Programme spatial du Japon

Programme spatial du Japon

Programme spatial japonais

Le programme spatial japonais regroupe l'ensemble des activités spatiales civiles ou militaires japonaises. Débutée à la fin des années 1950, ce programme a vu la création de plusieurs lanceurs, satellites, sondes et l'envoi de japonais dans l'espace, d'abord par plusieurs agences, puis par une agence nationale unifiée, la JAXA.

Histoire

Au sortir de la guerre, l'élément moteur vers l'espace fut le professeur d'université et ingénieur en aéronautique Hideo Itokawa, qui conçut, étudia et lança des petites fusées. Passionné par le sujet, il poussa son pays à créer vers la fin des années 1950 l'Institute of Space and Astronautical Science (ISAS)[C 1].

L'ISAS créa dans les années 1960 plusieurs petits lanceurs à poudre, les Lambda (L) et Mu (M), qui permirent de lancer le premier satellite (d'essai) japonais nommé Ōsumi le 11 février 1970[C 1].

L'année 1969 vit la création de la National Space Development Agency of Japan (NASDA), une autre agence spatiale, en partie en concurrence avec l'ISAS : pour autant, le programme de l'ISAS était axé sur l'exploration de l'espace (par sondes et satellites), alors que la NASDA visait la création de lanceurs, satellites commerciaux, ainsi que des vols habités[C 1]. Elle lança la série des fusées N, dérivées des lanceurs Delta américains.

Le 9 septembre 1975, le Japon mit sur orbite le satellite Kiku, grâce à la fusée N-1 de sa NASDA. Les succès continuèrent entre 1970 et 1990, avec entre autres l'envoi sur la comète de Halley des sondes Sakigake et Suisei en 1986. En 1990, le premier japonais à aller dans l'espace fut le journaliste Toyohiro Akiyama, à qui la chaine de télévision TBS avait payé la place à bord d'un Soyouz TM-11 et de la station Mir. Premier journaliste de l'espace[C 1], il y fit plusieurs émissions en direct. Le deuxième japonais fut Mamoru Mohri, un spationaute officiel de la NASDA, qui participa à la mission SpaceLab J[Note 1].

Les réussites des années 1970-1980 laissèrent place à une série d'échecs dans les années 1990, comme Nozomi, une sonde martienne qui rata sa mise en orbite. Les différentes agences spatiales furent donc fusionnées, pour donner naissance en 2003 à l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA)[C 1]. Cette fusion mit un terme au projet HOPE, concernant un avion spatial japonais.

Le Japon a lancé la sonde Hayabusa en direction de l'astéroïde (25143) Itokawa, sur lequel elle a atterri en 2005. Une panne de son système d'échantillonage l'a a priori empêché de récolter les données sur l'astéroïde, mais seul le retour de la sonde en 2010 donnera la certitude de l'échec.

La JAXA a participé à la station spatiale internationale, en créant le module JEM Kibo, plus gros module de la station[C 1], qui est en cours de montage depuis 2008, et devrait être achevé en 2009. Elle collabore de plus avec l'ESA, pour la mission scientifique vers Mercure BepiColombo[C 1].

Notes

  1. Mamoru Mohri aurait dû être le premier japonais dans l'espace, mais l'accident de la navette américaine retarda le programme, laissant la place au journaliste Toyohiro Akiyama.

Références

  • Giles Sparrow, La conquête de l'espace, Flammarion, Paris, 2008 (ISBN 2854283112) 
  1. a , b , c , d , e , f  et g Sparrow, p. 234-235
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