Maquis de Saint-Marcel

Maquis de Saint-Marcel
Bataille de Saint-Marcel
Informations générales
Date 18 juin 1944
Lieu Saint-Marcel (Morbihan), Bretagne, France
Issue Indécise, victoire psychologique française
Belligérants
Drapeau de la France Forces françaises de l'intérieur
Drapeau de la France 2eRCP/4e SAS
États-Unis États-Unis
Drapeau : Allemagne Reich allemand
Commandants
Drapeau de la France Paul Chenailler, dit Colonel Morice (FFI)
Drapeau de la France Pierre Bourgoin (SAS)
Forces en présence
3 000 FFI
200 SAS
4 P-47 Thunderbolt américains
2e Régiment parachutiste de maintenance et d'instruction (300 hommes)
un commando de chasse du 17e Etat-major du génie de forteresse
Éléments de la 275e Division d'infanterie
une compagnie du 798e Bataillon de Géorgiens[1]
Pertes
~ 30 morts
~ 60 blessés
~ 15 prisonniers
~ 50 morts
~ 50 blessés
~ 20 disparus
Seconde Guerre mondiale
Batailles
2e campagne de France
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Le maquis de Saint-Marcel est un maquis qui exista en Bretagne occupée, dans le centre du Morbihan non loin du village de Saint-Marcel pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sommaire

Histoire

Il a été créé en février 1943 par Émile Guimard de Lizio pour recevoir des parachutages d'armes. En mai, ces derniers sont suspendus, après quelques ratés, pour ne pas attirer l'attention de l'occupant.

En mars 1944, plusieurs arrestations désorganisèrent la résistance locale. Le commandant départemental de gendarmerie, Maurice Guillaudot à Vannes et son adjoint, le lieutenant Théophile Guillo à Ploërmel, furent arrêtés, torturés et déportés. Plusieurs cadres FFI, de Ploërmel notamment (Henri Calindre, Louis Chérel, Lionel Dorléans, Paul Hervy) furent fusillés le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes.

Le 5 juin 1944, l'ordre est donné par le colonel Morice (Paul Chenailler), chef départemental F.F.I., à tous les résistants du Morbihan de se rassembler à La Nouette, une ferme près de Saint-Marcel (environ 3 000 hommes).

Dans le cadre de l'opération Overlord et du débarquement allié en Normandie, 18 SAS (Special Air Service) des Forces françaises libres sont parachutés le 6 juin vers 0H30, près de Plumelec (Morbihan) à 15 km de Saint Marcel, 18 autres SAS sont aussi parachutés dans les Côtes-d'Armor (forêt de Duault), pour renseigner le haut commandement, s'assurer de la capacité de la résistance locale, préparer l'arrivée d'autres missions et également ralentir la remontée des forces d'occupation vers la Normandie.

Article détaillé : Opérations SAS en Bretagne.

À Plumelec, le parachutage de 9 SAS est repéré depuis un moulin servant d'observatoire allemand, l'alerte est donnée et le combat s'engage. Le caporal Émile Bouétard, un Breton de 29 ans, blessé, est achevé par les Allemands, il devient le premier soldat mort des opérations de débarquement.

Le 18 juin, le maquis est attaqué. Malgré un soutien aérien allié (4 avions de chasse P-47 Thunderbolt américains mitraillant les convois allemands en direction du maquis), les 3 000 résistants et 200 parachutistes SAS français (comprenant des cooneys parties et des rescapés de Duault venus compléter les parachutés sur le camp), se replieront à la faveur de la nuit, après toute une journée de combat. Le bilan sera d'environ 30 tués, 15 prisonniers, 60 blessés côté français. Entre 300 et 600 Allemands[2],[3] auraient été tués selon les résistants, mais cette estimation semble surévaluée[4] : selon les rapports allemands, les pertes des soldats de la Wehrmacht furent d'environ 50 morts, 50 blessés et 20 disparus[5]. Le village de Saint Marcel sera pillé et brûlé, 40 personnes seront tuées et d'autres déportées.

Ce jour-là, le lieutenant parachutiste Pierre Marienne (1908-1944) galvanisa les combattants, il mitraillait les Allemands d'une jeep en intervenant dans les secteurs menacés. Blessé à la tête et couvert d'un bandeau de parachute blanc teinté de sang, il y gagna son surnom : le "lion" de Saint-Marcel [6],[7].

Lors des combats pour la libération de la Bretagne, du 6 juin à août 1944, 77 parachutistes furent tués et 195 furent blessés, soit plus de la moitié de l'effectif du 4ème bataillon SAS Français (450 hommes parachutés). Des volontaires FFI. bretons recomposèrent l'effectif du bataillon lorsque celui-ci fut engagé sur la Loire (secteur Orléans - Nevers), opération Spencer, en septembre 1944.

Articles connexes

Sources et bibliographie

  • Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachutiste SAS : Les bérets rouges (1952), amicale des anciens parachutistes SAS.
  • Henry Corta, Marie Chamming's, Joseph Jégo, Noël Créau & Philippe Reinhart, Qui ose gagne (France-Belgique 1943-1945, les parachutistes du 2e RCP / 4e SAS), Service Historique de l'Armée de Terre, 1997.
  • Joseph Jego, 1939-1945 : Rage, action, tourmente au pays de Lanvaux, (1991).

Lien externe

Notes et références

  1. Contributions des forces spéciales aux missions d'interdiction et de fixation stratégiques : l'exemple des SAS en Bretagne.
  2. Le monument du maquis inauguré en 1951, en présence des colonels Morice et Bourgoin, fait état de 560 morts allemands
  3. Chiffre établi par le nombre de cercueils commandés.
    Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachutiste SAS : Les bérets rouges (1952), amicale des anciens parachutistes SAS.
  4. A priori, il faut plutôt entendre "mis hors de combat" que tués.
    Henry Corta, Marie Chamming's, Joseph Jégo, Noël Créau & Philippe Reinhart, Qui ose gagne (France-Belgique 1943-1945, les parachutistes du 2e RCP / 4e SAS), Service Historique de l'Armée de Terre, 1997.
  5. Gérard Le Marec, La Bretagne dans la Résistance, 1983, éditions Ouest-France, p.251.
  6. La rage au cœur, de Jean Paulin, radio parachutiste SAS à Saint-Marcel (1958).
  7. Les bérets rouges, d'Henry Corta (1921-1998), lieutenant parachustiste SAS (1952).

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maquis de Saint-Marcel de Wikipédia en français (auteurs)

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