Place saint-louis

49° 06′ 59″ N 6° 10′ 44″ E / 49.1163, 6.1789

La place Saint-Louis de Metz en Moselle, est une place emblématique du Moyen Âge située sur le contrebas de la colline Sainte-Croix, où débouchent les principales rues piétonnes du centre-ville. Elle est caractéristique de par la galerie d'une soixantaine d'arcades qui abrite toujours les chalands. Quelques maisons ont conservé le couronnement de créneaux et certaines supportent des balcons en saillie de la Renaissance.

Sommaire 1 Histoire 2 Architecture 3 Anecdote 4 Notes et références 5 Voir aussi 5.1 Articles connexes 6 Liens externes 6.1 Bibliographie

Histoire

Constituée au treizième siècle, adossée contre les vestiges du rempart romain, la place Saint-Louis était la grande place marchande de Metz au Moyen Âge. Des foires réputées y avaient cours. Elle était alors dénommée place du Change ; sous les arcades, une soixantaine de banquiers, essentiellement lombards, y tenaient office.

Une statue originelle, installée sur la place par le curé de l'église Saint-Simplice attenante (détruite après la Révolution), représentait le roi Louis XIII. Identifiée par erreur comme étant une statue du roi saint Louis elle donna à la place son nom actuel. Le sculpteur Charles Pêtre dressa donc en 1867 une statue de saint Louis au départ de la rue du Change, sur l'une des extrémités de la place.

Après avoir servi de parking, la place Saint-Louis a été réinvestie par les piétons, acquérant un statut de zone de rencontre dans le nouveau plan de circulation urbaine, ce depuis la fin de 2007.

Elle accueille chaque hiver un marché de Noël et une association de quartier a vu le jour en 2007^[1].

Architecture

Comme nombre de constructions messines de l'époque médiévale, les toitures sont basses — leur pente reste habituellement inférieure à 30 degrés car elles sont couvertes de tuiles canal — aussi sont-elles peu visibles depuis la place. La plupart d'entre elles sont formées de quatre pans d'où leur qualificatif de « pointe de diamant ». En outre les toitures se trouvent en retrait des murs gouttereaux qui constituent un mur-écran. Les façades s'élevant plus haut que les toitures, elles donnent un aspect monumental auquel participe souvent un crénelage qui n'a ici qu'une fonction d'apparat. Ces maisons construites par des banquiers essentiellement lombards^{[réf. nécessaire]} font peut-être référence à l'architecture des palais du gothique italien, les bourgeois les plus riches voulant en quelque sorte imiter les forteresses aristocratiques.

À l'origine chaque côté de la place était doté d'une galerie à arcades, de même que pour l'ancienne place Coislin voisine^{[réf. nécessaire]} qui a pronfodément été transformée au cours des siècles.

Les maisons possèdent rarement plus que deux travées étroites en rapport avec la portée limitée des arcades de la galerie couverte. Les façades ont été remaniées au XVIII^e siècle d'où la forme rectangulaire des ouvertures souvent surmontées d'un arcs surbaissé, mais l'on distingue toujours certains tympans de fenêtres trilobés qui permettent d'imaginer leur état primitif^[2]. La rue de la Tête-d'Or a été percée à cette époque^{[réf. nécessaire]}.

La place Saint-Louis avant sa réhabilitation de 2007.

La place réaménagée, février 2009.

Empreinte visible d'une tour à l'arrière de la troisième façade, due à l'ancienne enceinte romaine.

Chaque travée possède deux baies datant du XVIIIe siècle. Les toitures sont en « pointe de diamant ».

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Anecdote

Une main est gravée sur une maison. Cette main montre la maison du gantier qui avait giflé un Allemand lors d'une réunion. Suite au procès, il a gagné et l'Allemand a été condamné à lui verser 300 Marks. Le Français a refusé l'argent mais a demandé l'autorisation de graver une main sur sa maison^[3].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Ville au Moyen Âge

Liens externes

• Site de l'Association du quartier Saint-Louis

Bibliographie

• Portail de l’architecture et de l’urbanisme
• Portail de Metz
• Portail de la Lorraine