Mantzikert

Mantzikert

Bataille de Manzikert

Bataille de Manzikert
131 Bataille de Malazgirt.jpg
Informations générales
Date 26 août, 1071
Lieu Manzikert ou Mantzikert ou Malazgirt, Arménie
Issue Victoire seldjoukide décisive
Belligérants
Empire byzantin Sultanat seldjoukide
Commandants
Romain IV, Nicéphore Bryenne,

Théodore Alyatès, Andronic Doukas

Alp Arslan, Soundaq
Forces en présence
70 000, plus de la moitié désertent 30 000
Pertes
8 000 inconnues
Guerres byzantino-seldjoukides

Le 26 août 1071, l’armée byzantine de l’empereur Romain IV Diogène est mise en déroute par l’armée du sultan seldjoukide Alp Arslan près de la ville de Manzikert (ou Mantzikert, Mentzi Kert), actuellement Malazgirt en Turquie), au nord du lac de Van.

Sommaire

Le contexte

Le 1er janvier 1068, l’impératrice Eudoxie, veuve de Constantin X, épouse Romain IV Diogène. L’Empire est menacé sur toutes ses frontières : Normands en Italie, Turcs petchenègues et oghouzes dans les Balkans, Turcs seldjoukides en Orient. L’empereur doit y faire face.

Depuis 1048, les Turcs seldjoukides multiplient les incursions et les pillages dans les terres byzantines de l’Arménie et du centre de l’Anatolie. En 1064, Ani, capitale du royaume d’Arménie, passe sous le contrôle du sultan Alp Arslan. Une large brèche est désormais ouverte à la frontière orientale de l’Empire byzantin, permettant aux clans nomades turcs de multiplier leurs raids dans ces régions devenues terres de razzia. Ils opèrent parfois à l’initiative du souverain seldjoukide, mais le plus souvent pour leur propre compte. Ils le font sans idée de conquête. Après chaque raid, la bande repart mettre son butin en sûreté.

Mais pour les Byzantins, la différence entre musulmans non turcs, Turcs seldjoukides et nomades turcs opérant pour leur propre compte n’apparaissait pas clairement. Entre 1068 et 1070, Romain IV Diogène lance une série de campagnes destinées à mettre fin à leurs incursions incessantes, sans succès réel, même si elles débouchent sur une trêve conclue avec le sultan. Son incapacité à contrer cette menace fragilise son pouvoir, que lui dispute ouvertement la famille Doukas.

Pour Romain IV Diogène, il s’agit donc de libérer l’Empire de la menace turque, de rétablir une frontière orientale sûre en y incluant à nouveau les territoires peuplés majoritairement d’Arméniens qui la constituaient traditionnellement. Sur le plan intérieur, une victoire militaire doit constituer la démonstration décisive du bien-fondé de son action dont il a besoin pour imposer le silence à ses adversaires politiques[1].

En revanche, Alp Arslan n’a pas de projet de conquête contre l’empire byzantin. Son objectif principal est la destruction du califat fatimide du Caire. Il prolonge ainsi la politique de son prédécesseur, Toghrul-Beg, visant à assurer la défense du califat abbasside, dont le sultan tient la consécration de son pouvoir, et de l’orthodoxie sunnite[2]. En 1070, c’est contre les Fatimides d’Égypte qu’il mène son armée et d’abord en Syrie contre l’émir d’Alep, vassal de ces derniers.

La campagne de Manzikert

Romain prépare son expédition pendant l’hiver 1070-1071. Au printemps, il réunit son armée et progresse à travers l’Asie Mineure par Sebasteia (Sivas) jusqu’à Theodosioupolis (Erzurum) où il arrive fin juin. Là, il achève la concentration de ses forces.

Début 1071, en conduisant son armée contre les Fatimides en Syrie, Alp Arslan s’empare de la forteresse byzantine de Manzikert et assiège celle d’Édesse (Şanlıurfa / Urfa) sans succès alors qu’en février, un ambassadeur de Romain le rejoint pour engager de nouveaux pourparlers. Une trêve est à nouveau conclue. Alp Arslan lève le siège d’Édesse et conduit son armée au sud pour assiéger la cité fatimide d’Alep.

Mais deux mois plus tard, en mai, le sultan reçoit une deuxième ambassade de Romain qui, cette fois-ci, exige la restitution des forteresses prises en Arménie, dont Manzikert, en échange de la forteresse de Hiérapolis (Manbij en Syrie), sous la menace d’une guerre en cas d’échec des négociations. Au même moment, le sultan apprend l’arrivée de l’armée byzantine en Arménie. Considérant cette avance comme une menace d’invasion imminente, il lève le siège d’Alep et se dirige en toute hâte vers l’Est avec une telle précipitation que son armée se disperse, ne lui laissant que sa garde personnelle composée d’esclaves militaires, les ghulams.

Pour Paul Markham[3], cette activité diplomatique était une manœuvre volontaire de Romain Diogène destinée à lui permettre d’atteindre l’Arménie et de recouvrer les forteresses perdues avant que les seldjoukides aient le temps de réagir. Une fois sa frontière rétablie et ses arrières assurés, il aurait pu intercepter l’armée ennemie en position de force ou bien frapper au cœur du sultanat seldjoukide sur le modèle de la campagne victorieuse d’Héraclius contre les Sassanides au VIIe siècle. Ce genre de ruse était tout à fait recommandée par les divers manuels tactiques byzantins comme permettant de remporter la victoire sans avoir à livrer bataille.

L’ambassadeur byzantin décrit à Romain le départ précipité d’Alp Arslan d’Alep comme une véritable débandade. Une partie de ses généraux lui conseillent de fortifier ses positions en Arménie en attendant l’arrivée des Turcs alors que d’autres sont d’avis de porter la guerre chez les Seldjoukides. L’empereur décide de prendre les forteresses de Manzikert et de Khliat (moderne Ahlat). Mais, alors que Romain croit Alp Arslan encore loin, il est en fait tout proche, informé des faits et gestes de l’armée byzantine grâce au travail efficace de ses éclaireurs.

Car ce dernier, jugeant la situation très grave n’est pas retourné au cœur de son empire pour rassembler ses troupes. Il les fait plutôt appeler à le rejoindre en Azerbaïdjan, à Khvoy, où il s’est dirigé en toute hâte en passant par Mossoul. Son armée réunie, il se dirige vers Khliat où il envoie en avant-garde un de ses officiers qui s’était distingué en Asie Mineure et en Syrie, le turc Soundaq.

De son côté, de Theodousiopolis, l’empereur envoie lui aussi en direction de Khliat une avant-garde sous les ordres de Roussel de Bailleul composée du corps de « Francs » (Normands) qu’il commande ainsi qu’un corps d’alliés petchenègues alors que lui-même se dirige vers Manzikert avec le reste de l’armée et prend la forteresse.

Il décide de diviser son armée en deux et d’envoyer la partie la plus expérimentée (20 000 à 30 000 hommes selon les sources), ses troupes de mercenaires, sous les ordres du magistros Joseph Tarchaniôtès pour renforcer le contingent de Roussel de Bailleul devant Khliat. Ce contingent comprenait peut-être des Varègues, puisqu’une source musulmane parle de « russes»[4].

C’est alors, pour des raisons que les sources ne nous permettent pas d’élucider clairement (trahison ? défaite face à l’avant-garde seldjoukide ?), que les troupes de Joseph Tarchaniôtès et de Roussel de Bailleul rebroussent chemin, bifurquent à l’ouest en direction de Mélitène (moderne Malataya) et se retirent en territoire byzantin sans que Romain IV Diogène en soit averti.

Il s’avance sur Manzikert qui capitule sans combat.

Premiers engagements

Le lendemain de la prise de la forteresse, probablement le mercredi 24 août, un détachement de soldats sortis fourrager en direction de Khliat sont tués ou fait prisonniers par l’avant-garde de Soundaq. Envoyé contre les Turcs, Nicéphore Bryenne est mis en difficulté et blessé. Il reçoit avec un peu de retard le secours de Nicéphore Basilikès, doux de Theodousiopolis, chef des contingents arméniens de Syrie et d’Arménie. Ce dernier met les Turcs en fuite mais sa troupe perd sa cohésion dans la poursuite. Une contre-attaque turque le met en déroute et Basilikès est capturé.

Pendant ce temps, Romain a rangé son armée en ordre de bataille en attendant une confrontation qui ne vient pas. Au soir, il regagne son camp. La nuit est troublée par une attaque des turcs contre des alliés oghouzes sortis du camp pour commercer avec des marchands locaux. La retraite précipitée des Oghouzes dans le camp sème la confusion dans la mesure où il était difficile de les différencier des Turcs seldjoukides.

A l’aube, le sultan établit son camp non loin de celui du basileus. Un détachement seldjoukide tente une nouvelle attaque qui est repoussée. Mais dans la nuit, un contingent de Turcs oghouzes fait défection et passe à l’ennemi, causant un grand désarroi au sein de l’armée qui craint la trahison des autres alliés turcs encore présents, installant un climat de méfiance nuisible à la cohésion nécessaire de cet ensemble de troupes disparates.

Dans le même temps, une ambassade envoyée par le Calife est reçue par le basileus. Elle avait peut-être été demandée par le sultan qui pouvait croire qu’elle serait mieux accueillie que si elle venait de sa part. Quoi qu’il en soit, Romain Diogène repoussa l’offre de paix.

Peu après le départ de l’ambassade, le basileus fit sortir son armée en ordre de bataille au matin du vendredi 26 août.

Les forces en présence

Pour cette campagne, il était loin d’avoir rassemblé l’ensemble des forces de son empire puisqu’un nombre important de troupes restaient en garnison. En outre, il s’était séparé des « Nemitzoi », un corps indiscipliné de mercenaires germaniques, près de Sebasteia ainsi que de la meilleure partie de son armée peu avant la bataille. Jean-Claude Cheynet évalue ses effectifs à 60 000 hommes sur les 100 000 dont il aurait disposé au début de la campagne[5].

Au matin du 26 août, il conserve donc une indiscutable supériorité numérique mais son armée est plus hétérogène. Il dispose d’un nombre élevé de troupes d’alliés issus de différents groupes ethniques (Turcs oghouzes et petchenègues, Bulgares, Valaques, etc.) installés dans l’empire. Son armée comprend également des contingents d’Arméniens. Les Byzantins y sont représentés dans les tagmata d’Occident et des troupes levées en Asie Mineure. Enfin, il peut compter sur les troupes d’élites de l’Hétairie et des Archontes[6] et peut-être d’autres tagmata d’élite.

Alp Arslan a peut-être réuni 30 000 cavaliers[7]. Elle comprend sa garde personnelle composée de 4000 ghulams. Il a également recruté 10 000 cavaliers kurdes en Azerbaïdjan[8]. Enfin, des chefs turcs ont dû répondre à son appel et lui fournir des contingents de guerriers nomades.

Les tactiques mises en œuvre

Les turcs seldjoukides pratiquaient le combat traditionnel des peuples de la steppe, fait de harcèlements, de fuites simulées afin de rompre la cohésion de l’ennemi pour l’entraîner dans des embuscades. C’est cette tactique que le sultan seldjoukide va imposer à son adversaire à Manzikert comme le décrit notamment Nicéphore Bryenne (petit-fils homonyme du Nicéphore Bryenne de la bataille et époux d’Anne Comnène).

Face à elle, l’armée byzantine avait développé depuis des siècles une tactique propre à contrer cette forme de guerre. Elle reposait avant tout sur le maintien de la cohésion des troupes réparties en corps qui se soutiennent mutuellement et qui forment une véritable forteresse mobile contre laquelle des cavaliers légers sont impuissants tant qu’elle reste unie. Romain IV Diogène, en général expérimenté ne devait pas l’ignorer. Mais au matin du 26 août, la cohésion de son armée a déjà été largement ébranlée.

Et l’art de la guerre étant tout d’exécution, c’est cette rupture de la cohésion de l’armée byzantine aggravée par la trahison d’Andronic Doukas, commandant l’arrière-garde, qui va conduire à sa déroute.

Le vendredi 26 août 1071

Au matin du 26 août 1071, Romain IV Diogène, décidé à livrer une bataille décisive, fait sortir son armée et la range en ordre de bataille. L’empereur divise son armée en quatre corps :

  • aile gauche : Nicéphore Bryenne avec les tagmata d’Occident (comprenant des Bulgares)

qu’il commandait en Asie Mineure depuis plusieurs années ;

  • aile droite : Théodore Alyatès avec les troupes levées en Asie Mineure et notamment en Cappadoce ;
  • centre : Romain IV Diogène avec sa garde notamment ;
  • arrière-garde : Andronic Doukas avec les troupes de l’Hétairie et des Archontes.

Les alliés turcs oghouzes et petchenègues sont disposés sur les deux ailes afin de constituer un écran défensif de cavalerie légère.

Mais alors que son armée s’avance, les Turcs ne semblent pas s’engager vraiment dans une bataille rangée pendant toute la première partie de la journée. Il est probable que les Seldjoukides ont laissé leurs ennemis s’avancer tout en les harcelant afin de les attirer dans des embuscades et de rompre leur cohésion. Certaines sources font référence à ces embuscades préparées à l’avance. Il existe deux versions des événements pour décrire la brusque défaite infligée aux byzantins en cette fin de journée.

Selon Michel Attaleiatès, témoin de bataille et favorable à Romain Diogène, le basileus ordonne le retour de son armée au camp avant la tombée de la nuit, craignant les embuscades. C’est alors qu’Andronic Doukas le trahit et quitte le champ de bataille en faisant courir le bruit de la mort de l’empereur, créant un mouvement de panique dont le sultan seldjoukide profite pour lancer ses troupes à l’assaut des formations byzantines qui ont rompu leur cohésion.

Selon Nicéphore Bryenne, favorable aux Doukas écrivant plus tradivement, l’armée de Diogène est tombée dans les embuscades tendues par les Turcs. Encerclés, les corps byzantins sont assaillis de toute part, mettant en fuite l’aile droite de Théodore Alyatès, puis l’arrière-garde d’Andronic Doukas et enfin l’aile gauche commandée par son grand-père homonyme Nicéphore Bryenne. Une source musulmane bien postérieure retient cette dernière version, donnant tout le mérite de la victoire à l’impétuosité de l’attaque du sultan plutôt qu’à une trahison au sein du camp ennemi.

Claude Cahen a retenu cette version des événements. Par contre, Jean-Claude Cheynet a penché en faveur de la trahison, arguant de l’expérience du basileus rompu aux tactiques d’embuscades des Turcs. John Haldon a quant à lui fait une synthèse des deux.

Selon lui, en fin de journée, les différents corps d’armée byzantins ont conservé leur cohésion mais la communication entre eux est très difficile du fait du harcèlement des cavaliers turcs. Quand l’empereur ordonne au corps qu’il commande au centre de se retirer en bon ordre vers le camp, le mouvement est mal interprété par l’aile droite qui panique et fait retraite en désordre. C’est alors que survient la trahison d’Andronic Doukas. Au lieu de couvrir la retraite de la ligne de bataille comme il le doit, il ordonne lui aussi la retraite de son corps, laissant le corps central commandé par l’empereur exposé et les ailes isolées.

Profitant du désordre manifeste qui s’installe dans l’armée ennemie, le sultan ordonne un assaut général qui met l’aile droite déjà désorganisée en déroute, puis parvient à rompre l’aile gauche. Alors que la plus grande partie du centre parvient à se retirer en ordre, l’empereur et quelques troupes sont encerclés. Romain Diogène est finalement capturé.

Les pertes

Selon Jean-Claude Cheynet, les pertes pour l’armée byzantine ont été bien moins lourdes que ce qu’il a été souvent avancé. L’arrière-garde de Michel Doukas s’est retirée sans combattre. L’aile gauche de Nicéphore Bryenne n’a pas dû subir de pertes irréversibles puisque l’année suivante, ces troupes d’Occident purent combattre victorieusement les Slaves et les Petchenègues. Une grande partie du centre a pu échapper à l’encerclement. Quant à l’aile droite, les troupes d’Orient, Romain Diogène fut en mesure de les mobiliser en nombre peu après la bataille pour reconquérir son trône lorsqu’il fut libéré par le sultan. Et son premier adversaire, Constantin Doukas, mobilisa contre lui des troupes issues également d’Asie Mineure. La poursuite de l’armée byzantine par les Turcs a démarré à la nuit tombée, ce qui a favorisé les fuyards et donc réduit les pertes. L’armée a donc été mise en fuite mais pas détruite. Le total des pertes se situerait autour du quart des troupes engagées (soit 5 à 10% des effectifs de l’armée byzantine). John Haldon penche également en faveur de pertes assez légères avec 20% des effectifs engagés prisonniers et 10% de tués.

Les conséquences de la bataille

Romain IV prisonnier d'Alp Arslan

Traditionnellement, les historiens ont considéré cette bataille comme un désastre pour l’Empire byzantin qui aurait eu comme conséquence directe la perte de la plus grande partie de l’Anatolie, et à plus long terme, son effondrement inévitable. Mais depuis le dernier quart du XXe siècle, les historiens contemporains ont donné une vision plus nuancée de cet événement, considérant que l’armée byzantine ne fut pas anéantie lors de cette bataille et que la perte de l’Anatolie résulte plutôt de la politique des prédécesseurs et des successeurs de Romain IV Diogène.

Cette défaite ne fut pas un désastre militaire mais plutôt un désastre politique avec la capture de l’empereur, sa déposition par les Doukas et la guerre civile qui en découla. C’est cette guerre civile qui gaspilla les ressources financières et militaires de l’empire, laissant l’Asie Mineure sans défense contre les incursions continuelles des nomades turcs.

Notes

  1. J.-C. Cheynet, Manzikert - un désastre militaire ?, p. 417-418
  2. J.-P. Roux, Histoire des Turcs, p. 153
  3. Paul Markham, The Battle of Manzikert: Military Disaster or Political Failure?
  4. C. Cahen, La campagne de Mantzikert d’apres les sources musulmanes, p. 630
  5. Jean-Claude Cheynet, Manzikert - un désastre militaire ?, p. 426
  6. Nicéphore Bryenne, Histoire, p. 114
  7. J. Haldon, The Byzantine Wars : battles and campaigns of the Byzantine era, p.118
  8. C. Cahen, La campagne de Mantzikert d’apres les sources musulmanes, p. 629

Voir aussi

Sources

Études

  • Claude Cahen, La campagne de Mantzikert d’apres les sources musulmanes, dans Byzantion 10, 1934, pp. 613-642.
  • Jean-Claude Cheynet, Manzikert - un désastre militaire ?, dans Byzantion 50, 1980, p.410-438
  • John Haldon, The Byzantine Wars : battles and campaigns of the Byzantine era, Tempus, Stroud/Charleston, 2001, p.112-27
  • Ian Heath, Byzantine Armies 886-1118, Osprey, coll. "Men-at-Arms 89", Oxford, 2002, p.24-28
  • E. Janssens, La bataille de Manzikert (1071) selon Michel Attaliatès, dans Annuaire de l’Institut de Philologie, Bruxelles, XX, 1973, p.291-304
  • Paul Markham, The Battle of Manzikert: Military Disaster or Political Failure?
  • Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs, Fayard, Paris, 1984.
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