Marolles-en-Brie (Val-de-Marne)

Marolles-en-Brie (Val-de-Marne)
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48° 43′ 57″ N 2° 33′ 03″ E / 48.7325, 2.55083333333

Marolles-en-Brie
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Arrondissement Arrondissement de Créteil
Canton Canton de Villecresnes
Code commune 94048
Code postal 94440
Maire
Mandat en cours
Alain Josse
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau Briard (siège)
Site web http://www.mairie-marolles.fr/
Démographie
Population 5 090 hab. (2006)
Densité 1 109 hab./km²
Gentilé Marollais, Marollaises
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 57″ Nord
       2° 33′ 03″ Est
/ 48.7325, 2.55083333333
Altitudes mini. 57 m — maxi. 102 m
Superficie 4,59 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Marolles-en-Brie est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.

Sommaire

Géographie

Situation

La commune fait partie du plateau Briard. Au Nord de la commune se trouve le Bois Notre-Dame et elle est traversée par la rivière le Réveillon

Localisation de Marolles-en-Brie dans le Val-de-Marne


Communes limitrophes

Rose des vents Sucy-en-Brie Rose des vents
Boissy-Saint-Léger N Santeny
O    Marolles-en-Brie    E
S
Villecresnes

Démographie

En 2008, Marolles-en-Brie est la 43e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 1985e au niveau national.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 140 185 228 218 235 233 250 250 249
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 209 219 249 225 211 238 215 214 214
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 234 234 250 253 281 318 276 244 311
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 309 493 501 1 501 4 606 5 190 5 090 5 073 5 057[1]
Notes, sources, ... Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : Base Cassini de l'EHESS[2] et Insee)

Enfleurissement

La ville, qui participe depuis plusieurs années au concours villes fleuries, possède trois fleurs.

Histoire et bâtiments historiques

La terre seigneuriale appartenait, en 1088, à Dreux III de Mellot, archidiacre de l'église de Paris. Il la donna, en 1097 à des religieuses, et leur bâtit un prieuré qui existait encore à la Révolution.

La ville de Marolles-en-brie est riche culturellement. En effet, elle compte parmi ses bâtiments une des résidences secondaires des parents de l'Impératrice Sissi (Élisabeth d'Autriche, épouse de François-Joseph). Elle compte également une très ancienne église, l'Église Saint-Julien de Brioude, au Prieuré Saint Arnould, construit au XIe siècle.

L'église Saint Julien de Brioude

Elle a été classée monument historique le 24 avril 1909.

Ce qui fait l’intérêt de cette église, considérée comme l'une des plus précieuses du Val de Marne et antérieure de quelques années à la basilique de Saint-Denis et à la cathédrale Notre-Dame de Paris, c’est que son abside présente les toutes premières voûtes sur nervures, qui deviendront classiques à l’époque ogivale.

Histoire

À la fin du XIe siècle, Dreux de Mello, archidiacre de Brie et architecte de l’Église de Paris fait donation des terres marollaises au prieur de Saint-Martin-des-Champs.

Ce dernier envoie à Marolles une petite communauté de religieux qui constituent un prieuré et prennent en charge l’édification d’une nouvelle église, sur l’emplacement de l'église carolingienne du IXe siècle. Cette église, plus grande, sera partagée entre la paroisse et le prieuré.

Vers 1120, les moines bâtissent le transept, le chœur, les absidioles et le clocher, tels qu’ils subsistent encore aujourd’hui.

Au XVIIe siècle, la nef carolingienne primitive est abattue, à l’exception de la base des travées. La nouvelle nef est rebâtie sur les murs carolingiens, côté nord, qui sont surélevés et percés de fenêtres rondes. Puis, elle est couverte d’une toiture en charpente.

Au XIXe siècle, enfin, quatre travées sont ajoutées en avant de la nef.

Après la dernière guerre mondiale, le village ayant été épargné durant la période d'occupation, un porche est construit à la demande des Marollais reconnaissants pour installer sur son fronton, une statue en bois de la Vierge et l’Enfant. L’église prend alors l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

Les Fouilles

Dans les années 1970, des fouilles ont permis de rétablir le sol au niveau initial et de mettre en évidence le carrelage de terre cuite, le maître-autel de pierre, et la base des colonnes. Le sol avait été égalisé lors de l’agrandissement de 1734. Au cours de ces fouilles, ont été retrouvés les corps des cinq premiers prieurs de Marolles. L’un d’eux avait sous le crâne une pièce de monnaie à l'effigie de Louis VI et un bouton de chape portant deux paons en gloire.

Le chœur et le transept

À l’intérieur, la partie la plus remarquable est constituée par le chœur et du transept, que l’on date de 1120-25. Les deux travées présentent un voûtement avec des croisées d’ogives parmi les plus anciennes connues. Bâtie pour les moines du prieuré voisin, cette partie est à la jonction du roman et du gothique. En effet sur ces travées a été fait l’essai d’un nouveau mode de voûte qui deviendra l’élément original du style gothique : l’ogive.

L'autel

L’ancien autel, face à l'est, en pierre est celui qui existait en 1125. Il a été redécouvert lors des déblaiements du sol primitif du chœur, le socle à son emplacement d’origine, la table dressée verticalement contre le mur.

Le nouveau mobilier liturgique

L’autel et l’ambon ont été créés et réalisés par Vincent Guiro. Né en 1935 à Nîmes, peintre, graveur, sculpteur, Vincent Guiro a exposé ses théories sur l'intégration de l'art à l'architecture à l'école des Arts et Métiers. Parmi ses nombreuses œuvres, on peut noter la réalisation d’un autel pour la cathédrale de Créteil, en 2002. Les premières esquisses et maquettes datent de janvier 2005. Ils ont été mis en place en mai 2008.

L’abside

L’arc triomphal de l’abside est de plein cintre. Sa voûte en cul de four est renforcée par deux ogives qui partent de la clef de l’arc et viennent s’appuyer sur des colonnes divisant en trois parties l’abside. Celle-ci est éclairée par trois fenêtres en anse de panier. Ce type de fenêtre ne se retrouvera, couramment, qu’à la Renaissance. Le vitrail central de l’abside, le Bon Pasteur, fut réalisé en 1944 par le maître-verrier Albert Martine, d’après un des derniers cartons de Maurice Denis (1870-1943.)

Les chapiteaux

Les chapiteaux les plus intéressants sont ceux du chœur, dont les corbeilles comportent jusqu’à dix faces. Ils présentent une quarantaine de motifs des plus variés : des scènes bibliques, des animaux, de très nombreuses figures ailées et des végétaux. Les murs et les chapiteaux étaient polychromes et on peut encore retrouver les traces de ces peintures.

La nef

Un arc en tiers-point s’ouvre sur la nef. Celle-ci n’est pas voûtée mais fut plafonnée en 1761 d’un dôme en anse de panier. Le mur nord est un reste de l’édifice carolingien, tel qu'on peut le découvrir de l’extérieur sur une hauteur d’environ quatre mètres. C’est à cet endroit que s’appuyait l’ancienne toiture.

L'absidiole sud

Parfaitement restaurée, l’absidiole sud voûtée en cul de four a retrouvé, grâce aux fouilles qui ont dégagé son sol primitif, l’emmarchement et ses dimensions originelles. Le croisillon sud ne comporte qu'une travée couverte d’une voûte d’arêtes sur plan carré, décorée de modillons sculptés dans chaque coin. Deux portes s'ouvrent dans le croisillon : celle du mur ouest sur l'extérieur, celle du mur sud permet d'accéder au clocher.

L’absidiole nord

L'absidiole nord était écroulée jusqu'à récemment. Seul le croisillon a été reconstruit en symétrique du croisillon sud, avec une porte sur le mur ouest.

Le Narthex

Plus récente, l'entrée s’étendant jusqu’à la nef est plus large que le reste de l’édifice qu’elle dépasse de 0,90m. Son sol est surélevé et il faut descendre deux marches pour entrer dans la nef. Couvert d’un toit en charpente apparente et plafonnée à mi-hauteur des chevrons, il est éclairé par deux fenêtres cintrées, au sud et par quatre autres, au nord. A gauche en entrant, au-dessus des fonts-baptismaux, un bas relief en albâtre du XVIe siècle représente le Baptême du Christ par saint Jean-Baptiste. Il proviendrait de la chapelle royale de saint Jean de Grosbois démolie au XVIIe siècle. Il fut malheureusement enduit de chaux au XIXe siècle et reste en partie piqué malgré la restauration. L'installation des fonts baptismaux remonte au XVIIIe siècle. Datés de 1774, ils portent des traces de polychromie. Ils sont doublés intérieurement par une vasque en étain.

La façade

La façade est assez récente, l’auvent est surmonté d’une statue plus ancienne, en bois polychrome de la Vierge Marie dédiée à la protection des routes, qui proviendrait d’une chapelle des environs. L’extérieur de l’église

On remarque la présence de nombreux contreforts, caractéristiques de la construction romane, qui donne à l’église un aspect massif, solide. Côté nord, on trouve des vestiges carolingiens avec un appareillage en opus spicatum : petit appareil du mur monté en moellons disposés en « arêtes de poisson » ou « épis de blé » sur quatre ou 5 rangées. Les restes de deux petites fenêtres romanes et d’une porte, obstruée, sont aussi visibles, de même que les traces de la limite inférieure du toit primitif. Des oculus du XVIIe siècle, surmontent cette partie du mur qui, à sa base, mesure plus de un mètre d’épaisseur. L’absidiole sud, de style roman, est couverte d’un toit de pierre que surmonte une croix à double cercle concentrique et motif entrelacé. Ce motif de croix se retrouve dans l’art cistercien, en particulier sur les manuscrits de Cîteaux, symbolisant l’initiale D. On le retrouve aussi dans des fresques de l’Église primitive copte d’Égypte (musée du Louvre) et en Éthiopie.

Le clocher

Du côté sud, on peut voir la tour carrée du clocher percée de fenêtres en plein cintre et recouverte en « bâtière » (cf. bât d’âne), comme beaucoup d’églises des environs. Le clocher se compose de deux étages. Son appareil est une belle pierre de taille. Il présente comme le reste de l'église de nombreux contreforts. Une petite tourelle abrite l'escalier à vis très étroit d’accès au 1er étage. De l’extérieur, cette tourelle apparaît de forme cylindrique puis conique à son extrémité supérieure sur laquelle s’engage un contrefort.

Les travaux de restauration

Le clocher et l’absidiole sud ont été restaurés de septembre 2007 à septembre 2008 et sont maintenant parfaitement mis en valeur.

Administration

Maires

Liste des maires successifs
Dates de mandat Identité Parti Qualité
1815-1820 Pierre Duclos
1820-1825 Florian Guittard
1825-1827 Claude Bontemps
1827-1832 André Fournier
1832-1842 Jean Guérin
1843-1853 Louis Letourneur
1853-1871 Pierre Duclos
1871-1873 Charles Mazerot
1873-1884 Pierre Duclos
1884-1892 Magloire Coudray
1892-1900 Edouard Sanglier
1901-1907 Alfred Coudray
1907-1919 Paul Bezançon
1919-1935 Charles Boivin
1935-1959 Pierre Bezançon
1959-1995 Paul Redon
Depuis 1995 Alain Josse Socialiste

Jumelages

Marolles-en-Brie est jumelée[3] avec la ville de
Blank map of world no country borders.PNG
La ville de Miguel Esteban en Espagne

Personnalités liées à la commune

Le bourreau Charles-Henri Sanson, qui fit tomber à de nombreuses reprises le couperet de la guillotine, notamment sur celle de Louis XVI, est peut être originaire de cette ville[réf. souhaitée].

Notes et références

Lien externe

Canton de Villecresnes
Mandres-les-Roses | Marolles-en-Brie | Périgny | Santeny | Villecresnes


Communauté de communes du Plateau Briard
Mandres-les-Roses | Marolles-en-Brie | Périgny | Santeny | Varennes-Jarcy | Villecresnes

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