelis megalops, et dans l’Antarctique d’Euphausia superba, Euphausia crystallorophias et Euphausia valentin[24],[25],[26].

Une baleine bleue adulte peut ingurgiter 40 millions d'euphausiacés en une journée[27]. Les baleines se nourrissent toujours dans des zones où la concentration de krill est très importante, consommant parfois 3 600 kg de krill en une seule journée[20]. Cela signifie qu’elles se nourrissent à une profondeur supérieure à 100 mètres la journée et seulement en surface la nuit. La durée de plongée est généralement de 10 minutes durant la phase d’alimentation, bien que les plongées de 20 minutes soient communes. La baleine se nourrit en se précipitant sur des bancs de krill, engloutissant les crustacés ainsi qu’une grande quantité d’eau. Dans sa gueule, l’eau est ensuite filtrée à travers les fanons par une pression provenant de la poche ventrale et de la langue. Le krill, incapable quant à lui de passer à travers les fanons, est alors avalé. La baleine bleue consomme au passage des petits poissons, des crustacés et des calmars pris avec le krill[28],[29].

Commensalisme et parasitisme

Les baleines bleues sont en relation constante avec une grande diversité d’organismes vivants de très petite taille. Ainsi, elles sont fréquemment couvertes de diatomées, des organismes qui sont visibles sur sa peau en formant des tâches couleur rouille, notamment sur la partie inférieure du corps de la baleine. Les diatomées présentes sur la peau des baleines appartiennent à l’espèce Cocconeis ceticola[30].

En comparaison à d’autres espèces de baleines à fanons, le corps de la baleine bleue est assez lisse et abrite seulement quelques balanes autour des yeux, de la bouche et des organes génitaux. On y rencontre également parfois un petit copépode, penella[31]. Tous ces organismes ne causent aucun dommage à leur hôte, et ne peuvent pas être considérés comme des parasites mais plutôt comme des organismes commensaux.

Comme les autres baleines, les baleines bleues hébergent divers parasites internes dans leur foie, leurs intestins, leur estomac ou leur tractus urogénital. Ces parasites appartiennent aux groupes des cestodes, trématodes et nématodes[32]. On a également signalé la présence de quatre espèces au moins du genre Bolbosoma (acanthocéphales) dans l’ensemble de la population de baleines bleues[33]. Il s’agit de petits animaux parasites vermiformes qui se fixent à la paroi intestinale.

Cycle de vie

Une baleine bleue avec son baleineau

La période de reproduction commence à la fin de l’automne et se poursuit jusqu’à la fin de l’hiver[34]. Les femelles donnent généralement naissance à un baleineau une fois tous les deux à trois ans au début de l’hiver, après une gestation allant de 10 à 12 mois[34]. Les baleineaux pèsent environ deux tonnes et demi pour une longueur d’environ 7 m. Ils boivent entre 380 et 570 litres de lait par jour et peuvent grossir très rapidement : ils peuvent prendre 90 kg par jour. Le sevrage a lieu après 7 à 9 mois[35], alors que le baleineau a doublé de longueur. Les baleines, mâles et femelles, atteignent leur maturité sexuelle entre 5 et 15 ans. Dans l'hémisphère Nord, les femelles mesurent entre 21 et 23 m et les mâles entre 20 et 21 m. Les individus de l'hémisphère sud sont légèrement plus grands, les femelles mesurant de 23 à 24 m et les mâles 22 m[8].

Les scientifiques estiment que les baleines bleues ont une longévité d’au moins 80 ans[8],[36],[34]. Toutefois, puisque les enregistrements individuels ne remontent pas au-delà de l’ère de la chasse à la baleine, cela ne sera pas connu avec précision avant de nombreuses années. L’enregistrement le plus long d’un individu est de 34 ans, dans le nord-est du Pacifique (reporté par Sears, 1998). Les seuls prédateurs naturels des baleines sont les orques[37]. Des études rendent compte que dans la mer de Cortez 25 % des baleines bleues adultes ont des cicatrices résultant d’attaques d’orques[8]. Le taux de mortalité lié à ces attaques est inconnu.

Il est très rare de voir s’échouer des baleines bleues, et du fait de la structure sociale de l’espèce, aucun échouage en masse n’a jamais été mentionné[38]. Toutefois lorsqu’un échouage a lieu, il peut mobiliser l’attention du public. En 1920, une baleine bleue s’échoua près de Bragar, sur l’île de Lewis dans les Hébrides extérieures d’Écosse. Elle avait été touchée à la tête par un baleinier mais le harpon n’avait pas explosé. Comme pour les autres mammifères, l’instinct primaire de la baleine fut d’essayer de gagner le rivage, quitte à s’échouer sur la plage, pour éviter la noyade. Deux des os de la baleine furent érigés près d’une route importante à Lewis, et restent une attraction pour les touristes[39].

Comportement

Les baleines bleues vivent généralement seules ou avec un autre individu. On ne sait pas si celles qui voyagent en paire restent ensemble pour de longues périodes ou si elles forment seulement des relations passagères. Dans des lieux dans lesquels on trouve une forte concentration de nourriture on a pu voir jusqu’à 50 baleines bleues regroupées dans une aire réduite. Cependant elles ne forment pas de grands groupes structurés comme on peut le voir chez d’autres espèces de baleines[40].

Les baleines passent l’été dans hautes latitudes, plus fraîches, où elles se nourrissent des eaux abondantes en krill ; elles passent l’hiver dans des eaux plus chaudes à des latitudes moins importantes, où elles se reproduisent et mettent bas[41]. Au cours de la migration, elles ne s'alimentent quasiment pas et mobilisent près de la moitié de leurs réserves corporelles, qui représentent elles-mêmes 70 % de leur masse corporelle avant le départ. Dans les eaux tempérées où le krill est peu abondant elles consomment jusqu'à dix fois moins de nourriture par jour. La migration vise principalement à faire naître le baleineau, qui n'a pas à la naissance une protection thermique aussi efficace que celle de l'adulte, dans des eaux suffisamment chaudes[16].

Chant

Fichiers audio
La vitesse du chant original a été accélérée par 10 sur ces enregistrements.
Chant de baleine bleue enregistré dans l'Atlantique
Chant de baleine bleue enregistré dans le Nord-Est du Pacifique
Chant de baleine bleue enregistré dans le Pacifique Sud
Chant de baleine bleue enregistré dans l'Ouest du Pacifique
Des difficultés à utiliser ces médias? Des difficultés à utiliser ces médias?
Article détaillé : chant des baleines.

Des estimations réalisées par Cummings et Thompson (1971) suggèrent que les sons émis par la baleine bleue oscillent entre 155 et 188 décibels[42],[43]. Tous les groupes de baleines bleues font des appels d’une fréquence de base variant entre 10 et 40 Hz, alors que la plus faible fréquence perceptible par l’homme est généralement de 20 Hz. Les appels de la baleine bleue durent entre 10 et 30 secondes. De plus on a enregistré des baleines bleues au large du Sri Lanka réalisant des chants sous la forme de répétitions de quatre notes durant environ 2 minutes chacune[44], rappelant les célèbres chants des baleines à bosse. Ce phénomène n’ayant jamais été observé dans d’autres populations, cela pourrait être unique à la sous-espèce B. m. brevicauda.

On connait assez mal le véritable rôle de ces vocalisations. Richardson et al (1995) évoquent six raisons possibles[45] :

  • maintenir une distance inter-individu,
  • identifier l’espèce et l’individu,
  • transmettre des informations (alimentation, alerte, cour),
  • organiser la vie sociale (appels entre mâles et femelles),
  • localiser des caractéristiques topographiques,
  • localiser des ressources en nourriture.

Systématique

Les baleines bleues sont des rorquals (de la famille des Balaenopteridae), une famille qui inclut la baleine à bosse, le rorqual commun, le rorqual de Bryde, le rorqual boréal et la baleine de Minke[2]. On pense que la famille des Balaenopteridae a divergé des autres familles du sous-ordre des Mysticeti au cours de l’oligocène. Cependant on ne sait pas quand les différents membres de cette famille divergèrent les uns des autres. La baleine bleue est actuellement classée parmi les sept espèces de baleines du genre Balaenoptera ; certains la placent dans le genre à part Sibbaldus[46], mais ce choix ne fait pas l’unanimité[47]. L’analyse de sa séquence génomique indique que la baleine bleue est, du point de vue phylogénétique, plus proche de la baleine à bosse (Megaptera) et de la baleine grise (Eschrichtius) que d’autres espèces du genre Balaenoptera[48]. Si des recherches plus approfondies confirment ces analyses, il sera nécessaire de revoir la classification des rorquals.

─o Balaenopteridae et Eschrichtiidae
 ├─o
 │ ├─o
 │ │ ├─o Balaenoptera musculus
 │ │ ├─o Megaptera novaeangliae
 │ │ └─o Eschrichtius robustus
 │ └─o
 │   ├─o B. physalus
 │   └─o
 │     ├─o B. edeni
 │     └─o
 │       ├─o B. borealis
 │       └─o B. brydei
 └─o 
   ├─o B. bonaerensis
   └─o B. acutorostrata

Il y a eu au moins 11 cas avérés d’hybrides adultes entre la baleine bleue et le rorqual commun observés dans la nature. Arnason et Gullberg décrivent la distance génétique entre ces deux baleines comme similaire à celle séparant l’homme du gorille[49]. Des hybrides entre la baleine bleue et la baleine à bosse ont également déjà été observés.

Le nom d’espèce musculus vient du latin et signifie musculaire, mais peut également être interprété comme « petite souris »[50]. Linné qui nomma l’espèce dans son œuvre-phare Systema Naturae de 1758[51] devait savoir cela et pourrait avoir intentionnellement choisi ce double-sens ironique[52]. L’espèce a été surnommée sulphur-bottom (littéralement « dessous sulphureux ») par Herman Melville dans son roman Moby-Dick du fait de la couleur brun-orangé teintée de jaune de ses parties inférieures qui s’explique par la présence d’un film de diatomées recouvrant sa peau. La baleine bleue a également été connue sous les noms de « rorqual de Sibbald » (du nom de sir Robert Sibbald), de « grande baleine bleue » et de « grand rorqual bleu ». Toutes ces dénominations sont tombées en désuétude ces dernières décennies.

Les scientifiques classent les populations de l’espèce en trois ou quatre sous-espèces : B. m. musculus, comprenant les populations du nord du Pacifique et de l’Atlantique, B. m. intermedia, la baleine bleue de l’océan Antarctique, B. m. brevicauda, également appelée baleine bleue pygmée et découverte dans l’océan Indien et le sud du Pacifique[53], et la plus problématique B. m. indica, qui est également présente dans l’océan Indien et bien que décrite antérieurement pourrait être de la même sous-espèce que B. m. brevicauda[47].

Population et chasse

L'ère de la chasse à la baleine

Article détaillé : chasse à la baleine.
La population de baleines bleues a connu un déclin spectaculaire à cause de la pêche commerciale

Les baleines bleues ne sont pas faciles à tuer ou capturer. Leur vitesse et leur puissance en faisaient une cible peu privilégiée pour les premiers baleiniers qui préféraient s’attaquer aux cachalots et aux baleines franches[54]. En 1864 le norvégien Svend Foyn équipa un bateau à vapeur avec des harpons spécialement conçus pour chasser de grosses baleines[2]. Bien qu’initialement peu commode et peu efficace, Foyn améliora le canon-harpon et bientôt plusieurs stations de chasse de baleines furent établies sur la côte du Finnmark, au nord de la Norvège[55]. À la suite de conflits avec les pêcheurs locaux, le gouvernement norvégien prit la décision d'interdire la chasse à la baleine sur son territoire et ces stations furent fermées[56].

Les baleines bleues furent bientôt chassées en Islande (1883)[57], aux îles Féroé (1894)[58], à Terre-Neuve (1898)[55] et au Spitzberg (1903)[59]. En 1904-1905 les premières baleines bleues furent tuées au large de la Géorgie du Sud[59]. En 1925, avec les avancées importantes dans la conception des navires-usines, et l’utilisation de bateaux à vapeur, les prises de baleines bleues, et de baleines en général, augmentèrent de façon spectaculaire dans l’Antarctique et le sub-Antarctique. Entre 1930 et 1931, ces bateaux tuèrent 29 400 baleines bleues rien que dans l’Antarctique[60]. À la fin de la seconde guerre mondiale les populations avaient très fortement diminuées, et en 1946 les premiers quotas posant des restrictions sur le commerce international de baleines furent introduits, mais ils furent inefficaces du fait du manque de différenciation entre les espèces[61]. Les espèces rares pouvaient être chassées de la même façon que celles qui étaient encore relativement abondantes. La chasse de la baleine bleue fut interdite dans les années 1960 par la Commission baleinière internationale[62],[63], et la chasse illégale pratiquée par l’URSS prit fin dans les années 1970[64], date à laquelle 330 000 baleines bleues avaient été tuées dans l’Antarctique, 33 000 dans le reste de l’hémisphère sud, 8 200 dans le Pacifique Nord et 7 000 dans l’Atlantique Nord. La population la plus importante à l’origine, dans l’Antarctique, avait été réduite à 0,15 % de la population initiale[65]. La baleine bleue a clairement été menée proche de l'extinction par la chasse. Son rythme de reproduction lent (gestation d'un an) et la faible taille des portées (un ou deux baleineaux) ralentissent fortement la réaugmentation de la population[66].

La population actuelle et sa répartition

Une baleine bleue avec l'île de Pico aux Açores en arrière-plan
Image de la queue d’une baleine bleue devant les Channel Islands de Californie

Depuis l’interdiction de la chasse, les études n’ont pas pu montrer de manière sûre si la population totale de baleine bleue était stable ou en augmentation. Dans l’Antarctique, les meilleures estimations montrent une augmentation significative de 7,3 % par an depuis la fin de la chasse illégale par l’URSS, mais le nombre de baleines reste en dessous de 1 % des niveaux originels[65]. On suggère également que les populations islandaises et californiennes augmentent, mais cette augmentation n’est pas statistiquement significative. La population mondiale totale était estimée entre 5 000 et 12 000 individus en 2002, bien qu’il y ait un fort degré d’incertitude dans les estimations disponibles pour de nombreuses zones[3]. La baleine bleue reste classée parmi les espèces animales dites « en danger » dans la liste rouge de l’UICN des espèces menacées, et il en est ainsi depuis la création de la liste[67].

La plus grande concentration de baleines connue, un groupe de 2 000 individus, est la population du nord-est du Pacifique de B. m. musculus, une sous-espèce dont l’aire de distribution s’étale de l’Alaska au Costa Rica, mais qui est le plus souvent aperçue au large de la Californie durant l’été[68]. Cette population s’égare occasionnellement au nord-ouest du Pacifique ; quelques rares individus ont été aperçus entre le Kamchatka et le nord du Japon[69].

Dans l’Atlantique Nord, deux groupes de B. m. musculus sont connus. Le premier est localisé au large du Groenland, de Terre-Neuve, de la nouvelle Écosse et du golfe du Saint-Laurent. Ce groupe est estimé à environ 500 individus. Le second, plus à l’est, est aperçu des Açores au printemps à l’Islande en juillet et août ; on pense que les baleines suivent la dorsale médio-Atlantique entre ces deux îles volcaniques. Au-delà de l’Islande, des baleines bleues ont été aperçues au nord jusqu’à Spitsbergen et Jan Mayen mais de tels cas sont rares. Les scientifiques ne savent pas où ces animaux passent leurs hivers. La population totale de l’Atlantique Nord est estimée à environ 600 à 1 500 individus[8].

Dans l’hémisphère sud, on peut observer deux sous-espèces distinctes, B. m. intermedia, la baleine bleue de l’Antarctique, et B. m. brevicauda, découverte dans les eaux de l’océan Indien. Les récentes estimations de la population de baleines bleues en Antarctique ont donné des résultats variant entre 1 100[70] et 1 700 individus[65]. Des études sur le nombre de B. m. brevicauda sont en cours. Des estimations de 1996 indiquaient qu’une petite région au sud de Madagascar hébergeait à elle seule de 424 à 472 membres de cette sous-espèce[71], ce qui signifierait que leur nombre total se compte en milliers. Dans cette hypothèse, la population mondiale serait supérieure aux estimations actuelles[72].

Une quatrième sous-espèce, B. m. indica fut décrite par Edward Blyth en 1859 au nord de l’océan Indien, mais les difficultés pour identifier des critères distinguant cette sous-espèce conduisent à la regrouper avec B. m. brevicauda. Des enregistrements de prises soviétiques semblent indiquer que la taille de la femelle adulte est plus proche de celle de B. m. brevicauda que de B. m. musculus ; toutefois, les populations de B. m. indica et de B. m. brevicauda apparaissent comme étant distinctes et leurs périodes de reproduction diffèrent de presque six mois[73].

Les habitudes migratoires de ces populations ne sont pas bien connues. Par exemple, des B. m. brevicauda ont été observées au nord de l’océan Indien (Oman, Maldives, Sri Lanka) où elles pourraient former une population résidente distincte[73]. De plus, les baleines bleues aperçues au large du Chili et du Pérou pourraient également constituer une population distincte. Certaines baleines bleues de l’Antarctique s’approchent du sud-est de l’océan Atlantique en hiver, et leurs chants sont parfois entendus au large du Pérou, de l’ouest de l’Australie et dans le nord de l’océan Indien[73]. Récemment, une zone de regroupement alimentaire de l'espèce a été découverte dans le golfe de Corcovado, au large des côtes de l’île de Chiloé, dans le sud du Chili[41] ; un important programme de recherches et de conservation a depuis lors été mis en œuvre par le Cetacean Conservation Center, en collaboration avec la marine chilienne[74].

Les efforts pour recenser la population de baleines bleues avec une plus grande précision sont appuyés par des mammalogistes marins à l’université Duke qui maintiennent le système OBIS-SEAMAP (Ocean Biogeographic Information System - Spatial Ecological Analysis of Megavertebrate Populations), un recueil de données recensant les apparitions de mammifères marins rassemblant des informations de 130 sources[75].

Les menaces autres que la chasse

Du fait de leur taille, leur puissance et leur vitesse, les baleines bleues adultes n’ont pas réellement de prédateur naturel. Il existe toutefois un cas, avéré dans le National Geographic, d’une baleine bleue attaquée par des orques. Bien que les orques furent incapables de tuer l’animal directement durant l’attaque, la baleine souffrait de graves blessures et est probablement morte peu de temps après[76]. Il existe également une mortalité naturelle liée aux glaces transportées au printemps et à l'automne par le vent ou le courant[77]. Des études sur les baleines bleues au large de Terre-Neuve ont montré que de nombreux individus avaient des cicatrices sur le dos, témoins de ce genre de blessures[78].

Les baleines bleues peuvent être blessées, parfois mortellement, après être entrées en collision avec un navire, où être piégées ou étouffées dans des filets de pêches[79]. L’augmentation toujours croissante de bruit dans les océans, en couvrant les sons émis par les baleines, peut rendre la communication entre animaux plus difficile[79]. La menace humaine pour une éventuellle recrudescence du nombre de baleines bleues inclut également l’accumulation de polychlorobiphényle (PCB) dans le corps des baleines[80].

Le réchauffement climatique provoque la fonte des glaciers et du permafrost et permet à de grandes quantités d’eau douce de se déverser dans les océans. On peut s’inquiéter des effets de cette afflux d’eau douce sur la circulation thermohaline. En considérant les modes migratoires de la baleine bleue qui sont principalement basés sur la température des océans, un dysfonctionnement de cette circulation qui fait se déplacer eau chaude et eau froide autour de la terre devrait perturber les migrations des baleines[81]. Le changement de la température des océans devrait également modifier l’approvisionnement de la baleine en nourriture. La tendance du réchauffement et de la salinité décroissante devrait engendrer de sérieux changements dans la localisation du krill et son abondance[82].

Dans la culture populaire

Un squelette de baleine bleue, devant le Long Marine Laboratory à l’université de Californie, à Santa Cruz

Le Musée d'histoire naturelle de Londres contient un célèbre squelette et un modèle à taille réelle de baleine bleue, qui furent les premiers de la sorte dans le monde, mais ont été répliqués à l’université de Californie à Santa Cruz. De la même façon, le muséum d’histoire naturelle américain à New York City a un modèle à taille réelle dans son hall de la vie dans les océans.

L’aquarium du Pacifique à Long Beach, en Californie, montre un modèle à taille réelle de baleine bleue avec son baleineau suspendue au plafond de son hall principal.

Des baleines bleues vivantes peuvent être rencontrées lors de croisières dans le Golfe du Maine[83], et elles sont la principale attraction le long de la rive nord du golfe du Saint-Laurent et dans l’estuaire du Saint-Laurent[79].

La baleine bleue est apparue dans la culture populaire des enfants dans le film de 1967 Docteur Dolittle, où elle apparaît comme un symbole de taille et de force lorsqu’elle est utilisée pour déplacer une île.

Bibliographie et sources

Sources générales

  • (en) Randall R. Reeves, Brent S. Stewart, Phillip J. Clapham and James A. Powell, National Audubon Society Guide to Marine Mammals of the World, Alfred A. Knopf, Inc., 2002, 89–93 p. (ISBN 0375411410) 
  • (en) J. Calambokidis and G. Steiger, Blue Whales, Voyageur Press, 1998 (ISBN 0-89658-338-4) 
  • (fr) Cawardine, Mark. Baleines, dauphins et Marsouins, , Bordas, Paris, 2006, 256 p. 

Sources taxonomiques

La couleur « bleue » de la baleine bleue

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources sur la chasse et les populations

  • (fr) Sears, R., et J. Calambokidis, « Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual bleu (Balaenoptera musculus) au Canada », dans Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual bleu (Balaenoptera musculus) au Canada, Ottawa, 2002, p. 1-38 [texte intégral] 
  • (en) Arne Odd Johnsen, The History of Modern Whaling, C. Hurst & Co. Publishers, 1982, 798 p. (ISBN 0905838238) 

Liens externes

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Blue Whale ».
  1. a , b , c , d , e  et f (en) Size and Description of the Blue Whale species. Consulté le 15 June 2007
  2. a , b , c  et d (en) American Cetacean Society Fact Sheet - Blue Whales. Consulté le 20 June 2007
  3. a , b  et c (en) Assessment and Update Status Report on the Blue Whale Balaenoptera musculus, 2002, Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Consulté le 2007-04-19
  4. (en)Patricia L. Miller-Schroeder, Angela Royston, Blue Whales, Weigl Educational Publishers, 2003, 64 p. (ISBN 0919879934) 
  5. (es) Bonaparte J, Coria R Un nuevo y gigantesco sauropodo titanosaurio de la Formacion Rio Limay (Albiano-Cenomaniano) de la Provincia del Neuquen, Argentina, Ameghiniana n°30 1993 p.271–282
  6. (en) Carpenter, K. (2006). "Biggest of the big: a critical re-evaluation of the mega-sauropod Amphicoelias fragillimus." In Foster, J.R. and Lucas, S.G., eds., 2006, Paleontology and Geology of the Upper Jurassic Morrison Formation. New Mexico Museum of Natural History and Science Bulletin vol. 36: 131-138.[1]
  7. (en) "Biggest Fish Ever Found" Unearthed in U.K, 2008, News.nationalgeographic.com. Consulté le 2008-11-03
  8. a , b , c , d , e , f  et g (fr)Sears, R., et J. Calambokidis. 2002. Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual bleu(Balaenoptera musculus) au Canada in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le rorqual bleu (Balaenoptera musculus) au Canada - Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1-38.
  9. (en) Aquatic species at risks - Blue Whale, 2004, Fisheries and oceans Canada. Consulté le 2-02-2009
  10. (en) Spencer Wilkie Tinker, Whales of the World, 1988, 310 p. (ISBN 0935848479, 9780935848472) 
  11. a  et b (en) The Scientific Monthly, American Association for the Advancement of Science, 1915 
  12. (en) Jason de Koning and Geoff Wild, « Contaminant analysis of organochlorines in blubber biopsies from Blue Whales in the St Lawrence », 1997, Trent University. Consulté le 2007-06-29
  13. (en) Blue Planet: Frozen seas (BBC documentary)
  14. À la rencontre de la baleine bleue, le plus grand animal du monde sur MaxiSciences.com
  15. (en) Ms. Blue's Measurements, 2001, Seymour Center, University of California, Santa Cruz.. Consulté le 2006-09-01
  16. a  et b (fr) Baleine Bleue, en images, vidéo, Terra Nova, 2007, Terra Nova. Consulté le 14-01-2009
  17. (en) Croll, D.A., Acevedo-Gutiérrez, A., Tershy, B.R. & Urban-Ramirez, J., 2001. The diving behavior of blue and fin whales: is dive duration shorter than expected based on oxygen stores? Comparative Biochemistry and Physiology, Part A, 129, 797-809 Article.
  18. Blue whale
  19. "Cetacean". Encyclopædia Britannica. Ultimate Reference Suite. 2008
  20. a  et b (en) Detailed Information about Blue Whales, 2004, Alaska Fisheries Science Center. Consulté le 2007-06-14
  21. (en) Hjort J, Ruud JT Whaling and fishing in the North Atlantic, Rapp. Proc. Verb. Conseil int. Explor. Mer n°56 1929
  22. (en) Christensen I, Haug T, Øien N A review of feeding and reproduction in large baleen whales (Mysticeti) and sperm whales Physeter macrocephalus in Norwegian and adjacent waters, Fauna Norvegica Series a n°13 1992 p.39–48
  23. (en) Sears R, Wenzel FW, Williamson JM The Blue Whale: A Catalogue of Individuals from the Western North Atlantic (Gulf of St. Lawrence) Mingan Island Cetacean Study, St. Lambert, Quebec. 1987 p.27
  24. (en) R.Sears The Cortez blues, Whalewatcher n°24 1990|pages=12–15
  25. (en) A. Kawamura, A review of food of balaenopterid whales, Sci. Rep. Whales Res. Inst. n°32 1980 p.155–197
  26. (en) Handbook of Marine Mammals, Vol. 3:The Sirenians and Baleen Whales., Academic Press, London, 1980, 193–240 p. 
  27. (en) Afp.google.com Hunted, rammed, poisoned, whales may die from heartbreak too
  28. (en) Nemoto T, « Foods of baleen whales in the northern Pacific », dans Sci. Rep. Whales Res. Inst., vol. 12, 1957, p. 33–89 
  29. (en) Nemoto T, Kawamura A, « Characteristics of food habits and distribution of baleen whales with special reference to the abundance of North Pacific sei and Bryde’s whales », dans Rep. Int. Whal. Commn, vol. 1, 1977, p. 80–87 
  30. (en) Alison Gill, « Minke biology : Parasites »
  31. (en) BLUE WHALE - Balaenoptera musculus, Whale-Watching.co.za
  32. (en) Longevity and Causes of Death, Busch Entertainment Corporation
  33. (en)Measures, L.N., « Annotated list of metazoan parasites reported from the blue whale, Balaenoptera musculus », dans Journal of the Helminthological Society of Washington, vol. 60, 1993, p. 62-66 
  34. a , b  et c (en) Blue Whale - ArticleWorld. Consulté le 2 July 2007
  35. (en)Yochem, P.K., et S. Leatherwood. 1985. Blue whale (Balaenoptera musculus) Linnaeus, 1758). Pages 193-240, in S.H. Ridgway et R. Harrison (éd.), Handbook of Marine Mammals, Vol. 3: The Sirenians and Baleen Whales. Academic Press, London. 362 p.
  36. (en) www.npca.org. Consulté le 21 June 2007
  37. (en) J. Calambokidis, G. H. Steiger, J. C. Cubbage, K. C. Balcomb, C. Ewald, S. Kruse, R. Wells and R. Sears, « Sightings and movements of blue whales off central California from 1986–88 from photo-identification of individuals », dans Rep. Whal. Comm., vol. 12, 1990, p. 343–348 
  38. (en) William Perrin and Joseph Geraci. "Stranding" pp 1192–1197 in Encyclopedia of Marine Mammals (Perrin, Wursig and Thewissen eds)
  39. (en) The Whale bone Arch. Consulté le 2005-05-18
  40. (fr) Réseau d'observation de mammifères marins, « Rorqual bleu (Baleine Bleue) », 2008. Consulté le 14-01-2009
  41. a  et b (en) Hucke-Gaete, R., Osman, L.P., Moreno, C.A., Findlay, K.P. & Ljungblad, D.K., « Discovery of a Blue Whale Feeding and Nursing Ground in Southern Chile », dans Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 271 (suppl.), 2004, p. s170-s173 [texte intégral] 
  42. (en) W.C. Cummings and P.O. Thompson, « Underwater sounds from the blue whale Balaenoptera musculus », dans Journal of the Acoustics Society of America, vol. 50, 1971, p. 1193–1198 [lien DOI] 
  43. (en) W.J. Richardson, C.R. Greene, C.I. Malme and D.H. Thomson, Marine mammals and noise, Academic Press, Inc., San Diego, CA., 1995 (ISBN 0-12-588441-9) 
  44. (en)Blue Whale, 2008, Australian Antarctic Division. Consulté le 26-01-2009
  45. (en) National Marine Fisheries Service, « Endangered Species Act - Section 7 Consultation Biological Opinion », 2002
  46. (en) Barnes LG, McLeod SA., The Gray Whale, Jones ML et al., Orlando, Florida, 1984, 3–32 p. (ISBN 0123891809) 
  47. a  et b (en) Mead, James G., and Robert L. Brownell, Jr, Mammal Species of the World, Johns Hopkins University Press, 725 p. (ISBN 0-801-88221-4) 
  48. (en) Price, S. A., O. R. P. Bininda-Emonds, and J. L. Gittleman. 2004. A complete phylogeny of the whales, dolphins and even-toed hoofed mammals (Cetartiodactyla). Biological Reviews
  49. (en) A. Arnason and A. Gullberg, Comparison between the complete mtDNA sequences of the blue and fin whale, two species that can hybridize in nature, Journal of Molecular Ecology, n°37, 1993 p.312–322
  50. (en) D.P.Simpson, Cassell's Latin Dictionary, Cassell Ltd., London, 1979 (ISBN 0-304-52257-0) 
  51. (en) C. Linnaeus, Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Tomus I. Editio decima, reformata., 1758 
  52. (en) Blue Whale Fact Sheet. Consulté le 2007-06-29
  53. (en) Ichihara T. (1966). The pygmy blue whale B. m. brevicauda, a new subspecies from the Antarctic dans Whales, dolphins and porpoises Pages 79-113.
  54. (en) Scammon CM, The marine mammals of the northwestern coast of North America. Together with an account of the American whale-fishery, John H. Carmany and Co., San Francisco, 1874 
  55. a  et b (en)John Guille Millais, Newfoundland and its untrodden ways, 1907 
  56. (en)Arne Odd Johnsen, The History of Modern Whaling, C. Hurst & Co. Publishers, 1982, 798 p. (ISBN 0905838238) 
  57. (en)History of whaling, Húsavík Whale Museum. Consulté le 26-01-2009
  58. (fr)HVALAR - WHALES - HVALER, 2006, Faorestamps.fo. Consulté le 27-01-2009
  59. a  et b (en)R. Marshall, « Whaling in Norway », Celsius Centre for Scandinavian Studies. Consulté le 27-01-2009
  60. (en)Blue Whales- The largest animal ever to live on Earth, Worl Wide Fondation. Consulté le 27-01-2009
  61. (fr)Eric Poncelet, « La réglementation de la chasse aux cétacés ». Consulté le 26-01-2009
  62. (en) R. Gambell, « The blue whale », dans Biologist, vol. 26, 1979, p. 209–215 
  63. (en) PB. Best, « Increase rates in severely depleted stocks of baleen whales », dans ICES J. Mar. Sci., vol. 50, 1993, p. 169–186 [lien DOI] 
  64. (en) AV. Yablokov, « Validity of whaling data », dans Nature, vol. 367, 1994, p. 108 [lien DOI] 
  65. a , b  et c (en) T.A. Branch, K. Matsuoka and T. Miyashita, 2004. Evidence for increases in Antarctic blue whales based on Bayesian modelling. Marine Mammal Science, 20 (4), 726–754. Résumé
  66. (en)The Blue Whale (Balaenoptera musculus). Consulté le 27-01-2009
  67. (en)IUCN 2008 Red List - Balaenoptera musculus. Consulté le 27-01-2009
  68. (en)Barlow, J., et J. Calambokidis. 1995. Abundance of blue and humpback whales in California - a comparison of mark-recapture and line-transect estimates. Page 8, Page 36 29 in Résumés de la onzième conférence biennale sur la biologie des mammifères marins, Orlando (Floride), 14-18 décembre 1995. Society for Marine Mammalogy, Lawrence (Kansas)
  69. (en)Blue Whale (Balaenoptera musculus), Office of Protected Resources. Consulté le 27-01-2009
  70. (en) T.A. Branch, D.S. Butterworth, « Estimates of abundance south of 60°S for cetacean species sighted frequently on the 1978/79 to 1997/98 IWC/IDCR-SOWER sighting surveys », dans Journal of Cetacean Research and Management, vol. 3, 2001, p. 251–270 
  71. (en) P.B. Best et al., « The abundance of blue whales on the Madagascar Plateau, December 1996 », dans Journal of Cetacean Research and Management, vol. 5, 2003, p. 253–260 
  72. (en) Alex Kirby, BBC News, « Science seeks clues to pygmy whale », 2003. Consulté le 21 avril 2006
  73. a , b  et c (en) T.A. Branch, K.M. Stafford, D.M. Palacios et al., « Past and present distribution, densities and movements of blue whales Balaenoptera musculus in the Southern Hemisphere and northern Indian Ocean », dans Mammal Review, vol. 37, 2007, p. 116–175 [lien DOI]  Article
  74. (en) Hucke-Gaete, R., Carstens, B., Ruiz-Tagle, A. & Bello, M., 2007. Blue whales in Chile: The giants of marine conservation. Progress report [June 2007], Centro Ballena Azul. Rapport
  75. (en) Les données pour la baleine bleue, mais aussi les autres espèces, peuvent être trouvées ici [2]
  76. (en) Tarpy, C., « Killer whale attack! », dans National Geographic, vol. 155, 1979, p. 542–545 
  77. (en)Sergeant, D.E. 1982. Some biological correlates of environmental conditions around Newfoundland during 1970-79: harp seals, blue whales, and fulmar petrels.Études du conseil scientifique de l'OPANO, n°5: p.107-110
  78. (en)Sears, R., J.M. Williamson, F.W. Wenzel, M. Bérubé, D. Gendron et P. Jones. 1990. Photographic identification of the blue whale (Balaenoptera musculus) in the Gulf of the St. Lawrence, Canada. Rapport de la International Whaling Commission (numéro spécial nº 12):p.335-342
  79. a , b  et c (en)Reeves RR, Clapham PJ, Brownell RL, Silber GK, « Recovery plan for the blue whale (Balaenoptera musculus) », 1998, National Marine Fisheries Service, p. 42. Consulté le 2007-06-20
  80. (en)Sears, R., B. Koenig, T. Metcalfe, C. Metcalfe, J. Stegeman, M. Moore et C. Miller, « Monitoring contaminants and biomarker responses in biopsy samples of blue whales », dans Résumés du compte rendu officiel de la treizième conférence biennale sur la biologie des mammifères marins, Maui (Hawaii), 1999 
  81. (en) Robert A. Robinson, Jennifer A. Learmonth, Anthony M. Hutson, Colin D. Macleod, Tim H. Sparks, David I. Leech, Graham J. Pierce, Mark M. Rehfisch and Humphrey Q.P. Crick, « Climate Change and Migratory Species », 2005. Consulté le 2007-07-09
  82. (en) Moline, Mark A., Herve Claustre, Thomas K. Frazer, Oscar Schofield, and Maria Vernet, « Alteration of the Food Web Along the Antarctic Peninsula in Response to a Regional Warming Trend », dans Global Change Biology, vol. 10, 2004, p. 1973–1980 [texte intégral lien DOI] 
  83. (en) Wenzel FW, Mattila DK, Clapham PJ, « Balaenoptera musculus in the Gulf of Maine », dans Mar. Mammal Sci., vol. 4, 1988, p. 172–175 [lien DOI] 
  • Portail de la zoologie Portail de la zoologie
  • Portail de la conservation de la nature Portail de la conservation de la nature
  • Portail du monde maritime Portail du monde maritime
Goldenwiki 2.png
La version du 21 mars 2009 de cet article a été reconnue comme « article de qualité » (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l’ayant promu.

Ce document provient de « Baleine bleue ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Rorqual bleu de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

  • rorqual bleu — mėlynasis banginis statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Balaenoptera musculus angl. blue rorqual; blue whale; great blue whale; great northern rorqual; great whale; Sibbald’s rorqual vok. Blauwal;… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • rorqual — [ rɔrk(w)al ] n. m. • 1789; norv. røyrkval, a. island. reythar hvalr, de reythr, n. de l espèce, et hvalr « baleine » ♦ Mammifère cétacé de grande taille qui vit dans les mers froides. ⇒ baleinoptère. Des rorquals. ● rorqual, rorquals nom… …   Encyclopédie Universelle

  • Rorqual — Nom vernaculaire ou nom normalisé ambigu : Le terme «  Rorqual  » s applique, en français, à plusieurs taxons distincts. Rorqual …   Wikipédia en Français

  • rorqual de Sibbald — mėlynasis banginis statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Balaenoptera musculus angl. blue rorqual; blue whale; great blue whale; great northern rorqual; great whale; Sibbald’s rorqual vok. Blauwal;… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Rorqual boreal — Rorqual boréal Rorqual boréal …   Wikipédia en Français

  • Rorqual de Rudolphi — Rorqual boréal Rorqual boréal …   Wikipédia en Français

  • Rorqual boréal — Rorqual boréal …   Wikipédia en Français

  • Rorqual commun — Vue de dessus …   Wikipédia en Français

  • Rorqual de Bryde — Balaenopt …   Wikipédia en Français

  • Rorqual d'Omura — Rorqual d Omura …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”