Nei Jing Su Wen

Nei Jing Su Wen

Huangdi Nei Jing

Le Huangdi Nei Jing (黄帝内经) ou Classique interne de l'empereur Jaune est le plus ancien ouvrage de médecine chinoise traditionnelle. Il se divise en deux parties : le Su Wen et le Ling Shu. Tous les aspects de la médecine y sont abordés, avec leur traitement, et plus particulièrement le traitement par acupuncture. Il y est fait allusion à l'usage de poinçons de pierre qui auraient pu être utilisés avant l'apparition des aiguilles en métal : « Mon désir est […] qu'on ne se serve plus des antiques poinçons de pierre ». Cette méthode était appelée pienn tsiou[1].

Sommaire

Forme et origine mythique

La rédaction de l'ouvrage est attribuée au mythique empereur Jaune (Huangdi, XXVIIIe siècle av. J.-C.) et se présente comme un dialogue entre l'empereur Jaune et son médecin et ministre Qi Bai.

« Moi qui suis le chef d'un grand peuple...

Et qui devrais donc en percevoir des impôts,
Je constate avec affliction que je n'en perçois point,
Parce que mon peuple est malade.
Je veux que l'on cesse d'administrer des remèdes
Qui rendent mon peuple malade...

Pour n'employer désormais que des aiguilles de métal »

— Nei Jing Su Wen, traduction Jacques-André Lavier, Pardès 1990, ISBN 2-86714-071-4

Datation

L'existence de cet empereur est mythique et on considère que l'ouvrage aurait pu être compilé durant la période couvrant les Royaumes combattants (-500 à -220) et la dynastie Han (-206).

Structure

Le Huangdi Nei Jing, comportait à l'origine dix-neuf chapitres et se subdivisait en deux parties : le Su Wen et le Traité d'acupuncture. Cette deuxième partie sera ultérieurement rebaptisée Ling Shu. Chamfrault présente une version due à Wang Bing[2] et son ouvrage se divise en deux : le Su Wen, en quatre-vingt-un chapitres, est suivi du Nei Jing, lui-même en quatre-vingt-un chapitres. Les chapitres 72, 73 et 74 du Su Wen sont manquants. Le chapitre 50 du Nei Jing, ne figurant ni dans le texte, ni dans la table des matières, est signalé portant la mention sans intérêt. On peut se demander pourquoi cette deuxième partie ne se nomme pas Ling Shu.

Il signale une autre édition, disparue de Chine au XIIIe siècle, retrouvée au Japon, puis rééditée en Chine. Le compilateur Yang Shangshan) a fusionné le Su Wen et Ling Shu en un seul livre et le chapitre 7 est manquant. Lavier, outre la version de Wang Bing, dont il précise la date (762), cite celle de Shenzong (1070, dynastie Song) qui semble correspondre à l'édition conservée au Japon dont parle Chamfrault, et celle de Li Nien-Wo, plus tardive (XVIe siècle, dynastie Ming). La traduction de Chamfrault ne divise pas l'œuvre en deux et comporte donc une seule partie de quatre-vingt-un chapitres auxquels manquent les chapitres 72 et 73 (réputés perdus), mais pas le chapitre 7.

Les textes qui nous sont parvenus

Les textes qui nous sont parvenus sont celui de Wang Bing (762) et celui de Yang Shangshan, qui, disparu de Chine avait été conservée au Japon[3]. Lavier y rajoute celui de Li Nien-Wo, parue au XIVe siècle.

Le contenu

Tout au long de ces textes s'analysent les intrications de l'homme, microcosme, avec son environnement macrocosmique conformément à la conception taoïste. L'ouvrage étudie les dérèglements selon les saisons, les variations du teint, les subtilités des pouls, l'état des cinq organes, des cinq saveurs, des six énergies… Il précise le maniement de l'aiguille, et la pratique des moxas (technique de stimulation des points d'acupuncture par la chaleur), afin de rétablir l'harmonie du haut avec le bas, de l'intérieur avec l'extérieur.

Comme le fait remarquer le père Larre[4], c'est un traité d'acupuncture spirituelle.

Notes

  1. Soulié de Morant, George : l'Acuponcture chinoise, Maloine 1972.
  2. Avant-propos d'Ung Kan San in Traité de médecine chinoise, A. Chamfrault et Ung Kang Sam, tome II, Coquemard, 1973.
  3. Avant-propos d'Ung Kan San in Traité de médecine chinoise, A. Chamfrault et Ung Kang Sam, tome II, Coquemard, 1973.
  4. Claude Larre, La voie du ciel - Huangdi, l'Empereur Jaune disait…, Desclée De Brouwer, 1990

Voir aussi

Liens externes

  • Portail du monde chinois Portail du monde chinois
Ce document provient de « Huangdi Nei Jing ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Nei Jing Su Wen de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Huang Di Nei Jing — Ein Teil des Huáng Dì Nèi Jīng Sù Wèn Das Huáng Dì Nèi Jīng (chin. 黄帝内經), auch als Nèi Jīng (内經) bekannt, ist eines der ältesten Standardwerke der chinesischen Medizin. Es wird unter anderem als Buch des Gelben Kaisers zur Inneren Medizin oder… …   Deutsch Wikipedia

  • Huangdi Nei Jing — Le Huangdi Nei Jing (黄帝内经) ou Classique interne de l empereur Jaune est le plus ancien ouvrage de médecine chinoise traditionnelle. Il se divise en deux parties : le Su Wen et le Ling Shu. Tous les aspects de la médecine y sont abordés, avec …   Wikipédia en Français

  • Li Jing — (李靖, pinyin: Lǐ Jìng) (571 July 2, 649 [ [http://www.sinica.edu.tw/ftms bin/kiwi1/luso.sh?lstype=2 dyna=%AD%F0 king=%A4%D3%A9v reign=%ADs%C6%5B yy=23 ycanzi= mm=5 dd=18 dcanzi= 兩千年中西曆轉換 ] ] ), né Yaoshi [The Book of Tang indicated that Yaoshi was …   Wikipedia

  • Yì Jìng — Ungefähre Reiseroute von Yì Jìng Yì Jìng oder I Tsing (Yijing, Yiqing, I Ching) (chin. 義淨 / 义淨, Yì Jìng, chin. 三藏法師義淨 / 藏法师义淨, sān zàng fǎ shī yì jìng; * 635; † 713) war ein buddhistischer Mönch, der zur Zeit der Tang Dynasti …   Deutsch Wikipedia

  • Yi Jing (Mönch) — Ungefähre Reiseroute von Yì Jìng Yì Jìng, historische Europäisierung I Tsing, (chinesisch 義淨 / 义淨 Yì Jìng, IPA: [˧˩ji ˩˧tɕiŋ], Name mit Titel chinesisch 三藏法師義淨  …   Deutsch Wikipedia

  • Histoire De La Médecine Traditionnelle Chinoise — Cet article d’histoire thématique se consacre à la description de la médecine chinoise dans le contexte de civilisation qui lui est propre. Méridiens d’acupuncture Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Histoire de la medecine traditionnelle chinoise — Histoire de la médecine traditionnelle chinoise Cet article d’histoire thématique se consacre à la description de la médecine chinoise dans le contexte de civilisation qui lui est propre. Méridiens d’acupuncture Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Histoire de la médecine chinoise traditionnelle — Histoire de la médecine traditionnelle chinoise Cet article d’histoire thématique se consacre à la description de la médecine chinoise dans le contexte de civilisation qui lui est propre. Méridiens d’acupuncture Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Histoire de la médecine traditionnelle chinoise — Cet article d’histoire thématique se consacre à la description de la médecine chinoise dans le contexte de civilisation qui lui est propre. Méridiens d’acupuncture Sommaire …   Wikipédia en Français

  • Médecine chinoise traditionnelle — Histoire de la médecine traditionnelle chinoise Cet article d’histoire thématique se consacre à la description de la médecine chinoise dans le contexte de civilisation qui lui est propre. Méridiens d’acupuncture Sommaire …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”