Morphopsychologue

La morphopsychologie est l'étude chez l'homme, des correspondances entre la morphologie des traits de son visage et sa psychologie. Dénuée de méthodologie scientifique, aucun de ses postulats n'a été vérifié^[1]. La morphopsychologie est actuellement considérée comme une pseudo-science.

Sommaire 1 Histoire 2 Postulats 3 Notes et références 4 Voir aussi 4.1 Articles connexes 4.2 Liens externes 4.3 Bibliographie

Histoire

L'étude de la morphopsychologie fait suite aux recherches initiées par Hippocrate, poursuivies par Aristote puis Johann Kaspar Lavater avec la physiognomonie et prolongées chronologiquement pendant des siècles dans les domaines de la cranioscopie de Franz Joseph Gall, de la phrénologie de Johann-Caspar Spurzheim, des types morphologiques de Carl Gustav Jung, de la caractérologie de Heymans, Wiersma et Le Senne, de la prosopologie de Roger Ermiane, des types morphologiques selon les feuillets embryonnaires de William H. Sheldon.

L'inventeur en 1937 du terme "morphopsychologie" est le docteur Louis Corman, ancien médecin chef du service psychiatrique de l'adulte à l'hôpital Saint-Louis de Paris, et fondateur du service de psychiatrie de l'enfant à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes. Il a fondé en 1980, la Société Française de Morphopsychologie, qui supervise cette discipline en France. Elle édite une Revue trimestrielle, délivre le diplôme de Morphopsychologie (non reconnu par l'état), et supervise les professeurs agréés. Il fonde ensuite l'Association des Morphopsychologues Conseils, qui développe les applications professionnelles de la morphopsychologie.

Postulats

La morphopsychologie est un outil de connaissance de soi et de compréhension des autres, qui peut être utilisé dans l'orientation, l'enseignement, et généralement dans toute situation de communication interpersonnelle.

Louis Corman définit plusieurs lois dont la loi de dilatation-rétraction : "Tout être vivant étant en interaction avec son milieu, si les conditions sont favorables, les structures physiques et physiologiques tendent à s'épanouir, dans le cas contraire, elles s'amenuisent".

La recherche de liens entre visage et personnalité remontent à la nuit des temps. La morphopsychologie est l'une d'elle. D'autres approches: physiognomonie, morphobiologie, sont des avatars de la morphopsychologie. On ne peut s'intéresser à l'une des disciplines sans tenir compte de l'autre. Honoré de Balzac, grand amateur de physiognomonie et de phrénologie en fourni des exemples dans de nombreux romans de la Comédie humaine « Michu, dont le cou court appelait le couperet^[2] ». Et toujours concernant le même Michu : « Il y a des physionomies prophétiques. S’il était possible, et cette statistique vivante importe à la Société, d’avoir un portrait exact de ceux qui périssent sur l’échafaud, la science de Lavater et celle de Gall prouveraient invinciblement qu’il y avait dans la tête de tous ces gens, même chez les innocents, des signes étranges^[3] ».

La phrénologie a laissé l'inexacte expression bosse des maths^{[réf. nécessaire]} et fut utilisée par des théoriciens du racisme comme ^{[réf. nécessaire]}Joseph Arthur de Gobineau ou Pierre Camper^{[réf. nécessaire]}. Malgré la rupture fondamentale initiée par les types morphologiques de C.G. Jung^{[réf. nécessaire]}, la confusion entre la phrénologie et la morphopsychologie est encore fréquente. Elle est la source de critiques récurrentes classant, pour leurs auteurs, la morphopsychologie dans les rubriques "ésotérisme" ou "pseudo-science". En marge des recherches passées, Alphonse Bertillon^{[réf. nécessaire]}, selon l'étude des proportions du corps, a élaboré l'anthropométrie judiciaire ou l'identité judiciaire, aujourd'hui obsolète.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Alphonse Bertillon
• Caractérologie
• Franz Joseph Gall
• Johann Kaspar Lavater
• Joseph Arthur de Gobineau
• Phrénologie
• Physiognomonie
• Pierre Camper
• William H. Sheldon

Liens externes

• Le site de la Société Française de Morphopsychologie
• Le portrait morphopsychologique de Mona Lisa - Christophe Drouet
• La morphopsychologie, analyse critique

Bibliographie

• Louis Corman, Nouveau manuel de morphopsychologie, Stock, Paris, 1977. (bibliographie plus complète dans l'article sur l'auteur).
• Louis CORMAN "Visages et caractères"[1] PUF, Paris, 1985
• Carleen Binet, l'ABC de la morphopsychologie[2], Grancher, Paris, 1988
• Micheline TASSART-LAINEY, "La morphopsychologie", Bernet Danilo, Neuilly , 1998
• Patrick MASONI[3] & Francine THOMAS, "Le visage et la personnalité"[4], Agpa, Paris, 2001
• Jean-Marie Lepeltier & Christophe Drouet, Visage, corps et personnalité, Médicis, Paris, 2006.

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