Mohammad Hussein Fazlallah

Mohammad Hussein Fazlallah

Mohammad Hussein Fadlallah

Mohammad Hussein Fadlallah (arabe : محمد حسين فضل الله) est un religieux libanais, chiite qui est souvent considéré comme le chef spirituel du Hezbollah. Fadlallah est né dans la ville de Nadjaf, en Irak, en 1935. Il a d'abord étudié dans une école traditionnelle avant d'étudier dans une école moderne crée par le journaliste Jamiat Muntada Al-Nasher. En Irak, il a édité un journal mineur, il quitte ce pays pour le Liban en 1952. Après son installation au Liban, il a donné beaucoup de conférence, écrit des douzaines de livres, a fondé plusieurs écoles religieuse, crée l'association Mabarrat. Grâce a cette association il a ouvert plusieurs bibliothèques publiques, un centre culturel pour les femmes et une clinique médicale.

Pendant la guerre civile libanaise, il a été enlevé par une milice chrétienne et il est forcé de partir vers Nab'aa (une ville de la banlieue de Beyrouth). Il a condamné l'ingérence américaine et israélienne dans les affaires internes libanaise, dénonçant l'impérialisme et le sionisme. Il a défendu la République islamique d'Iran et les mouvements islamiques au Liban. Dans ses prêches, il a soutenu la résistance armée face aux forces d'occupations israélienne, au Liban, dans la Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il tient des vues progressistes sur le statut des femmes. Il a été la cible de nombreuses tentative d'assassinat, y compris un bombardement de sa voiture en 1985 qui a tué 80 personnes. Cette opération a été organisée par la CIA avec 3 millions de dollars, venant de fonds saoudiens. L'opération a été exécutée par un ex-SAS.

Sommaire

Son enfance

Sayyid Fadlallah est né à Nadjaf le 16 novembre 1935. Son père, Sayyid Abdulraouf Fadlullah, est un libanais qui a émigré en Irak en 1928 pour poursuivre ses études théologiques. En 1953, à l'âge de seize ans, Fadlallah s'est rendu au Liban pour assister à une cérémonie commémorative d'un religieux chiite. Lors de la commémoration il s'est illustré par une poésie qui a étonné beaucoup de personnes. Il continue encore aujourd'hui à écrire des poésies, qui sont pour la plupart sur des thèmes islamiques.

Études

Fadlallah a d'abord étudié dans une école islamique (Kutaab) ou il a appris le Coran et les principes de bases de l'écriture et de la lecture. Ces écoles qui étaient dirigées par de vieux cheikhs traditionalistes ont donné une mauvaise impression aux jeunes disciples et à Fadlallah en particulier. Il décide donc d'abandonner cette école religieuse pour aller étudié dans une école moderne fondée par un journaliste, Al-Nasher de Jamiat Muntada. Il est resté dans cette école deux ans.

Il a commencé à étudié les sciences religieuses très jeune. Il a lu Ajroumiah à l'âge de neuf ans, puis il a lu Qatr al-Nada wa Bal Al-Sada d'Ibn Hisham. Il su très vite qu'il n'allait pas être un religieux traditionnel puisqu'il s'intéresse beaucoup à la culture et au monde littéraire, il a lu de nombreux livres libanais, beaucoup de magazine égyptiens et des journaux irakiens. Il aimait lire le magazine égyptien Al-Musawir, le magazine Zayan (publié par Hassan Al-Zayan) le magazine Al Katib publié par l'écrivain égyptien Taha Hussein. Il découvre la poésie à l'âge de dix ans, sous les conseils de son premier professeur, son père Sayyid Abdulraouf Fadlullah.

Il a accompli le cours qu'on appelle Sutouh où l'étudiant lit le livre et écoute l'explication de son professeur. Il a également étudié la langue, la logique et la jurisprudence arabe. Il n'avait pas besoin de deuxième professeur, jusqu'à ce qu'il débute la deuxième partie de ses études, Kifayat at Usul qu'il a étudié avec un professeur iranien Cheikh mujtaba Al-Linkarani

Retour au Liban

Il termine ses études en 1966, c'est l'occasion pour lui de revenir au Liban. Au Liban il s'intéresse à toutes les questions politiques et sociales, comprenant le colonialisme français, l'unité islamique, le chômage, etc. En 1966, il reçoit une invitation d'un mouvement religieux, Usrat Ataakhi (la famille de la fraternité) qui l'invite à se rendre dans la ville de Nabba’a dans la banlieue de Beyrouth, ce qu'il accepte. À Nabba’a, il organisé des conférences culturelles, et il fournissait des discours religieux et politique à des religieux chiites.

Néanmoins, son principal souci était de continuer son travail universitaire, c'est ainsi qu'il fonde une école religieuse, l'institut islamique de la charia. Il a ouvert plusieurs bibliothèques publiques, un centre culturel pour les femmes et une clinique médicale.

Lors de la guerre civile, il quitte Beyrouth pour le Liban sud, ou il enseigne et instruit les chiites de la région. Il a utilisé la mosquée comme centre pour donner des leçons d'interprétation du Coran, aussi bien que des discours religieux et moraux en particulier lors de célébration religieuse comme Achoura. Il reprend ensuite son travail d'universitaire et il donne des leçons quotidiennes sur la jurisprudence et la morale islamique.

Aujourd'hui

Aujourd'hui, Fadlallah supporte le Hezbollah, et il condamne le terrorisme, en particulier les attentats du 11 septembre et la décapitation de Nick Berg. Il a participé en 1998 à une conférence universitaire à l'Université américaine de Beyrouth sur les droits de la femme. Il a publié une fatwa interdisant aux musulmans d'aider les Américains à occuper un pays musulman. Il réside actuellement à Beyrouth, où il est l'un des principaux leaders de la communauté chiite libanaise.

Le 25 novembre 2007, à l’occasion de la « Journée Mondiale Contre la Violence faite aux femmes », il donne un avis « juridique » contre toute forme de violence faite aux femmes qu'il qualifie de « comportement humain parmi les plus ignobles » et rejette la violence comme contraire aux préceptes de l'Islam. Il indique également que « la femme peut répondre à la violence physique de l’homme contre elle par une même violence, dans le cadre de l’autodéfense » et refuse toute notion de supériorité ou de souveraineté de l'homme sur la femme[1].

Cette fatwa a eu un impact majeur dans tout le monde arabe en générant de nombreux débats, et est même interprété par de nombreux médias arabes comme « le droit de la femme à frapper son mari et à quitter son lit »[2].

Voir aussi

Lien externe

Références

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