- Peugeot 404
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Peugeot 404 Constructeur Peugeot Années de production 1960 - 1989 Production 2 885 377 exemplaires Classe Routière Usines d’assemblage Sochaux Moteur et transmission Moteur(s) 4 cylindres en ligne,
1 468 cm³, 1 618 cm³ carburateur ou à injection, 1 948 cm³ dieselTransmission Propulsion, BV4 et BVA. Poids et performances Poids 1 060 - 1 250 kg Châssis - Carrosserie Carrosseries Berline
Break
Coupé
Cabriolet
CamionnetteDimensions Longueur Berline : 4 442 mm,
Break : 4 580 mm,
Coupé et cabriolet :
4 492 mmLargeur Berline et break :
1 620 mm
Coupé et cabriolet :
1 680 mmHauteur Berline : 1 450 mm,
Break : 1 490 mm,
Coupé et cabriolet :
1 300 mmChronologie des modèles Peugeot 403 Peugeot 504 modifier La Peugeot 404 est une automobile de la marque Peugeot produite à partir de mai 1960.
Elle est la première berline française de série équipée d'un moteur à injection.
La 404 a été retirée du catalogue français en octobre 1975, à l'exception de la camionnette qui fut commercialisée en France jusqu'en 1979.
La production s'est prolongée pendant plusieurs années à l'étranger : les dernières 404 étaient des utilitaires assemblés en 1989[1]à l'usine de Mombassa (Kenya).
Pendant ces quinze ans, 2 885 377 exemplaires (toutes versions confondues) sont sortis des chaînes de montage.
En 1963, la trois millionnième Peugeot fabriquée depuis la création de l'entreprise était une 404 berline blanche.
Sommaire
Caractéristiques
La 404 était produite avec différentes carrosseries : berline, break, familiale 7 places, break commercial, coupé, cabriolet et camionnette bâchée. En gagnant à plusieurs reprises l'East African Safari Rallye grâce à sa grande robustesse, la 404 a contribué à la renommée de la marque sur le continent africain (voir palmarès plus bas).
Si la 404, à l'instar de la précédente Peugeot 403, est une propulsion avec un essieu arrière rigide guidé, elle adopte désormais des ressorts de suspensions avant hélicoïdaux (ressorts en spirale) à la place du traditionnel ressort transversal à lames présent depuis la 201.
Le style élégant et rectiligne de la 404, qui s'oppose aux rondeurs de la massive 403, s'inspire de ceux des Austin A55 Cambridge/Morris Oxford et Fiat 1800/2100[2] de 1959, elles aussi dessinées par Pininfarina. La carrosserie de la 404 intègre les deux derniers éléments de style en vogue aux États-Unis : le pare-brise panoramique (pare-brise avec retour sur les côtés) et l'aileron arrière, tous deux sont traités avec une grande sobriété par le designer italien. Les vitres latérales sont encore plates, elles ne deviendront bombées que sur la 504. La surface vitrée est agrandie par rapport à la 403 grâce aux fins entourages de vitres plats, que l'on retrouvera sur toutes les futures Peugeot jusqu'à la 305, et à la suppression des déflecteurs de portes avant qui sont devenus interdit à la suite de l'accident mortel de Gil Delamare. De nouveaux aérateurs latéraux dans la planche de bord les remplacent. Les aménagements intérieurs seront régulièrement revus avec pour constante préoccupation de rembourer peu à peu les parties saillantes afin d'améliorer la sécurité passive (la sécurité pendant l'accident).
Les premiers modèles se reconnaissent à leurs feux de position latéraux bombés similaires à la 403, aux entourages de vitres chromés et aux jantes peintes de la même teinte que la carrosserie. Celle-ci peut-être dans la couleur de lancement d'un étonnant rouge tango. Comme d'autres voitures de cette période, les butoirs de pare-chocs se garniront par la suite de caoutchouc. L'équipement varie selon les variantes : les premières commerciales se passent de lave-glace tandis que les derniers cabriolets reçoivent une sellerie en cuir, des projecteurs additionnels et un levier de vitesses au plancher.
La presse automobile de l'époque loue le confort de la suspension et la tenue de route, elle est plus critique envers le freinage. Peugeot résoudra imparfaitement le problème avec les freins assistés thermostables - en option dans un premier temps - assortis de jantes perforées. Ce système de freinage, moyennement efficace et difficile à restaurer, sera trop tardivement remplacé pour 1969 par les freins avant à disques déjà utilisés par de nombreux constructeurs. La 404 diesel, qui est le plus souvent utilisée comme taxi, n'aura jamais le droit aux améliorations de freinage. Pour 1969, non seulement la berline diesel conserve des freins à tambours non assistés, mais de plus elle retrouve étrangement les jantes non perforées[3]abandonnées quelques années auparavant...
Selon les habitudes de la marque, la 404 en fin de carrière perdurera pendant plus de cinq ans avec une présentation à peine simplifiée entourée des nouvelles 304 et 504.
En 1965, un exemplaire basé sur le cabriolet est développé pour battre des records du monde avec la motorisation diesel. La voiture enchaînera quarante records sur l'anneau de vitesse de Montlhéry. Peugeot concurrencera ainsi Mercedes Benz avec le moteur diesel alors peu connu du grand public. Aujourd'hui cet exemplaire unique est conservé au musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux. Principaux records :
- 5 000 km en 31 heures à 160 km/h de moyenne en juin (moteur 2 163 cm³).
- 11 000 km en 72 heures à 161 km/h de moyenne en juillet (moteur 1 948 cm³).
Technique
Puissance fiscale : 8 ou 9 CV
Cylindrées : 1 618 cm³ pour les modèles à carburateur (72 ch DIN) ou à injection (85 ch DIN à 5 500 tr/min), 1 468 cm³ (60 ch DIN) pour la 404-8 fabriquée en 1968 et 69, ou diesel Indenor 1 948 cm³ XD85 et XD88. Certains de ces moteurs ont été montés sur l'utilitaire J7.
Transmission : par embrayage à disque ou semi-automatique (coupleur électromagnétique) Jaeger ou automatique (convertisseur de couple et train épicycloïdal) ZF.
Suspensions : ressorts hélicoïdaux avec amortisseurs hydrauliques à l'avant et essieu rigide avec barre Panhard à l'arrière.
Poids : 1 100 kg.
Empattement : 2 650 mm.
Vitesse maxi : 167 km/h (injection)
Consommation : environ 10 l/100 km.
Palmarès
- East African Safari :
- Ouganda Rally :
- 1 000 Miles du Tanganyika :
- Tour d'Argentine :
Références
- L'argus de l'automobile, 1er juin 1989.
- selon Paul Perrin, directeur général de Peugeot S.A., Jean-Louis Loubet, automobiles Peugeot, une réussite industrielle 1945-1974, Économica, 1990, p.119.
- Automobilia, toutes les voitures françaises 1969, hors-série n°30.
Galerie
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Peugeot 404 familiale de 1968.
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La 404 cabriolet dessinée par Pininfarina.
Bibliographie
La 404 de mon père, par Dominique Pagneux, éditions E.T.A.I.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Automobile Peugeot
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