Montfort (alpes-de-haute-provence)

Montfort (alpes-de-haute-provence)

Montfort (Alpes-de-Haute-Provence)

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Montfort

Village de Montfort
Village de Montfort

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Volonne
Code Insee abr. 04127
Code postal 04600
Maire
Mandat en cours
Paul Roucaud
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Lure-Vançon-Durance
Démographie
Population 389 hab. (2006)
Densité 32 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 52″ Nord
       5° 58′ 24″ Est
/ 44.0644444444, 5.97333333333
Altitudes mini. 395 m — maxi. 860 m
Superficie 12,08 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Montfort (Montfòrt en provençal classique et Mount-Fort en provençal de norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Montfortois[réf. nécessaire].

Sommaire

Géographie

Le village est sur un site perché.

Histoire

Des traces d’occupation chalcolithique ont été retrouvées sur la commune[1].

La voie domitienne passe sur la commune.

Aux XIe et XIIe siècle, les églises de Saint-Donat-le-Haut et de Saint-Donat-le-Bas, avec leurs revenus, appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[2].

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1182 (Mons fortis, soit le « mont fortifié » en occitan[3],[4]).

Durant les guerres de religion, la place est prise par les huguenots en 1575, puis par les carcistes. Les fortifications sont ensuite rasées.

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[5]. Le château est vendu comme bien national le 24 germinal an II[6].

Héraldique

Blason Montfort.svg

Blasonnement :
De gueules à trois tours crénelées d'or, maçonnées de sable, deux en chef et une en coeur, celle-ci soutenue d'une montagne d'argent, herbée de sinople, mouvante de la pointe de l'écu.[7]

Économie

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1977 réélu en 2008[8] Paul Roucaud divers gauche

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
203 218 196 211 278 278 251 230 245
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
224 195 212 187 197 180 189 151 148
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
141 153 146 114 114 83 109 100 153
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
182 142 240 259 382 385 389[9] - -
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006
Sources : INSEE[10], EHESS[11]
Courbe d'évolution démographique de Montfort depuis 1793

Lieux et monuments

  • Rues en escalier

Les ruines d’un château datant de 1574 dominent le village, accrochées à la montagne et intégrées aux fortifications du village[12].

Plusieurs ponts de la commune sont assez anciens :

  • les trois ponts subsistant sur les quatre de la voie royale, construits en 1782 en moellons irréguliers. Ce sont :
    • le pont sur le torrent Saint-Jean (arche de 7,75 m de portée) ;
    • le pont de la Font de Noël (arche de 5,8 m de portée) ;
    • le pont du torrent de Figon (arche de 3,8 m de portée)
    • le pont sur le Mardaric, disparu, appartenait au même programme de construction.

Il subsiste également des vestiges de la route royale, dont l’empierrement est soigné, et bordée de pierres de rive sur champ. Elle est indiquée comme voie Domitienne sur la carte IGN[13].

Le pont sur le ravin du pas de Vèze, sur la route entre la chapelle Saint-Donat et le hameau de Chabannes, en contrebas de la RD 801. Construit en grès vert, il est doté de culées massives et de murs soutènement. Long de 61 m, haut de 5 à 8 m, large de 7 à 8 m, il est construit sur une voûte plein cintre. Le ravin est canalisé en amont et en aval pour permettre un franchissement perpendiculaire. La datation n’est pas donnée par Guy Barruol[14].

L’église Sainte-Madeleine est construite à la fin du XVIIe siècle. Les deux travées de la nef et le chœur à chevet plat sont voûtés d’arêtes. Le clocher-tour construit contre le chœur, et surmonté d’une flèche pyramidale, est en pierres jaunes et blanches[15]. Elle abrite deux statues de bois, représentant saint Jean et la Vierge, datées du XVIe siècle et classées monument historique au titre objet[16].

Ermitage de saint Donat

Village de Montfort (vue de Peyruis).

Il comprend la chapelle Saint-Donat (monument historique[17] dans un site inscrit). Cet ermitage serait le lieu où saint Donat se serait retiré (en concurrence avec la chapelle Notre-Dame de Lure).

Le lieu est donné en 1018 par Guillaume II de Provence à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. faisait partie d’un ensemble de quatre églises et chapelles :

  • une chapelle en bordure de plateau (disparue),
  • l’église du couvent des Crottes, ou Saint-Donat-le-Haut, comprenant la grotte ou l’aven abritant saint Donat, qui était formée de trois nefs égales[18]. Cette grotte ou aven contient encore quelques traces d’une autre construction[19] ;
  • plus bas, l’église majeure, dite Saint-Donat-le-Majeur, (conservée) ;
  • une chapelle à flanc de coteau.

L’église majeure, ou Saint-Donat-le-Majeur est la seule qui subsiste. Une récente datation situe sa construction entre les années 1030 et les années 1060[20]. Le chœur à trois absides (une abside et deux absidioles) n’est pas perpendiculaire à la nef[21]. Utilisée comme habitation, puis comme bergerie[22], elle est restaurée à partir des années 1970[23].

C’est une église qui conserve certaines caractéristiques de l’art roman rustique et primitif : murs en moellons, seuls les encadrements de baies, les arches et les chaînages sont en pierre de taille ; le transept n’est pas perpendiculaire à la nef, son sol est en pente du nord vers le sud. Elle comporte quelques éléments assez rares en Haute-Provence : un véritable transept, des collatéraux[24].

La nef (9,2 m de large et 10,2 m de hauteur sous voûte) est bordée de bas-côtés étroits (1,4 et 1,6 m, 10,2 m de hauteur sous voûte) qui sont voûtés en quart de cercle, ce qui permet d’absorber une partie de la poussée de la voûte de la nef. Comme il est de coutume dans l’art roman alpin, le mur nord n’est percé d’aucune baie ; le mur sud, lui, en est percé de cinq. Le chœur se divise en une abside et deux absidioles latérales. L’église fait 22,85 m de long. Au total, c’est à la fois une des églises les plus anciennes du département, dans un excellent état de conservation, et l’une des plus belles dans sa rusticité et sa simplicité[25].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Notes

  1. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 9
  2. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 223
  3. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 21820, p 1169
  5. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  6. Raymond Collier, op. cit., p 253
  7. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
  8. Site de la préfecture des AHP
  9. INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  10. Montfort sur le site de l'Insee
  11. EHESS, notice communale de Montfort sur la base de données Cassini, consultée le 27 juillet 2009
  12. Raymond Collier, op. cit., p 253
  13. Notice qui leur est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 100-101
  14. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 101
  15. Raymond Collier, op. cit., p 222
  16. Arrêté du 30 décembre 1988, notice de la Base Palissy, consultée le 24 novembre 2008
  17. Arrêté du 27 février 1959, notice de la Base Mérimée, consultée le 24 novembre 2008
  18. Raymond Collier, op. cit., p 50
  19. Raymond Collier, op. cit., p 407-408
  20. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 21
  21. Parc naturel du Luberon, op. cit. p 20
  22. Raymond Collier, op. cit., p 48
  23. Raymond Collier, op. cit., p 46
  24. Raymond Collier, op. cit., p 48
  25. Raymond Collier, op. cit., p 48 et 49
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