Modèle sociopsychologique du phénomène ovni

Modèle sociopsychologique du phénomène ovni
Altocumulus lenticularis : exemple d'un nuage qui pourrait entrainer une méprise.

Le modèle sociopsychologique du phénomène ovni, fondé sur une méthode scientifique, tend à expliquer que la plupart des observations d'objet volant non identifié ont une origine sociopsychologique, connue ou à découvrir. Cette hypothèse explicative du phénomène ovni est celle qui reçoit le plus de soutiens au sein d'une partie de la communauté scientifique. Ce modèle est basé en partie sur le principe du rasoir d'Occam selon lequel l'explication la plus simple à un phénomène a priori inexplicable est toujours la meilleure et doit être privilégiée au détriment de thèses plus compliquées, particulièrement lorsqu'elles incluent des éléments non prouvés comme des visites de la Terre par des extraterrestres.

Michel Monnerie a fait connaître en France l'hypothèse sociopsychologique avec la publication en 1977 de son ouvrage Et si les ovnis n’existaient pas ?[1]. Le MSP est aussi populaire en Grande-Bretagne, avec des auteurs tels que David Clarke, éditeur du magazine Magonia, ainsi que de nombreux journalistes écrivant pour le magazine Fortean Times. Aux États-Unis, l'hypothèse sociopsychologique est défendue par une organisation de sceptiques, le Committee for Skeptical Inquiry. Claude Maugé, professeur de mathématiques et de physique et journaliste à Inforespace, a proposé d'utiliser à la place du terme MSP celui de « théorie Réductionniste Composite du phénomène ovni »[2],[3],[4].

Sommaire

Les mécanismes psychosociaux

Phénomènes psychologiques

Gravure du XIXe siècle illustrant le phénomène de foudre en boule.

Les statistiques issues de différentes études publiques ou privées sur le phénomène ovni[Quoi ?] indiquent que la plupart des observations d'ovnis sont la conséquence d'une méprise involontaire avec des objets volants d'origine humaine (avion, ballon sonde, satellite artificiel, rentrée atmosphérique, etc.), avec des phénomènes astronomiques (comète, bolide, planète etc.) ou météorologiques (foudre en boule par exemple). La planète Vénus est souvent associée à un objet artificiel. En effet, sa luminosité est de magnitude -4, c'est-à-dire extrêmement brillante[réf. nécessaire]. Quand on la fixe un certain temps, on peut avoir l'impression qu'elle bouge. Dans certaines conditions particulières, il arrive que le scintillement d'une étoile prenne des proportions extraordinaires : on décrit ainsi des « étoiles qui dansent »[réf. nécessaire]. Les perturbations des hautes couches de l'atmosphère sont responsables de ces phénomènes.

D'autre part, les méprises désignent les cas où le témoin a confondu un objet prosaïque avec un ovni parce qu'il l'a "soucoupisé"[réf. nécessaire], c'est-à-dire que sa perception transforme le stimulus qui sert de support à l'observation en lui ajoutant des détails, augmentant par là son degré d'étrangeté, le rapprochant du prototype ovni véhiculé par la culture ambiante[5], [6]. Par exemple, un nuage ayant une forme soucoupique, l'altocumulus lenticularis, serait un stimulus approprié pour l'apparition d'une méprise. La perception est en effet une construction cognitive : d'une certaine façon, on peut dire que l'être humain voit avec son cerveau. D'autres phénomènes psychologiques plus rares comme les hallucinations ou les faux souvenirs (voir à ce sujet les travaux d'Elizabeth Loftus[7]) sont parfois invoqués[réf. nécessaire] pour expliquer certains cas d'ovnis, voire certaines psychopathologies, comme dans une affaire surnommée l'« affaire Bidule »[Qui ?][8][réf. insuffisante], où deux patientes, mère et fille, ayant témoigné avoir vu un ovni, furent examinées par un médecin qui diagnostiqua une paraphrénie pour la mère et à une épilepsie temporale pour la fille.

La psychologie du témoin d'un évènement étrange ou exceptionnel comme une « rencontre » avec un ovni tient une part très importante dans la nature du témoignage. Par exemple,il est avéré que certaines personnes ont une tendance naturelle à donner plus de poids à ce qu'elles ont vu[réf. nécessaire] ou cru voir, en amplifiant certaines parties de leur récit pour augmenter son degré d'étrangeté; d'autres encore, à l'imagination fertile, ont tendance à fabuler (parfois appelées personnes enclines à la fantaisie).

La psychologie est souvent invoquée dans les cas d'enlèvements par les extraterrestres. Susan Clancy[9] expliquen ceux-ci par une paralysie du sommeil combinée à un syndrome des faux souvenirs[10]. Selon Showalter[11], il pourrait s'agir d'une forme contemporaine d'hystérie (parmi d'autres telles que par exemple le trouble dissociatif de l'identité, le syndrome de fatigue chronique - une maladie neurologique - ou encore le syndrome de la guerre du golfe). Une recherche menée par Nicholas P. Spanos et collaborateurs[12] semble indiquer à l'inverse que les ravis ne souffriraient pas d'une psychopathologie.

Phénomènes sociologiques

Le journaliste et ufologue sceptique américain Philip Klass a proposé une hypothèse générale pour les vagues d’ovnis :

« Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe. »[13].

Ce phénomène de contagion sociologique est assez proche de l'hystérie collective.

Certains enquêteurs peuvent influencer volontairement ou involontairement le témoin en posant des questions guidantes[évasif]. Il suffit que l'enquêteur pose des questions « orientées » pour fausser le témoignage et le rendre plus étrange[réf. nécessaire]. Ce phénomène de distorsion du témoignage assez proche de la suggestion est bien connu des psychologues et a été abondamment étudié, notamment par Elisabeth Loftus.

Le cas de Beert

En novembre 1975, cinq personnes déposèrent à la rédaction d'un journal belge néerlandophone une photographie de ce qu'ils appelèrent le cas du siècle[évasif]. Le journal publia la photo avec un article demandant s'il y avait des témoins. La rédaction fut assaillie de coups de fils de témoins qui jurèrent avoir vu exactement le même objet. Ce fut une mini-vague d'ovnis. Après quelques jours les cinq personnes reconnurent que le cliché était un faux. L'expérience montra qu'à partir d'un faux cas (ici un canular), on peut engendrer d'autres témoignages tout aussi faux par la simple contagion psychologique[14].
Les croyants crièrent au scandale[15] sans pouvoir invalider la justesse de la démonstration.

Les rumeurs et la création de légende

Les sociologues se sont intéressés à la manière dont les rumeurs se propagent et dont les légendes se sont créées.

La légende du V7

Article détaillé : Légende du V7.

Les inventeurs fous et les dirigeables fantômes

La rumeur de Roswell

Un article du Roswell Daily Record du 9 juillet 1947 cite des témoins du crash qui parlent de « scotch à fleurs ». Ces mêmes témoins trente ans plus tard parleront de « hiéroglyphes »[16].

Dans les années cinquante, l'Air Force a procédé à des parachutages en haute altitude de mannequins anthropomorphes, pour tester des éventuelles éjections de pilotes. Selon le second rapport de l'Air Force "The Roswell Report : Case Closed", ce sont ces mannequins qui ont été vus au sol par des témoins qui, des années plus tard, ont rattaché ces événements à ceux de Roswell et parlé alors de « cadavres d'extraterrestres »[17]. Le rapport explique que les témoins se sont embrouillés au niveau des dates, par un phénomène bien connu de compression temporelle lorsque l'on tente longtemps après les faits de reconstituer l'ordre chronologique des événements[17]. Le magazine américain Omni[18] relate le cas d'une infirmière, dont la rumeur prétend qu'elle était témoin de l'autopsie des extraterrestres, et qui n'a en fait jamais existé[19]. Des capsules de sondes spatiales martiennes lancées dans les années 1966-1967 et 1972 depuis Roswell Army Air Field avaient une forme soucoupique et eurent lieu dans la région de l'incident de Roswell. L'U.S.Air Force rappelle que les souvenirs de découverte de cadavres d'extraterrestres datent de la fin des années 70 et que ces lancements de sonde ont pu jouer un rôle dans certains « témoignages distordus »[17].

Exemples d'application

Voici une liste non-exhaustive de cas a priori inexpliqués pour lesquels les sceptiques proposent des explications sociopsychologiques[Qui ?]. Les cas sont classés chronologiquement.

1947 : Kenneth Arnold

L'observation de Kenneth Arnold, à l'origine du phénomène ovni, s'explique pour certains sceptiques[Qui ?] par une méprise avec un troupeau de pélicans blancs américains. Un autre point important est qu'Arnold a observé un objet en forme de boomerang (ainsi que huit autres objets formés d'un demi-cercle et d'un triangle), et pas en forme de soucoupe. Par contre, il a décrit aux journalistes le mouvement des objets comme similaire à ceux de soucoupes qu'on lancerait sur l'eau (un déplacement par ricochets). Le journaliste s'est trompé dans son article et a dit que les objets avaient des formes de soucoupe, ce qui donna le terme de soucoupes volantes. Or, dans les semaines qui suivirent, des dizaines de témoins se manifestèrent pour dire qu'ils avaient vu des soucoupes volantes. Ils décrivirent non pas la forme réellement observée par Arnold mais celle véhiculée par la presse. C'est un exemple parfait de l'importance de la suggestion[20] des médias, et de l'influence qu'ils ont lorsqu'ils façonnent les témoignages fortéens en général, ou d'ovni en particulier.

1947 : Roswell

L'Incident de Roswell s'explique par le crash d'un ballon Mogul. Il s'agit tout d'abord de l'explication officielle concernant cette affaire, mais différents enquêteurs sceptiques sont arrivées à la même conclusion que les experts du gouvernement après leurs propres enquêtes indépendantes : Philip J. Klass[21] et Kal K. Korff[22], pour ne citer que les deux plus célèbres d'entre eux. Le projet Mogul était un projet top secret qui, au début de la guerre froide, consistait à envoyer des ballons-sondes dans la haute atmosphère afin d'espionner l'URSS et de voir si elle effectuait des tests nucléaires. Un lancement de ballon Mogul a été réalisé peu avant le crash allégué de Roswell. Les débris sur la photo de presse où les militaires montrent les restes de la « soucoupe » correspondent aux débris d'un ballon-sonde Mogul.

1955 : Kelly-Hopkinsville

La Rencontre de Kelly-Hopkinsville est un bel exemple de rencontre du troisième type qui s'explique pour certains sceptiques[Qui ?] par une méprise complexe[évasif] avec des rapaces nocturnes (explication proposée par Renaut Leclet, du CNEGU). Cette tentative d'explication est en distorsion avec les récits des témoins.[réf. nécessaire]

1961 : Betty & Barney Hill

L'enlèvement allégué par des extraterrestres de Betty et Barney Hill. Le psychologue belge Jean-Michel Abrassart considère que Betty Hill avait une personnalité encline à l'imagination[23]. Différents indicateurs psychologiques pointent dans cette direction[Quoi ?]. Premièrement, elle était facile à hypnotiser (ce qui est en moyenne rare dans la population générale)[réf. nécessaire], ce qui est un trait de personnalité fortement corrélé aux tendances projectives, et donc à la personnalité encline à l'imagination. De plus, suite à une vision classique d'OVNI, Betty Hill s'est mise à faire des rêves vivaces, ce qui est une autre des caractéristiques d'une telle personnalité. L'analyse des sceptiques est la suivante : via l'hypnose, Betty et Barney Hill ont tous deux développé un syndrome des faux souvenirs ; avant que le couple ne consulte un hypnothérapeute, Betty a raconté ses rêves vivaces à son mari Barney, ce qui explique les éléments communs aux témoignages de l'épouse et du mari, celui-ci n'ayant fait que répéter sous hypnose ce que sa femme lui avait dit. En ce qui concerne la sincérité du couple, il faut souligner que si le couple s'est bel et bien construit un faux souvenir via l'hypnose prétendument régressive (syndrome dit des "souvenirs induits"), comme le pensent les sceptiques, il est tout à fait logique qu'ils aient l'air sincères dans ce qu'ils témoignent ; la sincérité d'une personne n'implique absolument pas qu'elle décrive les évènements tels qu'ils se sont réellement produits. Les sceptiques considèrent ce cas comme essentiel pour la compréhension du phénomène des enlèvements allégués par les extraterrestres, puisque les témoins ultérieurs se baseront sur ce récit, très largement médiatisé, pour construire inconsciemment le leur. Le récit des Hill est devenu le narratif type pour tous les enlèvements allégués ultérieurs. Les « Gris » sont devenus depuis extrêmement populaires, et cette « espèce » extraterrestre est à l'heure actuelle la plus représentée dans la mythologie ufologique[réf. nécessaire].

1969 : Jimmy Carter

L'observation du président des USA Jimmy Carter. Le président Carter vit un OVNI en 1969 et remplit un formulaire[24], [25] destiné au Bureau international des OVNI situé à Oklahoma City suite à une demande de cette organisation. L'observation de Jimmy Carter a été par la suite démystifiée par le sceptique Robert Sheaffer[26], membre du Committee for Skeptical Inquiry : il s'agit d'une méprise complexe avec Vénus entourée d'un halo. L'objet observé par Carter correspond à la position de Vénus dans le ciel, et Robert Sheaffer explique même que si ce n'est pas Vénus que le président Carter a vue, l'objet devait se trouver juste devant la planète, ce qui serait une coïncidence extraordinaire. Certains ont prétendu que lors de sa campagne présidentielle, il aurait promis de faire éclater la vérité sur tout témoignage concernant les ovnis que l'on tenterait de cacher. Lors d'une interview accordée récemment au podcast Skeptics' Guide to the Universe[27] il a affirmé qu'il n'y avait aucun fondement à cette rumeur. De plus, contrairement à ce que certains ufologues ont affirmé, il n'a jamais demandé au directeur de la CIA George H. W. Bush d'avoir accès aux dossiers du CIA concernant les ovnis[28]. Toujours dans cette interview, il affirme ne pas croire que sa vision d'ovni soit due à des visiteurs d'origine extraterrestre et il affirme clairement ne pas croire que des extraterrestres visitent notre planète à l'heure actuelle. Il explique de plus que pour lui le sujet ovni n'est pas très important, qu'il a rempli sans vraiment y penser le formulaire du Bureau international des ovnis, probablement suite à la suggestion d'un de ses fils, alors adolescent. Au final, cette interview invalide de nombreuses rumeurs qui ont circulé dans la communauté ufologique à son sujet[réf. nécessaire].

1969 : Buzz Aldrin

Les médias ont propagé l'idée que Buzz Aldrin aurait observé un ovni durant la mission Apollo 11, sur base d'une interview qu'il a accordée à Science Channel. Buzz Aldrin a par la suite précisé que l'idée qu'il aurait vu un ovni provient du montage de son interview. En effet, la partie où il explique ce qu'il a vu a été coupée : la conclusion de Buzz Aldrin et de l'équipage d'Apollo 11 a été que ce qu'ils observaient était un des panneaux issu de la séparation d'un étage supérieure du lanceur[29].

1989-1991 : La Vague Belge

Deux gendarmes de la brigade d'Eupen roulent sur la N68. A 17 h 20, ils prétendent que le pré est éclairé comme le serait un stade de football[30]. Au-dessus de ce pré, ils déclarent voir à une altitude de +/- 120 mètres une grande plate-forme en forme de triangle isocèle à large base (entre 30 et 35 mètres) dont la face inférieure est dotée de "trois énormes phares". Au centre de la face ventrale, une sorte de gyrophare rouge clignote. Enfin, ils déclarent que l'objet se serait déplacé lentement (à une vitesse estimée à 50 km/h), parallèlement à la route pour pivoter brusquement sur place et repartir dans la direction opposée, vers Eupen, toujours en longeant la N68.

Les médias locaux feront un très large écho à cette apparition. Il n'y eut aucun autre témoin, sur une route à grande fréquentation, et aucun automobiliste ne s'est arrêté. Après ce tapage médiatique, les observateurs qui avant avaient tendance à voir des objets "soucoupoïdes", verront des triangles à trois lumières pendant près de deux ans au-dessus de la Belgique[réf. nécessaire].

La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux quant à elle affirme[réf. nécessaire] qu'elle a enregistré 143 observations pour cette première journée. Ces observations auraient permis de reconstituer le parcours supposé d'un prétendu OVNI sur la région d'Eupen grâce aux horaires et aux localisations fournies. La SOBEPS prétend que ces 143 témoignages obtenus avant la médiatisation invalideraient l'hypothèse sociopsychologique[réf. nécessaire].

Les photographies, ainsi que les vidéos amateurs, prises de ces objets ne permettent pas de reconnaître l'éventuel objet[31] (feux en triangle pouvant très bien être un avion de ligne). Par ailleurs, des F16 de l'Air Force Belge avaient tentés d'intercepter le prétendu objet[réf. nécessaire], mais aucune étude n'a prouvé qu'il s'agissait d'autre chose que d'une défectuosité du radar ou d'un écho radar fantôme. Le communiqué de presse, public, de l'armée belge, est largement accessible[Où ?].

2004 : Campeche

L'observation de Campeche, au Mexique, eut lieu lorsqu'une caméra infrarouge d'un avion de l'Armée de l'Air mexicaine filma 11 OVNIs dans l'espace aérien mexicain.

L'explication apportée par les sceptiques[Qui ?] pour ce cas est que la caméra infrarouge a filmé des torchères des puits de pétrole[32] (détectables à très grande distance par une caméra infrarouge à cause de la chaleur que dégagent les torchères). Dans ce cas, un indice révélateur était que si la caméra avait bel et bien filmé quelque chose, les pilotes de l'avion n'avaient rien vu à l'œil nu. Le mouvement apparent des ovnis est dû à une illusion d'optique entraînée par le fait que l'avion est en mouvement et que les nuages entre les torchères et l'avion se déplacent eux-aussi. Les détections radars ne sont tout simplement pas corrélées aux ovnis, et sont des artefacts. De plus, le radar de l'avion n'a malheureusement pas été enregistré, et donc il faut se fier uniquement à l'échange verbal entre les membres d'équipages[réf. nécessaire].Le radar militaire de la cité de Carmen n'a pour sa part rien enregistré[réf. nécessaire]. Brad Sparks a souligné que certaines détections radars, si pas toutes, étaient corrélées avec une autoroute située dans la région, et sont très probablement des détections radars des camions qui y passent[réf. nécessaire]. Un avion de tourisme décollant d'un aéroport proche fait certainement aussi partie des objets détectés par le radar[réf. nécessaire]. La distance de la caméra infrarouge, d'après le manuel technique, n'était pas supposé pouvoir détecter des objets aussi loin ; cependant, les torchères étant des objets extrêmement chauds, et le manuel technique jouant la sécurité, ce cas prouve que la caméra est capable de détecter des objets émettant une forte chaleur plus loin que prévu. Le Capitaine Alejandro Franz a réalisé un vol de reconstitution afin de vérifier l'hypothèse des puits de pétrole, en suivant la trajectoire de vol de l'avion militaire et en filmant dans la même direction. Le résultat prouve définitivement que l'hypothèse des puits de pétrole est la bonne. Le film est disponible en ligne[33]. Le vol de reconstitution a été documenté par National Geographic[34]. La grande majorité des scientifiques (aussi bien les sceptiques que les ufologues défendant l'hypothèse extraterrestre) acceptent aujourd'hui cette explication comme étant l'explication correcte pour ce cas[réf. nécessaire]. Seules quelques personnes relevant du courant dit de la fringe ufology[Quoi ?] continuent à considérer ce cas comme inexpliqué.

Notes et références

  1. Michel Monnerie, Et si les ovnis n’existaient pas ?, Les Humanoïdes Associés, Paris, 1977.
  2. Une approche de la "théorie réductionniste des ovnis"
  3. . Pour une autre présentation générale de l'approche sceptique du phénomène ovni, le lecteur peut se reporter à Le site Internet canadien de « sceptiques » consacré aux OVNI
  4. Robert Todd Carroll (2003). The Skeptic's Dictionary: A Collection of Strange Beliefs, Amusing Deceptions, and Dangerous Delusions. éd. John Wiley & Sons. (ISBN 0-471-27242-6)
  5. Voir entre autres l'étude de Toselli, P. (1983). S'il n'y a pas l'ovni, on le crée. Inforespace, n° 62, p. 4-6.
  6. Témoignage d'ovni et psychologie de la perception, Jimenez, M. (1994)
  7. Les faux souvenirs, article de Elizabeth Loftus dans Pour la Science, no 242, décembre 1997. Le même article en anglais : Creating False Memories
  8. Inforespace n°77, décembre 1989
  9. Susan Clancy, Abducted: How People Come to Believe They Were Kidnapped by Aliens
  10. La page du Skepdic en anglais : Alien Abduction
  11. Showalter, E. (1998). Hystories: Hysterical Epidemics and Modern Media Colombia: Colombia University Press.
  12. Spanos N. P., Cross P. A., Dickson K. & Dubreuil S. C. : Close Encounters: An examination of UFO experiences (1993). Journal of Abnormal Psychology, 102, 4, p. 624-632
  13. Klass, P. (1986). UFOs : The public deceived. New York : Prometheus Books, p. 304.
  14. Les sciences parallèles ou la sagesse des fous, Marc Hallet, Espace de Libertés, 1992
  15. Inforespace no 13, pages 28-29
  16. Roswell : du scotch à fleurs à l'autopsie, Nicolas Maillard, Anomalies n°2, janvier 1997, page 41, 1ere colonne, lignes 1-5
  17. a, b et c Les nouvelles révélations de l'Air Force, Barry Greenwood, traduction Pierre Lagrange et franck Périgny, Anomalies n°4, pages 17-20
  18. Star witness, Paul Mc Carty, Omni vol.17 n°8
  19. L'infirmière disparue n'avait jamais existé, traduction de Omni, Anomalies n°4,page 19
  20. Voir à ce propos l'article de Robert Sheaffer : (en)The Truth is: They never were saucers by the Committee for Skeptical Inquiry.
  21. Philip J Klass (1997). The Real Roswell Crashed Saucer Coverup. Buffalo: Prometheus.
  22. Korff, Kal K (1997). The Roswell UFO Crash - What They Don't Want You to Know. Buffalo: Prometheus.
  23. Jean-Michel Abrassart, « La personnalité encline à la fantaisie et son implication en ufologie ». Inforespace, n°112, 2006, p. 27-36.
  24. presidentialufo.com
  25. Formulaire de Carter
  26. debunker.com
  27. #105, du 25/7/2007 Podcast [MP3]
  28. (en) Bob Novella « Président Carter, in my research I've come across rumors in the UFO community that you asked then CIA director George H. W. Bush for access to the CIA's UFO files and he refused. Is there any truth to this ? » Président Carter : « No. »
  29. (en)Answering Public Questions on UFOs and Aliens de David Morrison, responsable à la NASA de répondre aux questions du grand public.
  30. Science et Vie Junior, Janvier 1993
  31. Vague d'Ovni sur la Belgique tomes 1 et 2, éditions Sobeps
  32. Robert Sheaffer (en)The Campeche, Mexico 'Infrared UFO' Video
  33. Film
  34. (es)Extrait vidéo

Voir aussi

Bibliographie indicative

  • Abrassart, J-M (2011). UFOlogy, a contemporary folklore. SUNLite, vol. 3, num. 3, p. 17-18.
  • Robert Alessandri, 5 novembre 1990 : Le creux de la vague. Marseille : Chez l’auteur, Marseille, 1995.
  • Etzel Cardena ; Stephan J. Lynn, ; Stanley C. Krippner, Varieties of Anomalous Experience: Examining the Scientific Evidence. , American Psychological Association (pour le chapitre consacré aux enlèvements par les extraterrestres), 2000.
  • CNEGU : Opération Saros (1976-1994) - Des Ovni reproductibles, une hypothèse vérifiée, Cnegu, Fontaine-les-Dijon, 1994.
  • Leon Festinger, H. W. Riecken et S. Schachter, L'échec d'une prophétie, PUF, 1993.
  • Gilles Fernandez. Roswell : Rencontre du premier mythe. Books on Demand, 2010.
  • Carl Sagan & Thornton Page, UFO's - A Scientific Debate, Cornell University Press, 1972. Actes d'un colloque de l'Association américaine pour le progrès des sciences (AAAS).
  • K. Frazier, B. Karr, et J. Nickell, The Ufo Invasion, Prometheus Books, New York, 1997.
  • M. Jimenez et P. Besse, P., « Note Technique du GEPAN n° 15 : Recherche des stéréotypes – Dessine-moi un ovni ».
  • Manuel Jimenez:
  1. Témoignage d'ovni et psychologie de la perception. Thèse d'État en psychologie expérimentale. Université Paul-Valéry, Montpellier.
  2. Pour une approche constructiviste des erreurs perceptives : l'exemple des témoignages des phénomènes rares. Sciences. 97. 45-52.
  3. La psychologie de la perception. 2e partie : La construction de la signification. Flammarion, Paris.
  • Marc Hallet :
  1. La prétendue Vague d'Ovni belge… dans Revue française de parapsychologie (1997), 1, 1, p. 5-23.
  1. Ufo's explained, Vintage paperback, 1974.
  2. Ufo's: The public deceived, Promotheus Books, New York, 1983.
  3. Ufo Abductions: A dangerous game, Promotheus Books, New York, 1989.
  1. Et si les Ovni n'existaient pas ?. éd. Humanoïdes Associés, Paris, 1977.
  2. Le Naufrage des extra-terrestres, Nouvelles Editions rationalistes, Paris, 1979.
  • Novella, Steven (2001). UFO's: The Psychocultural Hypothesis, The New England Skeptical Society.
  • P. Pinvidic, Ovni - Vers une anthropologie d'un mythe contemporain, éd. Heimdal, Paris, 1993.
  • Rapport Condon : Scientific Study of Unidentified Flying Objects (1968). University of Colorado. Le rapport Condon est disponible (en anglais) sur le web dans son intégralité [1].
  • Jean-Bruno Renard :
  1. « La Croyance aux extraterrestres - Approche lexicologique », dans la Revue française de sociologie, no 27, p. 221-229, 1986.
  2. « L’Homme Sauvage et l’Extraterrestre : deux figures de l’imaginaire évolutionniste » (1984), dans Diogène, no 127, p. 70-88, Paris, copublié par Gallimard/UNESCO, 1984.
  3. « Religion, Science-fiction et Extraterrestres. De la littérature à la croyance », dans Archives de Sciences Sociales des Religions, no50/1, p. 143-164, CNRS, Paris, 1980.
  • Sous la direction de Ron Roberts et David Groome, Parapsychology: The Science of Unusual Experience, Hodder Arnold (pour le chapitre consacré aux enlèvements par les extraterrestres), 2001.
  • David Rossoni, Éric Maillot, et Éric Déguillaume, Les ovnis du CNES – 30 ans d’études officielles., 2007 www.book-e-book.com. (extraits de l'ouvrage)
  • N. P. Spanos , P. A. Cross, K. Dickson et S. C. Dubreuil, article « Close Encounters: An examination of UFO experiences », dans Journal of Abnormal Psychology, no 102, 4, p. 624-632, 1993.
  • Jacques Scornaux. "L’hypothèse sociopsychologique : ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas".
  • Gilles Fernandez Roswell: Rencontre du Premier Mythe - Extraordinaire, ordinaire et déni, Books-on-Demand, 2010.

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